Chapitre 30 : Retour
Un corps tombe au pied de Nido. Il bouge, c'est le corps de Typhlosion. Cela faisait quelques minutes qu'il s'était évaporé. Nido sort son épée, et la pointe en direction de la gorge de ce dernier, il règne un silence de mort, où seul le vent pouvait crier. Nido, méfiant, demande, d'un air grave :
« Quel est la troisième règle d'un épéiste ? »
Typhlosion ne répond pas. Nido appuie sa lame sur la gorge, et répète :
« Quel est la troisième règle d'un épéiste ? »
Typhlosion percute enfin qu'on lui parle, et du voix calme, il répond :
« Un épéiste ne doit pas changer son épée. »...
...
Je vois Nido me poser cette question et je lui réponds ce qu'il m'avait appris. Il lâche alors son épée à terre, et me sert contre lui, une scène impensable.
« Tu as choisi de rester ! Quel bonne idée ! »
Nous restons comme cela une bonne minute. Mustébouée est déçu de ne pas revoir son ami, mais s'y attendait, ce qui limite sa tristesse, tandis que Massko est content, mais sans plus, lui qui n'est qu'un coéquipier pour la mission.
« Vous avez rencontrer Arceus, peu de ces enfants peuvent le questionner.
- Peut-être par ce que je ne le suis pas vraiment, je réponds au moine qui m'a dit cela.
- Non, tu te trompes. Même si tu viens d'ailleurs, tu es un enfant des Dieux, tu vis sur cette terre au même titre que tout le reste des Pokemons. Tu es un Pokémon, et rien ne peut t'enlever ce privilège ! »
Ces mots sont les plus merveilleux que je n'ai jamais entendu. Me dire que je suis accepté, alors que j'avais en tête cette différence, cette anomalie, que je n'avais pas ma place. Maintenant, je plonge tout droit vers l'inconnu, mais cette fois, j'ai des amis, j'ai des compagnons, j'ai Typhlosion, j'ai Salameche, j'ai mon fils, et j'ai ma vie. Maintenant, je dois écrire mon histoire ici, sur cette terre, avec les Pokemons. Je suis Humanimal, je suis Pokemon, je suis Typhlosion, et je me battrais sans répit pour la justice, et pour préserver un monde meilleur. Je pense tout cela en voyant le magnifique lever de soleil en haut de la plus haute montagne de cette région.
Nous descendons le matin même. Je suis encore dans les nuages, je me rends compte du choix que j'ai fait. J'ai décidé de rester. Je regarde souvent mes mains, mes bras, comme pour me prouver que c'est mon corps, que je suis Typhlosion, que tout cela est réel. J'éternue aussi, car il fait froid dans les montagnes.
« Nous sommes presque arrivé, indique Nido, nous nous arrêterons à l'auberge pour nous reposer, et pour reprendre nos chevaux. »
Une heure plus tard, nous nous retrouvons à table, une chope de cervoise à la main. Je leur raconte ce qui s'était passé, et la demande à Dieu d'être indulgent avec Typhlosion le déchu.
« Merci, s'oblige à me remercier Mustébouée. Je savais au fond de moi qu'il était mort, le savoir vraiment, et qu'il soit bien traité par Dieu, apaise ma tristesse.
- J'aurais voulu qu'il en soit autrement, je lui confesse. J'étais près à repartir chez moi le cas échéant.
- C'est quoi ces têtes d'enterrements, lance soudainement la patronne de l'auberge, venu à notre rencontre, et qui ressemblait beaucoup à Nido, mais en bleu et plus féminine.
- Vous avez raison, une autre tournée de boisson, nous en avons besoin, commande Nido.
- Parfait, je vous les offres même, si vous arrêter de faire cette tête triste. »
Nous profitons de l'alcool, et ces effets se font sentir. Je suis un peu ivre, et je ne peux pas ne pas faire faire le lien avec le dernier jour de mon ancienne vie. Mais cette fois, je suis entouré de personnes qui m'apprécient, et c'est cela qui compte. La caille farcie est tout aussi bonne que le rôti, et cette fois, je mange comme un ogre. Demain, le voyage à cheval sera difficile.
Les jours se suivent, et notre retour à Capitale est imminent. Le voyage fut tranquille, pas d'embuscade, pas de pluie, rien. Je n'ai même pas eu la visite de l'Eon Typhlosion. Maintenant, il me manque, j'espère qu'il n'est pas parti.
« Enfin de retour, lance Massko, en voyant Capitale de loin. Ça fait déjà un mois que nous sommes partis.
- Il faudra faire un rapport de notre aventure au Roy, m'informe Nido, au moins pour lui signaler ton retour. Après, je vous laisse une journée de repos. Dans deux jours, je veux vous voir reposé et prêt à reprendre les entrainements.
- Oui Chevalier, nous répondons en cœur. »
Nous arrivons au château, et le temps de ranger nos affaires, rendre nos armes, et amener les chevaux aux écuries royales, nous demandons audience auprès du Roy. En rentrant, nous voyons le Roy en discussion avec Kadabra. Il le fait disposer en nous voyant, et quand Kadabra croise mon regard, il esquisse un léger sourire. Il a déjà compris le choix que j'avais fait :
« Vous voilà, un mois après, commence le Roy. Avez-vous eu vos réponses au temple des Dieux ?
- J'aimerai que ce soit Typhlosion qui vous narre nos aventures, il vous donnera plus de détail que moi. »
Je regarde Nido. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me donne la patate chaude.
« Je vous écoute, compagnon Typhlosion, racontez-moi votre histoire. »
C'est donc avec appréhension que je donne des précisions sur notre voyage, les bandits, le temple, la rencontre, et le retour. Cela dure une demi-heure au moins, et le Roy donne ces conclusions :
« Cette aventure n'a pas été vaine. Yves, Typhlosion, vous avez choisi votre destin, et je suppose que le Chevalier aimerai vous incorporer au corps de la Police après entraînement. Je ne m'y oppose pas, et je vous souhaite de mieux vivre ici.
- Merci, mon Roy, je termine. »
Nous disposons aussi, et nous nous séparons dehors. Tout naturellement, je vais à la maison.
J'ai une étrange appréhension en poussant la porte. Salameche joue avec notre fils, en le portant sur ces épaules. Quand elle me voit, elle s'arrête, me regarde, et pose Salameche à terre. Il a grandi depuis la dernière fois, et me regarde aussi avec ses petits yeux pleins de malice.
« Je ne te l'ai jamais vraiment dit, parce que c'est idiot, tout le monde se le dit, ce n'est pas original, et puis, venant de moi, je suis timide, et tout.... »
Elle m'écoute, Salameche aussi. Je bredouille, je ne sais pas comment j'arrive à dire cela :
« Voilà, tout cela pour te dire que.....je......je......je t'aime ! »
Elle court vers moi et m'enlace, en échappant quelques larmes de joies. Je précise tout de même :
« Et si tu n'avais pas compris, j'ai refusé de partir. »
Nous nous serrons dans nos bras, tandis que je fais de même pour mon petit amour, qui me lâche un "Papa". Je reste un peu, avant de réaliser autre chose.
« Salameche, je dois vérifier quelque chose, j'en aurais pour un petit moment. Je ne serais pas long. »
Je me précipite en courant dans les rues de Capitale. Je rentre dans le quartier des artistes, à la recherche de la vision d'Arceus, à la recherche du Cirque de Colosinge. Au bout d'un moment, je le trouve enfin. Il est en représentation, quelques personnes y assistent. J'arrive au numéro des frères Dardagnans, qui m'aperçoivent. Je regarde la fin du spectacle, et j'attends que tout le monde soit parti pour m'introduire dans les coulisses. je n'ai même pas fait un mètre qu'une lourde chose me tombe dessus. Machopeur junior sait accueillir les gens à sa manière. Sa mère vient après.
« Tu étais où ? On t'a cherché partout en ville.
- J'avais une mission, je ne suis rentré qu'aujourd'hui.
- Et tu sais déjà que nous avions acheté un théâtre ici !
- Une intuition, je lui réponds, malicieusement.
- Dis plutôt que c'est Kadabra qui a vendu la mèche.
- Ok, très bien, j'avoue tout ! »
Elle me raconte, autour de mes vieux compagnons de routes, ce qui c'était passé. Elle est retourné en ville, après une longue discussion sur l'avenir du cirque et le devenir de mes deniers donnés. Elle a pu racheter au Roy, avec l'aide de Kadabra, une ancienne salle de spectacle, pour un prix modique. Depuis, la situation est meilleur, et elle peut repenser à l'avenir. Je discute avec eux, et je repars, retrouver Salameche. Le soir, nous nous retrouvons sous la lune complice, pour faire une chose que nous avions envie de faire tout les deux, ensemble...
« Tu me manques ? »
Je retrouve enfin Typhlosion, même lieu, qui me lance cela avec surprise.
« Oui, tu m'as manqué, je penserai que tu viendrai fanfaronner que tu avais raison.
- Tu me manques ? Franchement ?
- Oui, tu veux que je te le répète combien de fois ?
- Donc, tu veux encore de mon aide, et qu'on se parle dans tes rêves ?
- Oui, je veux bien, lui réponds-je d'une petite voix.
- C'est pas trop tôt, tu sais que c'est la première fois que tu me réclame, ou que tu me demande de l'aide ?
- Ne te sens pas obliger non plus.
- À, enfin je retrouve Yves de l'autre monde, qui veux déranger personne. Alors très bien, je serais là si tu as besoin de moi. Et je te souhaite tout le bonheur du monde dans ta nouvelle vie.»
Le jour suivant, je me retrouve seul avec mes deux Salameches. Je profite du jour de repos pour me poser, et pour m'amuser avec Salameche junior. Le jour suivant, je retrouve l'ardeur de l'entrainement. Il y a de moins en moins de mission à cause du froid qui arrive vite, mais nous ne relâchons pas pour autant le travail. Je retrouve Massko à courir dans toute la ville et en dehors, et Mustébouée à tirer sur des cibles. Ce dernier avait refusé le choix proposer de Nido de partir s'il le voulait, et était resté en tant que membre de la Police. Nido quand à lui s'entraînait aussi, le combat avec les trois malfrats l'avaient fait prendre conscience qu'il avait perdu un peu la main. Puis arrive le jour où Nido me donne mon épée, forgé, toute fraîche du forgeron. Elle a le pommeau rouge, elle est plus légère et plus courte, et a des reflets rouge et orange. Un nom en latin y est inscrit le long de la lame
« Le Chevalier qui te donne cette épée la nomme selon comment il perçoit son futur détenteur. Je l'ai appelé "Ignis", qui veux dire "flamme", comme ce pouvoir que tu détiens. »
Je la soupèse, elle est jolie, et je fais quelques moulinets avec. Avec cette épée commence une nouvelle aventure, une aventure dans le monde des Pokémons.
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