Lumière dans nos ténèbres
Lumière dans nos ténèbres
On me reproche souvent un discours chrétien, moralisateur, fait de bien et de mal, de noir et de blanc.
On me reproche de ne pas savoir m'amuser, rire des blagues au second degré, encore moins au troisième… comprendre ce que d'autres peuvent me raconter.
On me reproche aussi ma naïveté, ma trop grande franchise, ma révolte contre les diktats des gens trop assurés : ceux qui portent avec suffisance le masque du bonheur…
On me reproche tant et tant de choses et pourtant… et pourtant…
C'est sur mon épaule qu'on vient souvent pleurer…
Comment expliquer que par les ténèbres nous sommes tous habités…
Du noir, plus noir que noir habite aussi à chacun de mes étages. Je ne suis pas meilleure, ou moins bien qu'un.e autre.
Je suis juste moi, avec mes facilités et mes difficultés. Je suis moi, un visage souriant, des yeux larmoyants, une force à aller de l'avant et pourtant une fragilité de château de cartes, à m'écrouler à chaque instant…
Je suis la construction de mes années, empilement de mes expériences désordonnées. Je suis la réserve et la timidité. Je suis aussi celle qui se jette dans la gueule du loup, quitte à aussitôt le regretter.
Et des regrets, j'en ai plein... J'en pleure beaucoup aussi, énormément parfois, à la folie même… et il m'arrive de pleurer par passion. Je déborde de larmes, souvent pour les autres, parfois aussi pour moi-même.
Je pleure de ce noir qui enserre mon cœur, qui grignote mon âme, me laisse jalouse, envieuse puis malheureuse.
La vie est faite de noirs et de ses nuances. La couleur n'est qu'une diffraction d'une lumière qui vient du ciel. Elle reste à la frontière de mes paupières.
La plupart du temps je n'ose l'approcher de peur de me laisser emporter par sa beauté aveuglante. Et certains jours j'y crois, et j'ose...
Je me laisse envahir par ce feu de joie qui éloigne le gel jusqu'à une frontière lointaine.
Je suis une romantique invétérée. J'aime d'amour les gens. J'aime les gentils et parfois les méchants. Pour moi, il y a des cœurs blessés derrière chaque acte. Les raisons de chacun sont des mystères insondables.
Certains font des miracles de leurs mains et de leur art mais font pleuvoir les désespoirs dans l'antre de leurs foyers.
Certains semblent loin des misères du monde mais sont si doux avec les leurs qu'ils sont les élus de mon cœur.
Et moi dans tout ça ?
Je fais de mon mieux avec les talents que je porte en moi.
On me dit forte, je me pense faible.
On me dit talentueuse, je me pense mauvaise.
On me dit intelligente, je me pense décalée…
Et pourtant je suis là où j'ai décidé d'être.
Je suis là où mes pas, mon cœur et mon âme m'ont conduite.
Je suis là en apprentie qui aime la vie.
Je m'assois devant un coucher de soleil et m'extasie.
Je me lève parfois plus tôt pour voir le lever pour m'enivrer de ses rosées.
J'épie les sourires pour m'en réjouir.
Je sèche aussi les larmes de ceux qui le désirent…
Et pourtant des fois je fuis aussi d'autres larmes qui me fendent le cœur de peur de me laisser briser avec ces personnes qui pleurent.
Je suis, moi, une éponge qui absorbe les sentiments et les exprime en miroir dans ma vie de femme et de maman... et me conduis souvent en enfant.
Alors j'apprends... J'apprends à poser le masque de l'indifférence. Je peux pleurer dans mon cœur mais vous ne pourrez le voir qu'en me connaissant bien mieux que ce que je laisse entrevoir.
Tout me touche, jusqu'à la fleur qu'on arrache… alors quand on touche à l'un de vos cheveux, je vous laisse imaginer ce qui se passe sous le masque…
31/08/22
11:04
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