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Chapitre 14 - Révélation 1/2


– Je vous dis que je ne me souviens de rien ! Ils ont du faire un sortilège d'Oubliette, c'est tout.

Astrid leva discrètement les yeux au ciel. Opal-Saturnin s'était réveillée il y a de cela une heure et cela faisait déjà un bon moment que Severus Rogue, Minerva McGonagall et Albus Dumbledore l'interrogeaient sur les évènements de la veille. Et cela faisait déjà un bon moment que la brune maintenait se souvenir de rien. Pourtant, Astrid était convaincue que ses souvenirs étaient intactes.

Elle le voyait à ses mains crispées, qui cramponnaient les draps dans un tremblement incessant. À sa manière de déglutir sans cesse. À la crispation de son corps face à certaine supposition, certaine syllabe. À son regard, jonglant entre les trois professeurs et la porte de l'infirmerie, en passant avec insistance sur Astrid.

Oui, le regard qu'elle portait sur Astrid. Un regard méfiant, suspicieux, menaçant. Si tu as vu quelque chose et que tu parles, je te tue, devait-elle penser. La blonde s'en fichait pas mal. Si elle avait pu faire couler quelques mauvais Serpentards grâce à sa colocataire, elle aurait déjà remplit une feuille avec les noms et les informations qu'elle possédait sur eux. Heureusement pour la brune, elle n'avait rien vu.

Juste un corps, seul et inconscient, meurtri et abandonné.

– Miss Arbutus, si vous avez en votre possession la moindre information...

– Mais je n'ai rien, vous êtes sourds ?! s'énerva Opal-Saturnin.

– Enfin, Arbutus ! s'exclama McGonagall, outrée.

– Ce n'est pas de sa faute, intervint madame Pomfresh. Les remèdes que je lui donne rendent la guérison rapide, mais douloureuse. Ils peuvent mettre les patients à rude épreuves.

Astrid soupira. Encore un mensonge. C'était si commun de mentir... Qui ne se laissait jamais aller à la tentation d'un petit mensonge ? Et qui était-elle pour juger ? Astrid passait sa vie à mentir, elle aussi. Elle ne dit rien, se contentant de suivre ces échanges d'un œil désintéressé.

Les professeurs se regardèrent.

– Si la mémoire vous revient, miss Arbutus... vous connaissez le chemin jusqu'à mon bureau, sourit paisiblement Dumbledore.

– Ouais. Merci.

– Bon rétablissement.

Sur ce, les deux Gryffondors partirent. Ne resta plus que les Serpentards, dont le directeur de ces derniers et son regard sombre et suspicieux. Tiens, ils ne seraient pas de la même famille, lui et Arbutus ? pensa Astrid, moqueuse.

– Je sais que vous savez, Opal-Saturnin. J'espère que vous changerez rapidement d'avis et que vous viendrez nous donner les noms de ceux qui vous ont agressé. Ceci dit... il est étrange de vous avoir retrouvé à minuit passé en dehors de votre chambre... n'est-ce pas ? J'imagine donc que vous n'avez pas respecté le couvre-feu. Ni vous... ni miss Junox.

Évidement, il fallait que ça lui revienne en pleine face. Elle passa ses mains sur son visage fatigué, lasse. J'aurais mieux fait de la laisser mourir dans les bois. Elle savait qu'il était inutile de dire à son directeur de maison qu'elle était partie chercher sa colocataire. Renfermée, elle attendit donc sa sentence.

– Mh... C'est bien ce que je pensais. Pour votre irrespect des règles et du couvre-feu, je retire trente points à Serpentard. Avec cela, vous passerez la soirée de mardi avec notre cher Rusard.

Astrid jura discrètement entre ses dents.

– Toutefois, miss Junox... Vous avez étonnement fait preuve de courage. Je ne soutiens pas vos actes stupidement héroïques mais j'imagine que sans vous, nous aurions perdu une élève, ce qui aurait été regrettable... Ainsi, je donne quarante points à Serpentard.

Ça, c'était une nouvelle réjouissante. Astrid sourit poliment en hochant la tête, ignorant volontairement les commentaires déplacés de son directeur de maison sur son sauvetage pour profiter pleinement de ce gain de points.

– Prompt rétablissement... Arbutus.

Et il partit. Alors qu'Astrid allait en faire de même, rassemblant ses affaires, Opal-Saturnin la retint.

– Qu'est-ce que tu sais ?! demanda-t-elle sèchement.

– Pour l'instant, je sais seulement que tu mens. Et si j'ai le temps et l'envie, bientôt, je saurai l'identité de tes agresseurs.

– Je t'interdis de leur donner leur identité, tu m'entends ?

– Alors entends bien également que je n'en ai rien à faire de tes interdictions.

– Va crever.

– Bonne idée, j'y penserai.

Elle sourit hypocritement avant de reprendre son chemin, mais encore une fois, Opal-Saturnin la rattrapa. Le blonde dégagea son poignet pour réellement partir. Opal-Saturnin l'avait quelque peu déçue, finalement. Elle s'attendait à moins de haine et plus de reconnaissance, mais voilà que la brune l'invectivait.

– Pourquoi tu m'as sauvée ?! Pourquoi t'es venue me chercher ? Pourquoi tu t'es inquiétée ?

– Je ne m'inquiète pas.

– Et pour le reste ?

– Je m'ennuyais, répondit-elle avait un haussement d'épaule.

– C'est faux, plissa des yeux la brune.

– Tu aimerais, cracha l'autre.

– Astrid. Merci.

Surprise, elle arqua les sourcils.

– Je ne te suis pas.

– Merci pour m'avoir sauvée, pour n'avoir rien dit... pour plein de chose.

– T'es lunatique, ma pauvre fille, siffla la blonde.

– Mais au moins, je ne cache pas le fond de mes pensées aux autres.

C'était un reproche, Astrid en était persuadée. Ce commentaire amer lui fit froncer les sourcils. Que cela pouvait-il lui faire, si elle cachait son vrai visage aux autres ? Pendant un moment, elles se détaillèrent, se jaugeant du regard. Finalement, Astrid eut un rire sans joie et elle partit vers la sortie. Avant de la passer, elle s'arrêta, le dos tourné à Opal-Saturnin.

Toi aussi, tu t'inquiètes, Arbutus ?

– Il se pourrait bien.

Cette réponse honnête eut le don de la surprendre. La blonde se tourna vers la brune et à la grande surprise des deux jeunes filles, Astrid lui accorda un sourire, qui n'avait rien d'hostile ou de faux. Un sourire sincère, comme il n'en existait plus, et mince. Si mince qu'Opal-Saturnin cru l'imaginer. Pourtant, elle le lui rendit et la jeune fille quitta la pièce.

Elle s'était inscrit au club de duel. Elle aurait après tout été stupide de ne pas le faire. La menace constante de finir comme Opal-Saturnin (ou pire) planait sur elle et elle se devait de savoir se défendre quand son heure arriverait. Elle n'avait aucun doute sur le fait que le "silence" de ses parents ne serait que temporaire et qu'un jour, ils enverraient des Mangemorts ou des apprentis la tuer.

C'était effectivement la seule chose qui l'inquiétait. Cette histoire de Chambre des Secrets et de menaces à coups de messages ensanglantés sur les murs lui passait à des années lumières au-dessus de la tête. Elle avait de plus graves problèmes qu'un idiot se prenant pour le porte-parole de l'héritier de Serpentard. Puis, au pire des cas, son nom ne serait inscrit qu'après ceux des né-moldus, alors d'ici à ce que tous les né-moldus de Poudlard périssent... Il lui restait du temps pour faire ses affaires et s'enfuir bien discrètement du château.

Quand Astrid entra dans la salle, il y avait déjà beaucoup de monde. Une estrade rectangulaire se trouvait au milieu, décorée par un sol bleu nuit, avec des étoiles dorés et les différentes phases de la lune. A chaque extrémité se trouvait quelques marches. Tout autour, les élèves s'agglutinaient et discutaient en attendant l'arrivée des professeurs s'occupant des duels.

En son for intérieur, la jeune Junox priait pour que ce soit n'importe quel professeur (et même, si il fallait en venir à de tels excès, le concierge), sauf ce fichu Lockhart. Il n'avait aucun connaissance magique et son talent se résumait à connaître sa propre biographie sur le bout des doigts. Il y avait pourtant, à son grand malheur, des chances pour qu'il soit sélectionné, puisqu'il était le professeur de Défense Contre les Forces du Mal.

– Approchez-vous ! Approchez... s'il vous plait.

Une voix mûre, loin de celle des élèves (tous adolescents) s'éleva dans la salle et Astrid soupira profondément en fermant les yeux lorsqu'elle la reconnu. Mes prières ont été entendu; voilà mon professeur préféré qui s'apprête à me donner des conseils pour sauver ma vie, se désespéra-t-elle.

Le seul et unique Gilderoy Lockhart parcouru en long l'estrade.

– Est-ce que tout le monde me voit ?... Est-ce que tout le monde... m'entend ? finit-il avec un sourire narquois.

Personne ne lui répondit.

– Parfait. En raison des sombres évènements de ces dernières semaines, le professeur Dumbledore m'a donné l'autorisation d'ouvrir ce petit club de duel, afin de vous former, et de vous entrainer, au cas où vous auriez à vous défendre, comme cela m'est arrivé maintes et maintes fois.

Non, faites qu'il ne parle pas de lui ou de ses fichus livres...

– Pour plus de détails, je vous renvois à mes livres.

Sur ces mots pleins de sagesse, il enleva sa cape et la jeta dans la foule entourant l'estrade, vers un groupe de fille. Dans une exclamation de surprise et un souffle retenu, les demoiselles attrapèrent la cape, se réjouissant de ce cadeau tombé du ciel. Lockhart posa ses mains sur les hanches en reprenant la parole.

– Je vous présente mon assistant: le professeur Rogue.

Astrid arqua un sourcil, s'intéressant alors à ce qu'il se passait sur l'estrade. Avec son directeur de maison, la suite promettait d'être... divertissante. Avec son éternel air renfrogné, il grimpa les marches et s'avança calmement, à la grande surprise d'Astrid. Elle qui avait l'habitude de ses entrées fracassantes et de sa démarche déterminée... Elle était presque déçue.

– Il a très sportivement accepté de m'aider pour une petite démonstration. N'ayez crainte, enchaina-t-il, pointant son index vers les élèves, votre maître des potions sera toujours en état de vous faire cours quand j'en aurai fini avec lui. Faites-moi confiance, finit-il avec un clin d'œil.

Astrid soupira, ce qui lui valut une bonne dizaine de regards noirs des adorateurs de Lockhart. Elle les ignora, peu encline à louper la suite des évènements, puisque Rogue et Lockhart se positionnaient face à face pour débuter le duel. Baguette verticale devant le visage, ils se fixèrent avant d'abaisser le bras d'un coup sec, ils se penchèrent et se tournèrent le dos. Astrid compta cinq pas avant qu'ils ne s'arrêtent et se retournent brusquement, baguette brandit devant soi.

– Un, deux... trois.

EXPELLIARMUS !

Le sort du professeur Rogue toucha en plein fouet le professeur Lockhart, qui fini propulsé à l'autre bout de l'estrade dans un cri surprit et peu professionnel. Astrid ne put s'empêcher de sourire et même de rire légèrement, profondément amusée par ce qui avait été, au final, très prévisible: la défaite du professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Autour d'elle, les élèves rirent et s'inquiétèrent pour leur professeur adoré.

Celui-ci se releva prestement et tenta de sauver son image avec un sourire confiant.

C'était une excellente idée de leur montrer ça, professeur Rogue, mais, sans vouloir vous offenser, j'avais tout de suite deviné ce que vous aviez en tête... Et, si j'avais voulu vous en empêcher, je n'aurais eu aucun mal à le faire...!

Il se trouvait maintenant à un mètre du professeur de potion.

– Peut-être serait-il prudent de commencer par leur apprendre à neutraliser les mauvais sorts... Professeur.

Un silence pesant suivit la proposition du directeur des Serpentards, durant lequel les deux adversaires se défièrent du regard en se lançant des sourires faux et hypocrites.

– Excellente suggestion, professeur Rogue. Il nous faudrait deux volontaires, euh, hum, tiens Potter, et Weasley, par exemple.

Astrid ne fut même pas étonnée. Avec un regard lassé, elle observa le binoclard hocher la tête et transpercer la foule pour rejoindre les marches.

– La baguette de Weasley fait des ravages avec les sorts les plus simples. Nous enverrons Potter à l'infirmerie dans une boîte d'allumette. Puis-je proposer quelqu'un de ma propre maison ?

Et encore une fois, ce fut Severus Rogue qui réussit à rendre ce duel beaucoup plus intéressant. Il leva les mains, désinvolte.

– Malefoy, par exemple ?

Avec Potter ?!

– Non !

Astrid se figea. Ce mot sortit de ces lèvres bien plus rapidement qu'elle n'avait pu le penser et tout le monde se tourna vers elle, aussi surpris qu'agacés. Elle eut envie de s'arracher la langue. Pourquoi avait-il fallu que celle-ci fonctionne sans l'autorisation de son cerveau ?

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