Percy PoV

Dès le premier échange de coups, Arès se lâche.
Il ne me laisse pas de répit, mais je ne fais que contrer ses coups, qui me semblent mous.
On continue quelques minutes comme ça, puis il se recule, la pointe de son épée sur le sol, pendante.
-Je vois. Tu es devenu vraiment très fort, plus que je ne l'aurais pensé, tocard. Je comprends comment tu peux tenir tête à des primordiaux.

Je le fixe dans les yeux.
-Écoutez, on a pas de temps à perdre. Cette confrontation n'est qu'une perte de temps.

-Ça c'est ce que tu crois. Mais je t'observe depuis un moment, et sans les pouvoirs qui ne sont pas tiens, tu peux à peine te défendre face à des adversaires très puissant.

Je lui jette un regard noir.
-Pas besoin de me le rappeler. Mais pour vous je peux très bien m'en sortir sans ces pouvoirs maudits. Et vous le savez.

-Bien sûr que je le sais tocard. N'oublie pas qui je suis. Tu sembles penser que je suis stupide parce que j'adore me battre ? Mais sache que je n'engage jamais un combat quand je n'ai pas de chances de l'emporter. C'est une stratégie et une mentalité.

Comprenant qu'il ne va pas me lâcher, je lève mon épée et me met en position.
-Vous appelez ça de la stratégie ? J'appelle ça de la lâcheté. Vous n'essaieriez même pas de vous battre si c'est trop dangereux.

Arès sourit.
-Peut être. Le fait est que le temps presse, et tu es loin de sauver ton amie.

Arès attrape une flasque de sa poche et en avale le contenu d'un coup. Aussitôt, il se met à trembler, puis son corps se contracte. Ses muscles semblent plus imposant, et sa présence est plus... intimidante.

Je hausse le sourcil.
-Du dopage ? Sérieux ?

-Le monde ne sera pas toujours juste gamin. Il faut t'y faire.
Arès relève son épée et la pointe dans ma direction.
-Allez viens. Montre moi ta puissance ! Montre moi qui tu es vraiment !! Il ne te reste pas beaucoup de temps, tu devrais te dépêcher ! J'ai toujours rêvé du moment où je t'écraserais !

-Percy.

Je me tourne vers Nico. Il regarde Arès avec une expression d'incompréhension.
-Fais attention. Je ne sais pas quel est son but, mais tu dois te dépêcher. Il agit étrangement. Dangereusement.

-J'avais remarqué, merci.

Je reporte mon attention sur Arès. Puisque c'est le seul moyen... alors en avant, il faut en finir vite.
Je fonce vers le dieu de la guerre. On échange des coups puissants, et je ploie sous l'intensité de ses coups. Je tente un coup d'estoc mais il le pare et m'écrase son pommeau sur la tête, avant de me balayer, me faisant tomber à genoux. Je relève la tête et je reçois sa semelle dans le visage, ce qui me propulse au sol violemment. Son épée se plante juste à côté de mon visage.

-Relève toi, tocard. Ce n'est pas fini. Tu prends trop à la légère.

Je me relève et je vois Nico la main sur la garde de son épée, me regardant. Je lui fait signe que non. C'est à moi de régler ça.

Je me concentre et je fais le vide dans mon esprit. Mon épée semble plus légère dans ma main, mes pensées plus claires, ma perception de l'environnement se fait plus nette et précise.
D'un coup, je me jette en arrière, et l'épée d'Arès fracasse le sol, ouvrant une fissure dans laquelle je manque de perdre l'équilibre.

Le dieu rit comme un dément.
-Voilà donc ce fameux "potentiel latent" qui s'illustre par des yeux argentés ! Intéressant !! Montre moi en plus encore !!

Il se jette sur moi à la vitesse de l'éclair et je n'ai pas le temps d'esquiver. Son épée se dirige droit vers ma nuque, et je réussi à prendre le coup à l'épaule, évitant la mort.
Je hurle de douleur, son épée déchirant la chair quand il la retire.

-Beau réflexe !! Mais pas suffisant !

Ma blessure profonde m'empêche d'user de mon bras gauche.

Sans même que je ne le vois venir, il est déjà à mon niveau, et me donne un coup de poing sur ma blessure, intensifiant la douleur, et me faisant à nouveau tomber à genoux.

Un sourire se dessine sur son visage et il m'attrape aux cheveux.
-J'espère que tu as une bonne résistance à la douleur, tocard.

Sur ces mots, il abaisse ma tête sur son genou, avant de me relever et de m'envoyer voltiger plus loin. Je suis incapable de me relever. La douleur à mon bras m'empêche de réfléchir.

Le dieu s'avance lentement vers moi, savourant sa victoire. Il s'accroupit à côté de moi.
-Et c'est là que je t'annonce que tu viens de condamner ta copine, de part ta faiblesse.

Immédiatement, la douleur laisse place à la colère et une immense quantité d'eau apparaît, nous entourant comme un mur vivant et déchaîné. Je me relève et de l'eau m'entoure, soignant toutes mes blessures.

Arès regarde impressionné avant de laisser échapper un rictus.
-Je ne compte pas fuir. Ce mur est inutile.

Je le regarde et je souris.
-Je croyais que tu ne te battais pas quand tu savais une cause perdue. J'ai donc voulu t'empêcher de fuir compte tenue de ta situation.

De la fumée sort de ses oreilles.
-Tu m'insultes ?! Je ne peux que reconnaître que c'est une bonne repartie. Place au language des armes !

Il lève son épée avant de subitement s'écrouler, une lance d'eau en travers du thorax. Mais il fond au contact du sol. Un leurre.

-Bravo, c'est une belle attaque surprise tocard !

Le véritable dieu fond sur moi à une vitesse époustouflante, et je vois un poignard dangereusement près de mon œil.

Et soudain, je me retrouve au milieu d'un écran de fumée.

-C'est donc ça.

La forme d'Arès se dessine et il arrache son poignard qui était planté dans son ventre.

-Qu'est ce qu'il s'est passé ? Je demande.

Le dieu de la guerre me regarde.
-J'ai vu ce que je voulais voir.

Il claque des doigts et la fumée se dissipe, me laissant voir un Nico complètement perdu.

-Percy ! Tout va bien ?!

Il se met à courir vers moi, mais Arès l'arrête.
-Non gamin. Ne t'approche pas.

Il reporte son attention sur moi.
-Je l'ai vu. La couleur de tes yeux. Tu veux tellement ignorer ce pouvoir qu'il a prit le dessus un court instant. Et je le sens encore se battre pour se déchaîner.

-Euh, vous parlez du pouvoir comme s'il avait une conscience propre ? Demande Nico.

-Je vais te montrer.
Arès attrape l'épée de Nico et subitement la plaque sous sa gorge.

Je m'avance mais il appuie l'épée plus fort.
-Ordure, qu'est ce qui vous prend ?

-Ça ne se voit pas ? J'ai un otage. Viens le sauver. Où il va mourir.

J'entends Nico gémir. Ce timbré ne rigole pas.
Je m'élance et Arès relâche Nico, entamant un grand coup d'épée, mais étrangement très lent. Je m'interpose et bloque le coup. Mais pas le second. Son poignard caché se plante dans mon bras.

Le dieu fixe Nico.
-Tu vois, il vient de se prendre ce coup pour te sauver. Et maintenant...

Il me saisit au col et me soulève.
-Tu ne sauveras jamais ton amie. Elle est condamnée. Tu es faible, tocard.

Un sentiment de colère si fort me fait perdre le contrôle, et c'est à nouveau le noir.

Quand je reviens à moi, ma lame est proche de délester Nico de sa tête, ce qui serait arrivé sans l'épée du dieu pour me bloquer.

Je lâche mon arme.
-Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Arès relâche Nico, qu'il tenait devant lui. Il l'avait utilisé comme bouclier humain.

-Tu as perdu le contrôle. Et tu as manqué de tuer ton ami.

Il se tourne vers Nico.
-Tout à l'heure il te sauve, maintenant il était à deux doigts de te tuer pour m'abattre. La différence ?

Nico ne répond pas.

Le dieu rengaine ses armes.
-Voilà le pourquoi j'étais ici. Non seulement ce pouvoir a une conscience propre, mais en plus de ça il te consume. Et plus tu luttes pour ne pas l'utiliser, plus il prendra le contrôle selon tes émotions. Je viens de te le prouver avec la colère.

Je grommelle.
-Je sais déjà que ce pouvoir est maudit. Pas besoin de me faire comprendre des choses évidentes.

Le dieu sourit.
-Oh je suis sûr que tu as compris beaucoup de choses, tocard. Un vrai intello. Alors répond simplement à ça : pourquoi as-tu ce pouvoir ?

Je reste silencieux, et le dieu me regarde d'un air satisfait.
-Je vois que tu commences à réellement comprendre.

Je n'y ai pas vraiment songé, je commençais à avoir des soupçons envers Chaos, mais j'étais obnubilé par Annabeth, remettant à plus tard les interrogations. Mais pourquoi Chaos m'a donné ces pouvoirs si dangereux pour tout le monde ?

-Percy, à quoi tu penses ? Me demande Nico.

Je refoule le sentiment de colère en moi.
-Qu'encore une fois je suis un pion. Il faudra juste que je découvre de quoi. Mais pour l'instant il faut sauver Annabeth.

-Bravo. Mais ne t'attends pas à ce que ça soit simple. Ce jeu dont tu es le pion... est bien plus dangereux que tu ne le penses. Des choix vont être fait, et je ne suis pas sûr qu'il y en ait de bons, dit Arès. Même pour nous les dieux tout est flou. Et c'est inquiétant.

Je le regarde dans les yeux.
-Pourquoi vous êtes venu ?

-Tu ne t'en rends pas encore compte mais je viens de t'aider, Percy Jackson. Avoir conscience de quelque chose permet de mieux l'appréhender. Maintenant je te souhaite bon courage pour la suite. Ça me fait mal de l'admettre mais tu es certainement notre meilleure chance de se sortir de ce... problème dont nous n'avons même pas encore conscience.

Sur ces mots le dieu claque des doigts et je me sent tomber, fermant les yeux.
Lorsque tout s'arrête de tourner j'ouvre les yeux et je reconnais immédiatement l'endroit.
Nous y sommes enfin.

Nico me rejoint.
-Percy ! On est où ?

-On est arrivé. Nous avons atteint notre destination. L'Alaska.

🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱
Salut demi-dieu !

On approche de la phase finaaaale !
J'espère que le chapitre vous a été plaisant à lire pour le retour !
On se retrouve donc bientôt pour le chapitre suivant, en attendant,
Stay cool, demigods 🔱😁

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1727