DEAR Marcus,

J'apprécie que tu aimes mes seins. Je les aime également. Mais ce serait bien que tu arrêtes de les tripoter dès que je passe devant toi, non ? Je pense pas que je t'ai donné la permission de poser tes grosses paluches sur mon corps. À aucun moment je pense t'avoir dit explicitement que j'aimais être appelée "ta chienne", ou que tu me dises que je suis bonne. Je connais très bien mes formes, et je n'ai pas besoin de tes remarques dégoulinantes de beauferies sur mon corps. Ce serait bien que tu l'enregistres et arrête de croire que j'ai besoin de ces atroces commentaires sur ma personne.
Tu sais, ça me fait chier. Ça me rend sale de savoir que tu poses ta peau pleine de gras de frites sur moi. Ça me rend sale de sentir ton haleine fétide sur moi. J'ai envie de vomir de dégoût, Marcus. Je l'ai déjà fait, en fait. Franchement, tu crois que c'est plaisant d'être coincée contre un casier par un mec puant, et qui passe tranquillement sa main sur ton entrejambe ? Essaye tu vas voir. C'est le comble du bonheur : je ne me suis jamais sentie aussi bien qu'à ces instants d'humiliation totale. T'es vraiment un crétin Marcus. Avec tes potes qui te suivent comme un vautour et acclament chacun de tes tours comme si t'étais leur stupide messie. Messie de la stupidité ? Très clairement.
Rien qu'entendre vos souffles haletants, excités par mes chairs... J'en ai des frissons bordel.
Je vois pas ce que j'ai fait pour mériter cette vile attention, à part naître. Marcus je te hais. Toi et tes sourires comme si je t'appartenais. J'aurais bien voulu te corriger comme ta mère a oublié de le faire, mais t'es une brute Marcus. Une brute bourrée de testostérone qui me balayerait comme si j'étais une plume. J'aurais voulu t'écraser sous mes chairs si généreuses mais ça non plus je peux pas. À croire que je suis maudite, bon sang. À supporter tes remarques dénuées d'intelligence, à sentir tes regards acérés dans les couloirs ou en cours, à te laisser poser tes mains sur ma peau innocente. Non je suis pas consentente quand tu me câlines, non je t'appartiens pas. Non. Mais t'as jamais demandé, tu as jamais compris quand je te regardais pleine de dégoût.
Je me dégoûte à cause de toi.
Marcus t'es débile. Et je ne t'aime pas. Je ne t'aime pas.

Alors si tu pouvais enregistrer ça dans ta cervelle de moineau et dégager de mon chemin ce serait bon sang de génial. Je veux que tu disparaisses avant que la ligne rouge soit franchie, avant qu'on ne puisse plus jamais retourner en arrière et avant que je me mette à pleurer tous les sanglots de mon âme, parce que j'aurais perdu ma dignité de femme. Je veux que tu dégages, Marcus. Que tu la fermes une bonne fois pour toutes et que t'ailles réfléchir à la valeur des gens.

Cordialement,

Alya.