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Bonne lecture !

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Il met une semaine à parler à quelqu'un.

Le lundi d'après, pendant la première heure après le déjeuner, Peter s'assoit au bureau du fond pour le cours d'anglais. Même après autant d'entraînement (lire, lire, et lire encore) et d'heures passées à son bureau à faire des dictées seul devant son manuel, il est toujours aussi nul pour rédiger des textes clairs et sans faute.

Pour l'instant, il a réussi à passer inaperçu : aucune envie que le prof d'anglais qui semble avoir une dent contre lui le repère et l'appelle au tableau pour montrer au reste de la classe que le gamin que Tony Stark héberge est complètement débile.

Alors il se terre au fond de la classe, et prie pour que l'heure de cours passe rapidement.

— C'est n'importe quoi, souffle le gars qui s'est assis à côté de lui.

S'asseoir où il veut, c'est un changement qui lui plaît plutôt bien. Le passage de l'école primaire au collège lui a offert plusieurs choses : une bibliothèque encore plus grande, des salles vides où il peut aller, s'asseoir au premier où au dernier rang s'il le veut, se cacher dans un couloir désert à la récré. Peter se sent plus libre depuis qu'il est là, et la sensation est agréable. Même si Tony semble travailler sur quelque chose d'important depuis un moment, et que Pepper est très prise par SI, au moins il peut prouver que se débrouiller n'est pas si dur. Il s'est fait à manger tout seul la veille.

Peter n'est pas un bébé. Pepper et Tony n'ont pas à s'inquiéter pour lui.

Et au bout de quelques secondes où il ne s'est pas rendu compte de son regard insistant, le garçon tourne lentement la tête vers lui. Il hausse un sourcil, et murmure :

— Quoi, t'es pas d'accord ?

Mais Peter n'est vraiment pas certain de savoir de quoi il parle, alors il continue de le fixer.

— Passer autant d'heures à parler de bouquins quand on pourrait juste...

Il fait un geste vague.

— Je sais pas moi, avoir plus de cours de sciences. Mon père dit que c'est ça, l'avenir. On devrait se concentrer sur les trucs utiles.

Et là, Peter comprend. Ses sourcils se haussent, et il acquiesce lentement. L'idée de ne plus avoir à cacher qu'il ne comprend rien le fait sourire, et il répond :

— J'aime pas l'anglais non plus.

Le garçon semble amusé.

— Évidemment. Tu te caches au fond depuis le début et l'autre t'a cramé dès le premier jour.

« L'autre » est actuellement en train de les fixer, et Peter se recroqueville sur sa chaise. La maîtresse à Malibu le trouvait un peu retardé, c'est vrai, mais aucun professeur ne l'a jamais regardé ainsi : comme si Peter était un délinquant. Même dans son école du Queens, le maître lui avait dit qu'il avait bon fond. Qu'il parlait trop, mais qu'il était un bon petit gars.

Le garçon à côté, lui, lève le menton avec défi. Il porte un t-shirt qui semble neuf, des chaussures bien cirées, et ses cheveux bouclés s'échappent de derrière ses oreilles.

— Quelque chose à dire, Mr Thompson ?

— Non rien, monsieur.

— Et vous, Mr Stark ? Quelque chose à ajouter ?

Peter secoue la tête. Il a l'impression que tout le sang de son corps remonte à ses joues, et baisse les yeux penaudement vers son bureau.

— La prochaine fois que je vous surprends à bavarder, j'en déduirais que mon cours ne vous intéresse pas. Et je serais obligé de vous le faire rattraper. En colles.

Et même si la simple idée d'aller en colle donne à Peter l'envie de disparaître, il surprend le sourire en coin de « Thompson » alors qu'il murmure :

— Moi c'est Eugène. Et si tu préfères les sciences, tu devrais rejoindre notre club, le lundi après les cours.

Honnêtement, Peter ne pense même pas à réfléchir. Il acquiesce, trop heureux de pouvoir dire avec honnêteté qu'il a quelque chose à faire après l'école. Tony sera content, sûrement.

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Peter n'a pas été dans un hôpital depuis des années.

Assis sur le bout du lit aux draps propres et blancs, il fixe le mur d'en face en essayant de penser à autre chose. De penser à ce que Eugène dira quand il retournera à l'école demain, de son expression quand il s'assiéra à côté de Peter en cours de maths. Un sourcil haussé amusé, et un : Alors, Stark, 'paraît que c'est toi qu'est parti avec les pompiers ? La honte, mec.

Et honnêtement ? Peter le pense aussi.

Pourtant, là tout de suite, il préfère largement penser au fait qu'Eugène se moquera un peu de lui pendant une dizaine de minutes plutôt qu'à la dernière fois où il a été emmené à l'hôpital. Plutôt que penser à l'inclinaison du cou de May, à la voiture retournée, à sa mémoire défaillante pendant des heures après ça.

Il déglutit, ferme les yeux très forts.

— Il est où ? Ici ?

— Mrs Potts, il est juste au bout du couloir.

— Poussez-vous, laissez-moi passer.

Quand il les rouvre, Pepper passe la porte de la chambre en faisant claquer ses talons sur le sol. Ses cheveux sont un peu décoiffés. Il fronce les sourcils quand il remarque son expression : pas vraiment énervée, comme il s'y attendait.

Elle semble terrifiée.

— Peter ! Oh mon dieu.

Ses mains se posent sur ses joues, et elle l'examine sous toutes les coutures. Elle prend même le temps d'écarter quelques mèches de son front pour vérifier qu'une coupure ne se cache pas derrière. Quand leurs yeux se croisent enfin, elle soupire et passe une main tremblante sur son propre visage.

— Tu vas bien ? Tu es blessé ? L'école m'a appelé, et la femme m'a juste dit qu'on t'avait emmené à l'hôpital et...

Elle se retourne brusquement vers l'infirmière derrière elle, et la cinquantenaire se recule d'un pas. Peter devine le regard qu'elle a dû recevoir : terrifiant. Pepper fait plus peur que n'importe qui.

— Il va bien ?

— Il va bien, Mrs Potts. Ce n'était qu'une simple crise d'asthme.

— Une crise d'asthme ?

— Elle était longue et sûrement effrayante, donc son professeur a bien fait d'appeler les pompiers. Ça lui arrive souvent d'oublier sa ventoline ?

Pepper lui lance un coup d'œil, puis articule à l'infirmière :

— Il fait de l'asthme ?

L'infirmière cligne des yeux.

— C'était la première fois ? Je... attendez une seconde, je vais chercher le médecin.

Elle offre un sourire un peu hésitant à Peter, puis s'éloigne vers la porte. Pepper attend à peine qu'ils soient seuls pour se retourner vers lui, les sourcils froncés.

— Tu n'as jamais fait d'asthme, n'est-ce pas ? On l'aurait remarqué. C'est possible que ça se déclare aussi tard ? Il me semble que ça apparaît entre 4 et 7 ans... Peter, tu....

Elle pose une main sur sa joue, et il baisse les yeux.

— Tu fais de l'asthme ? répète-t-elle en haussant les sourcils.

Comme si l'expression de Peter vient juste de le lui dire. Il se mord la lèvre, et acquiesce lentement.

— Mais tu n'as jamais fait de crises ? N'est-ce pas ? Je ne t'ai jamais vu...

À l'école primaire, il y avait un cours de sport. Ils marchaient dans un espace vert, ou jouaient à chat, ou au foot, ou à n'importe quel sport. Peter y allait doucement, à chaque fois. Aucune maîtresse ne lui a rien dit quand il marchait, quand il s'arrêtait sous un arbre, quand il se contentait de faire le minimum. Maintenant, il se dit que ce devait être à cause du nom Stark.

Mais le professeur de sport du collège, il s'en fiche pas mal. Il souffle dans son sifflet, et dit à Peter que s'il ne court pas plus vite alors il restera après les cours. Il dit que s'il ne fait pas les pompes et les squats, alors tout ce que Peter aura à la fin c'est un F. Ou un D, si le prof est de bonne humeur.

Alors Peter a couru. Il a fait ce qu'il a pu.

(Il n'a jamais dérangé personne en se réveillant avec la poitrine écrasée, a essayé seul de reprendre son souffle en s'agitant un peu trop dans le labo de Tony, et a refusé de laisser Pepper voir qu'il n'est une fois de plus qu'un problème.)

Et à un moment, il s'est simplement écroulé au milieu du gymnase, la tête légère et les oreilles sifflantes, la gorge serrée et la poitrine lourde.

— Désolé, dit-il.

— Oh, Pete....

Ça aurait dû être marqué sur son dossier. C'est ce qu'il s'est dit la première fois qu'il a couru pour ne pas être mouillé et salir l'entrée des Barrett, sa première famille d'accueil. Salir, c'est nettoyer. Salir, c'est possiblement se prendre une claque ou être privé de dîner. Salir, c'est montrer sa présence. Alors Peter a couru. Et en arrivant il était non seulement quand même trempé, mais également incapable de respirer correctement.

Mrs Barrett a dit que ça aurait dû être marqué. Qu'ils auraient dû être prévenu. (Peter n'a rien dit. Personne n'a été chercher son vieux dossier médical, et c'était le cadet de ses préoccupations. Il ne savait même pas ce que c'était, au début. Sa ventoline a été écrasée dans l'accident. Et il n'a jamais rien dit.)

Le lendemain, les Barrett le ramenaient là d'où il venait, et il a dû attendre deux mois avant d'avoir une nouvelle famille.

— Peter, c'est rien. Pleure pas, d'accord ?

En levant une main jusqu'à sa joue humide, il a envie de pleurer encore plus. Il n'est pas un bébé. Et même Eugène lui dit toujours que ses deux deviennent brillants à la moindre contrariété.

— Désolé.

— Non, Peter. C'est pas ta faute. On aurait dû être mis au courant. Depuis un bon moment. Ça va aller, d'accord ? C'est juste de l'asthme.

Dans son regard, il met un instant à comprendre qu'elle n'est pas en colère. Qu'elle ne va pas le renvoyer, que Tony ne va pas être déçu. Que tout ce qu'il aura à faire, c'est répondre aux questions comme il l'avait fait avec May et Ben à l'époque.

Il aura une nouvelle ventoline.

Un traitement.

— Ça va aller, répète-t-elle. C'est pas ta faute. Jamais, d'accord ? Pas pour ces choses-là.

Et quand elle se penche pour lui faire un câlin, il ne se recule pas. Ses propres bras s'enroulent autour de son cou.

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