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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟼

Bonne lecture !

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Pendant les vacances scolaires, le mardi c'est après-midi TV.

Peter se souvient qu'il aimait bien la regarder, chez oncle Ben et tante May. Il regardait des films avec eux, ou bien avait le droit de mettre ce qu'il voulait en rentrant de l'école. Parfois, il mettait des dessins animés et finissait par s'endormir devant. Quand il se réveillait, May lui avait toujours mis une couverture sur ses épaules. Elle avait toujours bien plus peur de le voir tomber malade que sa mère. Certains jours, il mettait aussi des documentaires. Ben disait qu'il était un bonhomme cultivé, parce que Peter retenait toujours la plupart des informations : ça le rendait fier.

Il n'est pas resté longtemps chez May et Ben.

Il est resté jusqu'à ce qu'un jour Ben se fasse tirer dessus en allant aux courses avec Peter. Et que May s'endorme un peu au volant avec lui dans la voiture, juste après une garde de douze heures à l'hôpital.

Peter aimait bien les après-midi TV chez May et Ben.

Mais au foyer, il ne choisit jamais ce qu'il regarde. Il y a deux TV, ce qui est déjà un grand luxe. Deux programmes différents, à chaque extrémité du salon. Peter n'aime pas beaucoup le catch que Riley adore, c'est assez violent et les cris le font se recroqueviller sur lui-même. Dans les films d'action que Carter met toujours, il y a des armes à feu et Peter a l'impression de sentir du sang épais sur ses mains chaque fois qu'il entend une détonation.

Alors il ne va voir ni l'un, ni l'autre, et se trouve simplement une place à la table haute pour vider sa tête sur un papier quelconque.

C'est une dizaine de minutes plus tard, alors que les images dans son esprit (les souvenirs, toujours les souvenirs) sont presque plus fortes que ce qui se trouve autour de lui, que Peter entend la chaise en face de lui racler le sol. Quelqu'un s'installe, et il n'aurait pas relevé la tête si son champ de vision n'avait pas remarqué une carrure large, un sweat-shirt noir, et une barbe taillée étrangement.

Quand leurs regards se croisent, Peter n'arrive même pas à se demander ce que Tony Stark peut bien faire ici. Il cligne des yeux pour faire disparaître la voix de son père et ses Y'a des choses dont tu dois te souvenir, Peter. Regarde tout ça et souviens-toi.

Mais tout n'est qu'un immense bazar dont il peine à se dépêtrer, et sa mémoire ne lui donne pas l'impression d'être quelque chose d'utile. Ça fait juste... mal.

— Peter ?

Il relève la tête. Il ne se souvient pas l'avoir baissé pour observer à nouveau les équations. Certains jours, il aimerait bien mettre la main sur tous les livres de science qui se trouvaient dans le bureau de son père, mais c'est impossible.

— Ça va ?

Il acquiesce. Tony sourit un peu, avec douceur. Même Peter peut remarquer son air fatigué, ses cernes, et sa peau cireuse.

Il a l'air crevé, mais pas forcément énervé ou irrité. Il a presque l'air content, à vrai dire.

— T'aimes bien faire ces trucs-là ?

Il pointe sa feuille du doigt, et Peter hausse les épaules. Il ne sait pas vraiment s'il aime ça. Il ne sait pas toujours vraiment pourquoi il le fait non plus. Il n'a jamais envie de faire de vrais dessins, ou de colorier des images. Il a envie de recopier ce qu'il y a derrière ses paupières.

Il a besoin de recopier ce qu'il y a derrière ses paupières.

— J'ai entendu ce qu'ils disaient à propos de ça, lui dit Stark comme une confidence. Mais toi et moi, on sait que c'est pas simplement des dessins.

Il sourit. Il sourit non pas comme s'il sait quelque chose que Peter ne sait pas, mais comme si lui et Peter savent quelque chose que les autres ignorent.

Peter le fixe, les yeux grands ouverts.

— Ça t'embête, si je te pose des questions ? Tu peux répondre par oui ou par non.

C'est étrange. En général, personne n'essaie vraiment de communiquer avec lui. Avant, Peter parlait tellement que les autres lui disaient sans cesse de se taire. Il a commencé à ralentir dès sa première semaine dans la première famille d'accueil. Quand il est arrivé ici, Peter ne prononçait plus un mot.

C'est tellement plus simple quand personne ne s'attend à ce qu'il dise quelque chose.

Alors il fixe Tony Stark un instant, puis hausse les épaules.

— D'accord, d'accord. Mmh, tu ne parles vraiment jamais ? Je veux dire, est-ce que tu parlais, avant ?

Peter hausse les sourcils. Il hésite, un instant à peine : Tony Stark, Iron Man. Il est là, dans l'instant, mais finalement pour combien de temps ? Un homme comme ça, qui passe à la TV, n'a déjà rien à faire en face de Peter. Peu importe ce qu'il lui dit, ça n'aurait jamais réellement de l'importance.

Alors il serre les lèvres, et acquiesce.

— Et maintenant, est-ce que tu peux ?

Il hausse les épaules. Réfléchis. Puis acquiesce à nouveau. Tony se renfonce dans le siège.

— Bon à savoir. Tu te plais, ici ?

Il hausse encore les épaules.

— Question stupide, je sais. Est-ce que t'as faim ?

Peter fronce les sourcils. Il acquiesce.

— Super, tiens.

D'un mouvement du poignet, il sort un sac en papier de sa poche et le pose sur la table, devant la feuille que Peter ne regarde même plus.

— Une pâtisserie. Chocolat. T'aimes ça ?

Les yeux grands ouverts, Peter tend doucement la main en s'attendant honnêtement à se prendre un coup de règle dessus. Mais rien ne se passe, et il le ramène à lui en hochant la tête.

— Cool. Est-ce que t'aimes le soleil ?

Il n'aime pas le froid, en tout cas. Avant, il aimait bien la neige, quand il pouvait la regarder tomber depuis un appartement chauffé. À présent, quand l'hiver tombe et qu'il finit par trembler toute la nuit, ce n'est plus tellement amusant.

Il acquiesce. Tony sourit.

— Tu casses tes jouets pour voir comment ils marchent ?

Oui.

— Je faisais pareil. Des allergies ?

Non.

— T'aimes la pâte de fruit ?

Non.

— Moi non plus. Les animaux ?

Oui.

— Ça peut s'arranger. T'aimes les super-héros ?

Oui.

— Iron Man ?

Oui.

— Un avis sur Tony Stark ?

Peter fronce les sourcils. Ça, ça ne peut pas se répondre aussi facilement. Si parler ne l'épuisait pas autant, si parler ne l'obligeait pas à s'expliquer sur tout, si parler de lui valait pas encore plus de coups de la part des grands, alors il l'aurait fait.

Il aurait parlé du fait que Tony Stark est rentré un jour en décidant de ne plus vendre d'armes.

Qu'il l'a empêché de se faire tuer à la Stark Expo.

Qu'il invente des choses qui font marcher le cerveau de Peter à plein régime.

Il aurait parlé.

Mais à la place, il se contente de le fixer avec des yeux perdus, et Tony grimace.

— Désolé, c'est pas fair-play. J'ai demandé ça pour mon ego.

Il a l'air un peu triste, et Peter sent quelque chose qui pèse dans son ventre. Il regarde cet homme, ses cheveux un peu décoiffés et son pull qui a l'air immense sur lui. Il est venu, et lui a dit qu'il n'était pas débile. Il est venu, et lui a apporté à manger.

Il est venu, un jour, il y a longtemps à la Stark Expo, et lui a sauvé la vie.

Bon travail, petit.

Lentement, Peter lève son bras et, la gorge serrée, pose sa main sur celles de Tony qu'il a croisé devant lui. La mâchoire de l'homme se décroche.

Ça ne dure que quelques secondes, puis Peter se dérobe et reprend son crayon en le serrant fort.

Il n'ose même pas relever les yeux.

— Okay, petit. Je vois. Merci.

Il le voit serrer les lèvres, et cligner plusieurs fois des yeux.

— Ça te dit que je te montre quelques dessins à moi ?

Faute de mieux, Peter acquiesce à nouveau.

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