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De la force sociale d'Internet

Il faisait en effet bien plus jour dehors, et une fois à l'air libre Zdeg put découvrir son interlocutrice. C'était une jeune femme, qui devait avoir entre quinze et vingt-cinq ans et qui portait des sandales. Elle avait deux petits yeux ronds et noirs, des yeux de hibou. Elle lui raconta son histoire, et comment elle savait qu'elle lui devait d'avoir lancé ses rêves de révolution du bout du doigt sur son écran. Le prisonnier s'en étonna, puisqu'on n'avait plus vu une seule femme dîplomée d'informatique depuis au moins dix ans. Mais bien sûr, le Hibou n'était pas un hackeur, seulement l'auteur et le masque ; de plus elle avait perdu son compagnon informaticien lorsqu'ils avaient fuit leur bunker quelques jours auparavant. Et lorsque Zdeg lui demanda si elle écrirait encore, parce que cela faisait longtemps qu'on n'avait plus rien pu lire du Hibou lui-même, elle répondit que non, et lui montra pourquoi, au contraire, ce n'était plus nécessaire. Puisque tout le monde s'était plus ou moins mis à écrire des choses vraiment illégales, la censure en surcharge ne pouvait plus rien censurer, et apparaissaient partout des auteurs bien plus doués et qui avaient bien plus réfléchit qu'elle, aussi c'était à eux de parler désormais.

Zdeg, qui avait été élevé toute sa vie à regarder les flash de couleurs et à crier au mensonge contre le Comité, avait du mal à suivre ces discours intellectuels sans beaucoup se concentrer, ce que son état de diète ne lui permettait pas tout-à-fait, mais il aimait la façon dont parlait cette femme, ses mots sonnaient comme une menace tangible contre le système qu'il haïssait passivement, comme la vraie rébellion dont a soif le peuple méprisé. Il se considéra heureux d'avoir pu faire partie d'une telle entreprise, et il suivit le Hibou qui le mena jusqu'à la paroi du dôme pour lui désigner, au-dehors, le désert. Et dans ce désert, les gens de Palangrad furieux d'avoir été abandonnés et enfermés, prêts à démollir les prisons du Comité tant que la police était tout à la recherche des serveurs cachés du hackeur. La fille remit son masque d'oiseau, qui cachait bien tout son visage de sorte qu'on n'ait pas à se demander qui elle était, ou si elle était belle. Ils attendirent ainsi, debouts, l'impact de la colère contre le dôme de verre. Le dôme vola en éclats.

Lorsque les autorités armées revinrent à Toemin, la ville était en poussière, et dans ce qu'il en restait s'étaient installée une foule qui ne demandait que sa vengeance. Immédiatement après la première émeute, on appela le ministre Hooplin, qui appela l'Intendante, qui ordonna la retraite vers Caocorra de la milice et de la police. Dans le secret de son bureau, le ministre fit Capitaine de la milice le tout jeune soldat qui avait échappé à l'effondrement du bunker piégé. C'est un point important, puisqu'on mit trente ans à retrouver ce capitaine Toulbro qui avait fuit parmi les peuples nomades d'en-dehors des villes pour échapper à son procés, et son témoignage fut précieux pour l'écriture des Nouvelles Archives d'Internet dont la rédaction commença dans un grand mouvement collectif dès la fin de la révolution. Cependant, ce capitaine n'était pas encore passé par tout cela lorsqu'il prit la tête de la retraite de la milice vers le palai de l'Intendante, et lui était tout à fait persuadé qu'on trouverait vite et qu'on condamnerait ce fauteur de trouble qui avait étouffé sa cheffe et ses camarades. Sur les deux points ils eut tort, puisqu'aucune clameur du Hibou ne parvint avant longtemps aux oreilles du Comité.

Dans la nuit du quatre décembre, une ombre se faufila dans les sous-sols qui abritaient les serveurs de la censure, désormais loin de Caocorra et la milice, et fit jouer ses doigts de fée sur les mille étagères brillante. Une fois son travail terminé, il rendit publique sa position, et s'enfuit sans plus de bruit ni de trace qu'un oiseau qui s'envole. Le lendemain matin, le monde fut changé.

Cela faisait déjà plus d'un an que le Hibou s'était fait fauteur de trouble, et le Comité était toujours en place et -presque- tout puissant, ce qui commencerait bientôt à impatienter le peuple (or on sait bien que le peuple du troisième millénaire est très impatient, et fortement entrain à retourner à l'oisiveté si l'action ne le divertit pas suffisamment). Zdeg se fit conférer le rôle du hackeur, car la jeune fille ne trouvait pas sa propre voix assez forte pour se faire entendre de tous ces gens prêts à partir sur l'instant pour Caocorra, pour peu qu'on le leur propose. Ainsi Zdeg Evolsvag montra son visage à tout l'Empire, et s'adressant particulièrement aux hommes et aux femmes qui avaient investit les ruines de Toemin, selon les recommandations de l'autrice qu'il usurpait, les invita à l'accompagner à la capitale. Piqués dans leur orgueil, ce furent également des hommes et des femmes de toute la région qui se présentèrent là-bas et forcèrent l'accès à la ville.

Dans Caocorra, la milice repoussa cet assaut de chair avec grand mal. Le dôme de verre était inviolable, aussi tous étaient entrés par les portes grandes ouvertes, et au bout des fusils avaient explosé les premières poitrines avant un arrêt soudain de la fureur populaire. La peur de la masse permit à la milice, au prix d'un effort considérable, d'endiguer l'assaut de son château fort électronique qu'était alors la cité. Cependant les plus téméraires (c'est-à-dire peu) d'entre les révolutionnaires avaient eu largement le loisir de se cacher dans la ville, et d'y rester. Après deux bonnes heures de recherche, Zdeg et la jeune femme retrouvèrent l'ombre, et ensemble ils gravirent un à un les escaliers entre les enceintes qui menaient au palais. Pour y entrer, il suffisait de présenter une preuve de citoyenneté du monde, que seul le hackeur pouvait fournir. Il passa donc le premier et, une fois à l'intérieur du bâtiment, brancha son appareil primitif au premier ordinateur qu'il vit. Toutes les lumières du palais s'éteignirent sur l'instant, puis celles de la capitale l'instant suivant, et enfin plus même les armes des miliciens n'étaient fournies en énergie par le magnétisme du sol.

Les ministres, réunis dans leur bureau de crise, eurent tout juste le temps de comprendre ce qu'il pouvait bien être arrivé en ville. Le Hibou courait déjà dans les couloirs de leur château, refermant les mâchoires du piège à souris.

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