Chapitre 11 - J'entends les battements de ton coeur
*Ce chapitre est destiné à un public averti. Des scènes retranscrivent des moments d'intimité.*
Reiner pouvait se perdre pendant des heures dans les bras d'Eliabel. Il était allongé sur le canapé, sa tête et ses épaules couchées sur les jambes en tailleur de la femme qu'il aimait. Elle peignait.
Eliabel était concentrée d'apparence, car elle effleurait intentionnellement les cheveux, la joue ou les lèvres de Reiner du bout de ses doigts. Il pouvait l'admirer à s'en brûler les rétines, et elle restait audacieuse. Elle voulait qu'il s'abandonne à elle, et qu'il fasse le premier pas.
Elle n'était pas embarrassée, bien au contraire. Eliabel n'attendait et n'exigeait plus qu'une seule chose : que Reiner lui fasse l'amour. Qu'ils se lient, qu'ils ne soient plus qu'un, enfin. Elle devinait ses regards gênés sur son décolleté. La jeune femme ne portait pas de soutien-gorge le soir. Elle était habillée d'un long gilet en laine, d'un petit débardeur et d'un jean large.
Il osait l'embrasser. Ses mains, élégantes et longilignes. Il osait la toucher. Ses bras, doux et fins. Il osait la contempler. Sa poitrine, chaude et ronde. Il osait la sentir, son parfum charnel et ensorcelant.
- C'est comment ? Reiner brisa le silence, parce qu'il souhaitait savoir. Connaître les moindres détails, toutes les gênes liées à... Il était hésitant, bien qu'il la désirait de son être et de son corps.
Eliabel resta imperturbable... Jusqu'à son sourire malicieux si reconnaissable qui naquit du coin de ses lèvres. Elle comprenait Reiner. Son excitation de faire l'amour. À la femme qu'il aimait, qu'il voulait, qu'il observait avec envie et respect.
- La première fois ? Je ne sais pas Reiner, car tout sera différent avec toi. Faire l'amour pour concrétiser une relation et bécoter pour assouvir une pulsion sont deux actions et visions extrêmes. Cette conversation n'était pas inconnue pour Eliabel et Reiner. Ils connaissaient les détails sur leur vie privée et intime. Alors qu'il pensait ne jamais connaître l'amour et son acte, elle avait profité de sa jeunesse. Or, la mémoire et les souvenirs s'étaient effacés, parce qu'aucun homme ne l'avait regardé comme Reiner. Ne l'avait aimé comme Reiner. Elle était impatiente de joindre ses lèvres aux siennes à nouveau. De sentir ses grandes mains rassurantes sur son corps, d'entendre son souffle et ses râles, de goûter à sa peau et de contempler son corps, musclé. Je vais fermer les volets., s'exprima-t-elle soudainement, en assemblant ses pinceaux pour les mettre à tremper.
Reiner se redressa, et comprit le sens caché du message d'Eliabel. Elle souhaitait créer une ambiance dont seule elle possédait le secret : intimiste, nocturne et tamisée. Il se dirigea instinctivement vers la chambre qu'il occupait chez elle. Ils dormaient ensemble. Parfois, souvent : ils aimaient se rapprocher, profiter de leur chaleur, se rassurer par la respiration...
Reiner rêvait de faire l'amour à Eliabel, même s'il était mal à l'aise de son manque d'expérience. Et si les regards d'Eliabel changeaient sur son corps, sur son pénis ? S'il ne parvenait pas à la pénétrer ? Si le passage était douloureux pour elle ? Si son sexe lui causait des inconforts ? Si elle se moquait de lui dans son manque d'originalité pour les positions ? S'il jouissait en quelques secondes ?
Reiner était effrayé, mais assumait paradoxalement cette appréhension car une petite voix rassurante dans sa tête lui soufflait de faire confiance à Eliabel. Elle approcherait bientôt, il devait allumer les bougies. Sa chambre brillait de mille feux : ce rangement impeccable était l'un des avantages à avoir côtoyé le caporal-chef Livaï pendant des années au Bataillon d'Exploration.
La porte était entreouverte, et Reiner s'en aperçut lorsqu'il retira son pantalon. Depuis quand était-il pudique, surtout avec Eliabel ? Néanmoins, elle toqua pour avoir l'autorisation avant d'entrer. Il enfila un short confortable en coton en vitesse, et donna son consentement à Eliabel qui... Était vêtue d'un peignoir en soie léger, épousant parfaitement ses formes.
Eliabel et Reiner ressemblaient à un jeune couple qui attendait sa nuit de noces, entre impatience et peur. Ils se reluquèrent comme jamais ils ne l'avaient osé auparavant, mais il fut à sa plus grande surprise le premier à s'asseoir sur le lit et à l'inviter à le rejoindre en lui tendant la main.
Elle s'assit sur les genoux de Reiner, parce qu'elle était exaspérée d'attendre depuis si longtemps. Cette décision et ce geste l'étonnèrent, mais pas autant que le baiser d'Eliabel. Il aimait ses lèvres, l'effet qu'elles provoquaient. Une sensation inexplicable dans le ventre, sans évoquer le cerveau qui ne réfléchissait plus qu'à l'instinct, et les mains moites.
Reiner approfondit leur étreinte, mais Eliabel décida de respecter une stratégie audacieuse : celle d'atteindre le cou. Il se figea, car sentit son pénis se durcir, alors qu'elle se tenait au-dessus de lui.
Eliabel et Reiner étaient seuls. Protégés des regards du monde et dans une pièce insonorisée, ils étaient conscients du privilège de cette intimité. Ils ne seraient pas jugés, tout au contraire. C'est pourquoi il poussa un râle de plaisir, et qu'Eliabel s'emporta.
Eliabel se redressa à califourchon sur Reiner. Torse nu, il était à sa merci. Il adorait lorsqu'elle admirait sa musculature, quand elle la frôlait et notamment lorsqu'elle se mordait la lèvre de désir.
Reiner reprit le visage d'Eliabel entre ses mains, et l'embrassa d'une façon que c'est pas possible de le dire. Avec fougue et avec passion, il posa ses mains sur les épaules de cette femme pour qui il était prêt à décrocher la lune, et fit lentement glisser la dernière barrière qui séparait leur nudité.
Eliabel était vêtue d'une chemise de nuit, aussi aérienne que les ailes et les plumes d'un oiseau. Ses jambes étaient dénudées, et Reiner ne s'interdit plus de les toucher. Il perdit le contrôle quand elle s'attaqua à l'élastique de son short.
Reiner s'allongea, Eliabel à ses côtés. Ils se firent face, et il empoigna immédiatement la fermeture éclair de l'unique frontière entre eux. Il la glissa délicatement, jusqu'à ce qu'une bretelle tombe sur le bras d'Eliabel.
Eliabel et Reiner se dévisagèrent une dernière fois, et ils ôtèrent à chacun la robe et le pyjama. Ils se rapprochèrent spontanément. Ils étaient nus. Elle pouvait sentir le sexe de Reiner contre le sien, et lui était comblé de la forte et magnifique poitrine d'Eliabel.
Elle l'encouragea à venir, mais Reiner persévéra dans ses découvertes. La taille d'Eliabel était marquée au niveau de ses côtes, mais s'élargissait à partir de ses hanches. Ses fesses étaient bombées : elle était somptueuse.
- Prends-moi., murmura Eliabel en fermant les yeux. Elle voulait qu'il vienne et la fasse sienne. Elle était romantique et charnelle, et cette vérité plaisait à Reiner. Il perdit d'ailleurs la notion du temps et de la réalité lorsqu'il l'entendit susurrer ce besoin.
Il se positionne au-dessus d'elle. Eliabel et Reiner pouvaient tout ressentir, et préférèrent s'abandonner aux émotions, aux saveurs et aux sentiments. Ils s'embrassèrent longuement, et elle riait à chaque fois qu'il caressait son corps.
La peau d'Eliabel était chaude. Elle et lui ne souhaitaient pas que ce moment d'éternité se finisse. Reiner s'approcha tout doucement de l'intimité d'Eliabel. Elle était détendue, et le guida en adaptant la position de son bassin.
Reiner pénétra Eliabel, en prenant le temps. Il ferma les paupières, mais elle l'incita à la regarder. Les regards en symbiose, les mains liées, sans parler du cœur et du destin... Il bougea impulsivement son bassin.
Eliabel râla. Elle ressentait du plaisir, et Reiner intensifia ses mouvements. Elle aimait la douceur, en toute brutalité. Elle était respectueuse, en toute provocation. Lui faire l'amour était un plaisir pour Reiner. Il se sentait bien. Au chaud et en sécurité, il ne s'attendait pas à la sensualité d'Eliabel.
Elle encourageait ses coups de reins. Il aurait voulu résister plus longtemps, pour connaître de nombreuses positions, comme en Amazone, sur le côté, elle devant lui... Mais les premières fois étaient souvent différentes de l'exigence et de l'image qui en étaient faites.
Eliabel se faisait violence pour se taire. Elle prenait du plaisir, décuplé par son amour envers Reiner. Il était parfait. La frénésie de ses mouvements la rendait complètement addict. Elle ne souhaitait pas plus que tout ce qu'il lui offrait, elle était une femme comblée.
- Eliabel, je..., Reiner jouit plusieurs fois, avec puissance et régularité, puis par spasmes périodiques. La sensation était exquise pour Eliabel, qui sentit la semence se répandre dans son antre humide et serrée. Il resta en fusion avec elle, paradoxalement sonné et complet dans sa vie d'homme. Reiner savait qu'il devait reprendre ses esprits. Parce qu'il était heureux, et qu'il voulait conserver précieusement cette première fois en mémoire. Il avait fait l'amour À la femme qu'il aimait, et qui le respectait. Or, Reiner savait qu'il n'avait pas été le plus performant des hommes, mais Eliabel semblait s'en moquer... Car elle lui caressait les cheveux, sa nuque, ses épaules, son dos, son petit oblique et son fessier. Elle adorait son corps sur le sien, transpirant et fatigué. Elle lui offrit des baisers, des câlins et des caresses, tout en lui expliquant qu'elle devait se soulager. Reviens vite., la supplie-t-il.
- Je ne t'abandonnerai pas Reiner, lui jura-t-elle en posant un baiser protecteur sur le front. Quand Eliabel fut de retour dans le lit, elle ne trouva pas Reiner endormi, au contraire. Il l'attendait, en levant la couette pour la serrer contre lui et la protéger du froid.
Eliabel se glissa dans les draps propres mais trempés, et se faufila dans les bras musclés et réconfortants de Reiner. Leurs pupilles auraient pu prendre feu, parce qu'ils se comprenaient sans même ressentir le besoin de se parler. Ils s'abandonnèrent au sommeil... Jusqu'à se réveiller plusieurs fois dans la nuit pour regoûter à leur jardin secret.
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