Procès et jugements
Terrifiés à l'idée de se faire accuser, les gens préfèrent dénoncer des innocents.x.es plutôt que de se faire soupçonner. Tout prétexte est bon : quand une personne dérange, quand elle vend de meilleurs fromages, mieux vaut la traiter de sorcière, ainsi on peut s'en débarrasser aisément. Pour pouvoir les condamner au bûcher, les juges doivent faire avouer leurs crimes aux accusés.x.es, iels sont alors emprisonnés.x.es et exposés.x.es à un traitement décomposé en plusieurs étapes dans ce but.
Première étape : un long interrogatoire. Les juges sont autorisés à utiliser n'importe quelle ruse pour forcer la victime à avouer, et même à lui mentir effrontément. Ils lui promettent, par exemple, que de confier ses crimes lui accordera une immense faveur (ce qu'ils ne précisent pas, c'est que l'immense faveur en question consiste à être pendu.x.e avant d'être brûlé.x.e) ou que de dénoncer d'autres sorciers.x.ères lui permettra d'être graciée.
Deuxième étape : les prisonniers.x.ères subissent toute une batterie de tests plus inventifs les uns que les autres. Pour chercher la « marque du Diable », endroit où celui-ci les aurait touchés.x.es pour marquer leur appartenance à la secte des sorciers.x.ères, les bourreaux piquent le corps des victimes à l'aide d'une longue aiguille. Lorsque la partie touchée est insensible à la douleur, la marque du Diable est trouvée. En réalité cette marque était très facile à dénicher car il suffisait de piquer une cicatrice, une ancienne brûlure ou tout simplement un endroit où la peau est plus épaisse et donc la sensibilité réduite. On disait également que les sorciers.x.ères étaient très légers.x.ères. Alors, si iels pesaient moins que deux exemplaires de la Bible de l'époque, c'est-à-dire environ cinquante kilos, iels étaient condamnés.x.es. Au vu de la malnutrition et des conditions de vie déplorables de l'époque, il ne devait pas être rare que ce soit le cas. Il était également affirmé que les sorciers.x.ères flottaient sur l'eau. Iels étaient donc parfois ligotés.x.es et jetés.x.es dans le lac. Si iels coulaient, iels étaient innocentés.x.es, mais leurs chances de survie étaient des plus minimes. Toutes sortes d'histoires sont ainsi inventées et permettent de prouver très facilement la culpabilité des victimes.
Troisième étape : la torture. Tout ce qui blesse, fait mal, rompt, pique, etc. Est bon à prendre. Tous les coups sont permis pour faire avouer les prisonniers.x.ères. La créativité en cette matière est désastreuse. Quelques exemples : un collier à pointes attaché autour du cou de la victime pour la traîner au sol, une caisses remplie de pointes dans laquelle on enfermait les accusés.x.es, un engin servant à leur ouvrir la bouche pour y mettre des liquides répugnants. Même innocentes, exposées à de tels traitements, les victimes finissaient par inventer des crimes qu'elles n'avaient pas commis pour mettre fin à leur supplice.
Quand elles n'avouaient pas après toutes les horreurs ci-dessus, elles étaient torturées jusqu'à ce que leur cerveau les plonge dans une forme d'autisme créé par la douleur, le manque de sommeil et tout ce qui leur était infligé. Les juges déclaraient alors que les victimes étaient possédées et les condamnaient au bûcher.
Voilà pour ce chapitre, veuillez m'excuser du temps que j'ai mis à le publier. J'espère qu'il vous a plus et n'hésitez pas à me prévenir des éventuelles fautes ou omissions.
Bonne soirée/journée à vous !
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