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Pour toujours et à jamais, tu resteras dans mon cœur et je t'aimerais...

Comme prévu, les deux amis s'étaient retrouvés en fin d'après-midi à l'appartement de la jeune femme. La journée avait été délicieuse pour Any. Elle avait rejoint Henry de bon matin directement au travail. Ils avaient décidé de ne pas étaler leur nouvelle idylle au journal. Et vu qu'ils étaient déjà, tout le temps, fourrés ensemble, personne ne remarquera rien.

Encore une fois, il avait tenu à la raccompagner jusque chez elle, sans doute pour pouvoir tranquillement lui tenir la main et l'embrasser. Any était sur un petit nuage. Elle adorait ce qu'il lui arrivait. Henry était prévenant et tendre avec elle. Elle s'était surprise à penser que la vie lui offrait enfin une part de bonheur. Tout le long du trajet, ils avaient discuté de sujets divers et variés. Elle le découvrait plus spontané et bavard qu'au travail. Il n'hésitait pas à ponctuer ses propos de nombreuses références culturelles. Ses connaissances étaient nombreuses et Any trouvait cela passionnant.

À leur arrivée devant l'immeuble, Rudolph est déjà là. Any lui présente son prétendant avec des étoiles dans les yeux. Son ami a souri en observant l'homme, suspicieusement. Lorsqu'ils se retrouvent seuls dans l'appartement, Rudolph ne peut garder pour lui son ressenti.

Rudolph - Any ?

La jeune femme le regarde, interrogatrice.

Bethany - Quoi ?

Rudolph - Comment ça, quoi ? Tu ne vas pas me dire que tu n'as rien remarqué ?

Bethany - À quel sujet ?

La jeune femme range ses affaires et commence à sortir des victuailles de son réfrigérateur.

Rudolph - Henry !

Bethany - Quoi ?

Rudolph - Et bien...

Bethany - Mais quoi Henry ? Je ne comprends rien.

Rudolph - Henry est le portrait craché de Charly !

Bethany - Mais n'importe quoi !

Rudolph - Tu es vraiment aveugle ma pauvre. C'est affolant comme ils se ressemblent.

Bethany - Tu dis n'importe quoi !

Rudolph - Je te dis que non, tu devrais mettre des lunettes !

Any lui tend un verre et ils vont s'asseoir dans les fauteuils du salon.

Bethany - Arrête de dire des bêtises. C'est toi qui a besoin de lunettes ! En attendant, bois un coup !

Rudolph - Je persiste à dire ce que je vois ! Chacun son point de vue !...

Bethany - Si tu le dis !

Rudolph - Bon, et sinon ? Ça s'est fait quand ?

Bethany - Hier soir, après le gala. C'était trop... Romantique.

Rudolph - Hum, racontes moi....

Bethany - Déjà, pour te rassurer tout de suite, ma tenue l'a époustouflé.

Rudolph - Je le savais !

Bethany - Henry m'attendait dans l'entrée, j'avais une boule au ventre. Après on a discuté chacun de son côté avec des administrateurs et des collègues. Et à un moment, il est venu m'enlever pour aller danser.

Rudolph - Vous avez dansé ? Oh c'est trop mignon.

Bethany - On en a profité pour parler un peu de nous et on en est venu à parler de Fish and chips. Et comme je n'avais pas mangé, il a proposé qu'on se sauve de la soirée pour aller en manger un. On a sauté dans un taxi et on s'est retrouvé en bord de quai à déguster nos cornets. Il a voulu essuyer un peu de sauce que j'avais au bord de la lèvre et il m'a embrassée.

Rudolph - Oh !!!!!!! J'adore ! On dirait un film !

Bethany - Après, il m'a raccompagné, sagement.

Rudolph - Et tu n'as pas paniqué ? Tu lui as dit que tu avais peur ?

Bethany - Oui, on en a parlé.

Rudolph - Et ?

Bethany - Il m'a dit qu'il serait patient, parce qu'il voulait juste être avec moi.

Rudolph - J'adore ce mec ! Tu vois je te l'avais dit.

Bethany - C'est vrai. J'avoue que tu avais raison.

Rudolph - Mais je persiste à dire qu'il ressemble à Charly !

Bethany - Mais arrête ! Je le croise assez par hasard pour que tu ne viennes pas me parler en plus de lui.

Rudolph - Parce que tu l'as revu ?

Bethany - Il était aussi au gala hier soir.

Rudolph - Non ?

Bethany - On n'a pas spécialement parlé, il m'a bousculé à un moment dans la soirée et on s'est retrouvé comme des cons à ne savoir que dire.

Rudolph - Et ça va ?

Bethany - Oui, oui. C'est juste que je ne m'attendais pas à le voir. Ça m'a surpris, j'ai passé 10 ans sans le voir, donc quand il est en face de moi, je panique un peu et je me bloque. Et je n'arrive pas à le cerner non plus.

Rudolph - Souviens toi de ce que dit Carrie. "Les hommes sont comme les mots croisés du New York Times".

Bethany - Oui....

Rudolph - Ils sont difficiles, tordus et on n'est jamais sûrs d'avoir la bonne réponse avec eux. Tant qu'il ne te donnera pas les réponses, tu ne pourras jamais savoir si ce que tu penses de lui est vrai. Tu ne peux pas l'interpréter.

Bethany - De toute façon, ça ne sert à rien que j'essaye de le comprendre. Il ne fait pas partie de mon univers, nous n'évoluons absolument pas dans le même cercle. Et puis, j'ai Henry dans ma vie. Et je n'ai aucune raison de laisser Charly y revenir.

Rudolph - Tu sais ? J'ai bien compris que tu voulais vraiment tourner cette page de ta vie. Et je te comprends. Ce n'est jamais facile de vivre ce genre de situation. Alors, je te promets que je ne te parlerai plus de Charly. Si un jour, tu en as le besoin, je serais là. Mais à partir de maintenant, je n'évoquerai plus son prénom, ses yeux magnifiques et son sourire ravageur.

Bethany - Ru !

Rudolph - Pardon...

Les deux amis se prennent dans les bras. C'est aussi ça qu'Any a toujours apprécié chez son ami, il sait exactement ce dont elle a besoin et il tient toujours ses promesses.

Rudolph - Bon, on attaque d'abord les pieds ou les mains ?

Il se rue vers la salle de bain de la jeune femme pour aller chercher le matériel de manucure tandis que la jeune femme ressert leurs verres. La soirée s'annonce sous de bons auspices. Ils sont de vraies commères lorsqu'ils sont tous les deux et leurs discussions peuvent durer jusqu'au bout de la nuit.

Le lendemain, Any regrette justement un peu d'avoir veillé tard avec Rudolph car la journée est bien longue et qu'elle doit aller au restaurant avec Henry le soir même. Elle se concentre comme elle peut, assiste à diverses réunions, corrige quelques articles et planifie les emplois du temps avec son équipe. Le soir venu, elle rentre vite fait chez elle pour se changer et elle court rejoindre Henry devant un petit restaurant de Chelsea. Ils ne se sont pas beaucoup vus de la journée et Any est ravie de le retrouver. Bien qu'elle ait le grand sourire, leur premier tête-à-tête la stresse un peu. En même temps, elle se dit que si ce n'était pas le cas, ça voudrait dire qu'elle est blasée. Donc, ce n'est pas une mauvaise chose. Elle lui saute au cou et leurs bouches se rencontrent très rapidement. Henry avait tellement hâte d'être à cette soirée. Le jeune homme a totalement succombé au charme de la rousse. Ses bras enserrent la demoiselle et ses mains glissent sur ses formes. De son intelligence à son corps, elle l'a totalement envoûté.

Henry - Salut !

Bethany - Bonsoir monsieur.

Henry - Mademoiselle, laissez-moi vous inviter chez Scarpetta.

Il désigne la devanture d'un vieil immeuble en coin de rue. Les abords de la bâtisse sont verdoyants, ce qui donne au lieu un charme supplémentaire.

Henry - Vous aimez la nourriture italienne ?

Bethany - Ma que ovviamente, sì ! È delizioso ! Sai che ho passato 6 mesi a Roma per i miei studi ? (En Italien : « Mais bien sûr, oui ! C'est délicieux ! Tu sais que j'ai passé 6 mois à Rome pour mes études ? »)

Henry - Et en plus tu parles Italien... Hum... Trop sexy.

Bethany - Et un peu de français aussi.

Henry - Arrête, ou je t'épouse sur place.

La jeune femme bloque quelques secondes.

Bethany - Monsieur est pressé.

Henry - Monsieur est totalement charmé.

Any rougit. Il embrasse passionnément sa partenaire, puis l'invite à entrer dans le restaurant. Quel homme galant se dit Any. À l'intérieur, la décoration noire et moderne dénote avec l'extérieur de la bâtisse, plutôt ancienne. De grands miroirs sont accrochés de chaque côté de la pièce et une immense cave à vin remplit le mur du fond. De grandes banquettes qui ont l'air bien confortables bordent les tables des côtés. Any découvre le lieu avec émerveillement. Pendant ce temps, Henry discute avec le maître d'hôtel. Leur table n'est pas tout à fait prête et il les invite à patienter au bar. Any en profite pour s'éclipser aux toilettes. Quelques minutes plus tard, elle retrouve Henry dans le hall.

Henry - Ah te voilà ! Notre table est prête mais il y a un petit changement de plan si ça ne te dérange pas. Je viens de croiser un couple d'amis que je n'ai pas vu depuis très longtemps et ils ont proposé qu'on mange ensemble. Ça peut être sympa. Qu'est-ce que tu en dis ?

Any est surprise de cette proposition, mais après tout, ça peut rendre le tête-à-tête moins stressant pour elle.

Bethany - D'accord, ouais.

Henry - Super. Viens, ils sont déjà à table.

Le jeune homme attrape la main de la demoiselle et la guide à travers les tables de la salle.

Henry - Voilà ! Any, je te présente Elen.

Une femme aux traits juvéniles se lève en la voyant.

Elen - Enchantée de vous connaître... Mais je n'ai pas entendu votre prénom.

L'homme se lève à son tour.

Homme - Any ?

Bethany - Charly ?

Henry - Vous vous connaissez ?

C'est un mauvais rêve et Any voudrait en sortir rapidement. Son regard passe rapidement de Charly à Elen et d'Elen à Charly. C'est donc elle, la fameuse Elen. Elle ne l'avait pas du tout imaginé comme ça. Elle regarde Charly totalement décontenancé par la surprise. Son cœur se contracte. Pour ne rien laisser paraître, elle se tourne vers Henry en figeant un grand sourire.

Bethany - Oui, on s'est connu il y a très longtemps. C'est surprenant le hasard des choses parfois ! Je suis également ravie de faire votre connaissance Elen.

Any se dit qu'elle ne doit rien laisser paraître et que dans l'intérêt d'Henry, elle a tout intérêt à jouer le jeu. Mais son cœur bat très fort dans sa poitrine.

Elen - C'est fou en effet.

Les deux couples s'assoient autour de la table. Any face à Charly et à côté d'Henry.

Henry - Ça faisait longtemps que vous ne vous étiez pas vu ?

Charles - 10 ans.

Henry - Ah oui ! Quand même !

Elen - La vie est bien faite parfois. En tout cas, on s'est permis de commander une bouteille de vin en vous attendant.

Bethany - Parfait ! Mais je voudrais bien un truc un peu plus fort pour commencer. Garçon !

Charles - Bonne idée !

Un serveur s'approche pour prendre leur commande et repart aussi rapidement.

Henry - Je suis content de vous voir en tout cas ! Ça fait si longtemps !

Elen - Tu n'as pas croisé Charly mardi ? Il était au gala du journal.

Henry - Oh ? C'est vrai ? Dommage qu'on se soit loupé. Bon, après on est parti pas trop tard avec Any.

Charles - Oui, c'est bien dommage.

Elen - D'ailleurs, je suis curieuse... Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Any et son compagnon se regardent tendrement.

Bethany- Au journal.

Henry - Any est arrivé il y a à peu près un mois.

Charles - Et bien, vous n'avez pas perdu de temps.

Henry - En fait, le nous est plutôt récent. Ça devait être notre premier rendez-vous ce soir.

Elen - Oh non ! Et on a tout gâché en vous proposant de manger avec nous.

Le serveur pose les apéritifs. Any et Charles se saisissent rapidement de leur verre pour le boire. L'alcool calme légèrement les angoisses de la jeune femme. Charly est plutôt froid, alors qu'Any essaye d'être le plus agréable possible.

Bethany - Ça va aller. Ça faisait plaisir à Henry de manger avec vous, on se fera un autre dîner plus tard.

Elen - Ça me rassure. Et donc vous travaillez ensemble ?

Henry - Oui, Any assure une nouvelle rubrique.

Elen - Ah oui ? Laquelle ?

Bethany - Je m'occupe de la rubrique mondaine. Mais j'ai aussi une chronique plus légère. Je ne sais pas si vous connaissez "Dear Any".

Elen - Ce n'est pas vrai ? C'est vous "Dear Any" ?? J'adore votre chronique. Ce que vous écrivez, c'est exactement ce que j'aurais aimé qu'on me dise quand j'avais 15-20 ans. Tellement vrai et bien écrit.

Bethany - Je vous remercie.

Elen - Non, mais c'est vrai. C'est tellement frais. Et comment avez-vous eu l'idée de cette rubrique ? C'est plutôt original de faire ça sous forme de lettre.

Bethany - Et bien... En fait, à la fin de mon adolescence, j'entreprenais une correspondance écrite avec une personne qui me surnommait comme ça à cause de mon nom, Any Darling - Dear Any. Je m'en suis inspiré.

Elen - C'est trop futé !

Henry - Oui, c'est très original.

Bethany - Et à l'inverse, je lui écrivais mes lettres en commençant par Cher Aly... Pour Charles Alisterson.

Any tourne son regard vers son ami d'enfance. Les yeux de l'homme s'adoucissent à l'instant même où leurs regards se croisent. Any est émue et dévie rapidement sur les autres personnes attablées.

Henry - C'est avec lui que tu correspondais ? C'est fou ça !

Elen - Je n'en savais absolument rien.

Henry - Je veux dire, c'est plus trop de cette époque d'écrire des lettres manuscrites...

Bethany - Oh c'était plus pour rire qu'autre chose.

Henry - N'empêche.

Bethany - On n'écrivait des choses futiles dedans. C'était pas de la grande littérature.

Charles - Any a toujours aimé écrire.

Elen - Tu ne m'en avais jamais parlé.

Charles - C'était juste un jeu entre nous.

Elen - Mais comment vous vous connaissez ? Car je connais Charly depuis longtemps et je ne vous ai jamais rencontré.

Charles - C'est une amie d'Elisa.

Elen - Ah d'accord.

Bethany - Oui. Elle et moi, on se connaît depuis toujours.

Elen - Tiens ça fait longtemps qu'on n'a pas de nouvelles d'elle.

Charles - C'est vrai.

Bethany - Je l'ai eu au téléphone ce week-end. En ce moment, elle est au Texas, pour son travail.

Charles - Et bien ! Il y en a au moins une de la famille qui a de tes nouvelles.

Any regarde Charles légèrement agacé. Ses réflexions sont pesantes.

Elen - Il faudrait que tu l'appelles prochainement.

Any se surprend à apprécier Elen. Elle la trouve plutôt jolie et sa voix toute douce lui apporte aussi beaucoup de sympathie. Son maintien très droit lui donne une certaine classe. Elen regarde constamment son époux avec tendresse. On sent entre eux les années côtes à côtes et l'amour qu'ils se portent. Any comprend pourquoi Charly s'est épris d'elle. Elle aborde la simplicité avec ses yeux pétillants de jovialité et son nez en trompette qui se retrousse dès qu'elle fait la moue. Un instant, la rousse comprend qu'elle n'aurait jamais fait le poids à côté d'elle. Qu'est-ce que Charly aurait pû lui trouver à l'époque, comparé à Elen ? Comment aurait-il pu tomber amoureuse d'une ado en léger surpoids de fin d'adolescence, impulsive et maladroite à côté d'une femme aussi distinguée ? Any regarde tendrement Henry et se rassure en se disant que toute cette tristesse a finalement valu le coup et qu'elle a trouvé aujourd'hui une personne qui a l'air de l'apprécier à sa juste valeur.

Les sujets de conversation s'enchaînent entre les couples, laissant parfois faire apparaître, au détour d'une anecdote, des traces d'une ancienne complicité entre Charles et Any. Cette petite nostalgie se lit dans leurs yeux. Ils ont parfois du mal à se regarder, bien qu'ils soient face à face. Charly aimerait la toucher. Plusieurs fois, il a tenté de frôler sa jambe avec la sienne. Mais la complicité d'Any et Henry le fait se raviser, laissant même une pointe de jalousie paraître à chaque fois qu'il les voit se toucher.

Henry - Et comment va Dany ?

Charles - Il va bien. Une vraie petite terreur.

Elen - Il grandit si vite. Il aura 6 ans le mois prochain. C'est le portrait craché de son papa.

En prononçant cette phrase, Elen dépose sa main sur celle de son mari en le regardant tendrement. Any découvre que Charly a un petit garçon.

Elen - Je suis désolée, je coupe la conversation mais je viens de faire le lien. Mais en fait, vous êtes Betty ?

Any est surprise de sa réflexion.

Elen - La Betty qui a été recueillie par la famille de Charles à la mort de ses parents ?

Bethany - Euh... Oui, c'est bien moi.

Elen - Ah mais voilà d'où vous vous connaissez ! Je viens seulement de faire le lien avec le fait que vous signez vos chroniques Betty.

Henry - Et bien tu auras mis le temps ah ah ah

Elen - Et c'est vous qui vous êtes enfuie du jour au lendemain ?

Charles - Elen...

Bethany - Je...

Henry est décontenancé devant ces révélations. Il ne comprend pas très bien de quoi parle son ami.

Elen - Charles m'a parlé de vous pendant des mois, il était fou d'inquiétude. Il a remué ciel et terre pour vous retrouver. À tel point qu'à un moment il passait plus de temps à vous chercher qu'avec moi.

Bethany - Je suis navrée de ce désagrément.

Elen - Mais pourquoi vous avez fait ça ?

Charles - Elen. Peux-tu cesser s'il te plaît ?

Elen - Désolée, je suis juste curieuse. Je me suis d'ailleurs demandé quelles sont les motivations d'une jeune femme de 18 ans de partir du jour au lendemain sans donner aucune nouvelle ?

Any regarde la femme, bouche bée. Elle ne s'attendait pas à subir ce genre de question.

Charles - Elen, je crois que ça ne regarde qu'Any.

Elen - Elle doit bien avoir ses raisons. Il n'y a rien de méchant dans ma question.

Charles - S'il-te-plaît Elen.

Elen - Et puis, vu que ça a failli nous coûter notre couple à l'époque, on pourrait au moins savoir. Rien que pour toi mon chéri. Tu ne veux pas savoir ? Je me souviens comment tu étais désespéré après sa fugue. Tu me répétais sans cesse « Je l'ai perdu, j'ai perdu ma sœur ! ».

Any découvre ce que Charly a enduré suite à son départ. Elle ne pensait pas qu'il avait pu être aussi meurtri. Charly a la tête baissée et s'agace contre sa femme. Le cœur de la jeune femme bat fort de nouveau et elle sent le stress monter en elle. Any a l'impression qu'Elen lui fait subir un tribunal.

Elen - Avouez que c'est très égoïste comme comportement. À croire que vous n'avez pas pensé à votre entourage. Avec cette famille qui vous a si gentiment accueilli les bras ouverts à la mort de vos parents sans jamais rien vous demander en échange. Et vous, vous les avez totalement abandonnés sans jamais donner de nouvelles. Je les ai vu totalement désespérés ! Anéantis ! C'était horrible à vivre. Vous ne vous êtes jamais dit que vous pourriez leur faire du mal ?

Any se décide enfin à réagir aux attaques d'Elen. Après tout, elle n'a rien demandé et cette femme l'agresse ouvertement devant son compagnon et surtout devant son ancien ami et cause principale de sa fugue.

Bethany - Avec tout le respect que je vous dois Elen, je n'ai aucun compte à vous rendre personnellement. Vous ne savez rien de ma vie.

Elen - Ne vous braquez pas Any, je ne vous juge pas.

Bethany - Ce n'est pas ce que vous laissez paraître. Vous avez l'air de penser que j'ai fait exprès pour faire souffrir Charly.

Elen - Non, je ne pense pas que Charly ait été spécialement visé. Mais c'est lui qui en a le plus souffert. Ça, c'est certain !

Bethany - Je suis navrée que mes choix de vie aient mis le bazar dans la vôtre. Mais à cette époque, c'est ma vie qui était un gros bordel. Vous ne savez pas ce que j'ai enduré et j'espère que vous n'aurez jamais à le vivre. Sur ce, je vous prie de m'excuser.

Any se lève pour sortir du restaurant. Elle a besoin d'air. Et d'une cigarette ! Ça fait bien longtemps qu'elle n'a pas fumé, mais le niveau de stress actuel lui donne une cruelle envie de fumer. Elle est agacée. Mais pour qui elle se prend celle-là ? Sa soirée vire vraiment à du grand n'importe quoi. Un vrai cauchemar. Si elle avait su qu'elle s'en prendrait autant dans la tête en si peu de temps. Elle aurait aimé grimper sur la table pour lui sauter dessus ! Any ne sait même pas ce qui l'a retenue.

Voix - Tiens !

En se retournant, elle découvre Charly qui lui tend un paquet de cigarettes.

Charles - Je me souviens que quand tu étais stressé, on se cachait pour fumer. Je me suis dit que...

Bethany - Tu as bien pensé.

Elle saisit une cigarette et le briquet. Sa première bouffée lui donne de gros frissons mais lui fait un bien fou. À son tour, Charly s'allume une cigarette.

Charles - Je suis navré pour Elen. Elle manque parfois de tact.

Bethany - C'est plus un manque de tact là. C'était un tribunal populaire.

La jeune femme laisse un silence avant regarder Charles dans les yeux.

Bethany - Écoute Charly ! Je suis désolée de t'avoir fait du mal. Je ne me suis jamais imaginé que tu avais pu autant souffrir de mon départ.

Charles - Elen a donné une vision plutôt juste de ce que j'ai vécu. Je suis passé par toutes les étapes, un vrai deuil. Dénis, colère, tristesse... J'ai mis du temps à me résigner que je ne te verrai plus jamais.

Bethany - Je te présente mes excuses.

Charles - Quoi que tu aies pu penser, tu étais importante pour moi.

Bethany - Pas comme je l'espérais...

Charles - Sans doute. Mais tu étais dans ma vie et même si j'ai cru t'avoir perdu, je n'ai jamais cessé de penser à toi.

La jeune femme est surprise par les paroles de l'homme.

Charles - Et depuis que je t'ai retrouvé, c'est encore pire. Je te vois partout, tout le temps. Même quand je ne m'y attends pas, comme ce soir. Tu es tout le temps dans ma tête.

Bethany - Charly...

Charles - J'ai tout le temps envie de te voir.

Bethany - Charly, je t'en prie. Ce n'est plus comme avant. On a grandi, on a changé. J'ai une autre vie maintenant. Et j'ai Henry aussi.

Charles - J'ai vu ça. Mais j'aimerai de nouveau être dans ta vie, malgré tout.

Bethany - Ce n'est pas possible.

Charles - Pourquoi ?

Bethany - Parce que ce n'est pas comme ça que ça marche ! On ne peut pas tout balayer et faire que les choses redeviennent comme avant. Tu as ta vie, j'ai la mienne. Et puis, j'ai changé. Je suis passé à autre chose. Je ne suis plus amoureuse de toi. Tu n'as donc plus rien à faire dans ma vie.

Any sait très bien que ce qu'elle est en train de dire est très désagréable à entendre pour Charles. Mais elle pense que c'est nécessaire pour qu'il comprenne les choses. Charles est déçu par ses propos.

Bethany - Henry étant un de vos amis, je sais qu'on sera amené à se revoir. C'est un fait. Mais on ne sera plus amis comme avant, Charles.

Le cœur de l'homme loupe un battement. Elle a dit son prénom en entier. Il ne se souvient même pas du jour où elle l'a délibérément appelé comme ça. De son côté, Any sait très bien qu'en faisant ça, elle amène un coup fatal à leur relation. Charles s'agace visiblement.

Charles - Tu peux pas dire ça ! Tu peux pas me faire ça, pas après qu'on se soit retrouvé !

Bethany - Charles, j'ai jamais demandé que tu me retrouves. J'étais très bien avant que tu reviennes. J'ai jamais voulu que tu sois de nouveau dans ma vie.

Charles- Tu ne peux pas dire ça !

Bethany - Je suis désolée si je te fais de la peine. Mais trop de temps est passé. Ce ne sera plus jamais comme avant.

Charles - Tu ne peux pas dire jamais... Ça ne pourrait pas revenir ?

Bethany - Je ne sais pas... Je ne pense pas. Ou alors, il me faudra beaucoup de temps.

Charles - Mais tu as déjà eu 10 ans.

Bethany - Non Charles. J'ai eu 10 ans pour t'oublier.

Henry sort du restaurant au même moment.

Henry - Ça va ? Je commençais à m'inquiéter. Mais tu fumes ?

Bethany - Oui ça va aller. Et oui, ça m'arrive. Très rarement mais j'en avais besoin là.

Henry - OK. J'aime bien ce côté rebelle.

Il la serre contre lui. Charly a un pincement au cœur lorsqu'il la voit la toucher.

Henry - Elen est désolée. Elle voudrait s'excuser. Je crois que ta réflexion l'a fait réfléchir Charly.

Bethany - Quelle réflexion ?

Charles - Je lui ai dit qu'il fallait qu'elle réfléchisse avant de parler.

Henry - En ponctuant par un « T'es trop conne ma pauvre fille ».

Charles - C'est sorti tout seul.

Il tire longuement sur sa cigarette.

Bethany - Je ne veux pas que tu t'embrouille avec ta femme à cause de moi.

Charles - C'est son comportement, pas toi. Elle n'avait pas à te poser autant de questions indiscrètes.

Bethany - Je m'en veux d'avoir foutu le bordel entre vous tous.

Charles - Tu n'y es pour rien.

Bethany - Je ferai mieux de partir.

Henry - Tu es sûre ?

Bethany - Oui, c'est mieux. Je ne me sens pas très bien.

Henry - Je vais te raccompagner.

Bethany - Non, reste avec tes amis.

Henry - Non, non. J'insiste.

Bethany - OK. Je vais aller chercher mes affaires. Je reviens.

La jeune femme laisse les deux hommes devant le restaurant pour retourner à leur table. Elen est assise toute seule en train de boire un verre de vin. Any saisit sa veste et son sac.

Elen - Any, je suis navrée si je suis allée trop loin dans mes propos.

Any ne sait pas quoi répondre.

Elen - C'est juste que j'ai tellement vu Charly souffrir de votre départ que sans vous connaître, je vous en ai voulu toutes ces années. Il était devenu obsédé par l'idée de vous retrouver. J'ai même cru à un moment qu'il était amoureux de vous. Mais si ça avait été le cas, je ne pense pas que vous seriez partie... Alors j'en ai conclu que vous étiez juste jalouse de cette famille.

Mais quel toupet elle a. Any se dit qu'elle est vraiment à côté de la plaque.

Elen - Quand on regarde, c'est vrai que c'est une famille parfaite. Il y a de quoi les envier. Et sans doute, après la mort de vos parents, cela a été trop difficile de rester avec eux et de voir leur bonheur. Ça vous a peut-être fait plaisir de les voir souffrir aussi après votre départ...

Bethany - Charly à raison Elen, vous devriez réfléchir avant de parler. En tout cas, j'ai été ravie de faire enfin votre connaissance. Malheureusement, je sais que nous serons amenées à nous revoir vu qu'Henry est votre ami. Mais je pense que ce sera mieux que l'on s'en tienne qu'à de brèves politesses, s'il y a une prochaine fois. Bonne soirée à vous.

La rousse, en colère, tourne les talons, laissant sur place la femme aigrie. En traversant la salle, elle croise Charles qui rentre retrouver sa femme. Il l'attrape par le bras lorsqu'il passe à côté d'elle.

Charles - Attends !

Bethany - Tu as raison, ta femme parle trop et sans réfléchir.

Charles - Oh non, qu'est-ce qu'elle a encore dit ?

Bethany - Tu n'auras qu'à lui demander. Au revoir Charles.

Elle se dégage de la poigne de l'homme et sort rejoindre Henry qui l'attend sur le trottoir. Il l'accueille directement en la prenant dans ses bras. Elle a envie de pleurer.

Bethany - Désolée, je crois que je me suis brouillée avec ton amie.

Henry - Ne t'inquiète pas. On a eu une conversation, elle et moi.

Bethany - Je ne sais pas si elle l'a comprise vu qu'elle en a remis une couche.

Henry - Oh merde ! Encore ? Ça a toujours été le problème d'Elen quand elle boit. Elle devient sans filtre et sans gêne. Charly est toujours gêné quand elle est comme ça.

Bethany - Il y a de quoi.

Henry - En tout cas, il m'a dit que tu l'avais surpris.

Bethany - Ah bon ?

Henry - Il a dit qu'il t'avait connu moins patiente et que tu avais beaucoup de tact avec Elen car à ta place, il ne serait pas resté si calme.

Bethany - Je ne suis pas violente.

Henry - J'ai remarqué...

L'homme ressert son étreinte autour d'elle. Non, mais quelle connasse cette femme ! Any est vraiment en colère contre elle. La jeune femme la trouvait tellement sympathique au début... Et bien là, ce n'est plus le cas. Pourtant les propos d'Elen raisonnent dans sa tête.

Henry - Tu veux rentrer ou on va se manger quand un petit truc comme c'était prévu ? Car je ne sais pas toi, mais, moi, j'ai faim !

Bethany - Tu as raison, allons manger un truc avant de rentrer.

En retournant vers le quartier d'Any, le couple s'arrête dans un minuscule restaurant et commande enfin leur premier repas en tête à tête : une assiette de frites.

Henry - Est ce que je peux me permettre une question ?

Bethany - Tu veux savoir ce qu'il s'est passé ?

Henry - Et bien, après tout ce qu'a raconté Elen, je me demandais si tu voudrais bien me raconter.

Any hésite, puis se dit qu'elle peut lui raconter les choses. Enfin, peut-être pas toute l'histoire. Elle n'a pas envie de mettre encore plus de bazar entre les amis.

Bethany - J'étais jeune. Je suis tombée amoureuse d'un garçon, mais vraiment très amoureuse. La façon qu'il avait à se comporter avec moi me laissait croire qu'il m'aimait aussi. Mais ce n'était pas le cas. Il m'a brisé le cœur. Je n'ai jamais eu mal comme ça. J'étais déjà très fragile psychologiquement à cause de la mort de mes parents. Et ça m'a complètement tiré vers le bas. J'ai pété un plomb. J'étais très impulsive à l'époque et j'ai pensé qu'en partant, je fuirai le problème et que ça irait mieux. Alors je suis partie. Un soir, j'ai fait mon sac et je me suis enfuie par la fenêtre de ma chambre. Sur le coup, je n'ai pas pensé aux conséquences sur la famille de Charles, qui comme tu l'as entendu tout à l'heure, m'avait recueilli à la mort de mes parents.

Henry - OK, je comprends mieux.

Bethany - Je regrette d'avoir fait du tort à cette famille et de les avoir fait souffrir comme ça. J'avoue qu'à l'époque, je ne m'en suis pas inquiétée. Et les parents de Charly le savent très bien. Je les ai contactés quelques temps après ma fugue pour les rassurer.

Henry - Mais ils n'ont pas appelé la police pour te retrouver ?

Bethany - J'étais majeur.

Henry - Et ben !... Et tu étais proche de Charly ?

Bethany - Charly était mon meilleur ami. On traînait tout le temps ensemble avec sa sœur.

Henry - Ça s'est vu ce soir, que vous aviez été proches. Ça n'a peut-être pas plu à Elen ?

Bethany - Oui, peut-être...

Henry - Et vous ne vous étiez pas revu depuis 10 ans ! Et bien ! Quand on dit que le monde est tout petit. Tu sais, j'ai connu Elen à peu près à cette époque et je me souviens qu'elle faisait régulièrement des crises de jalousie à Charles. Elle disait souvent qu'il passait plus de temps avec une fille disparue qu'avec elle et que ça la saoulait.

Bethany - Et bien, maintenant, tu sais que c'était moi, la fille disparue.

Henry - Oui. Je sais aussi qu'on ne fera plus de rendez-vous entre couples improvisés. Trop de risques que la soirée parte en cacahuète.

Any rit nerveusement. Partir en cacahouète est bien faible comme expression par rapport à ce qu'il vient de se passer. Quelle soirée ! Henry ne cesse de regarder Any en souriant. Cela l'apaise.

Bethany - Tu veux pas qu'on rentre ?

Henry - C'est toi qui vois.

Ils sortent du restaurant et commencent à marcher dans la rue quasi déserte.

Bethany - Tu pourrais peut-être rester... Pour dormir.

Henry - Tu en as envie ?

Bethany - Oui, je voudrais que tu restes. J'ai pas envie de rester toute seule ce soir. Mais juste pour dormir. D'accord ?

Henry - D'accord.

Bethany - Je ne me sens pas...

Henry - Tu n'as pas à te justifier.

Bethany - C'est juste que je ne voudrais pas que tu penses que tu ne m'attire pas.

Henry - Tu réfléchis trop...

Henry l'attire vers lui et pose son bras autour de ses épaules pour continuer à marcher jusque chez elle. Any aime ce sentiment de sécurité qu'il lui apporte. Surtout ce soir. Une fois couchés, elle ne trouve pas le sommeil. Alors qu'Henry dort paisiblement à ses côtés, elle est encore perturbée par les propos tenus par Elen. Finalement, elle avait bien raison. Elle a dit des choses justes, elle ne s'est jamais dit qu'elle pourrait blesser la famille et surtout Charly. Pour elle, il ne lui portait pas d'importance, donc il s'en fichait qu'elle parte. Son geste était totalement égoïste, c'est vrai. Ça, elle en a bien eu conscience, puisque c'était pour ne pas souffrir qu'elle était partie. Mais, en aucun cas, elle a fait ça exprès pour les blesser.

Any se lève doucement du lit pour rejoindre son bureau où elle allume son ordinateur.

« Dear Any,

J'ai parfois au fond de moi l'impression de faire les choses de travers. Lorsque l'on devient adulte, on fait des choix, on prend des décisions. Et toutes ces réflexions ont des conséquences. Parfois positives, parfois négatives. Parfois voulues, et parfois, non. Et c'est souvent dans ces cas-là que tout devient plus difficile. On te reproche tes décisions, de ne pas avoir pensé à l'autre, de l'avoir fait souffrir... Alors même que tu avais, justement, déjà, pensé à toi et au fait que tu décidais de faire quelque chose pour ne pas souffrir. Tu deviens l'égoïste... Celle qui se croit seule au monde et ne pense aucunement aux conséquences. On te dit que tu devrais te mettre à la place de l'autre parfois et arrêter de vivre dans ton petit univers.

Mais à quel moment cette fameuse personne se met-elle à ta place ? N'est-elle pas aussi égoïste de vouloir te forcer à faire des choses dont tu n'as pas envie ? Qui ne te correspondent pas ? Qui te feraient du mal ? Tout cela rend la tâche tellement compliquée. Car s'il nous connaît bien, il sait que nous n'avons pas ce genre d'intention. Bien au contraire, on ferait tout pour elle. Quitte à s'éloigner d'elle pour éviter que nous ne venions chambouler son petit monde parfait. Quitte à perdre le bonheur usuel de notre quotidien pour qu'elle puisse se lancer à corps perdu dans ses propres choix et atteindre son bonheur personnel. Mais ça, elle ne le sait pas, elle ne le voit pas. Pire que ça, on se rend compte que d'autres personnes de notre entourage peuvent être impactés et subir négativement notre décision. On se demande comment un petit événement peut avoir autant de répercussions ? Un effet papillon sur un ensemble de personnes. On ne le comprend pas. Et on s'en désole. On culpabilise.

Et un jour, arrive le moment de la confrontation. Elle peut être directe, ou menée par ce fameux entourage. Colère, jalousie, pitié, un flot de sentiments nous est alors envoyé au visage. Tout ce qui a été ruminé et qui a besoin d'être déversé pour apaiser les tensions. Les questions sans réponses qui s'accumulent. Le mépris qui finit par prendre le dessus. Il est important dans ces cas-là d'assumer ses choix. Ce qui n'est pas donné à tout le monde. Il y en aura toujours qui te feront des reproches car peut-être qu'eux n'ont pas eu l'audace que toi tu auras eu. Parce qu'ils se sentiront munies de la mission de protéger les gens que tu auras blessé sans pour autant essayer de comprendre tes motivations. Voir même, en t'en inventant.

Tu peux toujours faire des excuses. Il y aura, peut-être, une oreille qui les entendra. Et rien que ça, ce peut être suffisant pour te dire que les choses sont ce qu'elles sont et que le passé est le passé. On ne peut pas revenir en arrière... Mais, peut-être que l'on peut écrire un nouveau futur... Alors vis ! Vis les choses comme tu l'entends. Décide ce qui est bon pour toi, car il n'y a que toi qui peut le savoir. Et si ce que tu as fait ne leur plaît pas, munies toi de patience pour leur faire entendre ton choix. Ils ne le comprendront peut-être pas, ils ne l'accepteront peut-être pas. Mais toi, tu seras droite dans tes bottes. L'important c'est nous, ce que nous sommes. Car les gens vont et viennent. Mais notre vie, elle, elle nous appartient. Et il est important que nous en fassions ce que nous voulons.

Ta chère Betty."

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