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Chapitre 14 - Révélation 2/2


Non, miss Junox ?

Maintenant qu'elle y était... Avec un peu de chance, elle pourrait prendre sa place sans plus d'histoire et Drago ne mettrait pas sa vie en danger. C'était le pacte, après tout. Elle se racla la gorge, le visage neutre et la posture droite.

– Non, ce n'est pas une bonne idée. Tout le monde sait qu'ils se détestent, et qui sait ce que ces sentiments pourraient causer durant ce duel...

– Et cela vous importe-t-il d'un quelconque manière, Junox ?

Elle déglutit. Une vague de chuchotement s'éleva, accompagnée de rires inappropriés. Il ne fallait pas non plus pousser, elle n'allait pas avouer devant tous ces élèves aux yeux avides de rumeurs et de ragots qu'elle s'inquiétait pour le blond. Elle serra fort les dents, très fort.

– J'imagine que cela ne me regarde pas, conclut-elle finalement, détournant la question.

– Exactement, Junox. Cela ne vous regarde aucunement. Peut-on reprendre, à présent, ou comptez-vous nous déranger avec une énième remarque inutile ?

Les rires reprirent, plus intenses. Elle plissa les yeux.

– Non, je n'ai plus de remarque inutile, professeur. Vous pouvez reprendre votre mise à mort.

Le directeur de maison plissa les yeux lui aussi. Elle vit alors Drago, sur l'estrade, la fusillant du regard. Elle lui accorda un regard d'excuse. Ce qu'elle ne vit pas, ce fut la clique de Malefoy et d'autres Serpentards la regardant avec toute la haine du monde, avant de s'échanger quelques coups d'œils et des hochements de tête complices.

~•~

Alors qu'Astrid passa les grandes portes pour sortir de cette heure de duel, une main enserra son poignet et la tira brusquement sur le côté. Une main se plaqua contre ses lèvres. Surprise, elle se laissa faire un instant avant de résister et d'essayer de s'échapper. Son cœur battait rapidement alors que les pires scénarios s'enchainaient dans sa tête.

– La ferme Astrid, je te sauve le cul.

La voix de sa colocataire ainsi que l'appellation par son prénom la surprit autant qu'elle la calma. Elle savait qu'elle ne lui ferait pas de mal. Elle tenta toutefois à nouveau de se dégager, juste pour la forme ou au moins pour se sentir libre.

– Mais tu vas arrêter de gigoter, imbécile ?! Là, ferme-la et écoute le groupe qui vient d'arriver.

C'était un groupe de Serpentards, les amis de Malefoy. Une aura sombre les entourait tandis que leurs yeux parcouraient les élèves. Opal-Saturnin attira Astrid un peu plus dans l'ombre.

– Où est cette saleté de Junox ?!

– Elle a déjà du rentrer dans le dortoir, grogne un autre.

– Bougez-vous avant qu'elle ne parte se cacher, on va lui faire sa fête.

Ils partirent, remontés, tandis que leurs mots résonnaient sans fin dans la tête de la blonde. Bien que sa colocataire l'ait lâchée, Astrid ne bougeait plus. En fait, elle était pétrifiée... et non pas par leurs paroles (quoique, si, peut-être un peu), mais par le fait que...

– Tu viens de me sauver la vie ou je rêve ?

– C'était avec plaisir, soupira ironiquement Opal-Saturnin en roulant des yeux.

La brune s'éloigna. La jeune Junox resta là un instant, les yeux dans le vide. Si... Si Opal-Saturnin ne l'avait pas cachée... Alors peut-être qu'elle serait actuellement coincée dans un des couloirs sombres du château, à l'abri des regards, muette par un sort et rongée par la douleur avec un autre. Néanmoins, grâce à l'intervention de sa colocataire, elle était là et elle allait bien.

« Survivre, ce n'est pas dans la solitude. »

Non, la ferme, pensa-t-elle en serrant les poings. Elle s'en serait sortie quand même sans l'autre Abrutus. Elle n'avait besoin de rien ni personne. Elle aurait réussi à s'échapper Merlin savait comment. Mais... mais elle n'avait même pas eu besoin de le faire, car Opal-Saturnin l'avait sauvée avant et maintenant qu'Astrid savait qu'ils lui voulaient du mal, elle pouvait prendre les mesures nécessaires.

« C'est en acceptant des autres dans son monde, en acceptant leur lumière, leur ombre et leur aide. »

Fichue lettre, fichue lettre, fichue lettre... Astrid se mordit la langue alors que son cœur battait la chamade. Ok, elle l'avait sauvée, et après ? Ce n'était qu'un juste retour de bâton, car... car Astrid l'avait sauvée. Comme on sauve quelqu'un à qui l'on... tient ? Elle fronça davantage les sourcils, la gorge sèche.

« C'est eux qui te défendront, qui sauveront ta vie. »

Son cœur accéléra encore et devint douloureux. Sa vision tangua. Accepter des autres dans son monde ? Était-ce raisonnable ? Leur donner l'opportunité de la blesser... ou de la sauver ? Elle se sentit aussi brûlante que glacée. Elle ne bougeait toujours pas et il n'y avait bien plus aucun élève sortant de la salle. Elle était seule. Elle était seule et elle aurait, pour la première fois depuis un bon bout de temps, voulu être accompagnée.

Elle n'aurait pas été seule si elle avait eu des amis. Des alliés.

« Tu n'arriveras à rien toute seule... »

Les mots de sa cousine la hantaient à nouveau. Ne peut-elle pas se taire, cette fichue sorcière ratée ?! Astrid détestait être tiraillée ainsi. Mais si ce doute persistait, si cette hésitation existait... peut-être qu'après tout, était-ce parce qu'au fond, elle-même savait qui avait raison et qui avait tort ? Elle n'aurait pas hésité si elle avait été persuadée que sa manière de faire était la bonne.

Cet écho... Ce monstrueux écho. Il ne s'en allait jamais.

Elle se mordit la lèvre. Si fort que la douleur se rependit dans ses lèvres, puis sa mâchoire et sa bouche. La goût métallique ne vint que lorsque sa bouche entière fut assaillit par la douleur. Moins forte que celle qui compressait son cœur. Se faire des amis... non, ce n'était pas raisonnable...

L'avait-elle déjà été, raisonnable ?

Elle avait prit sa décision.

Elle l'avait toujours su.

~•~

Opal-Saturnin ne savait pas vraiment pourquoi elle l'avait aidée. Enfin, si. Elle lui faisait pitié, au fond. Autant pitié qu'elle la comprenait et l'admirait. Astrid s'entêtait à rester seule et à haïr tout le monde, elle voulait que les gens la détestent et pourtant, son cœur était loin d'être rongé par l'aversion.

Elle le savait car elle avait vu ses yeux s'illuminaient lorsqu'elle avait lu la lettre de Dumebledore, elle avait vu ses lèvres s'étirer sincèrement à l'encontre du directeur ou de la sienne, elle avait aussi vu son corps endormit à ses côtés, alors qu'Opal-Saturnin était mal en point.

Elle était convaincue que si Astrid était restée, ce n'était pas pour rater des cours mais bien pour vérifier que ses agresseurs ne reviennent pas, pour la protéger. Parce qu'Astrid avait un cœur. Petit ou gros, il était bien présent et il restait avide de bonté, d'affection et de bonne raison.

C'était peut-être une main tendue. Une sorte de question silencieuse, de proposition muette. Opal-Saturnin n'avait pas d'amis, Astrid n'avait pas d'amis... alors, peut-être que...

Non, c'était stupide. Espérer l'amitié d'Astrid Junox, de cette peste de Junox, de cette saleté de Junox, c'était stupide. Naïf et stupide. Pourtant, alors qu'elle rejoignait l'extérieur pour profiter de l'air frais, ce fut sa voix qu'elle entendit l'appeler, sa silhouette qui se découpa des ténèbres et ce fut bien Astrid Junox qui se dirigea vers elle.

Opal-Saturnin se pétrifia. La blonde ne la poursuivait pas pour se venger de l'avoir sauvée, quand même...? Astrid arriva à ses côtés. Elle semblait terriblement embarrassée et regardait ailleurs.

– Merci. Merci, Opal-Saturnin.

La brune cru qu'elle allait défaillit. Astrid la remerciait et l'appelait par son prénom ? Elle hallucinait.

– Euh... de rien, Astrid.

La brune s'apprêta à partir quand Astrid la retint, encore plus gênée. Opal-Saturnin craignit la suite. Pitié Astrid, tu n'es pas mon genre...

– Où vas-tu ?

– Je vais dehors, marcher.

– Je viens avec toi.

Elle ne lui laissait pas le choix. Opal-Saturnin n'aurait pourtant pas refusé, si cela avait été proposé. Alors dans le silence, les deux colocataires partirent dehors fouler l'herbe de leurs chaussures cirées. Astrid semblait vraiment mal à l'aise.

– Le merci était suffisant, pas besoin de me suivre, fit Opal-Saturnin.

– Je t'ai suivi par envie, non pas par obligation. Je ne me rabaisserais pas à m'obliger à te suivre pour ta petite personne.

Son ton était acerbe, ses paroles étranges, pourtant la brune sourit doucement. Il y avait quelque chose d'aussi amusant que déconcertant chez d'Astrid: elle semblait ne pas aimer être gentille ou faire des compliments. Ainsi, elle cachait son humanité derrière des fausses excuses bancales, des mots méchamment tournés et un visage froid.

Mais tout restait identique. Astrid s'était inquiétée lorsqu'elle avait disparu la première fois, Astrid lui avait demandé de faire des mots pour qu'elle sache si elle était en sécurité, Astrid s'était encore inquiéter lorsqu'elle avait réellement disparu, Astrid l'avait recherchée avec l'aide des Weasley et de Jordan — des gens qu'elle n'appréciait manifestement pas —, Astrid l'avait retrouvée et amenée à l'infirmerie, Astrid avait veillé sur elle, Astrid lui avait sourit, Astrid l'avait remerciée et Astrid l'avait accompagnée pour sa ballade.

Et peu importe ce qu'elle disait, les faits étaient les faits.

Au final, mine de rien, Astrid avait fait énormément d'effort pour qu'une sorte d'entente se fasse entre les deux. En fait, sa colocataire avait fait beaucoup plus pour elle que n'importe quel autre élève de Poudlard.Opal-Saturnin réalisa alors que, comparée à elle, elle n'avait pas fait grand chose, si ce n'est lui cracher à la figure et toujours faire des mots.

Au fond, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Astrid la traitait non pas comme une pariât, mais comme une élève lambda. Elle se devait de lui rendre la pareil, de lui montrait qu'on pouvait avoir confiance en elle. Car même si aucune des filles n'avait pu le prévoir à cause de leur tempérament solitaire et froid, peut-être qu'une sorte.. d'amitié était sur le point de voir le jour ?

Opal-Saturnin décida alors de faire confiance à son instinct. Elle se détendit légèrement et décida d'entamer la conversation.

– Alors, elles sont vraies, ces rumeurs ? Tu serais l'héritière de Serpentard, celle qui a ouvert la Chambre des Secrets ?

La blonde fut surprise d'entendre Opal-Saturnin débuter la conversation. Elle s'apprêta à répondre méchamment, puis elle se ressaisit. Ce n'était pas en agressant la brune qu'elle allait s'en faire une amie. Elle prit alors sur elle pour fendre légèrement son masque et, après quelques instants de réflexion, elle décida de répondre avec la première chose qui lui fut venue lorsque la question de la brune est survenue:

– Oui, c'est moi. Toute cette histoire avec mes parents, c'était faux. Mon but est d'exterminer tous les né-moldus et tous les traîtres, avant de rejoindre Voldemort pour le ressusciter et me marier avec. Je veux faire un maximum d'enfant pour construire une armée de mini-Voldemort afin de faire des humains un peuple sans nez.

Le sérieux avec lequel elle avait dit celle longue tirade eut raison d'Opal-Saturnin, qui commença à glousser avant de rire sincèrement.

– C'est ce que tu vas marquer, sur ta feuille de vœux, en dernière année ? demanda-t-elle.

– Le problème, c'est que je ne sais pas si j'aurais assez de place... grimaça la blonde.

– Tu peux résumer par "mort aux né-moldus, vive mon futur mari Voldemort et nos enfants sans nez qui gouverneront le monde".

– Tu as un certain talent pour les résumés, je dois l'avouer...

Et ainsi, elles discutèrent, sans se rendre compte du temps qui passait ni même des heures qui s'enchaînaient. Elles ne parlèrent d'aucun sujet fâcheux (du moins, pas sans humour ni légèreté) ni même de leur vie personnelle; elles se contentèrent, comme deux bonnes camarades, de discuter des cours, des élèves, des rumeurs...

Quelques phrases de Nancy revinrent à Astrid alors que le soleil se couchait et qu'elle blaguait avec Opal-Saturnin.

« Et à ce moment-là, Astrid, tu verras que le monde est beau. »

Le ciel se teintait d'orange et de rose. Le boule de feu se faisait assaillir par les ténèbres et se cacha derrière l'horizon, doucement. Accompagné de cette vision, Opal-Saturnin racontait sa première rencontre avec le professeur Rogue et curieusement, son rire apaisa Astrid. Celle-ci laissa ses épaules se détendre et son masque disparaître.

Non, Nancy, le monde n'est pas beau, mais il est bien moins laid quand Opal-Saturnin rit en m'apprenant que certaines personnes craquent pour le professeur Rogue.


Salut salut !
ENFIN ! Enfin Astrid arrête d'être têtue et se décide à se rapprocher des autres ! Vous ne pouvez pas savoir depuis combien de temps j'attendais ce moment x) J'espère toutefois qu'il était à la hauteur de vos attentes, qu'il ne vous a pas déçu ou qu'il correspond plus ou moins à Astrid ? J'ai essayé d'introduire une nouvelle facette de la blonde, en espérant que vous l'aimiez ;)

N'hésitez pas à me donner votre avis (négatif ou positif, je prends tout!!), cela m'aide pour (ré)écrire l'histoire :)

- patronumos

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