Chapitre 3
Bruxelles,Belgique
***
Le repas s'était très bien fini ,et finalement, au vu du nombre de verres que ses collègues ont consommés, il ne leur à pas laisser le choix de rester dormir à la maison pour leur sécurité*.Gabrielle rejoint sa chambre avec en main, le plan fait plus tôt dans la soirée pour écrire une lettre a sa fille.
Le moment était venu... la vérité qui lui faisait peur à en trembler allait être révélée. Il préférerait mourir que le lui annoncer de cette manière... Des lettres, d'affreuses lettres pour annoncer une si mauvaise chose...
Est-ce une bonne chose ?Comme l'aurait dis Isabelle : « L'avenir nous le dira » ou encore « Qui ne tente rien, n'arien ».
Gabrielle attrapa un nouveau papier à lettre, se mit à méditer quelques instants, reprit son stylo plume—qui ne le quittait jamais— il se mit enfin à écrire ,à rédiger les mots, qu'il avait sur le cœur, les pensés et les secrets, les souvenirs et les rires, les pleurs et la peur...
Tout était enfin là, le début et la fin d'une histoire...
Bruxelles,Belgique 10 août 2021
Ma petite fille ,
Comment vas-tu ? Depuis le temps que je ne t'ai pas répondu ? Je suis désolée de t'avoir évitée si longtemps, j'ai été un horrible père, et c'est tout à fait logique que tu me détestes encore plus à ce jour.
Si tu veux vraiment savoir comment je vais alors je vais très bien, ne t'inquiètes pas.
Aujourd'hui j'ai invité à dîner des collègues de travail à la maison, de plus, — tu seras fière de moi— se sont également de proches amis.
Au fait, as-tu toi aussi des amis ? Comment se passe ton boulot ? Et ta santé ?Grâce à Isabelle je me suis rendu compte que je me comportais mal avec toi, je te faisais culpabiliser sur mon sort alors que tu avais pris ton envole— très loin de moi— , je ne savais pas que c'était toxique dans les relations parent/enfant, et je m'excuse sincèrement, je t'aime énormément, tu es mon bébé, mon soleil....
On a passé de merveilleux moments, ensemble, toi moi et Avery, et ... comme me l'a dit également Isabelle :
« Biologiquement ou non, la famille reste la famille »,
ce qui veut dire dans notre cas, que tu sois ma fille biologique ou pas, tu restes ma fille ,je vais te raconter l'histoire de ta venue—L'histoire que tu me demandes de te raconter depuis longtemps, l'histoire qui a réellement changé notre vie, — et qui nous a conduit à nous éloignés ....
Je me souviens de la grande décision que ta mère et moi avions pris, je vais t'expliquer ce qui s'est passé avant cette grande décision.... Qui nous a conduit à nous séparer, à nous détester corps et âme. Nous en avons tous pleuré, nous avons tous été touchés et cela nous a conduis à prendre des décisions différentes et pour certaines, qui ont détruis des vies... Ta mère s'est suicidée, toi et moi, nous nous sommes séparés dans de mauvaises conditions...
Cela faisait presque trois ans qu'Avery et moi essayons d'avoir un enfant mais en vain, j'étais stérile.
Avery voulait vraiment un bébé, elle se sentait prête à l'accueillir, elle était prête à tout.
On a alors fait des recherches, les démarches d'adoption, et on s'est décidés à adopter un bébé« boîte », sais-tu ce que cela signifie ?
Je vais te l'expliquer, c'est un endroit où les femmes qui n'ont pas pu avorter pour une quelconque raison — religieuse on non— , dépose le bébé dans une boîte, le plus souvent anonymement, plus tard après l'accouchement.
Cela permet aux femmes qui ne voulaient pas d'enfant où qui ne pouvait pas le garder ou avorter pour différentes raisons de le laisser entre de bonnes mains.
De très bonnes mains...
Après avoir déposer l'enfant, elles ont un certain temps de réflexion pour revenir sur leur décision —qui n'en reste pas moins grandement difficile—.Je pense que tu comprends ou je veux en venir...
Tu est un bébé boîte...
Après que ces nourrissons soient déposés dans la « Tour d'abandon »,ils sont ensuite pris en charge par des orphelinats, et s'est à partir de là que nous pouvons faire une demande d'adoption, c'était long, on savait que c'était toi et ta petite bouille d'ange que l'on voulait au près de nous, on savait que tu nous rendrais heureux.
Et après un peu moins d'un ans tu es arrivé, tu commençais à peine à marcher, tu étais en pleine forme et ta mère était aux anges, mais ça n'a duré qu'un temps ,les deux premières années.
Petit à petit, elle ne s'occupait plus de toi, elle ne faisait plus rien, elle ne mangeait plus, ne bougeait plus, son regard était vide....
***
Elle te rejetait, corps et âme, elle a aussi voulu partir, elle voulait nous abandonner , et Avery avait fait sa valise .
Ce jour là, elle était devant la porte et je l'ai résonné, elle voulait nous laisser seuls tous les deux au pire moment, où l'argent sortait plus qu'il ne rentrait.
Je devais travailler pour avoir deux salaires, ta mère ne faisait plus rien et ça me rendait fou. Et tout à continuer à se dégrader au fur et à mesure du temps...
Tout était tellement compliqué, c'est à ce moment là que j'ai décidé de nous sortir de là. Le psychologue ne pouvait plus rien pour elle, il ne savait plus quoi faire, elle faisait comme une grosse dépression, mais ça je ne l'ai pas su avant sa mort .
Je m'en veux.
Je m'en veux de l'avoir laissé tomber dans un moment pareil.
Je me dit que si elle est partie, c'est parce que je suis partie avec toi est ça me tue rien que d'y penser....
Alors voilà la dure vérité.
Tu es un bébé boîte,
et tu n'as pas de vrai parents...
Si tu as des questions— et je n'en doute pas— tu peux me les poser, je te dirais tout ce que tu souhaites entendre et lire.
À bientôt ma puce
Gabrielle Lespinasse
Il y avait des traces de larmes ,il avait pleuré...
Papa...m'avait tout avoué. J'étais personne, ma vie n'était rien. Juste associée a un seule et unique mots...
Abandon.
J'étais vide, une coquille, fragile et inutile. Je n'étais plus son soleil, sa raison de vivre ni son ange, maman a fait une grosse erreur, elle avait raison. Si je n'avais pas été là, si il ne m'avait pas adopter alors... Je repartais en vrille, et je ne pouvais pas prendre d'antidépresseur, mon médecin l'interdit le soir.
Je voudrais dormir longtemps, il est seulement dix heures et je suis fatiguée, de tout...
Je ne suis plus personne...
je suis quelqu'un...
Je suis Ava.
note de fin :
*l'alcool est a consommé avec modérations, si un proche en a trop abuser, protéger le/la ( le reconduire chez lui ou l'inviter a dormir a votre domicile) si vous le/la laisser partir en connaissance de cause vous serez responsable des risque...
faite attention a vous est vos proche.
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