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▬ 24 ▬ De bon matin ▬▬▬


Je me réveillai avec difficulté, soupirant lourdement dans les draps propres après qu'un rayon de soleil m'ait dérangé.

Je me tournai et retournai dans mon lit, m'étirant sur ce matelas bien trop douillet pour que je veuille le quitter. En ouvrant paresseusement un œil, je me rendis compte que mes compagnons dormaient encore, et j'allais les rejoindre quand une voix, cette voix dans ma tête retentit.

« Jungkook est réveillé. »


Je me bouchai les oreilles et soupirai encore, énervé contre cette voix inconnue avec laquelle je me sentais fou. J'essayais de me rendormir, mais rien n'y faisait, je savais que cette voix avait raison.

Elle avait toujours raison.

Me redressant sur le matelas, je me demandais si c'était la voix de mon père que j'entendais, s'il me guidait depuis là-haut. Lorsque je me levai en baillant et en me frottant les yeux, je vis le louveteau se relever aussi et me suivre fidèlement.

Au moins un qui est matinal dans notre compagnie.


Après avoir quitté la chambre dans mon état de somnolence, traînant les pieds sur le parquet irrégulier, je rejoignis la chambre du brun en face, puis refermai la porte derrière moi. Jungkook avait en effet ouvert les yeux, mais ne réagit pas à notre entrée dans la pièce.

Je m'approchai alors doucement, ne voulant pas le brusquer, et m'assis près de lui.

« Bonjour, bon retour parmi nous », lui soufflai-je avec douceur en ayant remarqué son air perdu.

Il tourna alors la tête dans ma direction, mais ne dit aucun mot. Son teint était toujours aussi pâle mais il semblait respirer convenablement. Son mutisme m'inquiéta cependant alors je repris :

« Tu as pu dormir un peu ? »

Il ne me répondit pas, et cette fois-ci je fronçai les sourcils. Qu'est-ce qui lui prenait ? Je m'emparai de sa main, mais il la rejeta brutalement, comme brûlé, ce qui me pinça quelque peu le cœur.

« Hey Jungkook, qu'est-ce qu'il y a ? », je tentai d'une voix un peu plus tremblante par le doute.

Il quitta mes yeux du regard et sembla balayer l'état de son corps, avant de se retourner vers moi.

« Mes jambes... Je ne les sens plus », déclara-t-il enfin avec une voix bien trop rauque, presque déformée.

Je passais alors ma main sur une de ses jambes toujours dénudées, ce qui ne sembla pas lui plaire.

« Qu'est-ce que vous avait fait ? Pourquoi je ne les sens pas ? », gronda-t-il d'un ton accusateur envers moi avant de tousser sous l'effort.

Ce ton me surprit, mais je ne perdis pas la face.

« Une guérisseuse s'est démenée pour les anesthésier et qu'elles puissent guérir sans te faire de mal », je révélai en haussant à mon tour la voix.

Le brun arqua un sourcil, méfiant, mais ne broncha pas. La chambre fut silencieuse pendant de longues minutes où je me demandais si je ne ferais pas mieux de m'éclipser, mais c'est la voix de Jungkook qui me freina dans mon élan, plus faible.

« Dites, c'est bien... réel... tout ça ? », souffla-t-il d'un air inquiet.

Sa question me surprit.

« Bien sûr que oui Jungkook, pourquoi ?

- J'ai... j'ai eu comme... des hallucinations, avoua le brun.

- Oh ?, je m'étonnai en m'intéressant à ce qu'il voulait dire. Quel genre d'hallucination ? »

Le brun rougit alors curieusement, ce qui piqua ma curiosité au vif, et je me penchai sur lui, voulant en savoir plus.

« Dis-moi Jungkook, je fis avec un ton que je voulais encourageant.

- Je... Et bien... J'ai cru que vous étiez en train de... Prendre soin de moi.

- Mais bien sûr que j'ai pris soin de toi ! », je m'exclamai surpris.

Le brun sembla mal à l'aise, pour une raison que j'ignorais. Peut-être que sa fierté avait été froissé par le fait que ce soit un homme de ma trempe qui lui soit venu en aide. Cette idée m'agaça un instant avant que je ne finisse par la considérer avec amusement.

Je m'approchai donc de nouveau de lui et posai ma main sur son front en taquinant son air gêné d'un sourire. Sa température avait bien tombé, même s'il semblait encore souffrant. Son air maladif me fit me rappeler de tout ce qui s'était passé à Tafendël, et un goût amer emplit ma bouche à ces souvenirs.

Il fallait que je crève l'abcès maintenant qu'il était moins fiévreux.

« Je te dois des excuses.

- Vous ne me devez rien, protesta le brun en mettant plus de distance entre nous.

- Bien sûr que si ! Je n'aurais jamais dû te laisser partir comme ça, je n'aurais jamais dû te parler comme ç...

- Vous aviez raison, aucun contrat ne nous lie, me coupa Jungkook en évitant mon regard.

- Jungkook... »

Je n'arrivais pas à savoir ce qui se tramait dans sa tête, mais s'il se détournait de moi je supposais que ces paroles l'avaient dans un certain sens affecté. Je refusais de croire que son sens du sacrifice allait jusqu'au point de se faire passer pour moi auprès d'un dragon. Secouant la tête, je m'emparai d'une de ses mains, qu'il secoua immédiatement mais que je repris plus fermement.

« Qu'est-ce que vous voulez de moi ?, lâcha faiblement le brun en évitant toujours mon regard. Une acceptation de vos excuses ? Je vous ai dit que vous ne me devez rien, j'ai agi de mon plein gré.

- Arrête ça, grondais-je. Ne m'évite pas !

- Je ne vous évite p...

- Ne me mens pas ! »

Et voilà que j'étais énervé. Je soupirai, frustré de ne pas pouvoir parler posément avec lui. Je voulais lui montrer tous mes remords, et non me mettre en colère contre lui.

La scène de notre échange dans le bateau me revint alors en tête.

« Je t'ai promis que je ferai de mon mieux pour prendre soin de toi, et j'ai failli à la première occasion. »

Ses yeux noisette qui observaient un point invisible commençaient à m'agacer. Je lui murmurai donc :

« Regarde-moi. »

Sa main inhabituellement chaude trembla dans la mienne, avant que, très lentement, je puisse plonger mes yeux dans cet océan de détresse.

« Même si aucun contrat ne nous lie, je n'aurais pas dû te parler comme ça. Sans toi je ne serais plus de ce monde, tu m'as aidé à oublier le chagrin avec ton père, et pour ça je te dois bien des excuses.

- Jeun...

- Ne m'appelle pas comme ça, je grognai. Je suis Taehyung avant d'être le fils de Seokjin, et je veux que tu me voies comme Taehyung.

- Je ne le peux.

- Bien sûr que si !, je m'écriai. Dis-moi, dis-moi ce qui t'empêche de me voir comme tel ! Ma couronne est incertaine, je suis au milieu de nul part avec des personnes que je connais à peine, je n'ai aucune armée, aucun allié, même ma chevelure est déplorable ! »

Ce dernier constat lui lâcha un rire qui détendit d'un seul coup l'atmosphère, faisant sursauter mon cœur.

« Je t'interdis de te moquer de la coupe de cheveux que je t'ai donné, ricana Jungkook. Elle est.... »

Il passa alors une de ces mains dans mes cheveux, les ébouriffant lentement comme pour contempler son œuvre.

« Unique. »

Comme toi.

Mes propres pensées soudaines me firent chauffer les oreilles sans que je ne puisse les contrôler, alors que sa main était toujours dans mes cheveux. Avec une timidité inattendue, qui me fit oublier au passage mon énervement, je pris le temps d'observer les traits de son visage, adoucis par rapport à tout à l'heure mais tout de même crispés. En voyant l'état de sa peau, je me dis qu'un brin de toilette lui ferait du bien, je repérai encore de la poussière dans les brins de ses cheveux.

Jusqu'à quel point je m'étais rapproché de lui ?

Gêné, je me raclai la gorge en me reculant et lui demandai :

« Tu dois avoir faim non ? Tu veux que j'aille te chercher quelque chose ? »

Il enleva sa main de ma chevelure, comme s'il sortait de sa transe et hocha la tête vigoureusement.

Je filai alors de la chambre comme un voleur, n'osant recroiser ses orbes noisette, quand je me rendis compte que mon cœur s'était mis à battre étrangement. Je m'arrêtai contre un pan de mur et portai ma main à ma poitrine, écoutant ce son qui résonnait dans mes oreilles. Que m'arrivait-il ?

« Vous allez bien ? », retentit une voix féminine dans le couloir.

Je reconnus la femme joliment potelée qui tenait l'auberge. Me reprenant, je lui souris :

« Oui, je vous remercie. J'allais descendre pour vous demander un repas pour mon ami souffrant.

- Oh, venez avec moi. Je vais vous préparer ça jeune homme ! Les hommes ont besoin de prendre des forces pour se rétablir !»

Elle se dandina d'une manière presque comique jusqu'au rez-de-chaussée et prit la direction des cuisines. Je la suivis timidement après avoir parcouru cet endroit dorénavant déserté de buveurs, lui donnant une atmosphère bien plus douce que la veille. Deux hommes discutaient calmement sur une table en mangeant avec appétit, se laissant réchauffer par les brins de lumière matinaux, alors que la rue était presque vide à cette heure de la journée. La propriétaire devait avoir un sacré rythme de vie.

Je n'eus pas besoin d'attendre longtemps avant que l'aubergiste me tende un repas très copieusement garni. Elle me fit un clin d'œil en me disant qu'elle en avait rajouté parce que j'avais un beau visage mais que j'étais trop mince.

Je rougis d'embarras et la remerciai en bégayant, ce qui la fit glousser bruyamment.

Lorsque je regagnai le couloir, Moonbyul sortait de la chambre du brun et me sourit avec sincérité.

« Vous êtes matinal.

- Et vous récupérez vite, je répliquai.

- Mieux que vous.

- Je n'ai pas vos dons.

- Et c'est mieux ainsi, elle pouffa. Allez, ne le faites pas trop attendre. »

Je ris avant de m'avancer dans la chambre et de rencontrer de nouveau ce regard déjà rivé dans ma direction.

« Tu parlais avec la sorcière ?

- Je parlais avec Moonbyul, le corrigeai-je.

- Je ne l'aime pas.

- Elle t'a soigné, sans elle tu serais mort !

- Je croyais que c'était toi qui avait pris soin de moi », fit-il avec un regard taquin.

Je soupirai, agacé, et posai le plateau sur le tabouret qui jouxtait son lit avec vigueur.

« Je vois que tu sembles en meilleure forme que tout à l'heure, tu devrais pouvoir manger comme un grand je suppose, lançai-je en me dirigeant vers la porte.

- Attends ! Tu ne vas pas me laisser comme ça ?! Je ne peux pas me servir comme ça. »

Je me retournai alors lentement, dans un geste que j'imaginais théâtral, et lui lança mon plus beau sourire.

« Se pourrait-il que tu aies besoin de moi ? »

Un grognement me répondit, m'arrachant un rire qui le dérida. Je m'approchai donc avec un sourire collé aux lèvres et me penchai sur le plateau.

« C'est vrai que ce plateau est fort appétissant, ce serait dommage de le gaspiller.

- Taehyung...

- Hum ?, lui fis-je faussant la surprise.

- Aide... Moi... A manger, souffla-t-il tout bas et en évitant surtout mon regard.

- Comment ? » Je pense ne pas avoir très bien entendu, souris-je innocemment.

Il arqua son sourcil, me défiant du regard, et je le soutins puérilement. Un sourire suffisant naquit alors à son tour sur ses lèvres et il susurra :

« Très bien, Kiki, peux-tu me nourrir ? J'ai faim. »


Je partis au quart de tour, lui lançant un regard outré, et m'apprêta à sortir pour de bon, mais c'était sans compter la prévenance de cet idiot qui m'avait retenu le poignet. Même dans cet état il avait de la force, j'étais impressionné. Je l'observai rire de bon cœur, jusqu'à ce qu'un couinement ne s'échappe de sa gorge sous la douleur des secousses de sa poitrine.

Il me faisait quand même de la peine. Je m'assis alors sur le lit, au niveau de son torse et avisai le plateau débordant sur le tabouret. Soupirant, je me lançai et commença à tartiner du pain avec attention, alors que mon protégé avait cessé ses rires. Je sentais son regard sur moi mais je l'ignorai, préférant regarder la couleur carmin de la confiture.


« C'est bien parce que tu as affronté un dragon que je te fais ça. »


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Prenez soin de vous,

- Celebriel -

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