Partie 1
« Hier j'ai bien eu à impressionner ma copine (Tata) avec mon sens oratoire, plus de 7 ans que nous sommes ensemble sans pour autant apercevoir notre degré d'union mais il est temps qu'on mette les pendules à l'heure car même si nous ne sommes pas encore matures dans l'âge, la profondeur de nos esprits est mieux hectométrique que celle de certains adultes vivant de manière sauvage.
Je suis jeune, et je n'ai bien évidemment pas la frousse de ma beauté » dit le jeune homme face à son petit miroir qu'il tint sur sa main gauche après le bain du bon matin.
Il était tout beau et intelligent, même des grandes dames auraient tout donné pour avoir le même âge que lui afin d'être à sa possession. La preuve en est que quand il avait 7ans, il a été amené par une femme ayant des enfants plus âgés que lui dans sa propre chambre conjugale pour une partie de jambes en l'air. Mais bon, sa queue pouvait tenir mais ne saurait rien promettre face à la vaste cour de la vieille qui prenait du plaisir sur lui. Il était issu d'une famille noble (Bour Sine Coumba Ndoffène) et riche ( son père était l'un des grands autorités du pays ). Il était d'une taille de 1m 65 environ avec une corpulence bien bâtie qui manifestait l'avenir d'un homme grand. Son style d'habillement était très différent de celui des ses prochains qui copiaient sur lui, mais le plus remarquable était que son corps était en parfaite entente avec toutes sortes de vêtements. Aucun grain de sable ne le touche à part sur le terrain de football où il savait bien marqué ( marquer )des buts sans se fatiguer. Ses peu profonds yeux si beaux n'étaient en rien le reflet de ses émotions pour celui qui manque de le connaître car pétillant à tout bout de champs, son regard ne cessait d'émouvoir. Dans son sourire innocent se cachait une grande partie de son sarcasme vis-à-vis des filles qui mourraient d'envie de ses lèvres roses qu'il faisait exprès de lécher après chaque phrase de ses discours pour marquer leur attention. Intelligent, il était toujours parmi les premiers de sa classe et c'était bien évidemment un surplus pour sa réputation. Son sens oratoire dépassait les frontières d'inspiration de la totalité de son entourage. Même les personnes plus âgées que lui prenaient conscience de son intelligence au point de tirer des leçons sur ses propos. Car malgré son incontestable degré de sarcasme, il tenait toujours un langage de vérité en restant courtois et respectueux envers tout le monde. Il a précocement eu le sens du caractère d'un leader au sein de sa propre famille et de son entourage. En définitive, il est l'image d'un grand homme mais très génycolatre.
Il regarda l'heure et se hâta pour aller prendre son petit déjeuner.
Soudainement, il sortît et croisa son cousin de 12 ans habitant dans les environs un peu déboussolé par son troupeau.
- Couz comment vas-tu ?
- Hey ! Mon petit Abou Goto tu as le visage froissé là, tu as envie d'une femme où quoi ?
- pfff «Kam diabrang ndong deh»
(Je te casse la gueule hein) ! Bah arrête petit, tu es trop gynécolâtre, espèce de con ! J'ai un petit souci !
- Normal tu es mon disciple hein! Bah maintenant accouche tu fais perdre du temps au gouverneur de ce pays tu as juste 2 mn! Dit-il avec un large sourire
- Tu risques que je te fasse la peau hein attends pour voir. Bon, Il se passe que j'ai eu à faire ma participation à propos d'une petite fête avec quelques amis, je devrais de ce pas y aller mais je n'ai personne que toi ici pour lui proposer d'amener mon troupeau grignoter quelques herbes dans les étendues d'arbuste. Je sais que c'est pas de tes habitudes mais s'il te plait, je t'en conjure.
-Oh mon Dieu c'est le bordel ou quoi? Tu sais que cette demande est passible de peine de prison ? Comment oses-tu faire d'un gouverneur de la république un berger? Mdr mais bon t'inquiète pas Tu n'as pas autant besoin de te faire la tête pour ça ! Haaa tu verras que je suis le meilleur berger de toutes les stratosphères. Laisse-moi prendre le petit dej pour ensuite venir. Lui dit-il.
Son cousin lui répondît par un grand merci avec un sourire témoignant une gigantesque décharge d'anxiété. Ils firent une petite lutte où il projeta quelques coups avant de déclarer la revanche. Tout le monde devrait connaître l'attitude d'un berger vu que nous tous avons quelques parents ayant grande compassion et amour vis à vis de certains animaux. Certains, même dans les ambiguïtés de la maladie et de la famine, donneront tout pour la survie de leurs animaux.
«Keur Gui nek fi Mala mo gueune nek fi niit » ( vaut mieux être animal que d'être humain chez nous) : vous avez l'habitude de prononcer ou d'entendre ce genre de phrase chez vous ?
Le jeune homme finit ses occupations et dirigea le troupeau vers le lieu choisi.
En un moment donné, son ami Wally du même âge que lui accompagné d'autres camarades vinrent lui rendre visite et y trouvèrent la bonne Fama qui leur mît au parfum du déplacement de ce jeune homme.
Puis un autre du nom de Ngor taquina Fama:
-Fama c'est vrai que tu n'as rien à bénéficier de ta beauté mais je parie que mon grand père aurait tout donné pour tes grosses fesses! Le pagne là ça te va à merveille faut pas abandonner hein... haaa
- Décidément, l'attitude se contamine même jusqu'à la façon de péter! C'est confirmé, votre ami vous a façonné imbécile et sortez de la maison. Répondit-elle
-Remercie le bon Dieu que nous ayons le courage d'apprécier ton derrière sale boniche. Dit un autre du nom de Babacar en voie de sortie avec les autres.
Les adolescents se mirent à éclater de rire devant la maison !
- Comment peut-il bien être courageux ce pauvre con ? Il n'a pas coutume d'être berger. Nous ferions mieux de l' aider en profitant de cette occasion pour nos caprins. Dit Wally!
Ils exécutèrent sans piper mot!
Ainsi s'annonce le geste aristocratique de la solidarité. Ce sentiment d'appartenance à un groupe d'individus qui ne fonctionne que pour l'apport collectif de réjouissance en faisant de la préoccupation de l'un la préoccupation de l'autre. Cet esprit de groupe qui se traduit sans intérêt par le biais des sacrifices illimités d'une personne à l'autre est de nos temps assimilable à un pagne de reine est de nos jours inusité. De nos temps, même les animaux s' entre-aident. Leur inconscience pourrait elle autoriser cette vertu ?
De nos jours, même les bambins s'unissent pour s'ouvrir merveilleusement au monde en se prêtant mains fortes. Leur insouciance ne serait-elle victime de vomissement vertueux?
Et nous les soi-disants matures, chacun s'efforce à mieux amonceler les choses de son côté au prix de toute infamie. Qu'avons-nous à retenir de nos pouvoirs et possessions pour prôner l'équilibre ? L'intérêt personnel reste individuel mais l'intérêt mutuel demeure éternel. Qu'en sera-t-il de votre choix ? Eh bien uniquement votre aptitude à pouvoir vous donner corps et âme pour les fermes de bonheur et malheur que vous aurez à vivre dans le sentier de la solidarité. L'important c'est d'être solidaire pour un geste de noble cause.
A 12h, lorsque le soleil piqua avec dard sur leurs visages, ils jouèrent à un tournoi de la lutte traditionnelle (Mbapatt) le temps de laisser les animaux brouter des herbes. Après être fatigués, ils virent de loin la hutte de berger où surveiller les bœufs pendant la nuit. Ils laissèrent leurs bovins et pénétrèrent pour se mettre à l'abri. Dès lors, ils devinrent surpris de voir une arme à feu dans un coin de cette hutte.
-Waouh! C'est un pistolet ça ?
- oui mais laissons le ici c'est pas sûr nous ferions mieux d'aller voir notre ami. Ils sortirent jusqu'à trouver le jeune homme à quelques mètres des lieux.
-Hey! Depuis ce matin nous sommes à ta recherche. Dit Sény (un de ses camarades)
- Tu connais pas les bonnes manières? Bonjour d'abord minable? Et pourquoi êtes-vous à ma recherche ?
-Nous avons trouvé opportun de venir te voir vu que tu ne sais rien de ça ! Toujours non conforme à certaines de nos activités.... Dit Wally
-Mdrrr! C'est grave alors! Mais je parie que vos compétences ne sont pas supérieures aux miennes! D'ailleurs ce trouillard vient de confirmer que sa mère lui a pas appris l'importance de la salutation.. Haaaa... Sinon quoi de neuf? comment allez vous ?
- «kaa Soucelo » ! Ton anus! Répliqua Goulou
- Heyyy!!!! Faut pas t'énerver là mon colonel la guerre est terminée ! Hahaha.
Ils se mirent à s'amuser et à discuter jusqu'à lui faire part de l'arme se trouvant à l'intérieur de la hutte. Le jeune homme sursauta involontairement et se prononça :
- Quoi ? Qui est-ce qui a bien pu déposer ça là-bas ? Et si des enfants le voyaient pour s'en servir ? Pauvre con ! Ils prirent en hâte la direction pour aller voir. Il entra et la vit exposé avec une négligence excessivement considérable. Il fut surpris de voir cette arme industrielle et la prit avec une certaine concentration pour prendre le risque de l'étudier, le temps que les autres le regardèrent comme un professeur.
- « Voilà, je suis un élève en classe scientifique, un futur scientifique, je me ferais bien plaisir d'étudier cette arme en la démontant par pièce ».
Il fit comme voulu en se servant de son intelligence et reconstitua l'arme avec appuis de la gâchette sur chaque phase de montage après avoir vidé les balles. Il appuya encore sur la gâchette sans résultat et essaya sur ses yeux ! L'arme réagit brusquement par un grand bruit qui remua le cœur de tout le monde mais heureusement aucune balle ne sortit. Il prit la peine de l'essayer à quelques reprises par terre et sur les bœufs aux environs, toujours rien ! Il rentra à nouveau dans la hutte. Sans se soucier de la partie hummer, il projeta sur la partie de l'armement consistant à ébaucher la préparation du tir sous l'emprise de la gâchette tout en s'assurant que l'arme est déchargée. Wally entra subitement et s'aperçut que le flingue est pointé sur lui.
-Bouge mort !
-Bah arrête tes saloperies tu sais bien que ce n'est pas un jouet !
-Ta gueule, bouge pas je dis. Hahaaa
Espèce de craintif tu peux maintenant faire tes adieux ! Les gars, priez pour lui mdr.
Waly ne fit pas attention et se mît à ramasser la machette au bord de ses pieds en parlant :
-Pfff toujours dans tes saletés de conneries, tu remets ça à sa place et allons rentrer, le chemin est long avant que n...................... !
Soudain, L'arme s'éjecta violemment de la main du jeune garçon avec une grande fumée effrayante qui diabolise l'atmosphère. Les montres devinrent stoppées, Le désastre fut commis.
- Oh ma mère ! Mes études sont fichues ! (il n'avait d'autres préoccupations que ses études, un brillant élève soucieux de son avenir en danger).
Les esprits prirent congés pendant quelques secondes et la violente crainte s'éveilla sur chaque personne notamment des autres qui prirent la fuite sans se faire prier. Le jeune homme, après le passage de la fumée, enleva ses mains de sa tête et aperçût Waly allongé de 3 mètres au environ de sa position précédente. Animé de peur, il courût à son secours et le vit dans un état infernal mais Waly ne sentait pas encore l'effet de la balle!
-Ça m'a touché? lui demanda t-il à terre !
- oui ! Par la grâce de Dieu, j' implore ton pardon ! Répondit-il avec grande consternation
-Ce n'est pas cette petite balle qui va m'achever frérot ! Je suis un «Fakk man» ( un terme utilisé dans un film de jeunes Sénégalais symbolisant le jeune guerrier)! Maintenant aide moi à me lever.
Il enleva son tee-shirt puis l'attacha sur le cou de waly pour essayer d'atténuer l'hémorragie en le soulevant puis l'emportant avec lui. A peine quelques douloureux pas, Wally se mit à crier de souffrance du à l'effet de la balle qui lui rongeait le cou avec une incommensurable brûlure.
-Wouy sama nday mangui déééé! ( Oh mère, je vais mourrir) Frère qu'est-ce tu m'as fais ? Ayyyyyyyyyyyy ça brûle !
Le jeune se sentit perdu et ne sût quoi faire mais continua de l'épauler en ne cessant de demander pardon jusqu'à entendre les cris des habitants en courses alertés par ses camarades.
« Ohh roguoooo yal , mam ii dioffou? Ibou Ndiaye wara Wally............. »
« Ohh roguoooooo yal , mam ii dioffou? Ibou ndiaye wara wara Wally yoooooo , Ibou wara Wally»
( Ohhh mon Dieu où allons-nous, Ibou Ndiaye a tué Wally)
Le jeune fut plongé dans un profond trou de trouille, perdu dans ses pensées et meurtrie par les douleurs de son ami, il le projeta au sol et disparut dans les arbres !
Je suis Ibrahima Ndiaye! Je suis un jeune Sénégalais et Sérère (ethnie ) de pure souche. J'ai 15ans en classe de quatrième !
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