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Lady D. est en vie

[N.d.A : le passage en italique a été écrit par DavidCynique]

  

   Pendant ce temps-là, Wanda Wilson, également connue sous le pseudonyme de Lady Deadpool, rentrait de La Bourboule où elle avait passé d'exécrables vacances. Du bout de son katana elle grattait un coin de la vitre du TGV dans lequel elle avait pris place une heure et demi plus tôt ; elle regrettait sa dimension, Terre-3010, qui était quand même dix mille fois plus classe et mouvementée que cette Terre-616.

   En plus, elle savait pertinemment que rien d'intéressant n'allait lui arriver avant qu'elle ne rejoigne son double masculin à Bénodet parce que de manière générale, à part des suicidés sur les rails, les trajets en train sont calmes. Sans compter qu'elle connaissait l'auteur et qu'elle avait deviné son absence totale d'imagination relative à d'éventuels rebondissements ferroviaires. Wanda soupira et fit un doigt d'honneur en l'air, elle voulait que l'auteur lui lâche la grappe tant qu'il n'aurait pas plus d'idées. Soit.

   C'était sans compter sur l'intervention magnanime du scénariste de l'histoire, qui prit d'un vif sentiment de compassion pour Wanda se jura de lui offrir quelques péripéties dans le train, le temps d'un trajet, soit environ la durée que mettrait l'auteur à poursuivre l'intrigue principale.

   Ainsi donc, le scénariste se matérialisa dans le wagon-bar sous les traits d'un très beau jeune homme aux cheveux bien coiffés et aux yeux tristes. Wanda, par ennui ou appelée par un sentiment de vide, rengaina son arme et se mit en marche vers le wagon-bar, où elle espérait pouvoir se payer un cocktail et une petite portion d'olives en boîte de conserve, et ce, malgré les prix prohibitifs que pratiquait la compagnie ferroviaire.

— Bonjour, Mademoiselle, dit le bel inconnu.

— Oh, c'est bon, hein, tempêta Wanda. Je le connais ton numéro. Si tu crois que je t'ai pas vu venir avec tes manières de mal poli. T'es encore arrivé là pour me reluquer les nibards ! Comme à chaque fois. Paie-moi un vodka-myrtille et dégage fissa.

— Comme bon vous plaira, Mademoiselle.

   Wanda fit signe au serveur de s'approcher. Elle insista pour qu'il se penche par-dessus le bar, puisqu'elle voulait lui murmurer un secret à l'oreille.

— Que puis-je pour vous ? s'enquit le barman.

— Vous voyez le type à côté de moi ?

— Non, vous êtes la seule cliente du wagon.

— Vraiment ?

— Je vous assure.

— Bon. Ben. Euh. Merci. Bonne journée.

   Wanda, perturbée par cette étrange expérience, alla se réfugier à l'entrée du compartiment suivant, entre la porte des toilettes et les étagères à bagages. Elle s'accroupit sur une samsonite à l'effigie de Daredevil et relut attentivement le début du chapitre.

   Elle était persuadée qu'un mec avait fait irruption dans la narration sans même demander l'autorisation à l'auteur. Elle fut prise d'un vertige et tenta de se rappeler où elle avait déjà pu croiser ce type. Rien ne lui revint, mais elle se jura d'y repenser plus tard. Elle programma donc un reminder sur son smartphone qui tenait en ces quelques signes : « Mec chelou dans le train. VRF ki kan où. »

   La voix synthétique du TGV annonça le prochain arrêt : Dunkerque.

   Elle se retourna contre la paroi du wagon et vérifia l'emplacement de Dunkerque sur la carte de France. Comme elle cherchait la ville en suivant du doigt un itinéraire imaginaire entre la Bourboule et Bénodet, elle mit près d'un quart d'heure à s'apercevoir que Dunkerque ne se situait pas sur le trajet prévu.

   C'était bizarre et ça impliquait deux hypothèses : soit le train s'était trompé de route, soit elle n'était pas à bord du bon train. Elle fronça les sourcils. Non, il devait y avoir d'autres explications. Avec au moins deux possibilités : soit on se foutait de sa gueule, soit l'ordinateur du train avait commis une erreur.

   Et les ordinateurs ne commettent jamais d'erreur, à moins qu'ils n'y aient été poussés par une main humaine. Ce qui signifiait donc... que des mains humaines et mal intentionnées étaient en ce moment même en train de fomenter un sale coup dans la salle des machines !

   N'écoutant que son courage et sa logique implacable, elle se rua à travers les wagons en direction de la cabine de pilotage. Elle passa à travers plusieurs portes de plastiques translucides qui bloquaient son avancée, bouscula beaucoup trop d'enfants et de personnes âgées, et même quelques femmes enceintes et autres handicapés moteurs.

   Elle se prit les pieds dans un petit chien, s'affala au sol, se releva en montrant son doigt du milieu à qui s'offusquait de voir débouler une telle fureur. Enfin, elle parvint dans la cabine du conducteur de TGV.

— T'en a mis du temps à venir, ma belle, déclara celui-ci.

   Wanda se figea sur place.

— Tu ne t'attendais pas à ce coup-là, pas vrai ? déclara le scénariste, pas peu fier de lui.

— Mais t'es vraiment un minable !

— J'adore te voir haletante, les seins gonflés par l'effort et les yeux brillants d'excitation.

— Mais merde quoi ! Tu sais que c'est un comportement sexiste ! Je suis pas ta poupée ! Tu peux pas faire des trucs comme ça ! C'est mal.

— Wanda, je...

— Que dalle ! Les super-héroïnes ne sont pas des objets dont on peut disposer en toute impunité pour assouvir des fantasmes débiles et dégueulasses !

— Pardon, c'est juste que je voulais te dire que...

— Quoi ? Vas-y, exprime toi, gros pervers !

— En fait, depuis des années, je suis secrètement amoureux de toi, et je ne savais pas comment t'aborder pour te l'avouer et...

— Oh... C'est vrai ? Pardon, je suis désolée. Je savais pas ! Je me sens bête tout à coup. Je voudrais me faire pardonner et tout.

— Peut-être qu'on pourrait... je sais pas. S'embrasser ?

— Oh, mon chou. J'aimerais tant. Si tu savais. Jamais personne ne m'avait parlé comme toi aujourd'hui. Mais tu sais : je ne suis qu'un personnage de fiction. Une dure à cuire en plus ! Les gens ne comprendraient pas. Ils n'accepteraient jamais que Lady Deadpool se range des voitures et prenne sa retraite pour aller se terrer dans une idylle improbable.

— Oh ! Je comprends. En tout cas, ça m'a fait plaisir de passer ces paragraphes en ta compagnie.

— Moi aussi, mon coeur. Ça restera les meilleurs paragraphes de toute ma vie.

— Tu jures ?

— Compte là-dessus et bois de l'eau ! Connard !

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