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Chapitre 1


***

Je m'étais réveillée tôt ce matin pour un dimanche, pensais-je.

Je m'étais préparée pour prendre le petit déjeuner et probablement sortir dans l'après-midi.

Je n'aimais pas trop me maquiller, mettre de la crème pour le visage, me faire des masques, ce n'était clairement pas pour moi et puis de toute façon même si je le voulait vraiment je ne pourrait tout de même pas le faire dû à mes nombreuses allergies . Je sortis de ma salle de bain—après avoir bataillé avec mes cheveux noir qui malgré leur mi- longueur s'emmêlaient très facilement du a leur petite boucles— très exiguë toujours dans mes pensées, loin de la réalité.

Durant la nuit je m'étais enfin décidée à ouvrir ce vieil album photos qui traînait sur une étagère de ma chambre et qui me faisait étrangement penser plus àma mère décédée qu'à mon père. Probablement car elle me l'a offert . Je sorti tout d'un coup de mon songe, quand la faim me tordit le ventre, je me dirigeais donc vers la cuisine, je mourrais sous la chaleur du soleil d'Italie malgré le fait que j'étais à l'intérieur d'un appartement très ventilé .

Après avoir bien déjeuné, je me levais en direction de ma chambre et revint en tenant en main un album photos de taille moyenne qui avait l'air très peu rempli de photos. Sur la couverture de couleur bleu roi se trouvait un cœur de couleur argenté. Je me dirigeais cette fois vers le petit salon ou se trouvait le petit canapé jaune moutarde — pouvant accueillir deux personnes.

Ça y'est j'allais l'ouvrir, après avoir attendu quinze ans. Non pas car je n'en n'avais pas envie, mais par peur, peur d'être en face de la réalité, ma mère ne reviendrait pas, jamais, mais je ne voulais pas y croire.

Comment n'avais-je pas pu apercevoir son malheur, comment ai-je pu l'abandonner à cause de Gabrielle Lespinasse, —mon père—. Je le déteste, je le déteste, je le déteste !

Il a abandonné maman et je ne sais même pas pourquoi, quelle raison l'avait poussé a le faire ? Maman disait toujours que c'était encore des problèmes d'adultes, comme elle aimait le dire chaque fois après une énième dispute et que j'incitais ma mère a m'en parler sans résultat.

Je tentais de me calmer du mieux que je pouvais — j'étais très impulsive — et ouvris frénétiquement ce vieil album, chaque page comportaient deux à trois photos de nous tous, Gabrielle, Avery et moi. Je devais avoir deux ou trois ans à cette époque, on pêchait enfin, papa faisait tout, moi je devais probablement être trop petite. Je me souvenais des cheveux noirs de papa et de ses yeux gris ce qui le faisait passer pour quelqu'un de stricte et il avait beau nié, il l'était.

Maman, elle était heureuse sur la photos, cheveux bruns ondulant dans le vent, et ses yeux verts foncé scrutaient le lac et les montagnes. Je ne ressemblais a aucun des deux pour les cheveux seulement, j'avais les yeux gris comme lui, et mon visage ne fessait penser a personne de mon entourage.

Je ne ressemblais pas à maman en apparence, mais en ce qui concerne le caractère, c'est une autre histoire...

Je tournais une à une les pages fronçant les sourcils. Mamma ! Ne me dit pas que tu te moques de moi ! Dix pages recto-verso de photos seulement !Pourquoi ce cadeau ? Je n'appelle pas ça des souvenirs d'une famille ! J'entrapercevais, malgré mon regard brouillé, des gouttes d'eau s'écraser sur les pages jaunie de l'album, je séchais mes larmes d'une main rapide. Je déteste pleurer, je ne suis pas faible...

Je tournais une dernière fois les pages, et m'arrêtais net, comme bloquée psychologiquement . Une lettre, rien qu'une lettre. Le prénom inscrit dessus résonnait dans ma tête en boucle. AvaCette lettre m'était bien destinée.

Alors d'une délicatesse qui me surpris, je la pris en main et commença doucement a l'ouvrir et à la lire très attentivement :

Bruxelles,Belgique , 20 Décembre 2016

Ma très chère fille,

La dernière fois que je t'ai vu tu n'avais que six ans. Le soir où ton père et toi êtes partis en me laissant seule, j'ai compris mes erreurs que je ne voulais pas affronter. Si tu savais, je suis terriblement désolée, mais sans toi et notre lourd secret je serais encore avec l'homme que j'aimais. Je comprends que ce que je te dis là te paraît horrible, mais il est temps que ton père t'explique toute l'histoire. Si tu lis cette lettre c'est que je suis déjà morte, je compte en finir le 26 Décembre 2016, je ne supporte plus d'être seule, sans ma fille que, même si je la délaissais, je l'aimais.

Je t'aime ma puce, prends soins de toi et de ton père.

Avery, ta mère

Je peinais à y croire. Comment ? Comment maman pouvait me dire une telle chose ?Étais-je un fardeau pour elle ? Ne me voulait-elle pas d'un commun accord avec Gabrielle ? C'est complètement insensé. Qui étais-je pour maman ? Qui suis-je ? Pourquoi me dire une telle chose que je qualifie d'abominable ? Je me sens mal, très mal. Je ne sais plus qui je suis, et si quelqu'un présent sur terre tient ne serait-ce qu'un peu à moi.

Je ne suis qu'une coquille vide.

Il fallait que je sorte m'aérer. De toute façon c'est mon jour de repos — étant donné que je travaille dans le commerce de grande surfaces — , les rues de Lecce sera l'endroit le plus propice pour moi et mon compagnon à quatre pattes qui venait tout juste de finir ses croquettes. J'attrapais la laisse et appelais Pépette. D'un coup de main rapide je l'attachais, prenais les clés de l'appartement et l'entraînais dans le hall tout en claquant fortement la porte.

***

Bon si je voulais des réponses je devais lui écrire, même si je ne veux pas le faire, même si je m'étais efforcée de l'oublier, je le devais. Si je veux savoir de qu'elle vérité parle maman, je vais devoir le faire à tout prix ! En espérant que papa... Non, Gabrielle, ne soit plus muet comme une tombe comme quand il l'était avant.

C'est parti, j'attrapais mon stylo, une feuille et une lettre, il ne me manquerait plus que le timbre.

Lecce,Italie, 15 Juillet 2021

À Gabrielle Lespinasse, À ce qui me sert de père,

Bonjour,

Je ne sais pas si tu te souviens de ta fille, tu sais celle qui s'appelle Ava, et que tu as élevée avec Avery Lespinasse, que tu as lâchement abandonnée en m'entraînant avec toi à l'âge de mes six ans. Si je t'en veux ? Oui.

Mais ce n'est pas pour cela que je t'envoie une lettre au bout de quatre ans.

Comment vas-tu ? Depuis quatre ans, il y a énormément de choses qui se sont passées. Comme des examens passés, des problèmes de santé...Tu portes des lunettes maintenant ? À ton âge tu devrais faire attention, surtout si tu continues à travailler dans les bureaux. Enfin, tu me diras bien ce qui te chantes. Quant à moi, je ne suis pas sûre que ma vie t'intéresse énormément .

Enfin je dis ça mais la lettre de maman n'était pas mieux non plus.

Savais-tu qu'aux yeux de maman, j'étais un fardeau ? Que sans moi elle serait toujours parmi nous, enfin avec toi ? Je me rends compte que tu ne dois pas bien comprendre ce que je te raconte, et d'où me vient cette idée plus qu'abominable.

Te souviens-tu que maman m'a offert un album photos à mes six ans, un jour avant que TU l'abandonnes en m'entraînant avec toi ? Sais-tu pourquoi elle me l'a offert ? Moi non plus, enfin là n'est pas le problème. Voilà que ce matin je me suis enfin décidée à l'ouvrir, au bout de quinze ans quand même. Et tu sais pourquoi je ne l'ai pas ouvert avant ? Parce que ça voudrait dire que j'ai tourné la page, que je ne me souviens plus d'elle, mais je dois accepter qu'elle ne reviendra jamais...

J'ai trouvé une lettre après dix pages de photos recto-verso. Pourquoi dix pages de clichés ? Pourquoi ne pas avoir fini de le remplir avec toutes les photos de vacances ?

Enfin, ce n'est pas le pire. Dans cette lettre, elle me disait que j'étais un fardeau, et qu'il était tant que tu me dises la vérité, mais qu'elle vérité ? Tu peux m'expliquer ?! Je suis ta fille ! Si maman dit qu'il faut me dire la vérité c'est que cela me concerne !

Dis le moi papa ! Je dois savoir !

C'est tout ce que je voulais savoir, je te contacte seulement pour cela .

Ta fille qui malgré tout t'aime...

Ava, celle qui te sert de fille

Je pliais la lettre et la glissais dans l'enveloppe, je fermais cette dernière, et inscrivais l'adresse qui, j'espérais, était toujours la même. Je devais passer à la poste en bas de chez moi pour acheter un timbre afin d'envoyer au plus vite cette lettre.

***

Je sortis de la caisse pour aller déposer ma veste permettant de me reconnaître comme employé du commerce.

Qu'elle journée !Sans parler de cette semaine interminable ! C'était enfin le week-end et je n'avais toujours pas de lettre de Gabrielle. Je vais finir par ne pas savoir le secret de maman ou, part devoir, faire le voyage mais... Je ne veux pas le revoir, je ne suis pas prête.

J'attendais le transport que je prenais pour rentrer dans mon petit appartement — qui se trouvait dans le centre de Lecce — quand mon téléphone vibra me signalant que quelqu'un voulait me contacter . Tiens, Caroline, qu'est-ce qu'elle me veut celle-là encore ?

Je décrochais rapidement.

***

Ouf ! C'était moins une pensais-je en rentrant dans le métro, avec celle-là il ne faut pas être pressée, qu'est-ce qu'elle peut être chiante à raconter sa vie, elle parle plus qu'elle ne travaille et ne remarque même pas qu'elle embête tout le monde.

Une heure et demie plus tard j'étais enfin dans le hall du bâtiment, bon j'espère que Gabrielle m'a répondu. C'est là que je la vis, une lettre qui était à mon nom. Bien heureusement dans la lettre, j'avais glissé un petit mot contenant mon adresse.

Je la pris en main, fermer la boite aux lettres, et me dirigeai vers le troisième étage —sans ascenseur qu'elle joie ! — quinze minutes de dur labeur plus tard, j'ouvris ma porte et Pépette vint m'accueillir exposant sa joie de me voir. Je posais la lettre sur la grande table en verre de la salle à manger, attrapais à la place la gamelle de Pépette et la remplis de ses croquettes préférées. Pendant qu'elle mangeait, je fis chauffer au micro-onde les restes d'hier soir .

Après avoir entendu la sonnerie, je me jetais sur mes lasagnes végétariennes, j'avais une faim de loup. Pépette me tournait autour, et je savais pourquoi, il avait beau être vingt-et-une heures, la promenade du soir restait capitale !

Je pris sa laisse pour le la lui mettre, attrapais au vol mais clés et partis en vitesse grand« V » après avoir claquée fortement la porte . J'étais allée dans le parc qui se trouvait a côté de chez moi.

Je le trouvais calme et Pépette aimait bien s'y balader. Quand son petit tour fut fini, on repartit se réchauffer à la maison, — c'est fou les différences de température la nuit — . Dans mon lit, accompagnée de mon fidèle compagnon, j'attendais.

C'est tout ce que j'arrivais à faire, j'avais la lettre, celle que j'attendais depuis presque d'une semaine. Et je n'arrivais pas à l'ouvrir. Pourquoi ? Ai-je trop peur de savoir la vérité ?Est-ce que je veux vraiment la connaître ? Et si je n'y croyais pas ? Comme quand je n'arrivais pas à accepter la mort de maman, — enfin j'ai encore du mal à m'y faire mais mieux qu'avant — Et si ce n'était pas ce que je voulais entendre, enfin voir ? Et si je n'étais plus moi-même, que j'étais tout aussi perdue que maintenant ? En y repensant bien, sur les clichés que j'air egardé une bonne dizaine de fois depuis dimanche, sur toutes les photos je n'ai pas moins d'un ou deux ans.

Quand on a un nouveau né, le réflexe que l'on voudrait avoir, serait de graver se moment à jamais et dans ce cas la photos devient indispensable... Et si... Mais on ne refait pas le monde avec des « Et si », je dois l'ouvrir et me confronter à mes peurs muettes.

Bruxelles, Belgique, 20 juillet 2021.

Ava,

Cela faisait déjà longtemps que je n'avais pas entendu, lu et écris ton nom...

Ma fille, tu m'as terriblement manquée, tu es partie du jour au lendemain. Où as-tu trouvé cet argent ? Aller en Italie, ce n'est pas rien ! Tu es partie, sans rien me dire, il a suffit que je rentre tard le soir pour sentir que tu m'avais quitté, sans un «au revoir » tu m'as rendu terriblement malheureux, j'ai perdu ta mère, la femme de ma vie, puis toi. Pourquoi ?

Je ne comprends pas ce que j'ai fait de mal, je me suis toujours soucié de toi et de tes besoins, j'ai tout fait pour toi et c'est comme ça que tu remercies ton vieux père... Enfin, ressasser le passé ne fera pas avancer les choses ma chère fille. Et ta mère et moi ne gardions aucun secret, tout ce qu'elle te dit dans cette lettre est faux enfin, une partie.

Écoutes ,ta mère te voulais plus que tout, elle t'aimais énormément et se sentait prête,— au début tu étais son étoile, son soleil, son ange gardien— moi également, mais tu es devenue un bébé difficile et ta mère s'est vite détachée de toi. Elle n'y arrivait plus et n'en pouvait plus, mais je ne pouvais plus accepter ça, pas après avoir joué les deux rôles pour toi pendant six ans, c'était pour ton bien — et pour mon bien mental également— . Je ne comprends pas non plus les actes de ta mère. Mais je devais le faire pour toi et moi, c'était pour ton bien —même si je devais la quitter malgré mon profond amour pour Avery—.

Je ne souhaite pas ressasser le passé — cela ferait plus de mal que de bien je te l'assure— , parlons plutôt de toi ?

Raconte moi tout, je veux rattraper le temps perdu avec ma fille.

Je t'aime

Gabrielle Lespinasse

« Aucun » ce n'est pas ce que maman disait, je ne vais pas m'arrêter là !C'est hors de question, je n'ai pas eu mes réponses et je ne compte pas renouer avec lui ! Maman ne m'aurait jamais rejetée, elle m'aimait j'en suis certaine, on m'aimait, j'étais voulue, j'étais voulue, j'étais voulue...Cette pensé tournait en boucle dans ma tête...

Je me jetais sur mon coussin et poussais un cri. Un cri de douleur. Mon cœur semblait se fendre en deux et me faisait terriblement mal, et prise de sanglots, je tressautais.

Je voulais réprimer ces émotions, mais je ne le pouvais pas, c'était plus fort que moi, tout ce que j'arrivais à faire c'était pleurer, accompagnée par les jappements répétitifs de Pépette, qui voulait me réconforter tant bien que mal.

Je trouvais le réconfort dans le poil doux de Pépette ce qui me fit enfin tomber dans un sommeil tinté de tristesse et de rêves plus douloureux les uns que les autres.

Je me réveillais en sursaut et dégoulinante de sueur, j'étais vivante...

Je sentis quelque chose rouler sur mes joues puis tomber dans le creux de mes mains, pourquoi est-ce que je pleurais ? Je ne savais pas j'étais perdue...tout ce que je voulais faire s'était pleurer.

Libérer mes larmes, si longtemps réprimées pour je ne sais qu'elle raison. Inconsciemment je m'étais renfermée, refoulant ma tristesse, mes colères, mes peurs, et elles m'emportaient sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit.

Je déteste être vulnérable face à mes émotions, je ne veux pas pleurer, j'ai l'impression d'être faible, stupide, d'être une enfant... Mais je ne suis plus une enfant — est-ce que je l'avais été au moins ?— je sentis le matelas s'affaisser, signe que Pépette avait sauté — tentant d'être gracieuse — pour me rejoindre et s'avachir près de moi, elle me lécha le dos de ma main droite, et de ma main gauche, je caressais une fois de plus son poil doux et soyeux— blanc comme la neige tout en étant taché de points noirs faisant penser à de la cendre tombée sur son poil blanc immaculé—

Je me rendormis une seconde fois tard dans la nuit.

Je n'avais aucune envie de me lever. Nous étions samedi, je devais travailler exceptionnellement ce matin, mais je n'y arrivais pas, l'envie n'y était pas et à peine étais-je levée que mes yeux s'étaient de nouveaux remplis d'eau pour laisser place a d'innombrables larmes.

J'attrapais un papier à lettre, une lettre et la plaquette de timbre que j'avais acheté, toujours en larmes, je tentais du mieux que je pouvais d'écrire une lettre a mon père.

Lecce,Italie 23 juillet 2021

Papa,

Je ne souhaite pas parler de la pluie et du beau temps avec toi, en fait tout ce que je veux c'est la vérité et seulement la vérité. Maman ne mentait jamais, elle n'aimait pas cela et tu le sais très bien. Cela m'étonne que toi, le père stricte que j'ai eu, me mentes ouvertement sur un sujet si important.

Je pense que je suis liée à cette vérité que l'on ne veut pas m'avouer ,il n'y a aucune photos de moi bébé et je me fais beaucoup de film, j'ai à peine dormis après avoir pris connaissance de ta lettre, et tout ce que j'ai réussis à faire depuis que je l'ai lu est de pleurer. Pleurer car je suis persuadée que j'étais voulue et que l'on m'aime, mais est-ce la vérité ? Comment savoir que ce que tu dis est vrai, si tu me ment ? Quel vérité est vrai ? Tout ce que je sais est une partie de la vérité —en supposant que cette histoire soit vrai—je sais en partie pourquoi maman était à la limite de la folie. Si seulement tu m'aimes, si seulement tu veux que je te pardonnes, que je retisse des liens avec toi papa, alors dis moi la vérité et seulement la vérité.

Je...Je t'aime

Ava Lespinasse

Je la repliais sur elle-même et la glissais dans l'enveloppe, j'inscrivais l'adresse de papa et déposais le timbre, j'irai la déposer sous peu. Il fallait que je m'habille, de toute façon la poste est juste en bas de l'immeuble, je n'ai aucune envie de sortir, pourvoir ou pour travailler, rien ne me donnais envie.

Voilà deux jours que je n'étais pas partie travailler. Manger devenait une option et pleurer était mon nouveau hobbies. La lettre avait était envoyé il y a également deux jours, et mon téléphone ne faisait que de sonner, c'était principalement mes collègues mais je ne me sentais pas la force de décrocher ou de dire quoi que ce soit avec ma gorge enrouée dû à mes nombreuses journées et nuits à verser des larmes sans arrêt.

J'étais avachie en boule sur mon canapé tenant une nouvelle lettre de papa, je veux connaître la vérité mais est-ce que je suis vraiment prête ? Et si.... Non, je dois l'ouvrir, de toute façon cela ne pouvait pas être pire que ces derniers jours.

Je l'ouvris doucement, la télé était allumée en fond, l'air était lourd de peur, je tremblais, le peur m'avait envahie toute entière, prête a m'emporter au moindre faux pas.

Bruxelles, Belgique 26 juillet 2021

Ma petite Ava,

Alors c'est ce que tu veux ? La vérité qui était un bouclier pourtoi et pour nous va se rompe. Au vu de l'état dans lequel tu me dis te trouver, je dois t'avouer n'avoir aucune envie de tout te raconter depuis le début, malheureusement —ou heureusement pour moi— une lettre ne suffira pas même si celle-ci contient plusieurs pages. Et puis ma main gauche ne voudrait pas me suivre, il y a quelque temps, on m'a diagnostiqué un canal carpien, et par moment mon poignet me fait atrocement souffris, et dans ces cas là je ne peux absolument rien tenir, même pêcher devient un luxe !

Ma fille, j'ai très peur pour ta santé mentale, je ne veux pas que tu souffres, et tu souffrira j'en suis convaincu, je préférerais largement parler de la pluie et du beau temps avec toi et renouer nos liens entre père et fille perdus. J'aimerais te voir sourire, rire, avoir peur et bouder, pleurer et piquer une colère, tout simplement voir la maison vivre, ne veux tu pas revenir voir ton père ? Qui sait ce qui pourrait m'arriver !

Je suis très malheureux, seul, sais-tu qu'après ton départ on m'a mis en arrêt de travail pour dépression ? Non, je ne pense pas, après tout pourquoi s'inquiéter de la santé de son père, c'est vrai que moi je n'ai pas fait attention a toi !!

Écoutes, je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais écrire....

Je ne suis absolument pas près à te dire ce que ta mère voulait que tu saches... Débrouille toi seule pour le trouver, mais je ne dirais rien pour le moment, sois en sûre ma fille.

À Bientôt

Gabrielle Lespinasse

Et je m'effondrais. J'étais au bout du gouffre, un gouffre sombre et humide, laid et froid et très peut rassurant, je me relevais tant bien que mal, fis le peut de chemin jusqu'à ma salle d'eau tout en sanglotant, et je m'arrêtais face au miroir. J'étais pitoyable, mes cheveux faisaient peur a voir, mon teint était pale comme un linge — et pourtant ma peau était de nature foncé— , mes bras et ma taille était plus fine que ce qu'il fallait, et mes yeux rougis et toujours larmoyants.

Qui suis-je ? M'aime t-on ? Si c'était vraiment le cas, on me dirait la vérité ? N'est-ce pas ? Mes yeux étaient fixés sur une lame...Ma main se tendait vers celle-ci naturellement, et quand je la pris en mains, je m'arrêtais et la laissais tomber en même temps que moi . Mon dos contre le mur me maintenait, j'attrapais mes genoux pour les ramener contre mon buste et y poser ma tête.

J'étais de nouveau en pleur, je reniflais, et ce n'était pas élégant, mon nez coulait atrocement. Je me remis à penser a ce que je m'étais apprêtée à faire.

Je ne peux pas faire cela, ce serait une très grave erreur ! Si je suis née s'est pour accomplir des choses. Et la vérité, même si elle fait mal est inévitable. Un jour ça arrivera et mon jour est arrivé, alors oui c'est compliqué, oui je veux dormir, dormir longtemps, mais cela ne ferrait qu'empirer les choses.

Un sentiment me prit soudain la gorge, la culpabilité, je me dégouttais, mais également à ce moment, un nouveau sentiment m'habitait. C'était décidé, si j'étais là c'était parce que j'étais capable de tout surmonter. Ce sont des obstacles certes difficiles et je peux l'attester, mais c'est ce qui constitue le cycle de vie, sans obstacle tout serait facile, bien trop facile, et on me l'a appris mainte fois, si nous voulons survivre dans ce monde, nous devons avant tout nous confronter à nos peurs. Et je le ferrais !

Je me débrouillerais seule, je trouverais ce que papa a à dire, je ferais des recherches de mon côté et je ferais tout pour qu'il avoue.

Trois jours de plus sont passés, papa ne répond plus à mes lettres — Et nombreuses sont-elles—, de plus je ne trouve absolument rien, pas une info et puis qu'elles informations pourrais-je trouver sur moi si je n'airien ? Je n'en peux plus, je suis fatiguée, je suis à bout, ce serait tellement plus simple si Gabrielle pouvait me dire simplement la vérité, mais ce serait tellement utopique que cela réduit considérablement mes chances. Sauf si... sauf si je demande à la mairie de communiquer avec la mairie de Bruxelles ! Ils doivent bien avoir quelque chose sur moi ? Je dois tenter le tout pour le tous !

Déjà habillée depuis cinq heures du matin, je me munie de mon sac contenant tout mes papiers importants, bien heureuse que celle-ci se trouve non loin de la poste et donc, par conséquent pas très loin à pied de mon appartement.

J'étais dans les rues calmes— ce qui est rare—de Lecce , je me présentais devant l'accueil :

—Bonjour, ce serait pour le service d'administration.

—Bonjour, votre carte d'identité s'il vous plaît.

Je la lui tendis et dans la seconde elle me la rendit.

—Merci, bonne journée .

Je m'avançais dans les différents couloirs de la mairie en pierre blanche, c'était immense ! Le plafond est très haut, les colonnes sont blanches et leur architecture est vraiment complexe mais je ne pouvais malheureusement pas contempler ce spectacle pour l'unique raison que trouver la section administratif relevait du miracle .

J'avais croisé une gentille dame qui avait pu m'indiquer le chemin, ce qui m'avait fait gagner du temps, —beaucoup de temps—.

Arrivée dans cette immense pièce administrative, j'étais devenue admirative, l'architecture était une pure merveille, si j'avais eu les moyens, j'aurais fait des études dans ce domaine.

—Numéro 65 s'il vous plaît !

—C'est moi !dis-je

—Que puis-je faire pour vous mademoiselle ?

—Eh bien, je voulais savoir si je pouvais voir mon dossier ou savoir comment faire pour récupérer un papier qui stipulerait une adoption .

—Afin de retrouver les traces de cette adoption vous devez demander une copie intégrale de l'acte de naissance de votre mère. La mention « adoptée »devrait y figurer. Pour demander cet acte il vous faudra contacter directement la mairie de naissance de votre mère.

—Heu d'accord, merci, au revoir !

Enfin dans mon appartement je soupirais, c'est quoi encore ce charabia ? Seul papa pourrait m'aider ! Mais comme d'habitude, il n'en fait qu'à sa tête, il ne pense qu'à lui... Quel égocentrique celui-là ! m'écriais-je.

***

J'en peux plus, je n'en peux plus, je crois devenir folle, rien ne va dans le bon sens, d'abord le travail et les clients, les horaires devenant de plus en plus compliquées, sans oublier les collègues de plus en plus compliqués à gérer et enfin Gabrielle et ses secrets.

Je vais aller voir le médecin, je pense devoir aller voir le médecin, je vais pas bien, je n'ai aucune envie de manger, de sortir, de m'habiller, me laver, me faire « belle » je ne veux plus rien faire. Seulement savoir la Vérité.

—Bonjour, j'aimerais prendre un rendez-vous avec Mme Cernaneque (-cer se prononce quer)

—Bonjour madame, j'ai un rendez-vous aujourd'hui à 18h30, est-ce que cela vous convient ?

—Oui madame, je prends ce rendez-vous.

—Très bien, c'est noté, bonne journée !

—Merci à vous aussi.

J'étais rentrée après mon rendez-vous, je vais devoir faire les papiers d'arrêt de travail et les envoyer, on m'a dit être « dépressive », il faudra que j'aille chercher les comprimés prescrits, et je n'ai aucune envie de les prendre.

Je. Déteste. Les. Médicaments.

Je préfère crever qu'en prendre !

Mes yeux commencent à me piquer atrocement, la fatigue pointe le bout de son nez, mais comme à chaque fois que je m'allonge sur ce matelas aussi confortable qu'un nuage, je ne parvenais plus à m'endormir, ce qui commençait sérieusement à m'agacer au plus haut point, ma patience à des limites et elle les a atteintes, de plus il n'est pas question de prendre des somnifères.

Je m'étais allongée avec ma couette correctement mise et appelais Pépette, il était tant pour moi de dormir...



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