
Chapitre 29 : La rencontre impossible
Je me réveille pour une nouvelle journée. Nous visitons le monastère, nous n'avons que cela à faire, et Nido s'impatiente. Je trouve la bibliothèque du temple, remplis de livres. J'écoute attentivement l'histoire de ce monastère. Arceus, en venant créer sa malédiction sur la planète, est arrivé sur cette montagne, et en a détruit le sommet de sa présence. Les moines sont les descendants des créateurs de ce monastère, à la gloire d'Arceus et de ces enfants. Depuis, ce temple est un pèlerinage pour ceux qui sont en quêtes de questions. Le bâtiment est coupé du monde. Ils ont un grand potager, une source d'eau, quelques poules, et c'est tout. Ils sont silencieux, prient quand ils le peuvent, fixent le vide, lisent beaucoup, et me sourient à chaque fois que je passe devant eux. Cela en est effrayant, mais de toute façon, il ne me reste plus beaucoup de temps à attendre.
Le jour arrive enfin, j'attends encore la journée, et cela tombe bien que l'on reparte, Nido tourne en rond comme un poisson dans son bocal, Mustébouée et Massko jouent au bras de fer, et moi, je regarde l'horizon. Demain, je repartirai, je retrouverai cette vie. Comment j'étais aussi naïf de croire que je trouverai LA solution ici. Je quitte ma chambre, et je rejoins les moines jardiniers, je veux me rendre utile, je n'ai rien d'autre à faire. Je bêche, j'arrose, je cueille des carottes, je me détend, et le temps passe vite, jusqu'à ce que l'on sonne la cloche pour le dîner. Nous mangeons une soupe en silence, et nous allons nous coucher. Encore une nouvelle fois, la chambre n'est pas froide, mais je ne me pose pas de question, et je retrouve mon lit de paille, le meilleur lit qui soit.
Typhlosion est de retour. Je viens à sa rencontre, autour du feu.
« Voilà, c'est le grand jour, je déclare. Je ne t'en voudrai pas si tu reviens. De toute façon, je ne peux rien te refuser.
- Tu te souviendras de ce jour toute ta vie. »
Je le regarde quand il me dit cela. Il a les yeux qui pétillent, il sourit. Je ne sais pas pourquoi il est dans cette état. Il continue :
« Sais-tu ce que tu as décidé de faire ? Si tu as l'opportunité de partir dans ton monde, vas-tu la saisir ou rester ?
- Ma décision n'a pas changé, je me sens toujours intrus ici. Et peut-être que Typhlosion veux retrouver son corps. »
Un silence s'en suit. Typhlosion ne me contredit pas, contrairement à son habitude. Quelque chose ne va pas aujourd'hui. Je préfère ne pas lui demander. Je regarde le feu, il est fort, il est chaud, comme je les aime. Au bout d'un moment, Typhlosion se tourne vers moi :
« Il est l'heure de se réveiller, "IL" arrive ! »
Je me sens bizarre, son regard reste tout aussi porté par une excitation inhabituelle, je sens que je vais me réveiller...
Je me réveille d'un coup. Il fait nuit, et le silence est partout, à part les ronflements de Mustébouée et les bruits de lèvres de Nido. Pourquoi je me suis réveillé maintenant ? Je ne suis pas sous l'effet d'un mauvais rêve, et il ne fait pas jour. Soudain trois moines avec des torches à la mains viennent dans la chambre. Cela réveille le reste du groupe.
« Venez voir. »
Nous les suivons, avec Nido grognons de l'avoir réveillé, Mustébouée dans le coaltar, et Massko éveillé comme s'il n'avait jamais dormi. Nous sortons dehors, à l'entrée du temple. Il fait noir et nuit, il n'y a rien d'autre. Tous les gardiens du temple sont ici, et regardent les cieux. Nous faisons de même, mais rien. Que se passe-t'il ? Je ne vois rien, le noir de l'espace, les étoiles brillantes, la lune bien pleine, mais rien. Et puis, par accoutumance de l'obscurité, je vois une déformation, une vapeur invisible, comme l'effet de la chaleur, ou comme si quelque chose était invisible.
« Soyez heureux, Arceus notre Dieu vous honore de sa visite, crie l'un des moines
- Vive Arceus notre Dieu, reprennent en cœur le reste. »
Mon coeur s'accélèrent d'un coup. Non, ce n'est pas possible ! Où est-il ? Est-ce ce mirage devant moi ? C'est impossible ! Comment un Dieu peut-il venir ? J'ai peur, une sueur glacé me coule le long du dos, je n'arrive pas à me détacher de cette forme fantomatique. Mon cœur accélère encore, j'ai de plus en plus de mal à respirer. J'ai peur, comme je n'ai jamais eu peur. Typhlosion avait raison, "IL" est arrivé. Soudain, mon esprit lâche la pression qu'il subit, et je tombe par terre, inconscient...
J'ouvre les yeux. Je flotte entre deux eaux, invisibles. Je flotte dans les airs, je ne sais pas où se trouve le haut du bas, la droite de la gauche, derrière moi ou devant moi. Suis-je mort ? Non, je n'en ai pas conscience. Où suis-je alors ? Je me souviens juste de ce moment ou je fixe le ciel, à la recherche d'Arceus, je n'entends que mon cœur battre comme un tambour, ma gorge se sécher, l'air se raréfier dans mes poumons, la peur m'envahir. Après tout cela, je dois être dans l'inconscience, dans une sorte de coma.
« Non, tu n'es pas mort, et tu n'es plus inconscient. »
Une voix sort de nul part. Elle est indescriptible, et ce que je vois juste après l'ai tout autant. Un cheval blanc, un visage noir, longiligne, des yeux vert, une longue chevelure, des sabots d'or et un visage inexpressif, voilà comme j'arrive à décrire l'être suprême. Il a des plaques de pierres au éclats de métal, aux différentes couleurs qui lui tourne autour de l'axe de son dos, dix plaques, comme les dix éléments.
« Tu te trouve dans un espace entre les espaces, un temps entre les temps, une existence entre les existantes. C'est ici que je vis et que je surveille ma création, comme tu dis, je regarde une télé-réalité. »
Je ne dis pas un mot. Ma langue est cloué de peur et d'incompréhension, le seul son que j'émets est :
« Je....Je...
- N'est crainte, voyageur, je ne suis pas en colère, il m'en faudrait plus pour me contrarier. »
Je ne sais pas ce que je dois dire devant ce monstre divin, je commence tout de même à faire une phrase :
« Est-ce que.... vous qui êtes a l'origine de cette prophétie ?
- Aussi étrange qu'il puisse paraitre, je ne suis pas à l'origine de cette échange, je l'ai vu naître, je l'ai vu s'accomplir, mais certaine chose échappe même à un Dieu, et il y a un mot qui le défini : le Destin.
- Vous voulez dire que c'était mon destin de venir ici ? Pourquoi moi ?
- Encore là, je ne peux te répondre. Le destin lie toutes les choses entre elle pour une parfaite harmonie.
- Et Typhlosion ? C'était son destin à lui ?
- Exactement.
- Alors, je ne veux pas ce destin, je veux que tout rentre dans l'ordre. J'aimerai que Typhlosion revienne dans son corps.
- C'est impossible, il est mort maintenant.
- Pourquoi ? Ce n'est pas juste !
- Certaine chose sont injustes, toutes les morts le sont. Mais je ne t'apprends rien sur la justice de la Mort. »
J'entends soudainement les mots de ma mère dans ma tête, ces derniers mots, son dernier souffle.
« Je veux rentrer tout de même, je ne suis pas à ma place ici. Tout cela dois avoir crée un déséquilibre, et je veux le rétablir, destiné ou pas.
- Il y aurait un déséquilibre dans ma création et je ne serais pas au courant ? Ta place ici est aussi pertinente qu'une goutte d'eau dans un océan.
- C'est faux, je crie, je ne sème que la mort et la tristesse. Sans moi, Akwakwak serait encore en vie au lieu d'être un tas de cendre après l'avoir tué. Le Cirque aurait été mieux sans moi, et aurait continué sans moi sans problème, et Colosinge aurait aussi survécu. Et la main de ce Voltali, je l'ai trancher juste pour prouver que je peux devenir sanguinaire dans la Police. Je ne fais rien sur cette planète qui en vaille la peine. »
Soudain, les yeux d'Arceus rougissent, j'ai peur de l'avoir énervé. Mais au lieu de cela, je suis propulsé avec lui à Conchille. Les habitants avaient des torches à la main, et se dirigeait vers un maison isolé, dans la nuit profonde.
« Sans toi, les habitants de Conchille n'auraient pas trouvé le courage d'affronter Granbull, et ce paysan à qui tu as payé deux pièces d'argents pour avoir dormi sur son foin (le décor change sur le paysan, achetant des bovins), il a pallié à la mort de sa seul vache, et pu continuer à vivre correctement. »
Le décor change de nouveau, sur le Cirque. Il est à Capitale, sans leur roulotte, dans le quartier des artistes et Machopeur tient un papier entre ses mains.
« En donnant le reste de ton argent, Machopeur n'aurait pas pu s'offrir un lieu de représentation à Capitale, sans l'aide minime non plus de Kadabra et de l'autorisation du Roy. Et sans le savoir vraiment, tu as aidé à la bonne évolution de son fils. Pour cela, ils t'en seront entièrement reconnaissant, Sans non plus ses Pokémons à qui tu as refusé de leurs vendre de la drogue, et qui sont sobre de cette addiction. »
Je me tais. Je ne sais plus quoi faire, c'est le choix cornélien de ma vie. Soit je rentre chez-moi, soit je reste ici. Je ne sais pas, je suis perdu....
« Tu n'as pas encore changé d'avis ! »
Typhlosion est de retour, mais c'est impossible, je ne le vois qu'en rêve. Que fait-il ici ?
« Les Eons sont de précieuses aides pour qui accepte leurs présences. Tu ne t'en ai pas rendu compte, mais du début de ta vie ici jusqu'à maintenant, ils ont été là, à t'aider, à te guider, jusqu'à te sauver de toi-même en amplifiant les pouvoir de Kadabra pour qu'il sente ta présence. »
Je ne peux plus rien dire. Je ne sais plus ce que je dois faire.
« Qu'est ce qui te retient là-haut, me lance Typhlosion. Tu es heureux ici, tu n'es pas responsable de tout cela, pourquoi voudrais-tu repartir ?
- Je ne sais plus, je ne sais pas quoi faire ! »
Je passe ma main sur ma tête, mes mains tremblent. Je ne sais même pas si je veux vraiment retourner dans mon monde. Typhlosion se rapproche alors, et se métamorphose en Salameche, exactement la même. Elle porte sur ces épaules notre enfant, ils sont les copies parfaites.
« Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour eux ! »
Salameche m'embrasse, elle m'embrasse comme la vrai, avec le genre de baisée où on ne compte pas le temps, qui dure, et qu'on ne se lasse pas. Quand elle a fini, j'ai sur les lèvres un sourire débile, un peu pervers, un peu gêné. C'est un moment de pause dans ce moment crucial. Je perds tout de suite mon sourire, repasse mes mains sur mon crâne, et je pense avoir fait un choix, le choix le plus cruel, le plus important de ma vie.
« Je vois que tu as choisi. Très bien, alors, je te laisse repartir, à moins que tu es une requête pour moi, dans ce cas, je t'écouterai.
- Oui, Dieu Arceus, je demande, je ne sais pas comment fonctionne la mort, s'il y a un paradis et un enfer, mais je vous demanderai de ne pas juger Typhlosion trop durement.
- Très bien, j'en prend note. Maintenant, il est temps de retourner dans ton Monde... »
Je sens subitement mon corps s'alourdir, tomber, jusqu'a toucher le sol.
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