"Un petit brin d'olivier"

Ce matin j'ai discuté avec un ami dépité.
Il m'a dit être peiné du peu d'intérêt que chacun portait, aux élections pour commencer, et à la vie pour terminer.
"On devient des individualités patentées
On se veut le roi, la farce et la banalité"

Je lui ai répondu que je le noterais
Dans l'intime et dans chacune de mes aspérités
Que je préférais, pour ma part, la lutte à la morosité
Et pour ne pas pleurnicher je faisais le chemin des oliviers

Kesako ? Me questionna-t-il

Je lui ai alors raconté l'histoire du roi des rois.

Kesako ? me demanderiez-vous...

Et je vous dirai ouvrez grand votre cœur pour écouter l'histoire de ce grand bonheur : L'histoire du Jour où la rumeur se tut pour laisser chanter les chœurs :

"Mon ami, je lui ai dit, je m'apprête à aller quérir la paix dans la passion de mon Seigneur. Cet homme-Amour, Dieu fait homme pour nous sauver, nous les hommes, descendit un jour de son Mont... des oliviers... pour entrer glorieux dans Jérusalem sur le dos d'un ânon, jamais encore monté...
Ce jour-là, il fut accueilli par des rameaux d'oliviers et par des branches de palmiers. Les juifs avaient reconnu en lui leur roi et sauveur. Mais lui n'était pas un roi comme les autres. Il ne cherchait pas une gloire terrestre. Lui connaissait celui qui l'avait envoyé. Il était une part de Lui. Cette part d'Amour donnée à l'humanité, toute entière.
Alors Jésus entra triomphal mais il ne chercha à profiter d'aucune gloire. Lui savait déjà qu'on allait le trahir. Il savait déjà qu'il était l'agneau qu'on allait conduire à l'abattoir.
En moins d'une semaine, l'opinion publique vira d'un extrême à l'autre. Le "hosanna" scandé par le plus grand nombre devint en quelques jours "crucifie-le" dans la bouche de ces badauds assoiffés de colère.

Il n'avait pas voulu botté le Romain dehors alors on demanda au Romain de le crucifier.

Ponce Pilate le fit alors crucifier après s'en être lavé les mains. Il le mit à mort contre sa propre volonté. Il eut peur d'une émeute. Alors Jésus paya pour nous le prix du sang. Il paya en demandant au Père de nous pardonner car nous ne savions pas ce que nous faisions.

Mais le saurions-nous jamais ?

Quand j'assiste à la messe, je laisse les tensions dehors. J'entre en moi, je fais silence et j'écoute. Je prie pour ceux qui doutent. Je prie pour la paix : dans mon cœur pour commencer, dans mon foyer ensuite, dans mon pays et dans le monde entier.

Je prie pour vous qui me lisez.

Vous ne me croyez pas mais nombre d'entre vous avez vos noms sur des rondelles pour que je ne vous oublie pas à l'heure de la prière.

Alors vous me croyez mais ne croyez pas en l'objet de ma prière.

Permettez-moi alors de répondre à cela. Que vous ne croyez pas en Jésus c'est une chose mais sachez que moi je pense à vous, que je vous aime, que je prie pour vous un Être dont l'Amour est bien plus grand que ce que l'esprit humain pourrait entendre.

Mais si vous croyez en mon affection, comprenez qu'elle vient sincèrement d'un cœur qui lutte contre la colère car je ne veux pas être de ceux qui crieraient "crucifie-le" mais je veux être de ceux qui crieront "Il est vivant, il vous aime et vous bénit".

Jésus est vivant et vous le prouvera si vous lui ouvrez vos cœurs...

Bienvenue dans mon monde.

De l'Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 19, 28-40)

« En ce temps-là, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.[...] Près de l'endroit appelé mont des Oliviers, il envoya deux de ses disciples, en disant : « Allez à ce village d'en face. À l'entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s'est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l'on vous demande : 'Pourquoi le détachez-vous ? ' vous répondrez : 'Parce que le Seigneur en a besoin.' »
Les envoyés partirent, ils amenèrent l'âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus.
À mesure que Jésus avançait,
les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin. Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus, et ils disaient :
« Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! »
Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, réprimande tes disciples ! »
Mais il prit la parole en disant : « Je vous le dis : si eux se taisent, les pierres crieront. »

© Wafa Babin
10/04/22