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Chapitre 8 : La fuite

Le lendemain. J'ai mal dormi, et je me réveille plus tôt que prévu. Le feu s'est éteint, mais les restes fument encore. Je constate que je suis encore dans ce monde, mais je ne suis plus surpris, même si j'espère encore revenir chez moi. Je mets de la terre sur les restes, pour effacer mes traces. Après avoir récupéré mes affaires, je retrouve la route, et en regardant vers Conchille, je ne vois plus de fumée. Je spécule alors sur beaucoup d'hypothèses et de questions : Qui à éteint le feu ? A-t'on remarqué le corps ? Mon stratagème a-t'il fonctionné ? Pense-t'on que je suis mort ? De toute façon, je me fixe la plus mauvaise des situations, et la solution à cette situation est la fuite. Je continue alors à marcher vers l'est, le soleil en plein dans les yeux. Le paysage est bucolique, et je profite pour m'évader un peu de toutes mes interrogations et mes craintes. J'arrive sur une contrée vallonnée, verte et colorée par endroit par les fleurs, le tout peint par un ciel d'un bleu éclatant, parsemé de quelques nuages en moutons blancs. Des petites fermes ont été construit ici et là sur ces collines, élevant des animaux ou cultivant des légumes. Je remarque qu'il n'y a encore que des Humanimaux, mais cela aussi, ne me surprends pas.
Je continue tout droit, à suivre la route, à bonne cadence. Je remarque que cette route suit la rivière, c'est sans doute la même que Conchille. Le ciel commence à se teinter d'orange quand j'arrive dans un petit village, plus petit que Conchille. Cela ressemble plus à une association de maison de paysan qu'un village. Il n'a pas de nom, et la route est sa seul grande rue, qui la traverse de part en part. Je ne me fais pas remarquer en m'y engouffrant, et je me cache dans une impasse, me glissant entre deux maisons, et ce que je pense être des détritus. Je ne bouge pas, même avec l'odeur qui dégage de ces ordures. J'attends que la nuit tombe, pour pouvoir trouver un endroit plus tranquille. Au final, je trouve une grange, gardant des douillets ballots de pailles. Je fais le tour de mes blessures. Si mes stigmates dû à la bastonnade de Grandbull se sont estompées en grande partie, je vois que mes pieds, sollicités plus que jamais par ma fuite, sont en sang, le problème étant que je n'ai pas de chaussures. Avant tout chose, j'inaugure la bouteille d'alcool, et je m'en applique généreusement sur mes pattes, pour désinfecter. Je serre les dents pour éviter d'hurler de douleur. Je récupère une chemise dans mes affaires, et je me fabrique des chausses provisoires. Je me suis tellement préoccupé par ma fuite que je n'ai pas remarqué que mes pieds étaient à l'agonie. La petite fabrication "maison" me soulage, temporairement, même avec quelques picotements par l'application de cette piquette. Je me couche dans un recoins de la grange, et je profite de ce matelas de foin, car j'en n'aurai sans doute pas beaucoup de lits comme cela dans ma fuite. Mais avant de partir dans le monde des songes, je me donne comme objectif pour demain : Trouver des chaussures, pour mes pattes à trois doigts...
Le lendemain, troisième jour de fuite. Je me réveille de moi-même. En dormant dans un bâtiment, je n'ai pas été embêté par le soleil. Je n'ai pas remarqué qu'une personne travaille tout près de moi. Je ne pense pas qu'il m'ai remarqué, ainsi deux choix s'offre à moi : Soit je le fait discrètement, soit j'y vais franchement. Je voulais le faire avec la première méthode, mais un morceau de métal rencontre malencontreusement mon pied, et bien sûr, ce dernier fait un boucan d'enfer. Je ne peux plus cacher à ce paysan ma présence ici. Je sors de ma cachette, je sors spontanément deux pièce d'argent de ma bourse de cuir, l'air de rien, et je lui sors :
    « Pour la chambre »

Ce dernier me regarde, regarde son cadeau, me regarde à nouveau, et ne dit rien. Vu son regard, j'en déduis qu'il est agréablement surpris de ces deux pièces dans ses mains. En sortant, je vois une agitation qui n'existait pas hier soir. Il y a quelques marchands ambulants qui vendent de tout. Un marchant en particulier vend une paire de chaussure en cuir, avec fermeture lanière, et une grande cape noir à capuche qui peut cacher intégralement mon grand corps d'athlètes, le tout pour moins de deux pièces d'argent. Ce n'est pas de la dernière tendance, mais je m'en contenterais. Dans une ruelle, je profite du calme pour me changer. Ma cape me sert légèrement au niveau des bras et du torse, et les chaussures sont trop grandes, mais j'ai pas à me plaindre. En vêtissant ma cape, je pense à quelques choses : Si les membres de Grandbull ont un vêtement distinctif, pourquoi Typhlosion n'en avait pas ? J'en avais pas trouvé dans sa maison. De tout façon, il me serait inutile à l'heure actuelle, je n'en serais que plus remarqué encore. En sortant de la rue, je mets la capuche sur la tête. Je dois avoir la classe comme cela. J'allai repartir, toujours vers l'est, quand j'entends derrière moi :
    « Oyé, oyé, ici votre crieur Grodoudou qui vous annonce les nouvelles. »

Je ne peux m'empêcher de trainer une oreille. Je rejoins alors la petite foule de badaud, qui entendent religieusement les nouvelles de leur crieur public. Maintenant que je suis couvert, je ne peux pas craindre les passants, du moins en théorie :
    « Voici les dernières nouvelles. Un incendie s'est déclenché il y a deux jours de cela, à Conchille. Une maison s'est embrassé, faisant un mort, Typhlosion, de la maison de Grandbull. »

A cette annonce, tout le monde crient de joie, je ne sais pas si c'est parce que c'est Typhlosion, ou si c'est parce que c'est un membre de la bande, ou même les deux. Quoi qui l'en soit, je suis moi-même soulagé que tout le monde me croient mort. Grodoudou continue :
    « La Police enquête actuellement sur ce fait, et est persuadé que cette mort est lié à la mort d'Akwakwak, membre lui aussi de la maison de Grandbull. Selon les témoins, Typhlosion aurait provoqué la mort, accidentelle ou intentionnelle, d'Akwakwak, après que ce dernier s'en ai pris à un commerçant, pour lui extorquer de l'argent. Malgré son passé, les habitants de Conchille ont enterré Typhlosion sans cérémonie. La vie a depuis reprit son cours habituelle à Conchille. »

Au final, cette histoire à une meilleur fin que j'avais crains. Mais maintenant, seul deux personnes m'ont vu après ma "mort" : Le paysan dans sa grange, et le vendeur à qui j'ai acheté mes chaussures et mon vêtement. Je suis sûr qu'ils iront parler, un jour ou l'autre, à la Bande ou à la Police, mais j'ai quand même gagné du temps. J'ai surtout l'impression que j'ai reculé pour mieux sauter...
Même avec ma protection vestimentaire, j'évite encore de suivre les routes principales, et j'ai en tête de continuer à suivre la rivière comme repère, en m'arrêtant dans les endroits boisées, comme ce soir. J'arrive cette fois à faire une flamme du premier coup avec mon briquet. Je profite pour grignoter de la viande séché. Elle est consommable, même si gustativemant, je n'en ferai pas des folies. Je ne mange pas beaucoup depuis ma fuite, boire encore moins. Je ne sens pas le besoin de boire, peut-être un avantage d'être Typhlosion, ou un inconvénient, l'avenir me le dira. Ce soir encore, je m'amuse à bouger cette flamme, sans me bruler. Je trouve cela beau, peut-être le faite d'être Typhlosion corrompt mes sentiments. Je ne connais pas vraiment ce Typhlosion que je contrôle depuis une semaine. Je ne sais même pas si je vais lui rendre un jour son corps, même à son état d'origine. En repensant à cela, j'ai soudainement le blues. Je repense à mon corps, à ma vie, à mon monde. J'ai de moins en moins la certitude de retrouver mon monde. Je préfère m'endormir, et laisser s'échouer sur mon corps massif les ondes de chaleurs que dégagent le feu de camps.
Quatrième jour. Je me réveille dans ce bois, mais le contraire serait surprenant. Le feu a résisté à la nuit, mais il ne résiste pas à un peu de terre envoyé par mon pied. Je ressors de mon bois, et je continue de suivre la rivière, jusqu'a ce que la route principale traverse ladite rivière, par un petit pont de pierre en arc de cercle. Une autre route, plus petite, continue tout droit, à suivre la rivière sur la même rive. Le tout est accompagné d'un panneau de direction en bois, qui doit être là depuis des siècles. Elle indique deux directions, pour les deux routes. La petite route s'enfonce dans le "bois d'Arengyre", tandis que la grande va à "Capitale". Est-ce la capitale, ou une autre ville qui s'appelle Capitale, ou encore cette capitale n'a pas de nom ? Peut-être aussi il est écrit "Capitale" pour ceux qui ne savent pas le nom de la capitale. Je ne veux pas rentrer dans une réflexion philosophique, tout ce que je sais, c'est que j'ai deux chemins possibles. Soit je continue tout droit, tout droit vers l'est, si je n'ai pas trop dévié. Je constate que ce chemin mène à des collines boisées, qui se transforme en océan de verdure. Je vois aussi poindre au loin des montagnes aux sommets enneigées. La route principale par contre, tourne à droite, mais je n'ai pas plus de visibilité, et je constate qu'il y a de moins en moins d'arbre sur la route. Je reste comme cela plusieurs minutes, à peser le poids de tel ou tel choix de direction. Au final, je prends le petit chemin, au risque de ne rencontrer aucune civilisation. Je continue à suivre la rivière, tandis que le soleil prend doucement le chemin de son zénith.
Au bout de la journée, je rejoins la forêt d'Arengyre, où la petite route s'enfonce à l'intérieur. Je m'enfonce aussi légèrement dedans, avant que le soleil disparaisse, et je m'arrête dans une petite clairière, entourée d'arbres, à côté de la route. Pour la troisième fois, je fais un feu, mais même si je comprends le mécanisme du briquet, je n'ai pas encore le coup de mains, j'ai dû y reprendre à une dizaine de fois avant d'obtenir les étincelles. Cette fois-ci, je ne m'amuse pas avec le feu. Le blues de ce matin ne s'en est pas allé, et s'accentuera dans le temps, je pense. Je ne veux pas fuir, je ne veux que rentrer chez moi, dans mon monde de merde inoffensif, pas dans ce monde de sauvage ! Je veux encore me lever avec des chaussons usées, mais encore moelleux et chaud, me laver avec de l'eau bien chaude, boire un café, même dégueulasse et froid. Je veux retrouver la graisse du fast-food, la lumière des voitures la nuit, la vielle qui se plaint à l'arrêt de bus, la famille avec leurs enfants insupportables à la queue des magasins. Et surtout, je veux réentendre Martin me dire que je suis trop lent, qu'il y a des clients qui attendent, que le sol n'est pas propre. Je regarde la lune dans son océan de noir bleuté, ponctué de ses petits trous brillants. Je regarde longuement ce ciel, en recherchant vainement ma galaxie, mon système solaire.
Un rêve. Je suis dans mon costume d'employé du mc do. Je suis à la caisse, et toutes les vitres du magasin sont remplacées par des miroirs. En regardant dans l'un d'entre eux, je remarque que je suis encore Typhlosion. Soudain, j'entends la voix de Granbull dans mon dos :
    « Yves, tu dors ou quoi ? Tu as des clients. »

Je me tourne, c'est Martin qui se trouve derrière moi. Je me retourne, et effectivement, je vois le propriétaire de la grange où j'ai dormi, avec une fourche entre les mains, et un morceau de paille entre les pointes de l'instrument. Il me demande un menu "chambre", je lui demande deux pièces d'argent. Il me donne alors sa fourche avec la paille, et part, traversant l'un des miroirs. Un deuxième client arrive, il est drogué à la poudre de Paras. Il m'en demande, je lui dit qu'on en a plus, c'est alors que Martin m'interpelle :
    « Yves, tu défidelise la clientèle. »

Je dis alors au drogué qu'on en a, mais que je dois rapporté la tête du marchand avant. Il part alors, et passe par le même miroir que le paysans. Je regarde autour de moi, personne dans la salle, Martin a disparu. Je regarde derrière le comptoir. Soudain, il y a Akwakwak. Sa tête est en sang, et je même remarquer le crâne ouvert, et un bout de cervelle :
    « Tu m'as tué »

Je suis paralysé, je ne peux ni bouger, ni lui répondre. Pourtant, je n'ai pas peur :
    « Pourquoi tu m'as tué ? »

Soudain, le sol s'effondre sous mes pieds. j'entends alors la voix de Martin, le vrai, me dire pendant ma chute dans ce puit sans fond :
    « réveille-toi, réveille-toi , REVEILLE-TOI ! »

Je me réveille d'un coup, avec le voix de Martin encore dans la tête, mais qui s'éloigne, pour s'éteindre. Je suis seul, devant mon feu. Le jour ne s'est pas encore levé. C'est la première fois que je rêve dans ce monde, aussi bizarre soit-il, ou du moins, que je me souvienne. C'est peut-être rien, mais au vu du dernier rêve qui m'a piégé, ce rêve à peut-être une signification. Je ne veux pas y penser. Cela fera 5 jour que je fuis ma mort, ne sachant même pas si je ne fuis pas pour rien. Cela fait aussi 5 jours que j'ai ôté la vie de quelqu'un, mais je ne veux pas y penser. Pour finir, je fête mon huitième jour dans ce monde, j'ai réussi à tenir une semaine dans ce corps, et j'en commence une deuxième. Je reprend alors ma route, mon barda sur les épaules, et je continue à m'enfoncer dans l'épaisse forêt, suivant scrupuleusement la route.

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