Chapitre 15 - Invitation sur invitation
Eheheh, devinez qui est de retour après un mois d'absence ? *gestuelle de beau gosse*
En vrai j'ai pas d'excuse, on ne va pas se mentir, d'autant plus que j'ai tous les plans de mes chapitres jusqu'à la fin de la partie 1 (qui se rapproche petit à petit), mais j'ai tellement peur de foirer l'amitié de Opal-Sat et Astrid que... je disparais :)
J'ai réécris ce chapitre plusieurs fois et voici finalement ce que j'ai décidé de poster :D La suite arrive bientôt, je l'espère...
Et merci beaucoup pour les vues, les votes et les commentaires ! Ça me fait ultra plaisir et ça me motive vraiment à continuer ;) Sur ce, bonne lecture !!
Astrid sortit de son dernier cours de la journée, qui était celui d'Arithmancie. Le pas trainant, elle partit jusqu'à l'extérieur du château. Il faisait beau aujourd'hui, donc Opal-Saturnin devait forcément se trouver dans les parages. Elle la chercha du regard et la trouva assise seule au milieu de l'herbe, le soleil tapant sur sa peau pâle et les yeux fermés.
Durant sa vie, la jeune Junox avait prit un nombre incalculable de mauvaises décisions, mais se rapprocher d'Opal-Saturnin n'en faisait pas partit. Astrid avait encore du mal à lui faire pleinement confiance et à abandonner sa solitude pour sa compagnie, mais elle appréciait la brune. C'est pour ça qu'au moins une fois par semaine, les deux jeunes filles passaient une heure ensemble en dehors des heures du soir, où elles n'avaient pas vraiment le choix d'être ensemble.
Ce qui était agréable, c'était que ce n'était jamais forcé. C'était simplement naturel et si l'une ne voulait pas, alors il n'y avait aucune obligation et l'heure était reportée, ou bien annulée. Les deux jeunes filles apprenaient petit à petit à se connaître et pourtant, rien que dans cet arrangement tacite, elles sentaient qu'elles se comprenaient au-delà des mots et qu'une belle amitié pourrait en ressortir.
Astrid ne savait pas vraiment ce qu'elles étaient. Connaissances, camarades, amies ? Peut-être était-il préférable de ne pas mettre de nom. Après tout, rien n'était obligé et personne ne lui demanderait. Ainsi, pour la blonde, Opal-Saturnin était sa colocataire. Cela signifiait qu'elle était autant un simple individu partageant sa chambre qu'une grande amie dormant à quelques lits à côté du sien.
Ainsi, tout allait bien. Sa vie n'était pas parfaite, mais elle restait beaucoup plus appréciable en sachant qu'elle avait à présent quelqu'un sur qui compter. Même si les deux colocataires n'avaient pas encore passé l'étape des sujets tabous ou personnel, Astrid se disait qu'elle n'aurait pas de mal à confier ses secrets à la brune.
Oui, tout allait bien mieux...
– Junox !
– Oh non, ne put-elle s'empêcher de souffler.
... Mais elle ne savait toujours pas si elle devait inclure les jumeaux Weasley dans ce "mieux" ou les laisser dans les ombres qui lui restaient à chasser.
Alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres de son amie, les deux têtes rousses débarquèrent de nulle part. Depuis qu'ils l'avaient aidée à retrouver Opal-Saturnin, ce soir-là, ils étaient... quelque chose. Leur relation n'avait pas vraiment de nom non plus, à vrai dire. Ils se saluaient et parfois, les jumeaux venaient la taquiner gentiment ou lui demander son avis sur certaines de leurs inventions.
Ils débarquèrent donc avec un immense sourire.
– Qu'est-ce que vous voulez, tous les deux ? les salua-t-elle, suspicieuse.
– Salutations, Astrid ! J'espère que jusqu'ici, ta journée se passait bien.
– Jusqu'ici... répéta-t-elle, retenant un sourire dépité.
Les jumeaux échangèrent un regard aussi complice que malicieux. Cela suffit à tendre le corps de la blonde, qui se demanda si elle ne ferait pas mieux de prendre ses jambes à son cou. Fred s'avança, un grand sourire aux lèvres, et fit une petite courbette en lui tendant une enveloppe qu'il avait dans la poche.
Sur ses gardes, Astrid saisit le papier et fronça les sourcils lorsqu'elle vit que rien de suspect ne se passa.
– Quand je vais l'ouvrir, quelque chose va m'attaquer, c'est ça ? demanda-t-elle, avec un ton dédaigneux.
Il s'échangèrent à nouveau un regard, puis un sourire.
– C'est ça, sourirent-ils.
Alors qu'elle s'attendait à ce qu'ils s'échappent après ça, ils restèrent là, souriant, à attendre quelque chose venant d'elle. Elle comprit qu'ils attendaient qu'elle ouvre la lettre.
– Je ne vous ferai pas ce plaisir, marmonna-t-elle en les fusillant du regard. J'ai mieux à faire actuellement.
D'un coup d'épaule, elle bouscule les jumeaux pour passer entre eux et rejoindre Opal-Saturnin. Mais à peine a-t-elle fait un pas que la voix de George retentit.
– Tu ne connais pas le fonctionnement des beuglantes ?
– Quoi ?
Et la seconde suivante, tout ce qu'Astrid comprit, c'est qu'elle détestait les jumeaux Weasley de tout son cœur. Une infernale cacophonie sortit de la beuglante, qui cracha des centaines de confettis, de paillettes et de jets d'encre. La voix des jumeaux retentit de la lettre.
– ASTRID JUNOX EST PRIÉE D'ACCEPTER LA COMPAGNIE DE FRED ET GEORGE WEASLEY POUR LA SORTIE AU PRÉ-AU-LARD !
La bouche entrouverte dû au choc (autant de l'invitation que de la beuglante), elle ne réagit pas. Figée sous la peinture et les confettis, Astrid se demanda ce qui passait par la tête des jumeaux au quotidien et surtout, comment ces deux idiots finis avaient envisagé la possibilité qu'elle accepte après une demande pareille. Ils étaient, à leur façon, un réel mystère.
La totalité des élèves se trouvant dehors la regarda, aussi choqués qu'elle. Peut-être pour des raisons différentes, certes ― comment Astrid Junox avait-elle réussi à manipuler les jumeaux Weasley pour qu'ils lui proposent une sortie au Pré-au-lard ? Ou avaient-ils simplement pitié ? ― ; cette dernière question trottait également dans sa tête. Si elle savait que son amitié avec Opal-Saturnin n'était pas dû à la pitié puisqu'elles se trouvaient dans une situation similaire, pour les jumeaux, elles n'en savaient rien.
En se basant sur leur réputation et ce qu'on connaissait d'eux par ce biais, ils n'étaient pas du genre à avoir pitié, encore moins des Serpentards. Toutefois, l'idée qu'ils ne la prenaient pas en pitié mais qu'ils l'appréciaient réellement la dégoûta tout autant. Mais surtout, cela lui parut surréaliste. Elle était détestable au possible et les rembarrait la plupart du temps.
Après tous ces efforts pour qu'on la craigne, les jumeaux Weasley avaient-ils décidé qu'il en serait autrement ?
Les rires des élèves qui l'entouraient la sortit de ses pensées. Ce fut ensuite au tour de la voix de McGonagall de la sortir de sa léthargie; son corps réagit dans un sursaut lorsqu'elle débarqua, son air pincé tirant sur un profond énervement.
– Miss Junox, encore vous !
– Moi ? répéta-t-elle, outrée.
– Qui d'autre ?!
Astrid se tourna vers l'emplacement des jumeaux... qui était vide. Ils avaient déserté, comme des traitres. N'ayant pas le cœur à les vendre à la vieille McGo, elle soupira, prête à subir une bonne séance de réprimande et peut-être même quelques heures de colle. Et si à cet instant, sa tête lui hurlait de se venger et de refuser l'invitation des jumeaux... son cœur, lui, ne pouvait ignorer la douce chaleur qui le réchauffait lorsqu'elle osa s'imaginer une vie plus calme, avec Opal-Saturnin et les jumeaux à ses côtés.
Mais ce n'était pas à son cœur de décider.
N'est-ce pas ?
~•~
Avec un soupir, Astrid s'assit face à Opal-Saturnin, qui lui offrit un léger sourire pour la saluer. Astrid était, pour changer, de mauvais humeur. Non seulement elle avait loupé son heure de libre en compagnie d'Opal-Saturnin, mais en plus, elle avait enduré une bonne trentaine de minutes de remontrance, qui avait fini par être une demi-heure de colle pour nettoyer les confettis. Tout ça à cause des deux chouchous de Poudlard.
– Alors, tu vas répondre quoi, pour la sortie au Pré-au-lard en compagnie des jumeaux facétieux ?
– Je vais accepter, cela me semble évident, grommela-t-elle avec un sourire ironique. Qui refuserait une telle invitation ?
Elle roula des yeux en effaçant son sourire, agacée.
– Opal-Saturnin, j'ai encore de l'encre dans les cheveux. Je préférerai retourner chez mes parents plutôt que de rester seule avec ces deux... abrutis.
La brune lui sourit, mi-amusée et mi-soulagée.
– Ça m'arrange, avoua-t-elle alors, à la grande surprise de la blonde. Je voulais te dire de venir avec moi, mais ils ont été plus rapide. Alors, ça te dit ?
Après un instant à fixer sa colocataire, les yeux ronds, elle papillonna des yeux.
– Oui, bien sûr que cela me dit. On rattrapera nos heures perdues.
Opal-Saturnin lui sourit, ravie.
– Cool. Vive la demande foireuse des deux cons.
– On parle de nous ?
Deux mains se posèrent alors sur les épaules de la blonde, la faisant sursauter. Elle allait se dégager de la prise avant qu'elle ne vit deux têtes rousses apparaître de chaque côté de la sienne. George avait posé sa main droite sur son épaule droite et penché sa tête par-dessus, et pour Fred, c'était l'inverse, avec la gauche.
– Eh, c'est pas votre table ! cracha un Serpentard.
Quatre têtes se tournèrent vers lui. Lorsqu'il reconnut les deux plus détestées de Poudlard en compagnie des deux préférés, il ne sut ce qu'il devait faire: les invectiver davantage ou se calmer. Toutefois, son ami lui donna un coup dans les jambes en montrant d'un signe de tête les deux Gryffondors.
– Un problème, peut-être ? demandèrent les jumeaux avec un grand sourire.
À contre cœur, ils réfutèrent, retournant sagement à leur repas. Astrid fronça les sourcils. Si les jumeaux n'avaient pas été là, elle était sûre qu'elles se seraient pris une vague de haine. Peut-être que finalement, les Weasley avaient une utilité: les jumeaux étaient des boucliers humains contre quiconque qui tentait de les rabaisser. Personne n'osait s'attaquer à eux à cause de leurs farces et leur diabolisme.
C'était donc pour ça qu'elle commençait à les supporter: elle avait inconsciemment réalisé qu'ils lui étaient utiles. Rien de plus, rien de sentimental ou quoique ce soit. Aucun attachement... rien. C'est ce qu'elle tenta de se persuader et pourtant, ces mots sonnaient faux, affreusement faux.
– Alors ?
– Qui d'autre ? grogna la blonde, copiant la directrice des Gryffondors.
George ricana, amusé.
– J'en connais une qui n'a pas encore digéré les remontrances, sourit-il.
– J'en connais deux qui ne perdent rien pour attendre, siffla-telle.
Ils pouffèrent.
– On a toujours pas reçu de réponse à notre invitation.
– C'est tellement dommage, Opal-Saturnin m'a demandée juste après vous et j'ai accepté. Je ne savais pas que vous m'aviez demandée.
– Quelle piètre menteuse, tu ne trouves pas, George ? se moqua Fred.
– La pire qu'on ait jamais vu.
Ils s'échangèrent un regard et elle sut que cela n'annonçait rien de bon, surtout lorsqu'ils sourirent diaboliquement.
– Heureusement pour elle, il y a toujours une solution.
Astrid arqua un sourcil. Ah oui ?
– Oui, mais tu dois d'abord accepter, sourit Fred.
– Je n'abandonnerai pas Opal-Saturnin.
– Il n'en est pas question. Accepte et Opal-Saturnin t'accompagnera à Pré-au-lard.
Astrid roula des yeux, mais avant qu'elle n'ait pu même envisager de répondre, Opal-Saturnin sourit.
– Elle accepte.
– J'accepte ?
– Elle accepte ? répétèrent les jumeaux.
Ils se regardèrent tous les trois, perdus, avant de regarder Opal-Saturnin. Elle sourit à Astrid avant de jeter un regard noir aux jumeaux.
– Maintenant, dégagez.
Ils sourirent et s'enfuirent. Astrid n'en revenait pas. Venait-elle vraiment de se faire trahir par sa propre colocataire ?
– Une explication, exigea la blonde, pas du tout amusée.
– Je les supporte, toi aussi. C'est un exploit, puisque Poudlard entier nous insupporte. Cela me suffit pour dire que tu seras d'accord.
– Et mon consentement ?
– Astrid, on parle d'une sortie au Pré-au-lard. On peut leur poser un lapin ou s'enfuir à n'importe quel moment, j'en assumerai les conséquences.
La blonde ne répondit rien. Elle regarda la brune quelques secondes avant de commencer à manger. Si extérieurement, elle ne montrait rien, au fond d'elle, c'était l'Apocalypse. Tout se mélangeait; agacement, colère, espoir, vengeance, joie, angoisse, excitation, apaisement, frustration...
Les jumeaux n'étaient pas que des boucliers à ses yeux, mais c'était bien plus difficile à admettre qu'avec Opal-Saturnin. Donc pendant aussi longtemps qu'elle le pourrait, elle n'avouerait et ne montrerait jamais le moindre signe d'amitié à leur égard. Une amie lui suffisait, elle n'en avait pas besoin d'autre, surtout des Weasley et des Gryffondors.
~•~
Alors qu'Astrid commençait à s'endormir, la porte du dortoir s'ouvrit précipitamment sur une flèche brune, avant d'être claquée par la même intruse, qui fonça sur son lit en écrasant son coussin et se repliant contre lui de toutes ses forces. Le cœur au bord des lèvres, Astrid ne comprit pas ce qu'il venait de se passer.
– Qu'est-ce que-
Une explosion étouffée retentit, faisant sursauter le corps d'Opal-Saturnin, puis un cri étouffé retentit de sous le coussin.
– OPAL-SATURNIN ARBUTUS EST PRIÉE D'ACCEPTER LA COMPAGNIE D'ASTRID JUNOX ET FRED ET GEORGE WEASLEY POUR LA SORTIE AU PRÉ-AU-LARD !
Un silence s'ensuivit, durant lequel elles se demandèrent si quelqu'un avait entendu. Mais quand aucun mouvement ni nouvelle intrusion ne le brisa, ce fut leur rire qui s'en occupèrent. Légers, ils enchantèrent la chambre et apaisa le cœur des deux colocataires. Au bout de quelques instants, elles se calmèrent, mais un fin sourire étirait toujours leurs lèvres.
Opal-Saturnin leva son coussin et grogna en voyant l'encre.
– Tu peux m'aider ?
– Bonne nuit, Opal-Sat.
Sous les protestations de la brune, la blonde s'allongea à nouveau, laissant un sommeil bien plus léger l'accueillir. Elle commençait à vraiment bien les supporter, ces deux-là.
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