Dans ma tête, un tombeau de pensées trop vites oubliées
Un sarcophage en ruine sans oraison funèbre
Des rouages tournent en vain dans un rythme infernal,
Et leur lourd vacarme m'assomme et me consume.

Des voix dans ma tête, leurs paroles sans fin,
Me suivent et me tracassent du soir jusqu'au matin,
Impossible pourtant d'y poser des visages,
Leurs longues divagations m'éloignent de moi-même.

Toujours dans ses nuages et ses vagabondages,
Elle continue en vain ses vagues réflexion,
Qu'un éclat de miroir contient et réfléchit,
Elles se projettent au loin, vers un maigre horizon

Elle ne saurait franchir ces dunes de désespoir,
Cet élan de fortune ne pourra être atteint,
Elle marche inutilement du matin jusqu'au soir,
Et annihile enfin les vagues de ma conscience.