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Chapitre 3 - Le guerrier

Reiner s'assit sur l'une des chaises de la table du salon, ouvrit son carnet marron et trouva la page blanche qu'il cherchait. Il débouchonna son stylo à plume, et attendit que l'inspiration fasse son apparition miraculeuse.

Il devait écrire dans ce cahier ses pensées quotidiennes. Les points positifs et les aspects négatifs de sa journée. Celle-ci débutait malheureusement avec une fatigue dont il ne parvenait pas à se débarrasser, et un mal de tête qu'il combattait.

Reiner s'était levé tôt, malgré le fait qu'il avait tenté en vain de se rendormir. Il ne préférait plus compter ses heures de sommeil, bancales et imprévisibles. Même si ses paupières se baissaient habituellement tôt dans la soirée (vers 22 heures), les réflexions intrusives le réveillaient toujours entre 3 et 5 heures.

Il commençait alors par nourrir les chats du quartier sur sa terrasse, choisissait ensuite ses vêtements avec soin dans l'armoire de sa chambre, puis se dirigeait vers la salle de bain pour réaliser sa toilette.

Reiner n'attendait pas pour sortir de son appartement, notamment parce qu'il aimait flâner dans les rues désertes du petit matin. Regarder le soleil se lever, sentir les rayons chauds et agréables sur la peau, humer les senteurs du pain dans la boulangerie où il s'achetait chaque matin un croissant, un pain au chocolat et un jus d'orange pressé, observer les commerçants et attendre qu'ils l'accueillent comme premier client... Toujours avec le sourire aux lèvres et un mot gentil : il appréciait leur amabilité et leurs conseils.

Ce matin, il devait se rendre chez le poissonnier, et passer la journée chez Nicolo, le chef-cuisinier Mahr le plus connu et apprécié de l'Île de Paradis. Reiner avait concocté un dîner aux petits soins pour Eliabel : bigorneaux, crevettes et palourdes à l'apéritif, coquilles Saint-Jacques en entrée et moules marinières en plat de résistance.

En réalité, Reiner ressentait les effets négatifs de l'anxiété et du stress. Et si Eliabel refusait finalement cette soirée ? Et si elle n'appréciait pas ces spécialités ? Et si elle en était allergique, tombait malade ? Et si... Stop.

"Avec des Si, vous pouvez réécrire l'histoire." : son psychiatre traversait parfois des moments de lucidité en annonçant des vérités universelles. Reiner l'écoutait toujours d'une oreille distante, en étant certain d'une chose... Il détestait la thérapie du carnet.

Et pourtant... Reiner s'était pris de passion pour une nouvelle activité : l'écriture de chroniques et de nouvelles, publiées anonymement dans tous les journaux de l'île. Ce passe-temps lui permettait ainsi de toucher une somme coquette, complétée par sa pension militaire généreuse. Il était donc conscient de sa chance et de son privilège, surtout financier.

Ses introspections se tournèrent soudainement vers Eliabel. Les scènes qu'il avait vécues hier étaient-elles réelles ? Car Eliabel lui semblait être une rencontre... Mythique. Une enchanteresse, une ensorceleuse, une fée, une sorcière : Reiner se sentait envoûté en sa présence.

Libéré de toute chaîne, de toute intrusion, de toute tension. Le monde semblait flou autour d'Eliabel et de Reiner, comme s'ils étaient seuls dans la pièce, la ville, le monde. Il repensait intensément aux souvenirs qu'il possédait d'elle : sa démarche élégante, gracieuse et légère, son parfum envoûtant, son visage rassurant, sa voix chaleureuse et ses mains douces.

Son angoisse disparut subitement. Comme par magie, juste en pensant à elle. Reiner inspira une longue bouffée d'air frais. Il devait adoucir son esprit, apaiser son corps et calmer son coeur. La journée serait longue, entre les nombreuses activités et les différents lieux.

"Jean, Mikasa, Eren, Eliabel. Jean, Mikasa, Eren, Eliabel. Jean, Mikasa, Eren, Eliabel." Reiner se répéta plusieurs fois les prénoms et l'ordre des personnes qu'il verrait avant le coucher du soleil. Il était attendu, et cette pensée rassurante lui fit naître un joli sourire du coin de ses lèvres.

***

Reiner était heureux. La cuisine des fruits de mer n'avait désormais plus de secrets pour lui. Il sortit donc de chez Nicolo avec un pas léger, prêt à affronter une nouvelle épreuve : la rencontre avec Eren. Kirstein. Le fils de Mikasa et de Jean. La situation était extraordinaire.

Il profita de son épopée en ville pour acheter un coffret de soins pour le bébé et les jeunes parents, parce que Reiner adorait la douceur et la senteur de ces produits naturels. Les cadeaux s'entassèrent sous ses bras, et ses mains furent bientôt les seules parties à être libres.

Des fleurs. Lorsque Reiner passa devant la vitrine délicate et colorée du fleuriste, il s'accorda le temps pour admirer la beauté des compositions. Il rentra délicatement dans la boutique, et son choix s'arrêta sur trois bouquets : aux tons violets pour Mikasa, oranges pour Hanna, et rosés pour Eliabel.

Reiner tourna l'angle de la rue, et s'arrêta devant l'appartement des Kirstein. Il n'était pas essoufflé, ne transpirait pas : il avait physiquement gardé de sa superbe. Il toqua doucement à la porte, et... Eliabel apparut.

Le temps se figea. Elle était belle, plus que la veille. Les cheveux détachés étaient une coiffure qui lui convenait divinement bien... Telle un être libre.

- Reiner ! Je suis heureuse que vous soyez parmi nous. Venez, entrez ! Je vous débarrasse... Eliabel frôla-t-elle de façon volontaire les mains de Reiner ? Il frissonna... Ou il ressentit une bouffée de chaleur. Il ne savait plus : son cerveau avait cessé de réfléchir.

Eliabel prit son temps pour libérer Reiner de tous ses fardeaux. Le seul cadeau qu'il serrait toujours étaient les fleurs. Il entendait au loin Mikasa et Hanna, mais Eliabel l'interrompit dans ses contemplations. Elle ne semblait pas être consciente qu'un bouquet lui était destiné.

- J'espère que vous aimez la couleur, réussit-il à articuler par miracle. La seconde où il scruta la réaction d'Eliabel lui parut une éternité... Jusqu'à ce que son visage s'illumine. Or, elle eut une réaction que Reiner n'attendit pas : elle baissa les yeux.

Reiner eut ce courage indescriptible et inexplicable de se rapprocher d'elle, et de lui tendre son présent. Il attendit, jusqu'à ce que... Eliabel glisse ses doigts délicats sur la main chaude de Reiner. Explosion d'émotions, de saveurs, de sensations, de sentiments et de ressentis.

Reiner vrilla, et Eliabel l'accompagna dans sa chute. Tomber amoureux : l'expression ne pouvait pas être plus appropriée pour ces deux êtres. Ils se dévisagèrent comme si... Elle avait pu lui sauter au cou, et il avait pu l'embrasser. S'unir, comme des âmes sœurs.

- Elle est magnifique Reiner. Eliabel huma les fleurs, et leva son nez avec... Les larmes aux yeux ? Vous êtes le premier homme qui m'offre un bouquet. Je vous remercie, sincèrement.

Reiner aurait tout offert pour la prendre dans ses bras. La serrer fort. Sentir son parfum, sa chaleur, profiter de ses mains aventureuses, perdre pied sous ses doigts...

- J'apporte à Mikasa et Hanna des fleurs fraîches toutes les semaines. Souhaitez-vous que je fasse de même pour vous ? Sa bouche s'articulait toute seule pour laisser s'exprimer des paroles aussi galantes que pures.

- Je préfère partager votre temps, avoua Eliabel en fixant son regard malicieux dans les yeux de Reiner. Le monde et ses principes semblèrent s'effondrer sous les pieds du colosse. Toutefois, nous devrions regagner le salon, avant que Livaï vienne nous chercher..., confessa-t-elle entre appréhension et humour.

Reiner suivit du regard Eliabel, et décida à cet instant précis de ne plus la lâcher de sa vie.

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