Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 8 - Intruse


Il fallait avouer que le professeur Dumbledore avait eu raison: après son escapade dans les airs, Astrid s'était sentit libre. Elle avait également mal à la gorge à force d'avoir autant crié, son crâne lui lancinait et toute son énergie avait fuit son corps. Le directeur l'avait autorisée à rester dans son lit la journée entière pour se reposer, ce qu'elle n'avait évidement pas refusé.

Son absence se fit remarquer. Ici, on chuchotait que c'était elle qui avait écrit ce message et qu'elle avait été exclu; là, on supposait que ses parents étaient venus en finir avec elle. Les rumeurs n'en finissaient plus si bien qu'à la pause, les élèves se les échangèrent, avides de toutes les avoir en leur possession pour choisir celle qu'ils préféreraient.

Dans toute cette folie, sans étonnement, les jumeaux Weasley prenaient les paris. « Où est Astrid Junox ? Qu'est-il advenu d'Astrid Junox ? », scandaient-ils, avec leur sempiternel enthousiasme. Ils sautaient sur n'importe quelle occasion pour gagner de l'argent et ils n'allaient sûrement pas cracher sur celle leur permettant de se remplir les poches en salissant la réputation de la blonde.

Depuis peu, les jumeaux avaient un projet: ouvrir une boutique de farce et attrape. Après tout, celles-ci avaient bercé leur enfance et continuaient de rythmer leurs journées. Sans elles, leurs blagues seraient bien fades. D'autant plus qu'ils avaient des idées pleins la tête de nouveaux produits, qui n'existaient pas encore mais dont ils auraient bien besoin.

Toutefois, c'était encore un secret. Un simple projet bancal et il fallait encore beaucoup y réfléchir pour le solidifier et peut-être un jour, le réaliser. En attendant, l'argent leur permettait d'acheter des produits afin de mettre au point leurs nouvelles inventions, les vendre et gagner de l'argent pour continuer ce cercle éternel. Il gardait cependant une partie pour leur cagnotte pour, plus tard, mettre à bien leur projet.

Si tout ça amusait la majorité des élèves, certains ne prenaient pas part à cet engouement. L'un d'eux était Opal-Saturnin Arbutus. Et si elle restait hors de tout ça, c'était d'une part car ça ne l'intéressait pas, et d'une autre parce qu'elle bien d'autre problème à régler, comme à présent d'éviter le sort de son adversaire.

La brune se retrouvait régulièrement au centre des bagarres. Mais Merlin lui en soit témoin, cette fois, elle n'avait pas commencé. Elle s'était simplement défendue et tout avait dégénérer. A trois contre un dans un coin reculé du château, il était bien compliqué pour la brune de s'en sortir et pourtant, elle n'avait pas encore été touché par un quelconque sort, pour le moment.

– Monstre ! s'écria une de ses ennemie, l'air enragé. Je refuse que tu viennes dormir dans notre chambre ! Voyeuse ! Anomalie !

Opal-Saturnin se souvenait que plus jeune, ces mots la touchaient en plein cœur. Elle passait des nuits entières à pleurer et des journées entières à se détester. Elle avait essayé de changer. Elle avait tout essayé. Mais, il semblerait que certaines choses ne se choisissent pas. A l'heure d'aujourd'hui, elle était insensible à leur venin. Elle se fichait bien de leur avis et elle s'était acceptée.

Le problème, ce n'était pas elle, mais les autres. Les autres qui ne l'acceptaient pas, qui se mêlaient de sa vie personnelle. Les critiquait-elle pour leur nombre inconsidérable (ou absent) de conquête ? Les insultait-elle pour préférer boire du jus de citrouille à la place de l'eau ? Leur crachait-elle dessus pour attacher leurs cheveux ou les laisser lâcher ?

Non, bien sûr que non. Sur ça, tout le monde se mettait d'accord: c'était la liberté de choix, la diversité. Les goûts et les couleurs, comme disent les moldus. Leur ouverture d'esprit s'arrêtait là. Après, quand il fallait accepter que deux filles s'aiment, qu'on ne se sente pas bien dans sa peau, qu'on ne sente pas en accord avec son sexe... C'était une toute autre chose.

Opal-Saturnin évita un crache-limasse, puis un imobilis et un stupefix. Décidément, elles étaient en colère. Elle leur envoya des stupefix, qu'elles évitèrent à leur tour.

– Vous croyez que j'ai envie d'être dans votre chambre, moi ?! Vous me dégoutez tout autant !

– Ça, ça m'étonnerait ! ria jaune celle aux cheveux bruns et court.

Les sorts pleuvaient de tous les côtés. Et ce qui devait arriver, arriva. Argus Rusard, déterminé à retrouver celui qui avait pétrifié sa chatte ainsi qu'à punir le plus d'élève possible pour apaiser sa colère, débarqua de nul part. Et au sourire cruel qu'il abordait, les quatre jeunes filles comprirent que tout ça se finirait dans le bureau de leur directeur de maison, Severus Rogue.

~•~

Quand Astrid ouvrit les yeux, après s'être réveillée et rendormie une bonne dizaine de fois, c'était à cause de ce son qu'elle croyait avoir entendu. Ce grincement de porte. Elle l'avait entendu au loin, résonnant dans les abimes sombres de ses songes inexistants. Troublée, elle était remontée à la surface pour vérifier si ce bruit était illusoire ou bien réel.

C'est donc encore groggy par le sommeil qu'elle découvrit quelqu'un déballer rageusement ses affaires, près d'un lit opposé au sien, au fond de la pièce. Cette vision surréaliste eut le dont de totalement la réveiller. Les sourcils froncés, elle dégagea d'un coup sec la couverture couvrant ses jambes, qu'elle bascula hors du lit. Elle s'approcha à grand pas de l'intruse.

– Je peux savoir ce que tu fiches ? Personne ne m'a prévenue de ton arrivée.

Sa nouvelle colocataire se tourna vers elle, le regard noir.

– Je m'échauffes pour le prochain match de Quidditch. Ce n'est pourtant pas évident ?

Si il y a quelqu'un ici qui peut être sarcastique, c'est moi, pensa-t-elle rageusement.

– Et moi qui pensais que tu t'apprêtais à remballer tes affaires et dégager d'ici en vitesse. Cela aurait pourtant été le plus plausible, n'est-ce pas ?

– Dans tes rêves, sûrement. Va te rendormir ou ignore-moi, mais ne m'emmerde pas. Cette chambre est la dernière qu'il me reste. Je me battrai corps et âme pour la garder, tu peux me croire.

Son regard menaçant déplut autant qu'il ravit Astrid. Elle n'aimait pas cette provocation silencieuse et en même temps, elle ne pouvait que la comprendre: cette chambre était la dernière où elle pouvait être en paix. La blonde la jaugea du regard. Si elle se souvenait bien, sa nouvelle colocataire était Opal-Saturnin Arbutus, une jeune fille qui avait la réputation d'aimer les filles et d'être détestée pour ça.

Il n'était pas étonnant qu'elle se retrouve ici. Elle avait du se mettre à dos le reste des filles de Serpentards si celles-ci cherchaient à la pousser à bout et au vu de son caractère, cela ne devait pas être bien compliqué. Elle semblait impulsive. Ce détail rembrunit la blonde. Elle espérait que cela ne lui rapporterait pas trop de problème. Elle en avait déjà assez sur le dos.

Finalement, elle décida de la laisser en paix. Cette chambre n'était pas la sienne, et elle comprenait la brune. Elle se doutait également qu'Opal-Saturnin n'hésiterait pas à la faire passer par la fenêtre si elle tentait ne serait-ce que la pousser vers la sortie. Elle ne voulait pas causer de scandale inutile, ou une embrouille futile.

Néanmoins, elle irait voir Albus, plus tard. Elle était aussi surprise que déçue de ne pas avoir été mise au courant.

Heureusement pour elle, Astrid s'habituait plutôt vite au changement. Elle regarda encore quelques instants la brune lui tourner le dos et ranger ses affaires avant d'elle-même se détourner pour rejoindre son lit. Elle vit alors que le dîner serait bientôt servit. A cette pensée, son ventre émit un petit gargouillement qui la fit très légèrement sourire.

Elle décida de partir se préparer.

Alors que la blonde quittait la pièce pour rejoindre la salle de bain, Opal-Saturnin ne put contenir davantage un profond soupir et elle s'assit sur son lit, déconcertée. Avant d'entrer dans la chambre, elle s'était mentalement préparée aux cris et aux coups de celle que l'on appelait « la peste de Junox ».

Elle n'avait jamais eu à faire à elle, mais on disait qu'elle était un monstre cruel et froid. Il aurait donc été de mise qu'elle la renvoie de son royaume et qu'elle se batte pour garder la place d'unique résidente de la chambre. Contre toute attente, il n'en était rien. Elle l'avait évidement mal prit (elle restait Astrid Junox et Serpentard et elle, Opal-Saturnin, il ne fallait pas espérer un accueil chaleureux), mais c'était tout.

Elle l'avait simplement mal prit. Elle s'était contentée de quelques remarques désagréables, mais la brune avait noté qu'aucune de concernait sa sexualité ou elle-même. Astrid était seulement en colère de ne plus être seule, et surtout, de ne pas être prévenue. Et cela perturbait beaucoup Opal-Saturnin.

Au final, peut-être qu'Astrid s'était assagie. Peut-être que cette histoire, comme quoi elle aurait fugué de chez elle et qu'elle aurait été renié de sa famille l'avait complètement changée. Ou peut-être avait-elle toujours été ainsi ? La brune se demanda alors qui était réellement Astrid Junox. Cette réaction avait piquée sa curiosité.

Quelques battements d'ailes vinrent troubler le silence et des coups de bec se firent entendre derrière la vitre d'une des fenêtres de la chambre. Elle se leva et alla rapidement ouvrir au hibou, qu'elle reconnut comme appartenant à Dumbledore. Il s'envola dans la pièce pour déposer une enveloppe sur le lit de la blonde, et il repartit aussi tôt.

Astrid arriva quelque minute plus tard, parfaitement apprêtée. Son visage neutre figeait toujours ses traits dans une expression de perpétuel indifférence. Ressent-elle des choses ?, ne put s'empêcher de se demander la jeune Arbutus, peut-elle ressentir le moindre sentiment positif ? Elle se demanda à quoi pouvait ressembler son sourire. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle ne souriait pas. Pourtant, elle avait mal à imaginer quelque chose de moche chez Astrid.

Quand on passait outre sa méchanceté et sa froideur, Astrid était très belle. Elle avait de longs cheveux blonds, clairs et lisses. Ils étaient toujours coiffés à la perfection, le moindre cheveu était maîtrisé et dompté. Elle avait des yeux noisettes, entre le vert et le marron, dont le charme mourrait par les ténèbres qui les hantaient. Son nez était fin et droit, et dessous, des lèvres pulpeuses ne s'étiraient jamais . La forme de son visage était rectangulaire; ses traits étaient fins et sa mâchoire marquée.

Astrid n'était pas le genre de fille qui l'attirait. Toutefois, elle ne pouvait nier la beauté de la blonde. Et elle était sûr que, ce qui lui manquait pour la rendre sublime, ce serait des sentiments joyeux, amicales et peut-être amoureux. La Junox était vide de sentiments positifs. Elle avait plus l'allure d'une poupée de porcelaine brisée qu'une princesse épanouie.

Du coin de l'œil, elle la regarda découvrir la lettre, son expéditeur et enfin, le contenu. Ses yeux parcoururent les lignes. Opal-Saturnin avait l'habitude, comme tous les gens vivants dans ce château, à voir son visage indifférent et fixe. Aussi, quand elle vit l'ombre d'un sourire couvrir ses lèvres et ses yeux s'adoucirent, elle eut la vive impression de violer son intimité et décida de partir dîner, afin de la laisser un peu seule.

Opal-Saturnin avait un étrange pressentiment. Son instinct se trompait rarement. Alors, quand elle pressentait que la jeune fille n'était pas celle qu'elle laissait paraître et que bientôt, elle découvrirait certains de ses secrets et surtout la blonde en elle-même, elle savait qu'elle devait se préparer à découvrir la vraie Astrid Junox, à ses dépens.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro