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Chapitre 6 - Miss Teigne empaillée


Encore une fois, Astrid passa le repas avec pour seule compagnie, sa fidèle solitude. Elle ne s'était pas pour autant pressée, mangeant à son rythme et se reposant après ces deux heures de marches. Parfois, elle lançint discrètement des coups d'œil aux jumeaux, qui riaient et se chamaillaient avec leurs amis.

Elle se demanda ce que cela faisait. Quand elle était accompagnée, c'était différent. Plus solennel, moins amical. Ils ne parlaient pas souvent entre eux, ils se s'embêtaient pas: ils se contentaient de se tenir compagnie. Mais eux, c'était différent.

Eux semblaient profondément s'apprécier, beaucoup s'amuser. Eux semblaient heureux et pleins d'espoir quant au futur. Eux semblaient insouciants et libres. Eux semblaient épargnés par la misère de la vie, par cette course au sang le plus pur. Eux semblaient n'être que des adolescents de onze à dix-sept ans, profitant de chaque seconde que leur offrait la vie pour la tourner en quelque chose de positif, de mémorable. En un bon souvenir.

Astrid ne savait plus comment faire. Elle se souvenait de son enfance, quand tout allait bien. Quand ses parents n'étaient pas obsédés par la pureté du sang et la suprématie des Sang-purs. Quand ils étaient bons. Là, elle se rappelait. Des crises de rires, des jeux sans fin, des sourires indécrochables, des gentilles chamailleries.

Elle se souvenait des course-poursuites avec son père, des cache-caches avec sa mère, des activités manuelles avec les deux, de leurs sorties familiales. A ce moment-là, elle savait comment transformer chaque instant en un bon moment. Elle était inspirée par sa joie de vivre. Elle était libre. Elle était simplement elle-même; une enfant gâtée par la vie, avec des parents aimants.

Puis, tout était parti en vrille. Les amis de ses parents commençaient à devenir étranges, à les influencer. Et petit à petit... Ils avaient changé. En fait, ils auraient pu être sauvé. Ils auraient pu être sauvé jusqu'à ce jour, où ils ont été attaqué chez d'autres amis par des partisans de Voldemort.

Bien qu'ils ne lui en aient jamais vraiment parlé, elle savait qu'ils y avaient vu des horreurs sans nom, des choses terribles et inimaginables. C'est ce qui les avait changé, la peur engendrée par cette attaque les avait lentement rongé et la raison s'était enfuie.

Elle se demandait si ceux qui riaient ainsi avaient vécu ces choses-là. Des choses horribles, qui nous marquent à jamais. Elle se demandait si elle était la seule à souffrir à la maison, la seule à avoir peur de ses parents, la seule ainsi. Elle pensa à Harry Potter et il fallut se rendre à l'évidence: non, elle n'était pas la seule à souffrir. Cependant, elle était la seule à ne pas tenter de remonter à à la surface, à se laisser porter par les flots de sa douleur, immergée par les souvenirs.

Le jeune binoclard était orphelin. Il vivait chez sa tante, qui apparemment n'était pas des plus gentilles. Elle se demanda si elle n'aurait pas préféré être à sa place. Orpheline. Sans ses monstres de parents, sans les amers souvenirs qu'ils laissaient de ce qu'ils avaient été. Des souvenirs qui ne cessaient de la torturer.

Peut-être que les choses auraient été différentes.

Sur des pensées bien sombres, le repas se termina. Les élèves furent priés de retourner à leur dortoir, ce qu'ils firent par groupe. Elle était derrière les Serpentards, traînant un peu le pas. Après à peine quelque minutes, les élèves s'arrêtèrent tous, ce qui attira son attention. Il était évident qu'ils n'étaient pas encore arrivés à leur dortoir, alors pourquoi personne ne bougeait ?

Elle remarqua ensuite le silence. Puis Miss Teigne, accrochée par la queue, figée. Et le mur, dont des lettres formées par du sang souillaient les pierres du château. La Chambre des Secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier... prenez garde, lut-elle. Elle fronça les sourcils, une grimace de pur dégoût au visage. C'était quel genre de plaisanterie, ça ?

Et sans trop de surprise, elle le vit. Harry Potter. Au milieu de ce massacre, il détonnait comme le seul responsable de cette horreur. Il semblait perdu, dépassé par les événements. Astrid fronça les sourcils. Que faisait-il ici, encore au mauvais endroit, encore au mauvais moment ?

Ennemis de l'héritier... prenez garde, lut à voix haute Malefoy. Les prochains seront les Sang-de-Bourbes, menaça-t-il ensuite à l'intention d'Hermione Granger.

Bien qu'elle ne l'avait pas vu, elle était sûre que c'était la jeune fille, la victime de cette attaque verbale. Drago en avait donc déduit que l'héritier était celui de Serpentard, puisque c'était Salazar qui détestait les né-moldus. Astrid bloqua sur "La Chambre des Secrets". Qu'était-ce donc cette fameuse Chambre ? Et pourquoi son ouverture semblait annoncer bien des catastrophes ?

Qu'est-ce qu'il se passe, ici... Laissez-moi passer, poussez-vous !

En reconnaissant la voix du vieux Rusard, Astrid grimaça. Le concierge n'allait pas être content.

Potter... ? Qu'est-ce que vous...

Un silence le coupa. Un silence qu'elle devina correspondre à la découverte du chat.

– M-Mais, Miss Teigne...? Vous avez, vous avez tué ma chatte ! l'accusa-t-il alors d'une voix débordant de dégoût et de colère.

– Non, non..., réfuta le jeune Potter.

– Je vais vous tuer, assura sombrement le concierge. Je vais vous tuer !

Soudain, elle entendit des pas précipités derrière elle. Dumbledore arrivait, avec McGonagall, Rogue, Chourave et Lockhart. Elle se poussa, tout comme l'entièreté du groupe de Serpentard, qui se fendit en deux pour laisser passer les professeurs.

– Argus ! l'interpella Dumbledore. Argus...

Encore une fois, il eut un court silence. Astrid devina, encore une fois, que c'était le moment où Dumbledore contemplait les dégâts.

– Tout le monde se rend immédiatement dans son dortoir, lâcha-t-il alors d'une voix sans appel.

Le spectacle était donc fini ? La curiosité de la jeune Junox n'était pas rassasiée. Elle craignait que les professeurs ne turent l'affaire. Elle avait besoin de réponse. Alors que tout le monde faisait demi-tour, la jeune fille chercha un moyen pour rester sans pour autant se faire disputer.

– Tout le monde, reprit le directeur, excepté... vous trois.

Ceux qui s'étaient arrêtés à l'entente de la voix du vieil homme reprirent leur route, sauf le trio à problèmes. Astrid, elle, en profita pour se glisser derrière une colonne de pierre. Au cas où les professeurs la voient, elle mit sa capuche et pria pour courir assez vite afin de les semer.

– Elle n'est pas morte, Argus, rassura Dumbledore. Elle a été... pétrifié.

– Ah ! intervint l'insupportable Lockhart. C'est ce que je pensais, dommage que je n'ai pas été là. Je connais le contre-sort qui lui aurait évité ça !

Astrid roula des yeux, tandis que le silence évocateur de Dumbledore lui intima de ne plus intervenir pour d'aussi futiles commentaire.

– Mais comment a-t-elle été pétrifié, ça je l'ignore...

– Il le sait ! s'exclama-t-il en pointant Harry. C'est lui qui a fait ça. Vous avez vu ce qu'il a écrit sur le mur.

Autant Astrid ne supportait pas le détestable binoclard et aurait bien voulu l'accuser aussi, elle se dit toutefois que Rusard y allait un peu fort. Il n'y avait aucune preuve après tout, et le Potter avait tendance à se retrouver dans des histoires bien sombres toujours par accident, à cause de son incroyable malchance. De plus, il avait l'air bien trop idiot pour savoir pétrifier un être vivant et trop petit pour écrire un si grand message sur le mûr.

Non, elle le voyait mal galérer à tracer chaque lettre, sur la pointe des pieds, la main couverte de sang.

– Ce n'est pas moi Monsieur, je le jure ! Je n'ai jamais touché à Miss Teigne.

– Mensonge, contredit le concierge.

– Si je peux me permettre, Monsieur, peut-être Potter et ses amis se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment ?

Rêvait-elle, où son professeur de potion et directeur de sa maison, réputé pour sa froideur à toute épreuve et son absence de cœur et de patience, venait de défendre le garçon qu'il détestait ? Astrid était peut-être tombée dans une dimension parallèle.

– Cependant, reprit-il, ce qui la rassura. Il y a là de quoi nourrir des soupçons. Pour ma part, je ne me souviens pas d'avoir vu Potter au diner.

Les rares fois où elle avait assisté à un dialogue entre Severus Rogue et Harry Potter, le professeur prononçait le nom de l'élève avec un profond mépris, et une sorte de haine à peine dissimulée. Elle n'avait jamais su pourquoi il ne faisait ça qu'avec le balafré, toutefois ce fut le cas.

– J'y suis pour quelque chose, Severus, vint en aide Lockhart. En fait, Harry m'aidait à répondre à mes admirateurs.

Et dire que je me plaignais de mes deux heures en forêt, pensa Astrid, moqueuse.

– C'est pourquoi Ron et moi on est allé à sa recherche, professeur. On venait de le trouver quand il a dit...

Hermione, qui venait de prendre la parole, sembla longuement hésiter, ce qui piqua la curiosité de Rogue mais aussi de la Junox.

– Oui, Miss Granger ?

– Quand j'ai dis que je n'avais pas faim, termina Harry. On retournait à la salle commune quand on a découvert Miss Teigne.

Étrange... Suspect même.

– Innocent tant qu'on n'a pas prouvé qu'il est coupable.

Le verdict était tombé. Cela ne la surprit pas, Dumbledore n'était pas du genre à accuser sans preuve, ni à condamner sans raison. Contrairement à...

– Ma chatte a été pétrifié ! s'écria le concerné, indigné. J'exige un châtiment !

Argus. Contrairement à Argus, qui, si il le pouvait, torturerait les élèves pour quelques minutes de retard à une retenue sans importance.

– Nous serons en mesure de la guérir, Argus. Je crois savoir que Madame Chourave a des plants de Mandragores très vigoureux. Quand ils seront à maturité, nous ferons une potion qui ramènera Miss Teigne à la vie. Mais en attendant... je vous conseille vivement d'être prudent. Vous tous.

Astrid grimaça. Ces derniers mots étaient bien insistant. Il se doutait peut-être qu'elle les écoutait ? Elle prit toutefois ses conseils au sérieux. Elle ferait attention en rentrant dans son dortoir et elle éviterait les sorties nocturnes, pour le moment. Elle ne voulait pas se retrouver la tête en bas, pendue au plafond, avec un message écrit avec son sang à ses côtés. Cette simple idée la fit frissonner.

– Minerva, pourriez-vous ramener ces jeunes gens à leur dortoir, je vous prie ? Il ne serait pas prudent de les laisser rentrer seuls.

La directrice des Gryffondors s'en alla alors, suivit de près par le petit duo.

– Je vais m'occuper de tout nettoyer... Nous continuerons notre discussion plus tard, si cela ne vous dérange pas.

– Très bien, Albus. Je vous souhaite bien du courage..., le salua Rogue.

Il partit, suivit de Madame Chourave. Heureusement pour Astrid, la chance était de son côté et aucun de partit dans sa direction.

– Je retrouverai le coupable, Albus. Je le retrouverai, et je lui ferai payer ! Il paiera pour avoir pétrifié ma pauvre chatte !

– Tout sera bientôt régler Argus, je vous le promets. Je vais m'occuper de tout ça, allez donc vous reposer. Vous en avez besoin, après ce qu'il vient d'arriver.

– Vous avez raison...

Et il ne resta plus qu'Astrid et Albus. Il soupira. Astrid hésita à partir maintenant ou attendre encore un peu, mais au fond, elle savait que ni l'un ni l'autre serait possible. Elle se doutait bien que le directeur savait qu'elle était ici. Elle inspira un coup, prenant sur elle et sortit de sa cachette.

– Mauvaise soirée, hein ? débuta Dumbledore, dos à elle.

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