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Tous concernés

Version 4 :

« Putain de gouvernement de merde ! Vous voulez nous laisser crever ? tant qu'on sera vivants on hurlera dans vos tympans bandes de connards remplis de frics sans cervelle ! allez-vous faire en... »

Le mégaphone s'éteint brutalement et provoque un grésillement désagréable dans les oreilles. Moi ? je suis le numéro 84 de ma collection, mais aux yeux de celle qui me porte, je suis unique. Elle répète souvent devant son miroir, tandis que je me repose sur le canapé cette tirade d'une voix douce et pleine de regrets :

« Derrière ce masque, on ne sait pas qui je suis : mais personne ne fait vraiment attention à moi de toute manière. Ah si, quand je dis que je suis séropositive. Et encore, j'ai de la « chance » d'être lesbienne car si j'avais été un homme gay, on m'aurait directement rangée dans une case, jugée, ou encore accusée d'être la cause de la hausse des cas de sida en France. »

Elle termine souvent sa parole par une jolie note dorée « Allez-vous faire foutre ». J'ai commencé à prendre vie quand j'ai dû supporter les convictions de la personne qui me porte chaque jour. Le vent glisse sur moi à chaque manifestation, le plastique s'humidifie à chaque souffle et je deviens enfin quelqu'un quand je suis en quête de changer l'avenir.

Je sens la peau quitter ma surface lisse et qu'on me pose sur une table en bois : sans ce visage pour me sublimer aux yeux des autres, je ne suis rien. Je ne représente rien. Ou alors est-ce tout le contraire ? Est-ce que je ne représenterais pas à moi tout seul ce mouvement que ma propriétaire affectionne tant, pour qui elle va bientôt y laisser sa vie ! Je suis, ce que ma propriétaire appelle souvent « une métaphore » : une allégorie d'un mouvement entier uniquement en me regardant, en me scrutant. En visualisant chaque marque de ma fabrication, je n'ai rien d'original. Mais une fois que je suis au milieu de la foule, je deviens enfin quelqu'un.

Je porte une marque faite au marqueur : « G8 lies ». Un slogan court et fort, qui attaque les personnes puissantes de ce monde qui ne font rien pour sauver des êtres désespérés comme ma propriétaire. Les puissances mondiales mentent et ils ne font rien pour nous sauver son peuple : ils préfèrent nous faire disparaitre. Je dis « nous » et ça englobe tout : les pd, les pédales, les tarlouzes, les putes, les travelos. Nous ne sommes pas différents des autres : nous avons juste une vie qui sort de la norme. Et pourquoi tout le monde s'offusque quand on parle de nous ? Parce qu'ils pensent directement au sexe ! Nous ne sommes pas des bêtes qui pensent qu'à la sodomie. D'ailleurs, messieurs, oui vous les hommes cisgenres hétéros. La sodomie vous appartient aussi, votre prostate en sera ravie.

Mais qu'est-ce que c'est la norme ? Parlons-en. Se marier avec quelqu'un du sexe opposé, avec des enfants, un chien et une belle maison à la campagne. Je suis un masque je ne pourrai jamais posséder tout ça, alors pourquoi je me sens autant convaincu par ce que je dis ? Les paroles de ma propriétaire résonnent encore en moi et je les sens pénétrer chaque particule de mon plastique ou de mon élastique. Ces brides de voix deviennent rapidement ma raison de vivre, d'exister et de me battre pour toutes les personnes oubliées, comme moi, au fond d'un placard.

Version 3 :

« Derrière ce masque, on ne sait pas qui je suis : mais qui fait vraiment attention à moi de toute manière ? Ah si, quand je dis que je suis séropositive. Et encore, j'ai de la « chance » d'être lesbienne car si j'avais été un homme gay, on m'aurait directement rangée dans une case, jugée, ou encore accusée d'être la cause de la hausse des cas de sida en France. » Voilà un slogan que j'entends clamer et résonner pendant des heures sur mes surfaces en plastique : j'ai commencé à prendre vie quand j'ai entamé de supporter les convictions de la personne qui me porte chaque jour. Le vent glisse sur moi à chaque manifestation, le plastique s'humidifie à chaque souffle et je deviens enfin quelqu'un quand je suis mis en quête de changer l'avenir.

Je sens la peau quitter ma surface lisse et qu'on me pose sur une table en bois : sans ce visage pour me sublimer aux yeux des autres, je ne suis rien. Je ne représente rien. Ou alors est-ce tout le contraire ? Est-ce que je ne représenterais pas à moi tout seul ce mouvement que ma propriétaire affectionne tant, pour qui elle va bientôt y laisser sa vie ! Je suis, ce que ma propriétaire appelle souvent « une métaphore » : une allégorie d'un mouvement entier uniquement en me regardant, en me scrutant. En visualisant chaque marque de ma fabrication, je n'ai rien d'original. Mais une fois que je suis au milieu de la foule, je deviens enfin quelqu'un.

Je porte une marque faite au marqueur : « G8 lies ». Un slogan court et fort, qui attaque les personnes puissantes de ce monde qui ne font rien pour sauver des êtres désespérés comme ma propriétaire. Les puissances mondiales mentent et ils ne font rien pour nous sauver son peuple : ils préfèrent nous faire disparaitre. Je dis « nous » et ça englobe tout : les pd, les pédales, les tarlouzes, les putes, les travelos. Nous ne sommes pas différents des autres : nous avons juste une vie qui sort de la norme. Et pourquoi tout le monde s'offusque quand on parle de nous ? Parce qu'ils pensent directement au sexe ! Nous ne sommes pas des bêtes qui pensent qu'à la sodomie. D'ailleurs, messieurs, oui vous les hommes cisgenres hétéros. La sodomie vous appartient aussi, votre prostate en sera ravie.

Mais qu'est-ce que c'est la norme ? Parlons-en. Se marier avec quelqu'un du sexe opposé, avec des enfants, un chien et une belle maison à la campagne. Je suis un masque je ne pourrai jamais posséder tout ça, alors pourquoi je me sens autant convaincu par ce que je dis ? Les paroles de ma propriétaire résonnent encore en moi et je les sens pénétrer chaque particule de mon plastique ou de mon élastique. Ces brides de voix deviennent rapidement ma raison de vivre, d'exister et de me battre pour toutes les personnes oubliées, comme moi, au fond d'un placard.

Version 2 :

« Derrière ce masque, on ne sait pas qui je suis : mais qui fait vraiment attention à moi de toute manière ? Ah si, quand je dis que je suis séropositive. Et encore, j'ai de la « chance » d'être lesbienne car si j'avais été un homme gay, on m'aurait directement rangée dans une case, jugée, ou encore accusée d'être la cause de la hausse des cas de sida en France. » Voilà un slogan que j'entends clamer et résonner pendant des heures sur mes surfaces en plastique : j'ai commencé à prendre vie quand j'ai commencé à supporter les convictions de la personne qui me porte chaque jour.

Je sens la peau quitter ma surface lisse et qu'on me pose sur une table en bois : sans ce visage pour me sublimer aux yeux des autres, je ne suis rien. Je ne représente rien. Ou alors est-ce tout le contraire ? Est-ce que je ne représenterais pas à moi tout seul ce mouvement que ma propriétaire affectionne tant, pour qui elle va bientôt y laisser sa vie !

Je porte une marque faite au marqueur : « G8 lies ». Un slogan court et fort, qui attaque les personnes puissantes de ce monde qui ne font rien pour sauver des êtres désespérés comme ma propriétaire. Les puissances mondiales mentent et ils ne font rien pour nous sauver son peuple : ils préfèrent nous faire disparaitre. Je dis « nous » et ça englobe tout : les pd, les pédales, les tarlouzes, les putes, les travelos. Nous ne sommes pas différents des autres : nous avons juste une vie qui sort de la norme.

Mais qu'est-ce que c'est la norme ? Parlons-en. Se marier avec quelqu'un du sexe opposé, avec des enfants, un chien et une belle maison à la campagne. Je suis un masque je ne pourrai jamais posséder tout ça, alors pourquoi je me sens autant convaincu par ce que je dis ? Les paroles de ma propriétaire résonnent encore en moi et je les sens pénétrer chaque particule de mon plastique ou de mon élastique.

Version 1 :

Derrière ce masque, on ne sait pas qui je suis : mais qui fait vraiment attention à moi de toute manière ? Ah si, quand je dis que je suis séropositive. Et encore, j'ai de la « chance » d'être lesbienne car si j'avais été un homme gay, on m'aurait directement rangée dans une case, jugée, ou encore accusée d'être la cause de la hausse des cas de sida en France.

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