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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟻𝟽

Bonne lecture !

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Le retour est silencieux et pesant.

C'est Happy qui amène le SUV jusque devant les portes de l'hôpital. Peter s'installe à l'arrière, en marchant lentement, et Pepper s'assoit à ses côtés. Elle tente de lui prendre la main, mais Peter sursaute légèrement quand Tony claque la portière à l'avant et il ramène son bras contre lui, la tête basse.

La culpabilité le ronge de l'intérieur. Son estomac est presque vide, les médicaments qu'ils lui ont donnés étaient presque aussi efficaces que des bonbons, et Tony semble plus en colère contre lui à chaque seconde.

Tony Stark n'a jamais été en colère contre Peter. Jamais ainsi. Jamais au point d'élever la voix et de détourner le regard de fureur. Jamais au point de garder ainsi le silence pendant tout le temps du trajet.

Pepper ne dit rien, mais Peter sent son regard sur lui pendant un bon moment tandis qu'il détourne le regard vers l'extérieur.

Quand la voiture s'arrête, il en descend sans dire un mot. Il se retient de rejeter le toucher de Pepper quand elle pose sa main sur son épaule. Ils grimpent dans l'ascenseur, regardent les étages défiler. Peter sent l'odeur de la maison, entend la respiration de Tony, écoute le bruit des machines derrière les murs.

Son corps l'a trahi. Il a trahi Tony et Pepper.

Le petit « dig » leur indique qu'ils sont arrivés.

— Tu devrais aller te reposer dans ta chambre, Peter, dit Pepper alors qu'il s'arrête au milieu du salon. Je vais t'apporter à manger plus tard.

Il acquiesce. Il acquiescerait à n'importe quoi.

— Tu pourras laisser la porte ouverte ? Je ne suis pas loin, alors si t'as besoin de quelque chose...

Il acquiesce à nouveau.

— La Dr Cho va passer un petit peu plus tard pour vérifier encore une fois que tout va bien. On est jamais trop prudent.

Pepper a le visage bouffi. Ses cheveux sont emmêlés et ramenés en chignon. Peter la trouve toujours belle, mais ça se voit qu'elle a eu peur. Qu'elle est encore inquiète. Qu'elle marche sur ses œufs.

Il baisse les yeux, et acquiesce.

Au moment où il se retourne pour se diriger vers les escaliers menant à son couloir, la voix de Tony le fait se figer sur place.

— J'ai réactivé les capteurs de ta chambre.

Sa voix est tendue. Peter ne le regarde pas.

— Si t'as besoin, tu peux l'appeler.

Il observe ses pieds.

— Et si l'envie te reprend de mettre le bordel dans mes programmes, repenses-y.

— Tony, siffle Pepper.

Peter acquiesce, puis monte les escaliers.

Quand il arrive dans sa chambre, rien ne lui a jamais paru aussi étranger.

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Peter ne se lève pas pendant deux jours.

Il reste sous ses draps, sans dire un mot. En rentrant, il s'est déshabillé, a pris une douche en sentant monter une légère panique quand l'eau a mouillé ses cheveux, est resté tellement longtemps sous le jet brûlant que sa peau était devenue sèche et irritée. Il a mis un pyjama propre. A peigné ses cheveux.

Quand il est sorti de la salle de bain, Peter a éteint Karen, a rangé les vieux papiers qui traînaient encore par terre, puis s'est enroulé sous les couvertures.

Il s'est endormi tout de suite.

Il s'est réveillé quand Pepper lui a apporté à dîner. S'est endormi à nouveau.

S'est fait réveiller par Pepper des heures plus tard pour qu'il avale quelque chose. Lui a fait plaisir. S'est rendormi. S'est réveillé. A fixé le plafond pendant des heures. S'est rendormi. FRIDAY lui a dit que Tony voulait qu'il vienne au salon.

Il n'a pas bougé.

Et juste comme ça, deux jours sont passés.

A présent, il sent que sa peau est moite. Que sa gorge est sèche. Parfois une nouvelle toux lui échappe. Sa vessie lui fait mal.

Peter pense à son père. Il s'imagine une vie où ses parents ne seraient jamais parti. Où il serait devenu Spider-man plus tôt, où il aurait été un gentil garçon, où il les aurait écouté. Où il aurait fait plus d'effort pour que ce dernier ne s'énerve pas contre lui. S'il était resté avec eux, alors beaucoup de choses auraient été différentes. Ben et May seraient encore en vie, puisqu'il n'aurait jamais été avec eux. Il n'y aurait eu aucune famille d'accueil. Pas de Barrett et leur pièce qui sent la litière, pas de Skip Wescott qui le terrifiait au point qu'il recommence à faire pipi au lit. Tony aurait pu rencontrer un enfant gentil et doux et intelligent. Pepper aurait pu avoir une fille ou un fils à câliner autant qu'elle le souhaiterait.

Il s'imagine un monde où il n'aurait jamais dérangé autant de personnes. Où il n'aurait jamais été aussi abîmé aussi tôt.

Son téléphone n'arrête pas de vibrer. Il est juste là, à portée de bras, et finalement quand Peter se décide à le tendre il constate que la plupart son de Ned. Quelques uns sont de MJ. L'un d'entre eux est de Harry. Ils s'inquiètent, lui demandent pourquoi il n'est pas en cours.

Peter lit tout ça, puis éteint son téléphone et le range dans sa table de nuit.

Il s'endort.

Quand il se réveille, Pepper est juste là. Elle sent bon, ses mains sont douces, et elle murmure :

— Peter, chéri. Comment tu te sens ?

Il a l'impression d'avoir sept ans. Il a l'impression d'avoir sept ans et de ne plus pouvoir parler. Que les mots sont trop durs à sortir, trop inutiles. Il a l'impression que s'il en dit un, alors on attendra qu'il en dise d'autres. Il a l'impression que s'il en dit un, alors les autres suivront comme un torrent qu'il ne pourra plus arrêter.

Il serre les lèvres, et acquiesce.

— Tu n'as pas pris les médicaments.

Il secoue la tête. Il n'en veut pas. Il ne veut pas prendre ces trucs que son corps (son corps censé être si fort, si incroyable) dissout en quelques secondes. Il a le métabolisme de Captain America, et on lui donne des anti-douleurs pour enfant (parce qu'il est petit ? Parce qu'il n'est pas très lourd ?).

Peter regarde par la fenêtre, et laisse Pepper mettre sa main dans ses cheveux. Elle le caresse, doucement.

— J'ai eu tellement peur, tu sais ? J'ai eu... vraiment très, très peur.

Je suis désolé. Je suis tellement désolé.

Il se demande honnêtement s'il en serait mort. Si Pepper ne l'avait jamais trouvé, est-ce qu'il se serait vraiment noyé ? Ou est-ce que, par magie, l'eau bloquée dans ses poumons aurait disparu s'il avait attendu assez longtemps ?

Il n'en sait rien.

— Il faut que tu manges, chéri. Il faut que tu prennes des forces. Il faut...

Elle renifle, et sa main tremble.

— Il faut que tu nous parles.

Peter se sent incapable de tourner la tête dans sa direction, incapable de réagir réellement.

— Quand tu te sentiras prêt, viens au salon, d'accord ?

Elle se penche, lui embrasse la joue.

Peter cligne des yeux.

— Je t'aime, Peter. Très fort.

Elle se relève dans un bruit de froissement, et laisse la porte ouverte en partant.

Peter s'endort à nouveau. 

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