Il était 4h du mat, le pluie tombait dehors, le bruit retentissant dans l'appartement, Baptiste n'arrivait pas à dormir. Le brun se leva de son lit, se glissa silencieusement dans la cuisine, il prit une tisane et alla dans le salon, regardant par la baie-vitrée. La pluie perlait sur celle ci. Les lumières de la ville donnait une teinte jaune-vert aux nuages.

Baptiste posa sa main sur la vitre. Celle ci était froide son sa paume, lui donnant des frissons. Si contraire à la tisane brulante qu'il tenait dans sa main. Il ferma les yeux, écoutant le bruit de la pluie mélanger à ceux de la ville.

La voiture qui claxonnait, le chien qui aboyait, la femme qui criait au chien d'arrêter. Un homme qui sortait et criait à la femme de se taire.

Ha... La ville.

Baptiste avait oublié ce coté là de ville. 

Le brun prit une grande inspiration, ouvrant la baie-vitrée et sortant sur le balcon. Il la referma derrière lui silencieusement. Avec le vent, la pluie s'écrasa sur lui, le mouillant rapidement. Mais Baptiste l'ignora, s'appuyant sur le bord du balcon, il regarda en face de lui, La ville remplit de lumière, il écouta ses sons. Cela ne lui plaisait pas. Alors il mit en sourdine son environnement, gardant seul le son de la pluie tombant. 

Baptiste expira lentement. 

Il avait besoin d'une cigarette.

Cela n'était pas arrivé depuis des années maintenant, il en avait finit avec ça. Ses années de débauches étaient passées, la plus part de ses souvenirs n'était que la brulure constante dans sa gorge, et la toux maladive qui le prenait à chaque fois qu'il fumait.

Pourtant, il voulait sentir la douleur dans sa gorge actuellement, il voulait couper le monde autour de lui et inspirer la fumée jusqu'à ce que sa toux ne le force à vomir.

La chaleur de sa tasse lui permit de recentrer ses pensées. C'était le mal du pays. Essaya de se rassurer Baptiste, effrayé par ses propres pensées. Il n'avait pas souvent le mal de pays, il était habitué à être loin de sa famille, de ses amis. La seule autrefois ou il avait eu ça, était sa première nuit seul au Canada, il y a des années maintenant.

Sans le vouloir, sans pouvoir le contrôler, les pensées de Baptiste se dirigeait vers la personne qu'il avait rencontré au supermarché. Le seul français à qui il avait parlé depuis des jours. Les mots résonnait dans l'esprit de Baptiste. Méritait il l'amitié de Lucas ? 

Sa gorge se serra, mais pas à cause d'une cigarette, à cause de la tristesse.

Les larmes se mélangeait à la pluie. 

Les sanglots était eux aussi caché par le bruit de la pluie. 

Non, il ne le méritait pas. 

Cette personne avait raison, Lucas était un rayon de soleil. Il méritait mieux que Baptiste. Baptiste était bien trop perdu aux milieu de ces interactions sociales et physiques.

La lune était caché derrière les nuages. Pourtant demain, le soleil rayonnerait, espérons qu'il empêchera les nuages de revenir cacher la lune.

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Lucas se re veilla de bonne humeur le lendemain, il n'avait pas été joyeux depuis longtemps. Le blond sortit, de sa chambre dans les environs de neuf heures et demi, et il se dirigea vers la cuisine pour manger son petit déjeuner.

Baptiste, était à table, il avait des cernes et les cheveux légèrement mouillés, peut être avait il prit sa douche ce matin ?  

Le blond se prépara un thé puis se dirigea vers le salon en attendant, ouvrant la baie-vitrée et s'avançant sur le balcon trempé. 

Il avait du pleuvoir cette nuit, pensa Lucas avec déception. il aurait bien aimé sortir au parc ce matin. Mais bon ça pouvait attendre que la pluie sèche un peu.

Lucas retournait à la cuisine pour prendre son thé, les cernes de Baptiste l'inquiétait.

Il s'asseyait face à lui, et le regardait dans les yeux. Le contact visuel entre les deux hommes était rempli d'émotions, aucun des deux ne voulait arrêter ce moment. Pourtant Baptiste le brisa tout de même, posant une main sur sa tête avec une grimace.

Lucas s'inquiéta d'autant plus. Le blond essaya alors de communiquer avec le brun.

L*_Comment vas tu ?

Les signes étaient hésitant et un peu bâclé, mais Baptiste compris la question, les souvenirs du cours d'hier revenant en sa mémoire.

B*_Mal, tête.

C'était encore compliqué de faire et de comprendre des phrases pour eux, alors Baptiste assembla juste deux signes qu'ils avaient appris hier.

L'enseignante avait été intelligente, et leur avaient d'abord appris à s'exprimer sur les douleurs ressenties. Ainsi, si il y avait un problème, ils pourraient le définir.

Lucas se leva de sa chaise et vint à côté de Baptiste, l'eurasien le suivant du regard. Lucas hésita au début mais finit par faire un câlin au brun.

Ce que Baptiste accepta avec joie. Ils restèrent l'un dans les bras de l'autre pendant longtemps avant de se détacher. Baptiste s'éloignant de Lucas en lui souriant, mimant un merci avec ses mains.

La matinée passa tranquillement, Baptiste avait décidé d'aller encore se reposer un peu dans sa chambre, tandis que Lucas avait regarder une nouvelle vidéo sur le language des signes mais avait aussi relu ses notes, mémorisant le vocabulaire et les  formes de phrases.

Il était au alentour de midi et demi quand Lucas décida de préparer à manger. Il prépara des pâtes avec des nuggets au four. Rien de trop compliqué. (Les nuggets étaient quand même légèrement cramé, et les pâtes trop cuites)

Mais il avait une excuse, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas cuisiné !

Enfin bon, le fait que le plus âgé dorme toujours inquiéta Lucas. Baptiste n'était pas du genre à laisser Lucas cuisiner et manger tous seul.

Alors le blond, mit la table puis alla voir Baptiste.

Alors qu'il ouvrait la porte de la chambre, Lucas eu un mauvais pressentiment, qui s'accentua quand il vit la chambre plongée dans le noir. Lucas s'avança prudemment dans celle ci, il y faisait chaud, ça sentait la transpiration.

Lucas avec une grimace, s'approcha de la forme écrasée sous la couette.

Il tandis la mit et la poussa légèrement.

La forme réagissait pas. L'inquiétude de Lucas fut remplacée par de la peur. Alors qu'il retirait la couverture.

Baptiste était recroquevillé sur lui même, les cheveux mouillés de sueur était plaqué sur son front. Ses yeux étaient fermés, mes les sourcils froncés indiquait un sommeil peut reposant. D'autant plus que le corps de Baptiste ne cessait de trembler, frissonner de froid.

Lucas, toucha le front de Baptiste. Et il ne fut pas surpris quand il sentit le front brûlant de son ami.

Lucas ferma une de ses mains en poingt, ses ongles s'enfonçant dans sa peau. Le geste effectué sous le stress permit à Lucas de se reconcentrer sur se qu'il devait faire.

Le blond ouvrit légèrement la fenêtre, aérant un peu la chambre qui sentait la maladie.

Il sortit de la chambre en courant pour aller prendre des médicaments contre la fièvre. Heureusement qu'il en restait.

Il apporta un verre d'eau dans la chambre et essaya de réveiller Baptiste qui tremblait de froid.

Le brun ouvrit légèrement les yeux sans sembler se réveiller. Pourtant cela suffit a Lucas pour faire lentement couler l'eau avec le médicament dilué à l'intérieur, dans la bouche de Baptiste.

Lucas reinstalla Baptiste, mit bien la couverture puis ferma la fenêtre quand il sentit que l'air s'était bien changé.

Sortant de la chambre, Lucas prit son téléphone, cherchant le numéro de Mark dans son répertoire.

Heureusement que l'homme le lui avait passé hier. Sinon Lucas ne saurait pas comment il aurait fait.

Le youtubeur envoya donc un message.

"Coucou, Baptiste est malade, tu pourrais venir m'aider s'il te plaît. Je n'ai plus de médicaments contre la fièvre."

La réponse de Mark fut rapide, celui ci affirmant arriver le plus vite possible en passant prendre quelques médicaments et un thermomètre à la pharmacie.

Lucas soupira de soulagement, il ne se sentait pas encore prêt à aller seul dans la rue.

Lucas retourna dans la chambre de Baptiste pour le surveiller. L'inquiétude brûlait dans la poitrine de Lucas, il voulait aider son ami mais ne pouvait rien faire actuellement. Baptiste était malade et appart du repos et des médicaments ou des antibiotiques, rien ne pourrait l'aider à aller mieux. Après tous, ce n'est pas en lui faisant un câlin qu'il allait guérir, cela allait juste contaminer Lucas et après Baptiste se sentirait coupable.

Lucas connaissait assez bien le schéma de pensée de Baptiste.

Mais c'était normal pour des amis.

Des meilleurs amis.

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M*_Je prendrais soin de lui, tu peux aller à l'atelier tranquillement.

L*_Merci beaucoup, à toute à l'heure.

Lucas n'avait pas voulut aller à l'atelier au départ, il avait prévu de surveiller Lock.

Mais Mark l'avait convaincu d'y aller. Après tout, Baptiste aurait voulu qu'il aille à cet atelier. En plus Lucas pourrait prendre les cours de Baptiste, et ainsi, ils continueraient tous deux de progresser dans la langue des signes.

Lucas avait confiance en Mark, le gars étaient vraiment sympa et n'avait fait que les aider depuis le début. Les gens étaient vraiment sympa ici.

Lucas prit des notes durant tout l'atelier, il écrivait du mieux qu'il pouvait, et s'appliquait à mémoriser tous ce que disait  la professeure.

Quand le cours fut fini, Lucas ne tarda pas, il rangea rapidement ses affaires et courut à l'extérieur de la salle.

Il arriva rapidement chez lui.

Mark était assit sur le canapé entrain de regarder la télé quand Lucas entra.

L*_Comment vas-t-il ?

M*_Je lui ai redonné les médicaments il y a 5 minutes, mais je n'ai pas l'impression que sa fièvre a beaucoup baissé.

Mark parlait avec des gestes lents afin que Lucas arrive à comprendre tous ce qu'il disait.

L*_Merci, je viens de me rappeler que j'ai un rendez avec le docteur Mōeski dans 1 heure, tu pourras rester avec Baptiste ?

M*_Bien sur, mais ça va aller , de faire le rendez vous seul ?

L*_Oui, je me sens mieux mentalement.

M*_Heureux de l'entendre.

Mark souriait à Lucas en entendant cela. Le blond avait fait des progrès hallucinant en ce qui concerne la langue des signes.

L*_Je vais aller voir Baptiste, puis je pars.

M*_ok.

Quand Lucas entra dans la chambre, il fut soulagé de voir que Mark avait en effet bien fait son travail. L'air de la chambre était propre, un verre d'eau était posé sur la table de chevet, et une corbeille était près du lit en cas de vomissements.

Lucas embrassa prudemment le front de Baptiste puis s'en alla.

Il ne remarqua pas comment le visage crispé de Baptiste sembla se détendre après le baiser.

Maintenant, le blond devait aller à son rendez-vous avec le professeur Mōeski.

À suivre....

Wow je l'ai posté vite celui-là.

En plus il est plus long que d'habitude, 1800 mots alors que d'habitude il y en à 1000.