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Chapitre 6 - De beaux principes

- Qu'est-ce que je peux vous servir Monsieur ? Cette voix, elle n'était pas inconnue par Reiner... C'est pourquoi il releva immédiatement les yeux vers son interlocutrice. Eliabel. Il regarda le cadran de sa montre : dix minutes en avance sur l'heure convenue. Pourtant, elle paraissait essoufflée.

Assis seul sur l'une des petites tables d'une terrasse ensoleillée, Reiner se leva, par politesse et par respect envers Eliabel. Il tira la seconde chaise, et elle ne se retint pas de se laisser tomber. Elle retira son épaisse écharpe, et sortit un éventail élégant de son sac. Enfin, Eliabel observa le monde qui l'entourait et fut convaincue par la boisson de Reiner.

- Un second chocolat viennois, s'il vous plaît Mademoiselle, se surprit-il à se prendre au jeu. Eliabel acquiesça avec son sourire légendaire, et Reiner n'eut qu'à lever son avant-bras pour faire signe au serveur. Le chocolatier lui confirma sa commande par un geste de la tête. Tout va bien ?, lui demanda-t-il alors qu'elle ouvrait sa veste et se nouait les cheveux.

- Oui ! J'ai marché vite pour ne pas te faire attendre. Je me suis libérée d'une consultation qui n'était pas prévue, mais le fait de révolutionner mon quotidien me fait le plus grand bien, avoua-t-elle en se frottant la paume des mains, car les tasses arrivaient sur le plateau.

- Ne t'avise même pas de payer. Je suis un habitué, le bar me présente ma note en fin de mois, menaça-t-il. En effet, Eliabel cherchait son porte-monnaie mais se ravisa aussitôt.

- Merci Reiner..., s'exprima-t-elle avec sincérité, tout en lui tendant une feuille pliée en 4. Le papier resta durant un court instant entre Eliabel et Reiner, qui préférèrent se délecter des bonnes choses (de la chantilly en l'occurrence) avant des sujets délicats.

Reiner rassembla son courage, et déplia le document, qui sentait bon la bergamote et la rose. Eliabel avait tracé un tableau de 6 cases, où étaient annotées les activités et surtout troubles qu'elles devaient apaiser. Altération de la qualité de vie, reviviscence, hypervigilance, difficulté de concentration, troubles du sommeil : le programme s'étendait sur des semaines (qui pouvaient en réalité se compter sur des mois), tout en profitant d'une opportunité inégalée : celle de pouvoir se voir tous les jours. Reiner fut ému. Bouleversé par le fait qu'Eliabel lui accorde son attention et son temps.

- Je... Ne sais pas quoi dire. Je suis gêné, vraiment. Il était honnête Reiner, mais sa franchise lui valut un regard noir d'Eliabel. Elle avala ainsi avec difficulté sa gorgée (parce qu'elle faillit s'étouffer) mais posa délicatement sa tasse entre son bazar sur la table.

- Ces après-midis à l'extérieur ne pourront nous faire que du bien. Nous sommes enfermés, donc autant profiter du dehors pour nous aérer... Notamment l'esprit, affirma-t-elle en glissant fourbement un petit billet sous le porte-addition. Reiner fut sur le point de répliquer, mais il fut entraîné par la main aventurière d'Eliabel. Elle se dirigeait vers les pontons... Jusqu'à ce qu'elle prenne la direction opposée et se dirige vers... La plage. Le vent soufflait dans ses cheveux, les faisant danser. Reiner sentit qu'Eliabel se retenait de ne pas se précipiter vers la mer. Si tu savais à quel point j'aime cette vue. Chaque fois, c'est la même chose... Je trempe mes pieds, et je finis par me baigner. Me laisser porter, pour être plus précise, raconta-t-elle avec douceur en se penchant vers ses chaussures. Ça te dérange si je marche pieds nus dans le sable ?

Reiner tourna sa tête de droite à gauche pour mimer le "non". Cependant, il lui proposa son bras, afin qu'elle tienne l'équilibre... Mais n'avait pas pensé à un détail : celui qu'Eliabel resterait à ses côtés. La plage s'étendait à des kilomètres, et de nombreux habitants profitaient de l'interminable paysage en sable fin pour venir en couple, en famille, entre amis. Les enfants maniaient les cerfs-volants, les adolescents jouaient sur les terrains tracés, les parents étaient assis sur des couvertures en surveillant leurs petits et les retraités se baladaient avec leurs animaux de compagnie.

Eliabel se détournait progressivement des pas tracés pour se diriger vers la mer. Quand ses orteils frôlèrent l'eau glacée, elle éclata de rire. Or, elle restait accrochée au bras de Reiner. Chaud, musclé, réconfortant. Les pieds dans les coquillages, elle l'observa.

Beau, charmant, magnifique : elle était sous le charme de la timidité de cet homme, de sa retenue et surtout de sa protection. Il l'apaisait. Eliabel savait qu'elle était en sécurité sous la carrure de Reiner. Elle aimait également ses cheveux coupés impeccablement, ses yeux expressifs et son bouc qui faisait toute la différence selon elle. Il était gentil, respectueux... Eliabel était follement amoureuse de Reiner.

Eliabel et Reiner marchèrent un long moment. Ils ne parlèrent pas, mais cet instant fut hors du temps. Malheureusement, les températures se rafraîchirent, le ciel perdit sa luminosité et ils atteignirent le bout de la plage, reconnaissable à ses petites collines. Ils étaient seuls, mais Eliabel saisit cette chance. Elle entraîna alors Reiner au sommet, et n'attendit pas pour sortir une couverture, une glacière et un plaid. Ils s'installèrent en tailleur, une position confortable pour eux.

Reiner participa au déballage : salade composée, croques-madames, mousse au chocolat et cake à la vanille cuisinés maison, notamment car il avait également anticipé ce pique-nique, avec des verres à pied, des cocktails sans alcool, des apéritifs, du pain et des fromages.

Eliabel et Reiner ne s'étaient pas consultés, mais ils découvraient avec stupeur l'intelligence d'esprit mutuelle. Ils s'occupaient de tout, pour ne jamais être pris au dépourvu, et être déçus.

Le soleil se coucherait bientôt. Devant ce spectacle idyllique, Reiner versait les nectars. Il coupa aussi des tranches égales, tandis qu'Eliabel servait les mets. Enfin, elle tendit des serviettes en papier.

Ils attendirent un petit moment, mais apprécièrent ce privilège d'être ensemble sans pour autant combler le silence par des conversations inutiles et superflues. Néanmoins, Eliabel et Reiner trinquèrent et se délectèrent du dîner. Elle chercha une bougie, qu'elle trouva (sans surprise) et scrutèrent l'horizon. Ils adoraient les couleurs reposantes.

Eliabel frissonna, malgré elle... Parce qu'elle s'était chaudement habillée avec son sous-pull, sa veste épaisse et son écharpe chaude, mais le courant d'air froid provoqua chez elle une chair de poule indomptable. Reiner ressentit naturellement cette réaction chez Eliabel. Cette raison fut pour laquelle il osa s'approcher d'elle, et enveloppa le plaid autour d'elle.

Reiner effleura doucement l'épaule d'Eliabel. Son avant-bras, son flanc : il voulait juste rester auprès d'elle. Il ne disait rien, mais son cerveau ne pensait pas moins. Il aimait tout d'elle. Sa longue chevelure dorée, son regard rassurant, ses gestes spontanés, ses vêtements colorés, la blancheur de sa peau et son parfum qui enivrait l'atmosphère. Il oubliait aussi son caractère généreux, sa personnalité attachante et son tempérament affirmé.

Il se devait d'être à sa hauteur. Reiner ne comprenait ainsi pas toujours ce qu'Eliabel jugeait d'intéressant chez lui, mais il profitait de chaque instant passé avec elle. En effet, il se sentait vivant, apaisé et... Différent lorsqu'elle était à ses côtés. Presque vulnérable, quasi hypersensible. Les détails du monde lui semblaient à portée de main, comme un avant-goût indescriptible au bonheur.

- Je savais qu'on admirerait les étoiles ce soir, et c'est pour ça que j'ai apporté...

- Un télescope !

La candeur d'Eliabel était inestimable. Elle déplia alors l'appareil comme si elle était habituée à l'étude des astres, et... Elle effleura du bout de ses doigts la main de Reiner. Ils ressentirent une décharge électrique (ou un éclair de foudre) paradoxalement agréable, et plongèrent dans leur regard pour ne plus jamais vouloir en ressortir.

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