𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹𝟷
Bonne lecture !
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Tony a eu du mal à faire en sorte que Pepper accepte de quitter la pièce, ne serait-ce que quelques minutes. Il sait qu'au moment où elle aura été aux toilettes et récupéré la canette de soda qu'il lui a demandé, elle reviendra ici au pas de course.
Assis entre les deux lits, la main abimée de Peter dans la sienne, Tony peine à le quitter du regard.
Ça aurait pu être plus grave, c'est ce que les médecins ont dit. Happy a été sacrément sonné parce qu'il était plus proche, et a dû être placé dans un coma artificiel. Il a failli mourir, et avec une explosion pareille c'est ce qui aurait dû arriver. Peter, lui, a reçu des brulures sur le bras et la jambe gauche, et a été écrasé par le petit muret derrière lequel il s'est caché.
Tony ne sait pas pourquoi ils étaient là, tous les deux.
Mais il sait que ça n'aurait pas dû arrêter.
Du coin de l'œil, il voit une infirmière tendre la main vers la télécommande de la TV, et il se racle la gorge pour dire :
— Laissez Downtown Abbey. Ils adorent regarder ça ensemble.
Il sourit tristement.
— Enfin, Happy adore ça. Il dit que ça fait distingué. Je crois que Peter se fait chier devant, mais c'est la seule chose qu'ils regardent tous les deux.
L'infirmière lui rend son sourire et hoche la tête.
Et c'est peut-être là que quelque chose craque.
La tristesse se fait balayer par une véritable vague de colère, et Tony serre les poings sur ses genoux. Il porte la main de Peter à sa bouche, puis lui embrasse le front. Sa chaise racle le sol quand il se lève, et il jette un coup d'œil à Happy dans ce lit trop étroit.
Quand il sort de la chambre, il croise presque immédiatement Pepper qui, comme il l'avait cru, revient déjà. Leurs regards n'ont même pas besoin de se croiser pour qu'elle souffle :
— Tony ? Tony, où est-ce que tu vas ?
Il serre la mâchoire, mais répond tout de même sans s'arrêter :
— A Malibu.
— A Mal — Tony !
Il descend les quelques escaliers jusqu'au rez-de-chaussée : comme il s'en doutait, le nombre de journalistes qui attendent sa sortie est impressionnant. De l'intérieur, il en entend certain présenter la situation et perçoit les mots « Peter Stark », « fils », « Hogan », « attentat », « Tony Stark ». Tout ça ne fait que l'irriter davantage, et il sait que Pepper est retourné dans la chambre de Peter pour lui embrasser le front à son tour, avant de venir le rejoindre.
Car elle est parfois plus têtue que lui, et elle le connait par cœur. Elle sait très bien ce qu'il s'apprête à faire.
Quand il sort à l'extérieur, il a déjà mis ses lunettes pour ne pas avoir à grimacer sous le feu de tous ces flashs. Les questions lui donnent mal au crâne, le bruit lui donne envie de tout casser, et quand enfin un journaliste pose la question de trop alors cette fois il craque.
— Monsieur Stark ! Monsieur Stark ! Hey, quand est-ce que quelqu'un va enfin aller tuer cet homme ?
Son regard doit en dire long, tout comme la manière dont il s'est immédiatement retourné vers lui.
— C'est ça que vous voulez ?
Il a l'impression que sa colère se voit, se sent : il pense à Peter, il pense à Happy. Le Mandarin lui donnait envie de vomir avant, et là il s'en est pris à son fils.
Il s'en est pris à son fils.
— Voilà un message que je voulais transmettre au Mandarin depuis un moment, mais je ne savais pas encore comment le formuler. Jusqu'à maintenant.
Il inspire.
— Mon nom est Tony Stark, et je n'ai pas peur de vous. Je sais que vous êtes un lâche. Donc, j'ai décidé que vous étiez déjà mort. Je vais bientôt venir chercher le corps.
Il imagine cet homme, derrière toutes ses caméras et ses mises en scène, le regarder avec un visage impassible, presque fier de lui. Il enlève ses lunettes.
— C'est pas de la politique, juste une bonne vieille vengeance à l'ancienne. Pas de Pentagone, juste vous et moi. Et si vous avez le cran, voilà mon adresse personnelle : 10880, Malibu Point 90265. Je laisserai la porte ouverte.
Son regard tombe enfin sur le journaliste qui lui avait posé la question, et il hausse les sourcils avec colère.
— C'est ce que vous vouliez, non ?
De rage, il attrape le téléphone pointé sur lui et l'envoie contre le mur le plus proche.
— Facturez-le moi.
Et, quelques secondes plus tard avec avoir aperçu le regard de Pepper derrière cette foule, il monte dans sa voiture et prend la route, direction Malibu.
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