Ephemine
Ils venaient de traverser le Nyr, le fleuve qui traversait les montagnes.
L'eau était chaude. Ils étaient descendus de leur monture pour qu'ils boivent ou se dégourdissent les pattes et les jambes.
Le soleil était déjà bas dans le ciel gris nuageux.
– si nous chevauchons rapidement nous avons une chance d'atteindre Täryd avant la nuit. Dit Lorelei très solennellement avant de bailler.
Tous hochèrent la tête. Puis repartirent dans le vent. Deux heures plus tard, alors que les pattes des chevaux tremblaient d'efforts, les quatre cavaliers descendirent de cheval pour confier leur brides au palefrenier.
– Faites un tour dans la ville, prenez ce don vous avez besoin, je vais nous réserver un dîner et des chambres. Dit Elwan
Carmen s'éloigna la première vers une boutique de vêtements. En vitrine, de longue robe avec un corset serré rouge, bleu, vert ou jaune. Alenna frissonna, ses mains tremblèrent quelques instants, avant de tarir et d'arrêter
– Finissons rapidement, dit-elle d'une voix tremblante
Les coéquipiers visitèrent la ville lambrissée et vide. Dans le tournant d'un immeuble, une silhouette de dos, ses longs cheveux cascadaient sur son dos pâle.
Les sabots sur les pavés trempés par la pluie diluvienne recouvrait le village de 600 habitants. Les commerçants et les colporteurs sur place cherchaient à se cacher de l'orage qui approchait à grands pas. Les sabots sur les pavés attirèrent l'attention de plusieurs passants et sembla déranger la silhouette qui jaillit de la ruelle couverte de sang. Elle s'éloigna rapidement de la ruelle passant derrière l'un des voyageurs, d'un ongle elle le marqua au poignet. Son regard rouge se posa sur les capes des visiteurs qui progressèrent sur leur montures apparaissant squelettiques ou du moins difformes de loin.
Quelques drapeaux volaient dans le vent qui ne cessait de se déchaîner. Sur ces drapeaux, des aigles rouges étaient dessinés.
– oh oh, nous devrions nous dépêcher, lança Lorelei en poussant le petit groupe a accéléré le pas
– Qui sont-ils ? Que viennent-ils faire ici ? Demanda la voleuse, le regard vide et vague
La porte de l'auberge, qui ne tenait que sur deux gons qui soit dit en passant étaient rouillés et semblait être sur le point de casser chaque fois que l'on poussait la porte, s'ouvrit dans un fracas alors que la colonnade rejoignait le guerrier au comptoir.
– deux pintes de bière, deux thés et quatre bols de soupe chaude s'il vous plaît, maître Luhann, dit le guerrier d'une voix forte et conviviale mais étouffé par la foule.
Il trouva une table vide sur laquelle il prit place. Peu de temps après un serveur, avec de grande et longue oreille ainsi que des yeux bleu cristal, déposa le plateau avec la commande; la petite colonnade le rejoignit.
La porte s'ouvrit un peu plus tard pour laisser entrer une jeune femme aux longs cheveux blancs et des yeux rouges. La pauvre femme tremblait, sans parler des traces de suie et de sang séché qui recouvrait ses bras et sa robe
L'un des serveur, visiblement touché et peiné de l'état de la pauvre femme, s'approcha d'elle et lui offrit une tasse de thé chaude et une table pour se reposer. Il proposa d'aller chercher le maître guérisseur du village mais elle refusa et alla s'asseoir proche de la table de nos voyageurs.
Tous la regardèrent d'un air grave sur le visage, comme s'ils étaient les seuls a voir qu'une chose semblait différente.
– Comment vous appelez vous ? demanda l'hôtelier en arrivant les bras chargé d'un plateau qui comprenait un bol ainsi qu'une serviette fine et une chope de thé encore fumante.
– Ephemine, répondit-elle en tremblant de lèvres sous le coup du froid.
Maitre Luhann déposa sur la table la chope chaude, la femme l'a pris et commença a boire sans se soucié de la chaleur. Le liquide coula le long de sa gorge, même fumant c'était comme si elle ne le sentait. Elle regarda un instant l'une des filles du groupe et se recroquevilla sur elle-même, imitant un grognement de douleur
- Mais voyons, ma bonne dame, il fallait attendre que cela refroidisse avant de boire.
Il disposa après avoir nettoyer la peau pâle de la femme qui en se levant se dirigea dans les étages d'un pas léger. Trop léger si l'on en croit ses blessures.
Alenna se leva d'un bond et entreprit de la suivre de la suivre dans les étages. Arrivée devant la pièce que la dénommée Ephemine avait ouvert quelques instants avant, elle y entra. Des plumes noirs jonchaient le sol ainsi que des gouttes de sang, il faisait sombre dans la pièce.
Alenna jeta une coup d'œil circulaire à la pièce pour assurer sa solitude. Alors qu'elle se dirigea vers la fenêtre, un poids lourd tomba sur ses épaules, la clouant alors sur le sol
– Je savais que j'allais être suivit, l'entendit dire la mystérieuse femme, tes amis auront du mal à venir de sauver.
Un bruissement de vêtement en soie retentit dans la pièce tandis qu'elle se soulever dans les airs.
Ne voyant pas leur amie ou compagne de voyage revenir, Elwan ainsi que Lorelei se levèrent pour la rejoindre. Des traces de chaussures dans la poussière fraîche marquaient le passage de l'héritière.
Sur le sol, de longues plumes noires couvrait le sol.
– Je crois que cette fameuse Ephemine n'est pas aussi gentille que ce qu'elle prétend être
– Je suis d'accord.
|Plus loin dans les bois|
L'air froid et humide frappait le visage de l'héritière. Les yeux pourtant grands ouverts, elle ne parvenait en aucun cas à reconnaître le paysage sombre qui défilait en contre-bas
Quelques heures plus tard, elle était attachée, couverte d'un tissu de Lune, un tissu si fin que l'on se croirait nue. Relevant la tête, elle vit des chaines rouillés à ses poignets. Ses cheveux étaient lâcher, et ses pieds nus sur les pavés gluants et humides, elle releva la tête.
L'eau tombait sur son visage pâle dans le rayon de la lune. Elle ferma les yeux yeux quelques instants, se concentrant sur ce qu'elle essayait de faire, briser ses chaînes
– Tu n'y arriveras pas, dit une voix pâteuse et froide
Les ténèbres même qui régnait en maître sur les prisons laissait à peine percevoir l'autre prisonnière. Elle était petite et maigre comme si cela faisait plusieurs mois voire années qu'elle était détenus en ses lieux
– la rouille est un inhibiteur de magie, croyez moi.. j'en ai vu passer des Magiciens. Dit-elle
Alenna tira sur les chaînes, celles-ci se resserrèrent autour de ses poignets. Elle grimaça.
– je me dois d'essayer, pour mon peuple.. peut-être que je pourrais vous aider, dit-elle confiante
– non, tu ne peux pas. Ephemine.. c'est un monstre. Ne la laisse pas te toucher chérie.
Ses yeux dorés larmoyait. Le soleil se levait déjà. Tandis que les ténèbres se dissipaient elle pu enfin voir son interlocuteur. Elle paraissait petite et très maigre. Sa peau était fripé et très blanche, signe qu'elle n'avait pas mis un pied dehors depuis plusieurs années.
La porte s'ouvrit, Ephemine avait changé ses vêtements de paysanne pour une tenue plus majestueuse.
– nous devons parler princesse.
~~
De retour en Täryd
Le soleil couvrait le village de son éclat dorés. Les pavés sèchaient sous la chaleur du petit matin tandis que des sabots résonnaient à travers les rues étroites.
Des trompettes graves résonnaient en plus des sabots sur les dalles de pierre.
Attablés autour d'un bol chaud, les compagnons de voyage étaient inquiets.
– Hier en visitant le village.. j'ai vu une horde de chevalier avec des drapeaux..
– Misera, Les soldats de l'Aigle Rouge.., la voix de Lorelei tremblait, ok.. nous devons partir.
– Pourquoi ? demanda la voleuse sans comprendre
– Les soldats de l'Aigle Rouge sont de redoutables chasseurs avec un sacré don de traçage. Quand ils visent une personne, ils font en sorte de ne jamais la perdre de vue. Ils sont là parce qu'ils ont retrouvé l'un ou l'une de nous. Peut-être.. qu'un de nous a été marqué, vérifiez vos poignets.
Tous retroussèrent les manches de leur veste, ils regardèrent sous tout les angles mais aucune marque.
La porte s'ouvrit
– Carmen, dit-un homme dont le visage était couvert d'un casque en métal.
Carmen s'avança la tête baissée. Le chevalier lui agrippa les cheveux et la traîna hors de la taverne. Rapidement les autres sortirent à leur tour. Ephemine se trouve sur le toit d'un bâtiment voisin
– Elle est l'une des recrues. Dit-elle d'une voix forte avant de s'élancer dans les airs et d'atterrir en face de la voleuse. Je sens que nous allons bien nous entendre toi et moi, je me trompe.
Carmen tenta de résister du mieux qu'elle pouvait mais la poigne de l'homme commençait à lui faire mal au cuir chevelu, elle dû arrêter.
– Lâchez là ! Cria Lorelei brandissant une épée différentes de ses lames habituelles.
La femme mystérieuse la regarda de haute en bas et un sourire carnassier apparu sur son visage
– Comme c'est intéressant, je ne le connaissais pas. Où est-il ? Demanda-t-elle en volant quelques centimètres au dessus du sol pour lui attraper les joues. Ses ongles longs pointus et noircit laissèrent des traces ensanglantés sur ses joues.
– J'ignore de quoi vous parlez, répondit la guerrière en grimaçant puis essuyant avec sa manche, le sang qui coulait des petites coupures.
Elle siffla entre ses dents, les chevaux réagirent rapidement. Les chevaliers les talonnèrent puis partirent.
– Vous nous reverrez, lança le capitaine et tournant les talons.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro