Épilogue
Lorsque les moteurs s'arrêtèrent sur le toit de l'hôpital, Richard espéra de tout son cœur être accueilli par un personnel hospitalier moins froid que les deux miliciens. Peut-être aurait-il droit à une jolie infirmière ? Lorsqu'on le sortit par la rampe de chargement, ce fut un homme on ne peut plus banal qui l'accueillit. Un t-shirt, un jean, un badaud comme l'Amérique en avait créé tant. Et pourtant il sut immédiatement de qui il s'agissait. Son assurance ? Sa posture ? Son sourire qui voulait dire "on peut tout résoudre avec de l'argent" ? Il ne prit pas la peine de se présenter.
« Quel honneur de vous rencontrer ! Mes fils adorent vos reportages !
— Merci...
— J'ai eu vent d'une tempête ? Mes plus plates excuses, la zone est pourtant étroitement surveillée. Mère Nature restera éternellement indomptable je présume.
— Arrêtons ces conneries. Vous savez que je vais tout raconter au monde. »
L'homme ne perdit pas son sourire, ni même sa bonne humeur.
« J'ai en effet ouï dire par mes hommes que vous étiez au courant. J'ignore comment mais vous êtes décidément plein de ressources ! Vous êtes très intelligent Richard, je sais que vous garderez tout ça pour vous. Et quand bien-même, personne ne vous prendra au sérieux.
— Je n'ai plus rien à perdre.
— Pas de ça avec moi. Je suis peut-être un homme d'affaire mais je suis avant tout un père de famille. »
L'ancienne star de télévision ne sut quoi répondre à un tel sous-texte.
« Comme convenu on vous a transféré un petit quelque chose sur votre compte. Et pour vous remercier de vous êtres occupés de mes petites bêtes, je suis disposé à répondre à vos éventuelles questions !
— Qu'est-ce que vous allez faire des animaux ?
— Nous allons leur trouver de nouveaux foyers, vous avez ma parole. Nous ferons en sorte que plus personne ne puisse poser le pied là-bas. J'ai par ailleurs eu vent de votre souhait de garder deux animaux en particulier, nous allons nous occuper de toute la partie administrative pour que vous puissiez les accueillir dans votre refuge. Nous allons bien nous en occuper en attendant. »
Les deux compagnons du zoologiste vinrent caresser leur maître une dernière fois avant de s'éloigner vers l'homme qui observait Richard avec attention.
« Vous en êtes où dans votre addiction ? J'espère que cette expérience a pu vous être positive d'une manière ou d'une autre dans votre lutte contre celle saloperie !
— Est-ce que Freddy est mort ?
— ... Je vous demande pardon ?
— Vous m'avez très bien entendu. Cette... chose... Je crois qu'elle est encore en vie. »
L'homme le dévisagea. Pour la première fois son sourire se dissipa pour un air plus grave, inquiet. Il s'approcha davantage avant de poser sa main sur l'épaule bandée du survivant.
« J'espère que vous arriverez à remonter la pente. Vous en êtes capables. J'ai une dette éternelle envers vous, n'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de quoi que ce soit. »
Puis il quitta le toit, escorté par quatre gorilles en costard. Dès qu'il disparut, une troupe d'infirmiers débarqua pour s'occuper de la star qui serrait les dents de rage.
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