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Chapitre 14 : Evolution de situation

Machopeur est inquiète, déboussolée. Elle m'annonce, la voix tremblante :
« Machoc est malade, je ne sais pas ce qu'il a »

À cette annonce, je me lève d'un coup pour voir de moi-même. À première vu, il souffre le martyre. Il sut abondamment, n'arrive pas à se lever, et en touchant son front, je remarque qu'il est brulant. J'essaye de lui parler, mais ce dernier à trop mal pour pour me répondre. Je me retourne vers sa mère, et je lui demande :
« Quelqu'un a des notions de médecines ou de soigneur dans la troupe ?
- Oui, le cuisinier, il soigne d'habitude.
- Fais-le venir ici, je vais essayer de faire diminuer la fièvre. »

À mes ordres, elle se précipite dehors. Elle est tellement perturbée que l'idée de faire venir le cuisinier ne lui a pas traversée l'esprit. Je prends ma gourde, achetée pendant une escale dans un village, et que j'avais remplis d'eau pour ma petite consommation personnelle. Je la vide entièrement sur un bout de tissus, anciennement bandage lors de mes premiers jours de fuites, et je le pose sur son front. Machoc a une réaction, positive ou négative, je ne peux dire. Les minutes sont longues, et je commence à m'inquiéter, moi l'aigrie de la vie, le solitaire, je m'inquiète sur le sort d'un être humanoïde. Je lui prends la main, pour le rassurer, quand la porte d'entrée s'ouvre enfin. En plus de Machopeur et du cuisinier, Colosinge est aussi du voyage, et avec tout ce beau monde, on commence à se sentir serrer. Colosinge est venu car il est aussi inquiet, pour un membre de son cirque, qu'il considère comme un membre de sa famille. C'est la première fois que je vois le cuisinier, étant toujours derrière ses fourneaux pour nous concocter de bons petits plats. C'est une vache, une véritable vache sur ses deux pattes, avec des poils roses et noirs soyeux, de grands yeux bleus, deux petits cornes sur la tête, et des pis que je devine sous son manteau vêtu à la va-vite. Il l'ausculte, teste sa température, d'autres observations ici et là, et se retourne vers nous pour nous livrer ses conclusions :
« Bon, c'est moins grave qu'il n'y paraît. Il a beaucoup travaillé ces quelques jours, et il en est récompensé : Il va évoluer ! »

Machopeur est soudainement soulagé, et même contente, comme Colosinge. Moi, je ne sais pas comment interpréter cette nouvelle, j'imite mes congénères, mais je ne sais pas ce qui arrive vraiment. C'est à ce moment que Kadabra, bon prince, se connecte à mon cervelet et m'explique l'inimaginable. Quand un "Humanimal" rassemble un ou plusieurs critères, généralement une longue expérience ou un effort inhabituellement soutenu, ce premier "évolue". Il change de forme, grandi, se transforme, pour lui permettre d'utiliser de nouveaux pouvoirs et d'être plus fort. Je n'en crois pas mon cerveau. Il m'explique encore que Machoc évoluera et prendra la forme de sa mère, et la coutume veux qu'il change son nom pour prendre celui de son évolution : Machoc évoluent en Machopeur. Je ne comprends pas tout, mais je préfère voir par moi-même ce phénomène. C'est sûr, ce monde est plein de mystère et de magie. Tout le monde regardent, admiratifs et impatients, tandis que le cuisinier essaye de rendre l'évolution moins contraignante pour Machoc.
« Je peux aider à quelques choses, Ecrémeuh, demande dans tout ses états Machopeur.
- Il n'y a rien que l'on puisse faire, répond, toujours penché sur le patient, le cuisinier. Tout ce qu'on peux faire, c'est attendre. »
De longue minutes s'égrènent, lentement. Je m'inquiète pour mon camarde, qui souffre d'une sorte de grippe affreuses, avec grosses suées, mal de crâne, etc...
« Ca y est, ça commence ! »

Le corps de Machoc commence à briller, de plus en plus fort. Il illumine à lui tout seul la maisonnette, et nous éblouit, pendant quelques instants. Quand la lumière s'estompe, je me retrouve devant moi une copie parfaite de Machopeur, triplant son poids et doublant sa taille, pour rejoindre les caractéristiques de sa mère. Je vois aussi que ma théorie sur les traits rouges de sa mère sur ses bras est confirmée : Les muscles se sont tellement développés aux bras que sa peau s'est littéralement déchirée. Ecrémeuh voit la même chose que moi, et demande en urgence :
« Il me faut de l'alcool !
- J'en ai, je lui répond. »

Je confirme mes propos avec mes actes. Je prends de ma besace ma piquette au trois-quarts remplie et mes derniers tissus. Le soigneur asperge la première avec les seconds, et recouvre les bras entièrement avec. Le nouveau Machopeur grimace de douleur, mais est tellement fatigué qu'il tombe dans les pommes. Sa mère s'assoit sur la seul chaise dans un moment de fatigue aussi, mais dû aux grosses émotions, et s'endort d'un coup. Colosinge a fait venir Hypnomade, et je comprend alors que sa fatigue soudaine est provoquée, que ce dernier a endormi la mère de son pendule, pour la reposer. Ecrémeuh vient alors vers moi, et me demande :
« Peux-tu rester au chevet de Machoc cette nuit ? Normalement, tout c'est bien passé, il faut juste attendre que la température descende et qu'il se repose.
- Oui, pas de soucis, je vais veiller sur lui.
- Préviens-moi quand ce dernier se réveille. Il aura sans doute faim, après avoir tant puisé d'énergie pour évoluer.
- Très bien, ne vous en faites pas, je vous préviendrai. »

Il tourne les talons, et fait sortir tout le monde, à part moi, et les deux Machopeurs.
Le nuit passent relativement vite, et de plus la nuit est redevenu très calme. Je reste comme promis au côté de Machoc, devenu Machopeur, qui dort paisiblement. Sa mère fait la même chose, même si son sommeil a été provoqué. Pendant ce temps, je me pose tout un tas de questions, si je peux évoluer moi-aussi, si cela fait aussi mal, si Machoc va devenir différent, s'il va survivre,... Le soleil pénètre la maison par les fenêtres. Je commence à m'assoupir,  quand j'entends des râles : Machoc se réveille. Je me précipite vers le lit, et je me penche sur lui. Il est très fatigué, et je lui demande :
« Ca va Machoc ?
- J'ai ..... J'ai faim et j'ai soif. »

Je suis soulagé. Je réveille sa mère, pour lui annoncer la bonne nouvelle. Elle est aussi soulagé, et je me précipite dehors, en annonçant la bonne nouvelle à qui veux l'entendre, ainsi qu'à Ecrémeuh. Il me tend une grosse portion de soupe très épaisse, remplis de morceaux de viandes et de légumes, ainsi qu'un énorme morceaux de pains et de fromages. Je donne le tout à Machoc qui mange le tout comme un "mort de faim", qu'il doit être. Je laisse tout ce petit monde tranquille, même si le reste de la troupe se bousculent pour voir le "miracle" de la vie. Je m'adosse à la maisonnette, par terre, assis, et je m'endors de suite, lâchant toutes mes émotions négatives pour accueillir les émotions positives.

La journée. Il pleut, il pleut beaucoup. Je suis avec mes chrysanthèmes, devant la tombe de ma mère, ce fameux jour du 1 novembre, deux jours avant mon voyage dans mon Rêve. Cette fois, je ne suis pas seul, Typhlosion se tient à mes côtés, dans mon grand vêtement noir à capuche. Je reste devant ma tombe, sans rien faire, laissant la pluie tomber sur le parapluie. C'est Typhlosion qui rompe le silence en premier :
« Tu veux pas te dépêcher ? »

Je ne lui réponds pas, quel impolitesse comment ose-t'il me parler comme ça, d'ailleurs, pourquoi est-il là ?
« Tu peux partir si tu veux, je lui réponds enfin.
- Très drôle, comme si je pouvais.
- Tu m'as dis la dernière fois que tu n'étais qu'une illusion créer par mes peurs et mes craintes, alors je sais que tu n'existes pas, vas-y, dégages, allez zou.»

D'un coup, Il éclate de rire. Ca ne fait même pas réagir les veuves et veufs du cimetière. Il continue :
« Parce que tu crois que tu peux le décider ? C'est enfoui en toi, le faite même que tu rêves de moi te prouve le contraire »

Je reste sans voix. Je préfère déposer mes fleurs sur la tombe.
« Que fais-tu là alors, je lui demande. Tu es venu me tourmenter ? Quelle est le but de ton existence dans mes rêves ?
- Je ne suis là que pour te remettre sur le droit chemin. Je suis peut-être une bribe de Typhlosion, ou bien ta bonne consciences, ou ta mauvaise, ou une hallucination, ou encore une coïncidence, à toi de voir qui je suis. Maintenant, je te renvoie la question : Quel est le but de ton existence ici, toi qui voulais te suicider il y a peu, comme le pire des lâches ?
- Je ne sais pas. Tout cela n'a aucun sens.
- Cela n'a aucun sens car tu es persuadé que cela n'en a pas. Et si c'est logique ?
- Comme quoi ? Qu'y a-t'il de logique de se retrouver dans le corps d'un autre, je lui hurle, les larmes au bords des yeux. Qu'y a-t'il de logique de pouvoir créer du feu à partir de ses mains, de pouvoir toucher le feu sans se bruler, ou d'évoluer instantanément en quelqu'un d'autres ? De pouvoir lire les pensées, de lire les souvenirs ? Qu'y a-t'il de logique de tabasser sa femme jusqu'à la mort sans une seuls émotion, sans aucun compassion ni réticence ? »

Je m'arrête, car mon coeur vient de parler. Je ne veux plus dire un mot. Typhlosion en profite :
« Qu'y a-t'il de logique que tu puise encore vivre après tout cela. Tu as eu d'innombrables occasions d'en finir, alors pourquoi ne l'as-tu pas fait ? Pourquoi as-tu sauver ce marchand ? Pourquoi as-tu aider ses inconnus ?
- Par ce que je suis con, ou trop serviable.
- Faux. Parce que tu n'es pas lâche. Quand tu comprendras ta vrai valeur, tu comprendras pourquoi tu es ici. Et puis, sèche-moi ces larmes, tu es ridicule. »
...

Je me réveille. Il doit être dans les alentours de midi, et tout le monde s'entraînent déjà. J'ai des petits yeux, et en les touchant, j'en sors de l'eau. J'espère que personne ne m'a vu pleurer. Puis, le sens des priorités me reviens. Je vais voir Machoc, voir comment il va. Je m'engouffre dans la maisonnette, et je remarque Machopeur à son chevet, et son fils endormi. Elle me voit, et elle sourit. Je lui demande :
« Comment va-t'il ?
- Très bien, me rassure Machopeur. Il a mangé comme un ogre, et il se repose. Ses plaies sont refermée maintenant. »

Je vois en effet les bandages sur la petite table, rougeoyant, et ses bras, encore meurtris, sont guéris. Je mets les pieds dans le plat, et je la questionne :
« C'est normal que les bras se soient déchirés comme cela ?
- Oui, pendant notre évolution, nous prenons beaucoup de muscles, et je suppose que notre peau n'y résiste pas. Moi même, j'ai subi l'évolution. Puis-je te demander si je peux garder les bandages, en guise de souvenir.
- Pas de problème, j'en rachèterai si besoin est.
- Merci. »

Son sourire est contagieux, est cela me donne du baume au petit coeur solitaire que j'ai, de lui donner ce cadeau.
Le soir tombe doucement, et l'équipe est euphorique de cette évolution. C'est, selon eux, un gage de chance et de bonheur. Pour ce soir-là, nous faisons couler la bière, et je ne peux m'empêcher de faire le lien avec ma bouteille de vin que je débouchais pour fêter les mauvais jours. Je buvais du vin les jours tristes, car je n'avais rien d'heureux à fêter, mais ce soir, je bois au miracle de l'évolution, et je me prête à souhaiter de bons jours à ce cirque. Enfin, les deux Machopeurs, mère et fils, sortent de leur maison pour se joindre à la beuverie. Machopeur Jr, je dois l'appeler comme cela pour ne pas confondre, est encore fatigué, mais il marche, et s'adonne volontiers à un petit levage de coudes pour célébrer lui aussi le miracle. Même sa mère s'y mets, pour laisser échapper tous les soucis qu'elle a pu avoir. Colosinge se permets d'interrompre la bohu pour un discours :
« Machoc, aujourd'hui, tu as acquis assez d'expériences et d'âges pour grandir, et ce soir, tu passes dans un nouveau corps. Et à cela, je n'ai qu'une chose à dire : Bienvenu Machopeur. »

Tout le monde lèvent sa chope de bières, et je ne fais pas exceptions. Machopeur Jr en est gêné, et rejoins le groupe, en prenant place à mes côtés. J'ai l'impression que cette expérience nous a rapproché, et lui qui est si timide, se livre à moi, rigole, discute, et nous sommes vite enivré par l'alcool. Tous le monde se couchent  tard ce soir, et par la force des choses, maintenant que Machopeur Jr a doublé de volume, nous n'avons pas assez de place pour trois personnes dans la maisonnette. Je retrouve ainsi le feu de camp que j'avais espéré retrouver il y a quelques jours. Mais maintenant, j'ai un pincement de coeur en songeant à la petite habitation de Machopeur. Je ne sais pas si c'est l'ivresse de la bière qui coule doucement dans mes veines qui me fais penser cela, mais je sens que je change, en mieux. Je m'endors à côté de cette fournaise rassurante, en me disant que ce monde est extraordinaire, même si je ne lui mérite pas...

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