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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺𝟾

Bonne lecture !

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Peter est presque certain que les mots « dans la lune » apparaîtront plus d'une fois sur son bulletin du semestre. Depuis qu'il est entré au lycée, quelque chose a légèrement changé. Il n'a pratiquement plus de cours de littérature, juste un peu d'histoire et beaucoup de sciences, et désormais il s'inquiète beaucoup moins pour ses notes. Son objectif est d'obtenir le plus de bons résultats possibles, et en général il n'a pas vraiment besoin d'écouter pour tout ça.

De temps en temps il regarde par la fenêtre en réfléchissant à des améliorations pour sa tenue (avec Tony souvent au QG des Avengers et Karen qui devient enfin assez affinée pour ajouter Peter aux VIP de certaines pièces ou lui donner accès aux placards les plus dangereux, c'est devenu un jeu d'enfant de fabriquer toutes sortes de choses). Ou alors il tente d'améliorer ses lance-toiles ou la formule de son fluide le rend plus fort, plus solide, plus rapide.

En général, les professeurs finissent par lui demander au moins une fois par semaine :

— Peter ? Peter, tu es avec nous ?

Il relève la tête, cligne des yeux, et cache distraitement ses feuilles sous des calculs plus normaux.

— Oui, madame.

— Alors ?

Il hausse un sourcil, et Peter rougit.

— Je n'ai pas écouté, pardon.

Elle soupire, lui fait des gros yeux sans vraiment y croire, puis répète :

— Qui sera ton binôme pour les prochains cours ? Vous deviez y réfléchir.

Peter déglutit. Ça lui était complètement sorti de la tête, et à part Flash il ne connait personne dans cette classe car Ned a pris une autre option.

Il est à deux doigts d'avouer qu'il n'a trouvé personne quand le garçon devant lui lève la main.

— C'est moi son binôme, madame.

— Harry ? D'accord.

Elle note quelque chose sur un cahier, puis passe à l'élève suivant. Légèrement décontenancé, Peter fixe l'arrière du crâne de celui qui a pris la parole. Des cheveux sombres, bouclés, qui ne lui disent absolument rien. Au bout d'un moment, Harry se retourne vers lui et lui sourit. Son visage est beau, et Peter remarque rarement ces choses-là : pourtant, l'effet de ses sourcils épais, ses yeux clairs, sa peau mate et son teint vif pousse son esprit à mettre une étiquète « beau » dans la seconde.

Il déglutit.

— Désolé, dit Harry. J'ai supposé que t'étais tout seul donc je me suis permis. Ça te dérange pas ?

Son sourire lui fait un drôle d'effet.

— Non, répond Peter. Mais ça te dérange pas, toi ?

— T'es le meilleur de la classe. Regarde les autres, ils sont tous jaloux de pas avoir levé la main avant moi.

Il donne un coup de menton en direction de la table de l'autre côté de l'allée, et quand Peter tourne la tête c'est le regard irrité de Flash qu'il croise.

Il grimace.

— Ouais, nan, j'en suis pas sûr.

— Faudra qu'on se retrouve pour commencer le devoir, annonce Harry en attrapant un papier pour griffonner quelque chose.

Quand il le lui tend, Peter constate que c'est un numéro de téléphone.

— Envoie moi un message et on verra quand on sera tous les deux libres.

Un nouveau sourire, avec des dents blanches et des yeux brillants, puis Harry se retourne et refait face au tableau.

Peter range tout de suite le papier dans sa poche, l'esprit soudain bien concentré sur la classe. 

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— Merci, mec !

Le type s'accroche à sa bicyclette de toutes ses forces, comme si Peter allait le la lui reprendre. Sous son masque, il sourit.

— Essaye de pas te la faire voler une deuxième fois, salut !

Juste quelques mots sur le sol, avant qu'il ne lui offre un petit geste de la main et qu'il n'accroche une de ses toiles au réverbère le plus proche pour s'envoler.

Ces derniers temps, il commence enfin à devenir plus efficace. S'il voulait vraiment faire une différence, il sortirait toutes les nuits mais malheureusement il ne peut mentir sur le fait d'être chez Ned qu'une fois de temps en temps. En général, c'est quand il croise Pepper ou Tony dans l'appartement (le plus souvent, c'est Pepper), qu'ils ont l'air de bonne humeur et qu'il se sent le courage de leur demander.

Ces derniers mois, presque tout a changé.

Peter ne sait pas trop à quoi il s'attendait avec le sérum : son père avait l'air de croire que ça serait quelque chose d'incroyable, il avait de temps en temps parlé de à quel point les araignées étaient des êtres exceptionnels et très intéressant, mais rien ne l'avait vraiment préparé à ça. Sans s'en rendre compte, pendant des années, Peter a tenté de reproduire des gènes animales compatibles avec l'homme, avec son propre sang. Le fait qu'il y soit parvenu sans même réellement savoir ce qu'il était en train de foutre est un véritable miracle, et sûrement énormément de chance.

Alors évidemment qu'il n'avait pas su à quoi s'attendre. C'est peut-être pour ça que les résultats l'ont vraiment pris par surprise.

Quand le sérum était entré dans ses veines, Peter avait honnêtement eu peur. Tout à coup, le brouillard de son esprit s'était dégagé pour laisser place à une brûlure terrible, et il en avait été terrifié. Ça lui avait fait peur, énormément, et il avait dû se retenir de crier tant cela avait été douloureux. Tout à coup, il a su pourquoi, dans un état second, il avait demandé à Karen quelques jours plus tôt de faire en sorte que FRIDAY ne puisse plus accéder à ses constantes lorsqu'il se trouvait dans sa chambre (et sa salle de bain).

Peter avait senti ses veines brûler, son cœur presque exploser jusqu'à ralentir suffisamment pour que son corps retombe sur le carrelage comme une poupée de chiffon. Il était resté là pendant des heures, à moitié conscient, sentant plus ou moins ses muscles subir crampes après crampes, ses nerfs être mis à nus sous sa peau.

Peter avait honnêtement cru mourir.

Puis il avait fermé les yeux, et s'était réveillé le lendemain matin au même endroit en se sentant mieux que jamais. Plus de douleurs à part un mal de crâne sous-jacent : il a retiré ses lunettes en voyant parfaitement, il a entendu les pas de Tony dans son labo pourtant si loin de sa chambre, il a senti chaque goutte de sueur sur sa peau.

En se regardant dans le miroir, il a cru halluciner.

Ses épaules n'étaient pas plus larges, mais même sous son t-shirt trempé de sueur il pouvait voir les muscles : bras, abdos, pectoraux, jambes, dos. Tout était légèrement plus musclés, presque galbé. Ses bleus récents avaient disparu, ses cicatrices de brûlures n'étaient plus là, et il avait l'air d'avoir meilleure mine.

Et surtout, il avait une faim de loup.

— Karen ? demande-t-il en voltigeant au dessus d'un parking.

— Oui, Peter ?

— Il me reste encore combien de temps avant de devoir rentrer ?

— Tu peux rester dans le quartier pendant encore quarante-deux minutes.

Au départ, il n'avait pas su quoi faire de toutes ces nouvelles capacités. Lui qui avait toujours été plus sensible aux bruits et aux matières que les autres avait désormais l'impression que ses sens étaient allumés au niveau onze. Il avait cassé le robinet de la salle de bain en voulant se laver les dents, avait fissuré une vitre en refermant une porte, et avait attrapé un pot de fleur qui allait lui tomber dessus dans la rue.

Ce n'était donc pas juste son apparence. C'était un tout.

Araignée.

Il avait passé des semaines avec Tony dans son labo, pendant l'été avant le lycée, sans que ce dernier ne remarque rien. Il semblait content que Peter ait faim, qu'il ait grandi, légèrement perturbé par ses pulls même sous la chaleur, mais n'avait rien dit de particulier.

Jusqu'à ce qu'un jour, il le voit partir en mission avec son armure. Peter l'avait regardé être entouré par ce mélange de métal rouge et or, et soudain ça l'avait frappé.

Je peux faire ça, moi aussi. Je peux aider.

Son premier costume était un vieux survêtement qu'il a acheté dans le Queen's, dans une boutique d'occasion. Bleu et rouge, c'était parfait. Il a mis au point ses lance-toiles pendant que Tony était absent, a eu testé la formule pendant ses cours de sciences, discrètement, et finalement au bout d'un mois il avait également mis au point un changeur de voix, un costume un peu plus solide, et des écouteurs high-tech (ancien produit de SI qui n'a jamais été commercialisé et qui trainait dans le labo depuis des années) où Karen pouvait lui parler n'importe quand, en connexion avec Internet n'importe où, n'importe quand (et aux radios de la police, récemment, et honnêtement quelle bonne idée).

Il n'est pas resté dans le quartier de Manhattan, où se trouve la Tour. Tony en aurait entendu parler immédiatement, et ça aurait été dangereux. Il a hésité avec le Bronx, mais finalement le Queen's est devenu évidemment. L'ancien quartier de Ben et May où Ben ne serait jamais mort si Spider-man avait été là à l'époque. Pas très loin de Midtown où il allait bientôt commencer à étudier. Le quartier de Ned, mais si lui se trouve dans la partie plus... jolie et propre.

Peter ne regrette pas. Il ne fait pas grand-chose, surtout des chats bloqués, des mamies qui portent des choses lourdes, des vélos volés. Mais parfois, il y a quelque chose, parfois il y a un crime qu'il peut arrêter, parfois il y a une agression à laquelle il peut mettre fin, parfois il a des voitures et des accidents qu'il peut arrêter.

Et ça, c'est le plus important.

Ça, c'est ce qui donne envie à Peter de se ranger dans des vieilles ruelles et de perdre son sac à dos toutes les deux semaines. C'est ce qui le force à mentir à Pepper dans les yeux, à faire en sorte que Karen protège ses secrets de FRIDAY, à éviter les conversations sur Spider-man avec Ned.

Mais tout ça, pour l'instant, vaut mille fois la peine. 

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