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Chapitre 2 - La colère des serpents


Aussi grand fût le château de Poudlard, les rumeurs se rependaient comme une trainée de poudre de cheminette. Ainsi, quand Astrid rejoignit son dortoir après un repas plongé dans la solitude, l'intégralité des discussions entamées par ses camarades cessèrent brutalement à son arrivée. Un mauvais pressentiment l'envahit.

Tous la fixèrent avec dégoût et mépris et elle crut presque voir des dizaines de Malefoy la regarder. Toute cette mascarade lui rappelaient autant le blond que ses parents à elle. Leur aura glacée et terrifiante... Cohabiter avec eux avait été, à la fin, un vrai supplice. Elle vivait dans la peur et ne dormait jamais sur ses deux oreilles.

A cause de ce souvenir, elle sentit une vague de panique la saisir et elle du baisser la tête pour la cacher.

– C'est ça, baisse la tête, ricana un des Serpentards.

– Traîtresse !

– Tu es une honte pour les Sang-pûrs.

Les dents serrées, tout ce qu'elle pu faire pour calmer son ardeur était de les fixer avec toute la haine dont elle était capable. Et un sort fut prononcé, son corps s'immobilisa. Son mauvais pressentiment éclata alors dans sa poitrine tandis qu'elle tomba à la renverse.

A ce moment précis, elle savait que les prochaines minutes ne seraient pas une partie de plaisir. Elle se maudit pour ne pas avoir prévu la supercherie. C'est alors que les sortilèges l'attaquèrent de toutes parts. Elle sentit des morsures, des douleurs indescriptibles, des coupures. Elle avait l'impression de revivre ces nuits sans fin durant lesquelles ses parents la torturaient, mais en moins douloureux.

Alors qu'elle commençait à avoir de plus en plus de mal à contenir des cris, quelqu'un s'interposa.

– Rogue, il arrive !

Dans le flou de la situation, étourdie par ses souffrances, elle ne put identifier la voix. Les sortilèges cessèrent et tous partirent se réfugier soit dans leur chambre, soit dans la salle commune, sur les fauteuils. Elle dut attendre quelque seconde pour recouvrer ses esprits. Elle se remit debout, difficilement, et partit dans sa chambre. Sa nouvelle chambre. Dumbledore avait accepté, exceptionnellement, de lui laisser une chambre seule. Tremblante, elle se traina jusqu'à son lit, où elle étouffa sa tête dans son oreiller, peinant à contenir ses larmes.

Dans toutes les douleurs qu'ils lui avaient infligé, c'était celle de la honte qui persistait. Honte de s'être faite ainsi maltraiter, déshonorer. Son nom avait été bafoué et après des années de respect, voilà qu'on l'humiliait sans vergogne et qu'on la torturait par pur sadisme. Elle avait presque envie de pleurer.

Avait-elle seulement les épaules pour endurer cette année ?

~•~

Dans la salle commune, tout était silencieux. Tout le monde attendait l'arrivée de Severus Rogue pour paraître parfaitement sage. Cependant, le temps s'écoulait et le professeur semblait s'être trompé de dortoir, puisque personne ne venait.

Agacé, un Serpentard se tourna vers celui qui avait prévenu de l'arrivée normalement imminente du professeur.

– Tu te fiches de nous, Malefoy ? Je ne vois personne arriver.

– Pourtant, il était là. Il a du changer d'avis, tant pis! répondu le blond, désinvolte. On aura d'autre occasion de se venger, sois-en sûr. Sur ce... je vais me reposer, cette journée a été éreintante.

Il se leva, avec toute la grâce d'un prince, et retrouva sa chambre, accompagné de ses inséparables acolytes. Il ne savait pas pourquoi il l'avait aidée. Il ne participait même pas à l'agression, alors cela n'était pas du à la peur d'être prit sur le fait. Seulement... Lorsqu'il l'avait vue, pétrifiée au sol, subissant les sortilèges sans pouvoir les contrer, Drago n'avait pu les laisser continuer. Avant d'être son ennemie, elle fût un jour celle qu'il considérait comme sa sœur, et jamais il n'aurait accepté que l'on blesse sa sœur.

Il avait donc menti. Cela lui était complètement égal. Il savait que si on le soupçonnait de l'avoir fait intentionnellement, personne n'en dirait rien. Son père étant Lucius Malefoy, la moindre insulte, accusation ou attaque pourrait être retourné contre son propriétaire, avec des conséquences beaucoup plus importantes.

Comparé à Astrid, il était intouchable. Cependant, le cas de la blonde lui faisait réaliser une chose: en se retournant contre les siens, on n'en ressortait pas indemne.

Combien de temps restait-il à son ancienne amie avant qu'elle ne se fasse tuer ?

Même s'il n'était pas toujours d'accord avec les idéaux de son père, il devait se faire à l'idée de lui obéir, pour toujours. Il ne voulait pas se retrouver dans la position d'Astrid. Puis, au fond, il ne pourrait pas la défendre si cela arrivait à nouveau. Il devait rester le fils parfait de Lucius Malefoy, quoiqu'il en coûte. Il ne pouvait se résoudre à perdre ses privilèges et sa vie entière.

C'était peut-être un manque de courage, oui. Mais c'était surtout la peur d'un enfant de douze ans, la peur de perdre tout ce qu'il possédait, tout ce qu'il connaissait. La position déchue de son amie en était la preuve. Un élan de courage mal placé amenait à la perte de tout ce qu'on a. Il fallait la jouer plus fine. Comme une partie d'échec: garder certain pion et certaine position pour le moment fatidique, l'occasion parfaite.

Quitte à sacrifier les pions inutiles. Quitte à donner l'apparence de perdre.

A la fin, quand tout le monde tombe héroïquement, on reste le dernier debout. Le dernier survivant.

~•~

– Ce n'est pas passé loin, cette fois...

Les deux Gryffondors de deuxième année regagnaient leur dortoir, penauds. Ils venaient de sortir du bureau de leur professeur et ils avaient frôlé leur renvoi de Poudlard. Pour Harry Potter, cela signifiait quitter pendant un temps le seul endroit qu'il considérait comme sa maison, pour retourner dans son enfer, chez sa tante Pétunia. Rien que l'idée de devoir à nouveau vivre avec eux le rendit presque malade.

Pour Ron Weasley, c'était différent. Certes, sa mère serait devenue complètement folle, mais il se doutait que ses frères n'attendraient pas longtemps avant de faire une nouvelle bêtise, ce qui détournerait l'attention de sa mère et lui ferait peut-être oublier sa bêtise à lui.

Enfin, il savait bien que les représailles arriveraient. Il voyait déjà l'enveloppe rouge, significative d'une beuglante, atterrir en plein dans son assiette. Mais au final, cela valait le coup, non? Ils étaient à Poudlard, sains et saufs, ils s'étaient bien amusés et cela resterait dans les annales. Il n'y avait au final que du positif. Lorsque le jeune Weasley croisa le regard de son meilleur ami, ils ne purent s'empêcher d'éclater de rire.

Après s'être fait réprimander par Rusard, ils entrèrent dans la salle commune des Gryffondors, où les jumeaux Weasley les attendaient. A peine furent-ils arrivés qu'ils les bombardèrent de question, autant sur le funèbre destin de la Ford Anglia volante que sur leur périple, tout en riant à l'avance de la réaction de leur mère.

Tout en les écoutant, Harry vérifia si Ginny ne se trouvait pas dans les parages, mais elle avait du repartir se coucher puisqu'il ne vit personne. Il se concentra alors à nouveau sur les jumeaux, qui semblaient aussi excités que deux lutins de Cornouailles.

– Vous avez loupé un repas mémorable !

– Pourquoi, qu'est-ce qu'il s'est passé ? s'enquit le jeune Weasley, curieux.

– La saleté de Junox s'est faite complètement exclure par les Serpentards !

– Je l'avais jamais vu comme ça ! Hein, Fred ?

– J'aurais presque eu pitié.

– Mais ça reste Junox, finirent-ils ensemble.

Rien qu'en imaginant cette peste blonde toute seule, Ron et Harry se réjouirent. C'était un peu comme leur révéler que Drago Malefoy s'était ridiculisé en tombant devant tout le monde. C'était peut-être mal, mais ils ne purent s'en empêcher. Après toutes les histoires qu'il y avait eu avec elle, la justice avait semblé choisir son camp.

Une dizaine de minutes plus tard, ils partirent se coucher, encore heureux de la tournure de cette soirée.

~•~

Plus loin, dans le dortoir des Serpentards, Astrid ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle parcourait sa chambre de long en large, aucun centimètre n'était épargné. Il était bien trop tard pour changer à nouveau de camp. Elle n'avait pas le courage de continuer cette année sur cette voie-là, mais elle en avait encore moins pour retourner chez elle, la queue entre les jambes.

C'était fichu. En fait, tout était terminé depuis bien longtemps, peut-être depuis qu'elle avait réalisé que les idéaux de ses parents n'étaient pas les siens, ou quand elle en avait profondément discuté avec Dumbledore. A présent, elle devait seulement avancer. Avancer en esquivant les critiques, les tentatives d'agressions physiques et/ou verbales...

Rien que d'y penser, elle commença à paniquer. Elle connaissait la douleur, suffisamment pour la craindre et la fuir à tout prix. Elle repensa à son altercation, tout à l'heure. Pourquoi avait-elle baissé la tête? Cela ne lui arrivait jamais. Peut-être parce qu'elle sentait qu'elle était en position de faiblesse.

Bon sang, dans quoi s'était-elle engagée ?

Sentant ses poumons avoir du mal à remplir leur fonction, elle se réfugia dans la salle de bain. Elle s'y enferma et accourut dans la douche, où elle activa l'eau. Le liquide glacé l'aspergea. La température eut le don de bloquer sa respiration pendant un instant, puis elle parvint à nouveau à respirer, mais bruyamment. Peu à peu, la tempête de ses sentiments se calma et elle put penser posément.

Elle n'était pas faible, jamais elle ne l'avait été. Que lui prenait-il à se ratatiner devant les autres, à se laisser marcher dessus ? Elle avait beau être reniée, elle restait avant tout une Junox. Et les Junox n'avaient peur de rien, sauf d'eux-mêmes.

Mollement, elle sortit de la douche, coupa l'eau et se traina jusque devant le miroir. Se voir aussi stupide, aussi faible, aussi peu elle-même lui donna envie de vomir et de pleurer.

Ses yeux détaillèrent leur reflet dans le miroir. Comment avait-elle pu oser les baisser, face à ses adversaires ? A présent, ils étaient tous ses ennemis. Elle détestait ses ennemis. Elle détestait ceux qui la méprisaient, qui se moquaient elle, qui la réduisaient à une simple traîtresse.

Astrid était une peste. Une peste hautaine, imbue d'elle même et dénuée de sentiments.

Cela s'était tût, depuis quelques jours. Cependant, il était hors de question que cela continue. Elle était meilleure qu'eux. Meilleure que ces Gryffondors, surestimés par la plupart des sorciers, nés avec une cuillère d'or dans la bouche. Meilleure que ces Serdaigles, ces égoïstes qui n'aimaient rien d'autre qu'étudier. Meilleure que ces Poufsouffles, qui dans leur naïveté croyait pouvoir sauver le monde entier avec de belles paroles. Mais aussi et surtout, meilleure que ces Serpentards, qui se laissaient manipuler à leur guise et endoctriner par leurs parents.

Elle était bien meilleure qu'eux tous. Bien meilleure que n'importe qui.

Elle était Astrid Junox. Si ce nom inspirait la crainte, il fallait en justifier la réputation.

Et porter un masque, elle l'avait déjà fait toute sa vie.


Salut salut!
Voilà la fin du chapitre 2. C'est un peu mou pour le moment, mais dans le prochain chapitre, les cours débutent et on la verra (sûrement) interagir avec des êtres humains.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, à commenter et voter! Cela me ferait très plaisir :)

Merci d'avoir lu, et j'espère vous revoir au prochain chapitre!
- patronumos

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