Chapitre 17 - Pour Noël...
Salut ! Je voulais vous prévenir que ce chapitre est plus long que d'habitude (2800 mots à peu près), j'espère que ça ne vous dérange pas :/ Bonne lecture !
– T'as pas oublié, hein ?
– Oublié quoi ?
– Pour Noël.
– Oh, j'avais oublié.
Opal-Saturnin se tourna vers son amie. Son regard était menaçant, mais sa cible n'en avait que faire, continuant de rédiger un de ses devoirs.
– Heureusement que tu me le rappelles cinq fois par jour, parce que mon cerveau est incapable de retenir une aussi simple information. N'oublie surtout pas de me le rappeler le vingt-quatre, parce que je serai capable de passer Noël toute seule.
Le ton suintant de sarcasme et de moquerie de la blonde provoqua un regard noir de la part de la brune, ainsi qu'un coup de journal sur leur tête de la part du professeur Rogue.
En même temps, Astrid laissa échapper un "Aïe" et Opal-Saturnin un "Ouille", qui provoqua deux coups supplémentaires. La blonde se frotta le crâne, les sourcils froncés. Celui-là était complètement gratuit. Peut-être un cadeau de Noël de la part du professeur ? Dommage que cela était interdit de rendre les cadeaux aux propriétaires car Astrid s'en serait donné à cœur joie.
Elles retournèrent à leurs devoirs. Ce n'était pas à cœur joie, certes, mais il fallait mieux les finir avant que leur directeur de maison ne passe au niveau supérieur.
D'ici deux jours, ce serait Noël. Aussi surprenant que cela pouvait-il paraître pour quelqu'un de si lumineux qu'Astrid, elle n'aimait pas Noël. Elle détestait Noël. Elle n'avait aucun bon souvenir de Noël. Enfin, peut-être quelques-uns, mais ils remontaient à ses premières années sur Terre et les Noëls suivants avaient balayés les beaux souvenirs. Opal-Saturnin l'avait cependant invitée à passer la fête ensemble et elle n'avait pas pu refuser.
Parce que, cette fois sans ironie, aussi surprenant que cela pouvait-il paraître, Opal-Saturnin était une grande fan de Noël. Depuis la sortie au Pré-au-lard, les deux filles s'étaient rapprochées. Elles se confiaient sur certain de leurs sentiments et quelques faits personnels et elles sentaient toutes les deux que bientôt, chacune saurait tout sur l'autre.
Astrid avait donc apprit qu'Opal-Saturnin entretenait une excellente relation avec ses parents, qui s'occupaient très bien de leur fille et se souciaient de son bien-être. Elle était fille unique. Sa fête préférée était évidemment Noël car c'était le seul jour où toute sa famille était réunie, bien que cette année, cela n'avait pas été possible à cause du travail de ses parents.
Opal-Saturnin s'était révélée moins renfrognée qu'elle ne le laissait paraître. Si sa peau terriblement pâle, ses cernes bleus et ses cheveux de jais pouvaient laisser voir une fille secrète et froide, elle était finalement la plus ouverte et la plus joyeuse des deux. A contrario, Astrid avait une personnalité plus sombre et désagréable alors qu'elle avait un joli teint rosé, de jolis cheveux blonds et une peau parfaite.
C'était donc un drôle de duo. Le moins prévisible, celui que personne à Poudlard n'aurait pu imaginer. Pourtant, elles s'entendaient de mieux en mieux chaque jour. Leur caractère était tout de même similaire, ainsi que leur façon d'agir avec leurs proches ou des étrangers.
Par exemple, elles agissaient différemment avec les jumeaux, Angelina, Alicia et Lee qu'elles agissaient avec le reste de Poudlard. Enfin, Astrid faisait quand même des efforts avec Harry, Ron et Hermione, mais il ne fallait pas trop en demander: elle se contentait d'un sourire fin et d'une figure neutre.
Le duo passait de plus en plus de temps ensemble et parfois, elles se retrouvaient en compagnie du groupe. Après un rendez-vous raté au Pré-au-lard avec une Poufsouffle, Lee avait essayé de charmer la jeune Arbutus, avant que celle-ci ne l'arrête en lui avouant qu'elle serait plus apte à sortir avec sa mère que lui. Tout d'abord choqué, il avait finalement accepté et il avait décidé qu'elle serait sa partenaire de drague. Elle n'avait pas vraiment compris ce que cela sous-entendait mais elle avait accepté.
La brune s'entendait bien avec tout le petit groupe, mais elle avait plus de mal avec les jumeaux. Leurs blagues à répétition et leur humour sans fin avait tendance à l'agacer.
Du côté d'Astrid, elle s'entendait bien avec tout le monde aussi, mais les jumeaux restaient ceux avec qui elle s'entendait le plus, dans un certain sens. Ils passaient leur temps à se chamailler et à se faire des farces (du moins, ils passaient leur temps à faire des farces à Astrid, qui elle tentait tant et bien que mal de leur rendre la pareille, ce qui lui avait valut un nouveau « copié mais jamais égalé »).
Ainsi, tout allait mieux mais cette fois, Astrid savait où placer les jumeaux et ils avaient une très bonne place dans ce "mieux".
~•~
La journée maudite arriva bien trop vite.
Astrid se fit réveiller par une Opal-Saturnin agitée, qui ne cessait de faire des allés-retours dans la chambre. Si cela l'avait simplement mise de mauvais humeur, prendre conscience de la date du jour empira considérablement son irritation. Pourtant, lorsqu'elle vit à travers ses paupières mi-closes le visage éclatant de joie de son amie, son humeur se fit moins maussade.
Ce n'est qu'un jour, se dit-elle. Qu'un jour où tu n'as pas le droit d'être de mauvaise humeur. Ça devrait être envisageable.
Opal-Saturnin ne semblait pas avoir remarqué que son amie était réveillée. Plongée dans ses pensées, ses pieds la menaient d'un bout à l'autre de la chambre sans qu'elle ne le réalise. Astrid profita de sa distraction pour lui envoyer un coussin en pleine face. Le carré moelleux la percuta en plein fouet, la faisant sursauter.
– Tu es réveillée !
– Non, c'était Peeves, marmonna Astrid avant de s'étirer.
Elle bailla longuement tandis que la brune roula des yeux en lui renvoyant son coussin, mais beaucoup plus fort. Elle reçut l'objet avec la force du gifle.
– Grosse brute !
– Maintenant que t'es réveillée, descends avec moi. On va chercher les cadeaux !
– Tu pourrais te calmer ? Tu ressembles à une Gryffondor ou une Poufsouffle.
– Ou juste à une enfant le jour de Noël ?
– Ouais, c'est la même chose.
La brune la regarda un instant. Astrid semblait si déconnectée de la réalité... Avant de la connaître, Opal-Saturnin n'avait jamais vu un seul enfant être aussi renfrognée un jour de fête. Elle agissait comme... comme les adultes. Et encore, ses parents retombaient également en enfance pour Noël ! Non, c'était différent.
Astrid avait perdu son âme d'enfant. C'était ce qui l'empêchait de s'émerveiller quand les flocons volaient dans le ciel, quand les cadeaux se trouvaient sous le sapin, quand elle réussissait un sort inutile mais amusant. Opal-Saturnin ne l'avait jamais remarqué, mais à présent, alors qu'elle regardait son amie se trainer jusqu'à son armoire pour s'habiller, elle le voyait. Dans ses pas, dans ses gestes, mais surtout dans ses yeux.
Aucune étincelle n'illuminait ses yeux.
La blonde sentit le regard lourd de son amie. Elle se tourna, avec les sourcils froncés. Le regard de la brune était inquiet et soucieux. Astrid comprit que c'était à cause de son attitude. Elle se retint de soupirer. « Tu n'as pas le droit d'être de mauvaise humeur », se rappela-t-elle avoir pensé, quelques minutes auparavant. À croire que même ça, elle en était incapable.
Elle ne pouvait pas se laisser aller, pas quand Opal-Saturnin se montrait aussi joyeuse sans réelle bonne raison. Alors, elle fit quelque chose qu'elle n'avait encore jamais réellement fait. Elle se créa un nouveau masque. Ses lèvres s'étirèrent et elle plissa légèrement les yeux pour faire croire à un sourire sincère.
– Ne fais pas cette tête, Op-Op !
D'abord choquée par ce revirement de situation, la brune grimaça au surnom.
– Ne m'appelle pas Op-Op.
Astrid se força à rire et cela sembla suffire à son amie. La blonde prit alors des habits et partit se changer. Quand Opal-Saturnin ne put apercevoir son visage, Astrid laissa tomber son sourire pour serrer les dents, les larmes aux yeux. Noël, c'était pour elle la mort de son dernier espoir. C'était également un soir de pure torture et celui qu'elle n'oublierait jamais.
Noël, c'était un jour relié à ses parents. Une date qu'elle n'attendrait jamais avec impatience et qui la rendrait toujours malade. Une fête qu'elle détesterait toujours de tout son être.
~•~
Sous le sapin se trouvait plusieurs cadeaux. La majorité était pour Opal-Saturnin, mais ce qui choqua Astrid, c'est qu'il y en restait plusieurs pour elle. Hésitante, elle les prit un par un pour examiner de qui ils venaient. L'un d'entre eux avec un papier "merci et joyeux noël!".
– Ça, ça doit venir de mes parents.
Astrid leva les yeux vers son amie et les écarquilla lorsqu'elle vit qu'elle ne parlait pas de ses propres cadeaux, mais bien des siens. Astrid avait reçu des cadeaux de la part des parents d'Opal-Saturnin ?!
– Pardon ?
– Je leur ai parlé de toi, avoua-t-elle.
Astrid arqua les sourcils en voyant ses joues légèrement rouges et ses yeux fuyants.
– Je leur ai dit que j'avais trouvé une amie, à Poudlard. Ils étaient tellement contents qu'ils m'ont dit qu'ils t'enverraient un cadeau. J'espère que ça te met pas mal à l'aise...
Elle papillonna des yeux. C'était les premiers cadeaux qu'elle recevait pour Noël, de vrais cadeaux. Pas des sorts impardonnables. Elle ne répondit rien, une boule se logeant dans la gorge. Elle enleva doucement le papier cadeau. C'était un assortiment de bonbons et friandises de marque, qui paraissaient terriblement bons.
Même si la brune était pressée d'ouvrir ses cadeaux, elle l'était encore plus de voir les réactions d'Astrid, et elle ne fut pas déçue de voir la blonde sourire grandement, sans en être consciente. Ses yeux parcoururent la boîte. Ses yeux pétillants de joie. Un poids disparu du cœur de la brune et elle sourit, soulagée.
Chacun son tour, les filles ouvrirent leurs cadeaux. Pour Opal-Saturnin, c'était toujours deux d'affilés, puisqu'elle en avait plus qu'Astrid. La brune se retrouva alors avec plusieurs livres, sur les Animaux Fantastiques ou bien sur les sorts méconnus mais utiles. Elle reçut aussi quelques peluches, dont une en forme de Serpent de la part d'Astrid, qui avait apprise récemment que son amie collectionnait tous types de peluche. Elle avait aussi eut un collier avec une Opale et de l'encre et des plumes pour les cours.
Astrid, en plus de ses bonbons, avait reçu un pull de la part d'Opal-Saturnin, un livre sur les Origamis de la part de sa cousine (avec une note expliquant quels sorts utiliser pour leur faire réaliser différentes actions), une lettre de sa tante et son oncle, ainsi que deux bombabouses de la part des jumeaux (qui avait perdu un pari et devait donc lui offrir un cadeau pour Noël).
Son dernier cadeau était un simple carré de toile peinte. Pourtant, ce fut celui-là qui lui serra le plus le cœur. Il provenait du manoir des Malefoy, plus exactement d'une peinture que, plus jeunes, elle et Drago avaient accidentellement déchiré en jouant. C'était un de leurs premières et dernières bêtises ensembles.
Drago était peut-être enfin prêt à parler et Astrid ne pouvait plus attendre.
~•~
Astrid sauta sur la première occasion pour aller parler avec Drago. Celle-ci se trouva être le soir-même, quand elle entra dans la salle commune des Serpentards tandis qu'Opal-Saturnin était partie voir les chouettes. À peine eut-elle traversé les portes que deux idiots lui foncèrent dedans. Pendant une seconde, ils se regardèrent. Elle, pleine de colère et attendant des excuses, et eux... complètement apeurés.
La Junox fronça les sourcils quand elle crut reconnaître Crabbe et Goyle, mais avec des cheveux roux pour l'un et une cicatrice pour l'autre. Mais, avant qu'elle n'ait pu réaliser ce qu'il se passait, ils partirent en courant.
Avait-elle halluciné ou venait-elle de voir un mélange Harry-Goyle et Ron-Crabbe ? Un frisson de dégoût la parcourut lorsque les images lui revinrent. Elle ouvrit donc la porte, tombant nez-à-nez avec un Drago en colère.
– Enfin ! Qu'est-ce que vous...
Drago remarqua alors qu'il ne faisait pas face à ses deux gardes du corps mais à Junox. Il eut un mouvement de recul, l'air contrarié.
– Qu'est-ce que tu fiches ici, Junox ?!
– Je suis presque sûre que c'est mon dortoir, Drago.
– Tu ne mérites pas d'être chez les Serpentards, traîtresse !
La blonde était troublée. Pourquoi agissait-il ainsi ? N'était-ce pas lui qui avait...
Cela la percuta brutalement. Non, évidement que ce n'était pas Drago. Elle aurait dû savoir qu'il était bien trop fier pour faire un cadeau pareil. Cela fut comme une évidence pour la blonde: si ce n'était pas Drago, c'était forcément Narcissa.
Elle avait sûrement appris que son fils ne voulait plus lui parler. Toutefois, elles avaient fait un Serment Inviolable et Narcissa tenait à ce que la jeune Junox le tienne. La blonde, déçue et irritée, se retint de soupirer. Elle ne pouvait plus faire marche arrière maintenant. Narcissa avait raison, Astrid devait tenir sa promesse.
– Drago, on doit parler toi et moi.
Le blond eut un rire dédaigneux.
– Toi et moi ? Ne compte pas sur moi pour parler avec une traîtresse comme toi, Junox !
– Quand cesseras-tu d'être un abruti et réfléchiras-tu par toi-même ?
Drago ouvrit la bouche pour répondre un énième mauvais commentaire, mais Astrid le coupa lorsqu'elle sentit que finalement, le moment n'était pas le bon: cette discussion ne mènerait encore à rien.
– Tu peux dire ce que tu veux, faire semblant de me détester pour obtenir trois secondes d'attention de la part de ton monstre de père, mais tu n'es pas un assez bon menteur pour me faire croire que je ne te manque pas. On a été proche pendant des années et c'est normal d'être attaché à quelqu'un.
– Je me fiche de toi ! objecta-t-il, les yeux pleins de colère.
– C'est faux, mais peut-être que tu ne t'en rends même pas compte. Tu me manques Drago. Pas Lucius Junior, mais Drago Malefoy. Quand tu seras prêt, ou que tu auras simplement besoin de quelqu'un pour te confier, viens me voir. En attendant...
La blonde s'avança en le regardant de haut et avant de partir, elle chuchota:
– Je te souhaite un joyeux Noël, Malefoy.
~•~
« Nancy, »
Astrid fixait le papier de sa lettre, attendant que la suite s'écrive magiquement. Cela faisait une bonne quinzaine de minutes qu'elle avait écrit ce simple prénom et elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait écrire ensuite. Une idée lui venait, elle la gribouillait sur son brouillon, puis elle ne l'aimait plus et elle en cherchait une nouvelle.
Elle soupira. Ce n'était qu'une lettre, non ? Pourquoi en faisait-elle tout un plat ? Après tout, Nancy sera bien trop heureuse de recevoir une lettre d'Astrid pour réellement se soucier de l'intérieur. Pourtant... la blonde ne pouvait se résoudre à lui souhaiter un joyeux noël et envoyer la lettre. Nancy l'avait tellement aidée, ce serait monstrueux de faire une telle chose.
Ses yeux verts tombèrent sur le cadeau qu'elle comptait offrir à sa cousine. Une carte du ciel, qui se synchronisait à la date du jour et à l'emplacement. Elle correspondait donc toujours au ciel qui se trouvait au-dessus du propriétaire et dessus se trouvait le nom des constellations, des étoiles et des possibles planètes. C'est en cours d'Astronomie qu'elle avait eu l'idée.
Elle posa sa plume sur le papier. Elle en avait assez de réfléchir. Les plus belles paroles venaient du cœur, sans tournure si deuxième réflexion, alors elle devait arrêter de trop penser et simplement écrire ce qu'elle voulait lui dire.
« Nancy,
J'espère que tu vas bien et que tu es en sécurité. Je suis désolée pour mes parents. N'hésite pas à leur brûler les cheveux s'ils t'embêtent trop. Ici, c'est un peu chaotique, puisque un monstre est en liberté dans le château et pétrifie les élèves. Comme tu dois t'en douter, je m'en fiche un peu. Au meilleur des cas, je n'ai rien et au pire des cas, je suis pétrifiée et j'ai plusieurs mois de vacances et de repos, simplement allongée sur un lit. Ou peut-être devrais-je inverser ? Parce que la meilleure chose qui pourrait m'arriver, c'est bien quelques mois de repos.
La réponse est peut-être tardive, mais je tenais à t'informer que j'ai bel et bien reçu ta lettre. Elle m'a certes mise dans tous mes états dans un premier temps, tu as finalement réussi à m'ouvrir les yeux. Enfin, je me suis ouverte les yeux, ta lettre a juste un peu aidé... Je me suis donc rapprochée de plusieurs personnes (Arbutus, peut-être que tu connais ? Les jumeaux Weasley aussi), et grâce à toi, ça va mieux. Être avec eux me permet de me relaxer et de broyer moins de noir.
Merci d'avoir été honnête avec moi et d'avoir risqué que l'on se dispute pour me montrer le chemin à suivre. Je t'en suis reconnaissante. Même si tu aurais pu être moins agressive et un peu plus agréable. J'imagine qu'il ne faut pas trop t'en demander...
Je passe mon Noël avec Opal-Saturnin. J'espère que tu es toi aussi accompagnée, et surtout en bonne compagnie... Ton cadeau attend sagement la fin de l'année scolaire pour trouver son propriétaire.
Joyeux Noël, Nancy, et à bientôt.
Bien à toi,
Astrid.
P.S: je n'ai pas encore jeté mon "putain" de masque, mais je fais des efforts. »
Ce chapitre n'est pas mon préféré; c'est un peu brouillon et chaotique, tout est trop rapide mais c'est une sorte de transition avant les évènements qui arrivent. J'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyé en le lisant, mais si ça peut vous rassurer, dans les prochains chapitres, ça va bouger !
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