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La onzième lettre : Enchevêtrement de douleur

Cher Niall,

Je t'écris depuis mon lit, fixant presque tout le temps la fenêtre pour voir les flocons descendre du ciel pour échouer sur le sol et rejoindre leurs nombreux confrères ; tels des anges, tels des miracles, tels des cadeaux du ciel, tels des âmes égarées venues chercher la paix. Je vais sûrement dériver encore dans quelque chose d'absurde, alors je vais me reprendre avant que cela n'arrive.

Je ne sais pas vraiment quoi te dire non plus. Je ne sais même pas pourquoi je continue de t'écrire alors que tu ne les lis sûrement pas. Tu dois les jeter à la poubelle sans même les lire ou ouvrir l'enveloppe. Mais ce n'est pas grave, je m'en fous, ce n'est pas ça le plus important ; que tu me lises, que tu me répondes, que tu ne me répondes pas, que tu ne me lises pas, qu'est-ce que ça va changer ? Rien, rien du tout, parce que les faits et les sentiments seront toujours là. Mon cœur sera toujours briser, tu en sauras tout de même un peu responsable. Les choses ne changeront, j'en suis intimement convaincue, je mettrais ma main à couper tellement que j'en suis certaine.

Niall, tu as tellement d'importance à mes yeux. Je ne suis pas une fan qui parle à mon idole, mon héro. Je ne suis pas n'importe qui non plus dans ta vie. Je ne suis l'une de ses multiples fans que tu sers dans tes bras presque tous les jours et où tu essayes de te souvenir de chacun d'une mais pour finir, les visages finissent par se confondre et qu'il n'y a que certaines rencontres dont tu te souviens parce qu'elles étaient totalement différentes et qu'elles t'ont vraiment marqués. Tu ne te souviens même d'un sixième de tes rencontres avec les fans et je trouve cela vraiment dommage, parce que tu devrais avoir une mémoire illimité pour te rappeler de chacune d'elles parce qu'elles en valent sûrement toutes la peine, qu'elles méritent tellement plus que moi de pouvoir te prendre dans leurs bras. Elles devraient avoir, toutes, la chance que j'ai eue.

Niall, ton sourire illumine leurs vies, leurs journées. Elles comptent sur toi pour les faire sourire quand le monde entier les secoue dans tous les sens comme un prunier et qu'elles ont juste envie de baisser les bras. Elles n'imaginent pas leurs vies sans toi, je le sais, pour avoir lu de nombreux messages qu'elles postaient, à droite à gauche. Tu imagines ta vie sans elles ? Je ne suis même pas sûre que dans ces cas-là, on se serait croisé un jour, on aurait une idylle aussi mouvementée que la nôtre. La vie serait tout autre et peut-être que je ne serais pas la brisée que je suis.

Je n'aime pas essayer d'imaginer une autre vie que la mienne, parce qu'elle est toujours plus belle et qu'elle me renvoie toujours à la réalité dure, glaciale, étouffante, éprouvante, atroce. Je n'aime pas, parce qu'après, je déteste encore plus ma vie. Lorsque j'étais avec toi, j'oubliais cette idée d'imaginer une vie tellement plus belle et tellement plus vivable parce que ma vie était justement douce, belle, tendre et délicate mais surtout, elle était vivable et c'était cela le plus important. Ça avait toujours été le plus important de toute manière parce qu'on ne va pas se voiler la face plus longtemps, je ne vis pas ; je survis. Je ne croque pas la vie à pleine dents ; je la subis.

J'ai arrêté de regarder les flocons pour t'écrire et tu te rends compte de ce qui vient d'apparaître sur la feuille. Ce ne sont pas des belles choses, des belles paroles, des beaux mots. C'est de la haine, du désespoir, de la douleur, de la souffrance sous forme de mots. Ce n'est pas beau, peut-être à lire ; je n'en sais rien ; mais ce n'est pas beau au niveau du message qui passe. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus beau sur la Terre, la douleur et la souffrance. Même, c'est ce qu'il y a de plus moches. La douleur, même si ça a quelque chose de subtil, ce n'est pas beau et encore moins irrésistible. Pourtant, quand on la connaît et qu'on s'habitue à vivre avec elle, parfois on en rajoute des couches parce qu'on ne peut plus se passer d'elle. La douleur est adductive, je crois. Mais elle rend complètement fou, parfois aussi.

Je devrais sûrement regarder les flocons de neige recouvrir le sol d'un doux voile blanc mais c'est plus fort que moi, je broie du noir et je jette un malheureux coup d'œil vers la fenêtre, je vais arrêter d'écrire et cette lettre ne trouvera jamais de fin. Je n'arriverais pas à faire autrement parce que tu ne connais l'intégralité de mon amour pour cette eau gelée et glacée qui tombe du ciel. Je tente d'aligner correctement les mots et ne pas me confondre entre les pinceaux mais c'est tellement dur, tu sais, quand la douleur te comprime tellement la poitrine que les perles salées viennent d'elles-mêmes.

Et voilà, je commence à pleurer sans même vraiment m'en rendre compte, sans même le réaliser. Je pleure parce que la douleur est trop forte et parce que tu me manques trop. Tu as laissé une place vide dans mon cœur et qui demande à être combler, qui crie pour avoir une personne qui occupe à nouveau cette place, mais elle t'est dédiée. Elle t'était prédestinée et maintenant, elle demeurera vite jusqu'à ce que tu l'occupes à nouveau ; ce qui n'arrivera sûrement jamais, soit honnête.

Niall, j'aimais tellement ta sincérité, ta douceur, ton honnêteté et parfois tes quelques touches d'ironie ou de sarcasme mais tu restais quand même adorable, même quand tu tirais la gueule, que tu étais énervé ou que tu me boudais dessus. Mais tu n'y arrivais pas très longtemps, à me bouder dessus, je trouvais toujours le moyen de te faire oublier ce que pourquoi tu étais vexé. Mais, ton cœur était toujours plus fort que ton cerveau, il agissait plus rapidement et parfois, tu gaffais. Tu disais ce qu'il ne fallait absolument pas me dire et en y repensant, je t'en voulais sur le coup mais maintenant, je t'ai tout pardonné sauf ton départ. Tu m'as abandonné, Niall et ça, je te ne te le pardonnerais jamais. Comment veux-tu pardonner la seule personne que tu n'as jamais vraiment aimée dans ta vie et qu'elle se barre comme ça, sans explications rationnelles et véritables ?

J'y croyais dur comme fer que tu étais le véritable amour, celui qui pourrait durer toute une vie et où cette vie serait même trop courte. Mais je me suis royalement trompée et je m'en veux énormément pour cela. J'ai émis beaucoup d'espoir sur notre couple et il est tombé à l'eau, me coulant avec. Quand on aime quelqu'un et encore plus lorsque nous sommes en couple avec, nous sommes sur un petit nuage et de temps à autre, la réalité nous ramène à nous en essayant de nous tirer en dehors de celui-ci mais la réalité vient nous en retirer et nous en faire chuter, même, quand ça se termine. Notre cœur lâche, tombe et se fracasse lourdement sur le sol alors que notre corps continue de faire une chute libre depuis le sol et où l'on se demande quand, enfin, notre corps va toucher le sol et crois-moi si tu en as envie mais, le mien n'a pas encore rencontré le bitume d'un trottoir, l'asphalte d'une route, l'herbe d'un parc, la boue d'un champ ou encore les pavés d'un chemin sinueux.

Je ne suis pas encore tombée Niall, je n'ai pas encore touchée le fond et j'ai terriblement peur parce que je sais que la chute sera plus douloureuse encore lorsqu'elle s'arrêtera et que mon corps heurtera le sol. La douleur sera plus grande encore et je ne suis pas du tout certaine que je serais capable de la supporter, de l'encaisser et de m'habituer à vivre avec. Je ne crois pas que j'en serais capable, surtout pas toute seule et encore moins si on n'est pas en hiver avec des flocons.

-Jersey

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Musique ; The Weight - Shawn Mendes




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