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To hell and back

            Klaus regardait fixement le plafond, immergé dans une baignoire remplie à ras bord. La salle de bain était si silencieuse, ses oreilles en sifflaient presque. L'eau s'était refroidie, mais la température importait peu, il ne désirait que se dissoudre dans l'eau savonneuse. Si seulement c'était possible. Disparaître. Rongé par l'eau comme du métal pouvait l'être par l'acide. Fondre, petit bout par petit bout, pour au final, n'avoir comme jamais existé.

              Il avait beau frotter chaque parcelle de son corps, il se sentait sale. Ses mains avaient enfin perdu la couleur rouge du sang, pour révéler une pâleur maladive. Sous l'épaisse couche de crasse et d'hémoglobines, la peau de Klaus ne reflétait que la mort. Une blancheur forgée par le chagrin, la faim, l'horreur de la guerre et ses marques indélébiles.

                La lueur blafarde de sa salle de bain lui creusait les joues, accentuait ses cernes, faisait luire ses cheveux sales. Klaus pensait qu'une fois entré dans son bain, il se sentirai mieux. Ses muscles se détendraient enfin, sa peau respirerait enfin, et son esprit pourrait enfin lâcher prise. Mais cela n'était qu'une illusion. Le médium était tendu comme un arc, sa peau ne cessait de le démanger, et d'horribles visions saccageaient sa conscience. Il entendait sa propre voix, lointaine, hurler le nom de son défunt compagnon. Il revoyait, par de rapide flash des explosions. Des éclats de lumière brillants au milieu de la nuit, aveuglants, destructeurs. Le sifflement de ses oreilles, ressemblait à celui des balles filantes dans l'obscurité, frôlant de près ses tympans.

               Et puis il y avait eu cette rafale de tirs.

               Le brun avait eu peur, si peur, les sacs empilés au-dessus de la tranchée l'avaient protégé de peu. La chance, l'adrénaline, et la vive terreur réunies, avait fait naître au fond de sa gorge un rire nerveux. Il se souvenait de sa voix rauque, asséchée par la soif, faire remarquer à son voisin à quel point la Mort les avaient frôlés. Sa faux n'était pas passée loin. Ce fut le manque de réaction qui l'interpella. Puis tout s'était déroulé très vite. Beaucoup trop vite. Une balle en plein cœur ? Ou était-ce l'éclat d'un obus maladroit ? Il n'avait pas vu grand chose, seulement un trou béant et sanguinolent dans la poitrine de son bien aimé, semblable à celui qui perçait imaginairement la sienne en ce moment même.

               Il pouvait presque la sentir, cette douleur cuisante, qui lui perforait les os et les veines. Son cœur lui faisait mal. Ses poumons ne voulaient plus fonctionner. Sa respiration s'était coupée sous le choc. Il ne l'avait pas vu, pas même entendu. Non, Dave avait survécu à cette attaque mortelle, il était à peine plus loin que lui. Pourquoi était-il en vie et pas Dave ? Pourquoi son seul et unique amour avait été pris en ligne de mire et pas lui ? Il n'y avait pourtant que cinq centimètres entre eux. Cinq, petit, microscopiques, centimètres les séparaient. Pourtant, Klaus était bien celui qui respirait, qui criait pour avoir de l'aide, pour sauver celui-ci qu'il aimait tant.

             Le sifflement se transformait peu à peu en un cri difforme, hachuré de coups de feu, de lames d'hélicoptère, tous ces bruits auxquels son oreille s'était accommodée. Les obus et les mines étaient devenues monnaies courantes, le silence de sa salle de bain était semblable à des coups de marteau dans la tête.

               Klaus se redressa brusquement lorsque son nom résonna atrocement dans ses pensées, projetant autour de lui l'eau rougeâtre dans laquelle il trempait depuis trois bons quarts d'heures. Ses mains avaient agrippé le robinet comme l'empêcher de se noyer dans ses souvenirs sanguinolents. Le silence semblait être revenu, seulement perturbé par le grésillement du néon, ainsi que le long soupir sortant de sa bouche.

                Épuisé, le malheureux entreprit de soulever le drain de la baignoire, et s'en extirpa difficilement. Ruisselant, il passa une serviette autour de sa taille, avant de se diriger vers sa chambre sans se donner la peine de saluer son reflet. Il n'avait pas besoin de voir son visage ravagé par les regrets, il le devinait déjà. Il voulait juste sortir, s'embrumer l'esprit, s'imbiber d'alcool ou autres substances familières à son organisme. La sobriété ne l'intéressait plus. Les dix mois passés sans toucher à ces gélules toxiques avaient fait de lui un autre homme. Ou plutôt, le même Klaus mais en mieux. Une meilleure version de lui-même. Une version que Dave avait aimée.

             Le souvenir de ce dernier lui retourna l'estomac, lui donnant la nausée. Klaus grimaça, se demandant si un passage aux toilettes serait nécessaire, mais il savait qu'il n'était pas malade. Il souffrait. Il souffrait des douloureuses pensées qui hantaient son esprit. Le brun voulait oublier son sourire charmeur, sa chevelure d'or, cette lueur de timidité qui brillait dans son regard bleu. Leurs baisés cachés à l'abris derrière un rideau de pluie ou de perles. Des gestes tendres que personne n'avait jamais eut à son égard. Un amour dont il avait été privé durant sa jeunesse. Une gentillesse que très peu lui avait accordé. Des yeux bienveillants et aimants qu'il n'avait jamais croisés.

              Il se laissa tomber sur son lit face contre terre. Il voulait hurler, pleurer toutes les larmes de son corps, déchirer son coussin de ses ongles, mais il n'en avait pas la force. Le brun n'avait pas faim, ni soif, il voulait seulement retrouver cette douce et familière sensation que lui donnait ces petites pilules bleues. Qui sait, finir à moitié mort dans un coin semblait être un bon programme. Personne n'avait remarqué son absence, ni sa venue, sa mort n'en serait pas plus remarquée. Il le voyait bien, le regard que ses frères et sœurs avait pour lui. Il sentait leur pitié, leur agacement, parfois leur colère lui percer la peau telles des aiguilles. Klaus eut un rire amer en repensant aux funérailles de leur père adoptif. A son arrivée le bouclé n'avait croisé personne. La maison avait paru déserte. Il avait donc arpenté les pièces de son ancien foyer, cherchant argent caché ou trésors de son vieux paternel. Puis il y avait cette réunion dans le salon. Il se souvenait du sentiment de gêne causé par sa venue. Des yeux arrondis par la surprise s'étaient posés sur lui. Certains avaient détournés le regard par politesse, mais d'autres comme Luther et Allison, n'avaient pas caché leur désarroi mêlé à l'étonnement. Tous le croyaient mort, perdu entre deux immeubles du quartier, victime de ses propres démons.

                 Klaus roula sur le flanc, le visage crispé par la douleur : son estomac était en feu, et ce depuis plusieurs jours. Par moment, celui-ci se contractait vivement, le tiraillant de plein fouet. Il arrivait parfois à l'ignorer, mais là, c'était intenable. Tous les muscles de son corps étaient tendus. Les dents serrées et les sourcils froncés, le vétéran attendit que la douleur passe. Il se souvenait du regard inquiet de Dave, la première fois qu'il s'était effondré à cause de cette brûlure. La peur qu'une balle ait percé le corps de Klaus avait traversé l'esprit du blond, mais le nécromancien lui avait vite assuré qu'il s'agissait d'autres chose. Un rapide détour par la tente du médecin, et un instant plus tard, il était de retour en première ligne. Un virus gastrique, une intoxication alimentaire, ou une bactérie malencontreuse, rien de bien méchant. Si la gravité de son mal était négligeable, ses effets quant à eux, ne l'étaient pas.

              La douleur se dissipait peu à peu, tandis que Klaus se détendait enfin. Il profita de ce moment de répit pour se changer. Ses vêtements n'avaient pas tous survécus aux trachées, son pantalon étant taché de rouge et de marron. Sa vue se troubla quelques instants lorsque ses yeux se posèrent sur l'objet en question. Le rouge avait laissé place à un pourpre aux relents métalliques se dispersants dans toute la pièce. Ce n'était pas son sang. C'était celui de Dave. Cette pensée lui donna une nouvelle nausée. Ce dernier se dépêcha d'enfiler un chandail bleuté, laissant apparaître la naissance de son torse et de ses clavicules. Sa plaque pendait douloureusement sur sa peau, sa froideur le faisant frissonner. Il glissa le long de ses jambes amaigries son éternel pantalon de cuir, qui n'avait pas bougé d'un poil. En réalité, rien n'avait bougé. Ces dix mois passés là-bas ne s'étaient avérés qu'être quelques heures ce jour-là ; et cela n'était pas pour lui remonter le moral.

                Alors qu'il se massait douloureusement les tempes, il sentit une présence dans son dos. Il l'avait presque oubliée. Ce sentiment familier lui chatouillant la nuque, l'avertissant de sa venue. Ce même sentiment qui, dans sa jeunesse, le forçait involontairement à se retourner pour vérifier qu'il s'agissait bien de lui. Maintenant, il le devinait sans gros efforts.

- Va-t'en Ben... maugréa Klaus, dos à ce dernier, à moitié en train de s'arracher les cheveux.

- Tu sais que je ne peux pas, répondit l'intéressé.

                  L'ancien enfant prodige grogna à son commentaire, maudissant n'importe quelle entité divine de l'avoir doté de pareils pouvoirs. Klaus poussa un long soupir d'exaspération, avant de reprendre d'un ton las.

- Prend un livre, n'importe quoi, va t'asseoir dans un coin et laisse moi tranquille, déclara-t-il d'une voix faible.

- Tu n'as pas besoin de faire ça.

               Klaus mit quelques secondes avant de comprendre sa phrase. Il se retourna vers lui, croisant le regard brun de son frère décédé. Ben avait les sourcils froncés, et abordait la même expression qu'à chacune de ses sorties en quête de substances illicites : la colère mélangée à la déception.

- Merci pour cette information mais elle m'est aussi utile qu'un manuel d'avion de chasse ou... de chars d'assaut, asséna-t-il, ayant toutes les peines du monde à trouver ses mots. Sa tête l'élançait atrocement.

- Klaus...

- Ecoute Ben, le coupa-t-il. Ton discours sur la sobriété, sur ma potentielle de sortir de ce merdier, ou encore ton habituel « tu es plus fort que ça Klaus », « tu peux y arriver », tu peux te le mettre où je pense !

               Ben observait son interlocuteur saisir d'un geste tremblant son manteau, semblant en proie avec un conflit intérieur. Celui-ci surprit son regard inquiet, qu'il balaya d'un mouvement de la main, excédé. Il prit son seul manteau restant, l'autre gisant probablement quelque part au Vietnam, sous plusieurs mètres de terres. Il apprécia la douceur des manches, ayant oublié à quel point sa fourrure était confortable. Il s'apprêtait à sortir de sa chambre, mais Ben lui barra le passage.

           Ce dernier était immatériel, il le savait. Klaus pouvait le traverser sans grand mal, mais pour une raison qu'il ignorait, il ne pouvait s'y résoudre. Il n'avait pas le courage de passer au travers de son frère, de sentir une nouvelle fois le voile glacé de la mort lui saisir les muscles et les os.

- Laisse-moi passer, fit Klaus, sentant les larmes lui monter aux yeux.

- Pour qu'on annonce ta mort à l'académie dans quelques heures ? Non, sans façon.

- Ce n'est pas ton problème, dégage de là, répondit-il sèchement.

- Non.

- Ben, pousse-toi, répéta le brun en détachant délibérément les syllabes.

          Il était fatigué, énervé, au bord de la crise de nerfs. Klaus voulait retrouver cette indifférence, cet instant de flottement, cet esprit vagabond que seuls les stupéfiants lui procuraient. Les émotions le dévoraient de l'intérieur. Lui, qui s'était trouvé insensible au monde extérieur, avait l'impression d'être une éponge. Il absorbait tout, n'arrivait plus à passer outre, à envoyer paitre les sentiments qui le submergeaient. Elles le dévoraient de l'intérieur, lui lacéraient la gorge de leurs griffes acérées.

- Tu n'as pas besoin de tout ça tu le sais, reprit Ben. Dave le savait aussi...

           Le bouclé sentit comme une décharge électrique en entendant son nom. La seule image qui lui apparue fut celle de son bien aimé criblé de balles, un filet de sang dégoulinant de long de sa bouche. Cette vision ne dura qu'une seconde à peine, mais ce fut assez pour laisser ses larmes dévalées ses joues creuses.

               Ben esquissa un pas en avant, n'ayant jamais vu son frère dans un tel état. Celui-ci l'avait déjà vu mal en point, drogué jusqu'à l'arrêt cardiaque, ou bien ratatiné dans un coin, sanglotant à cause de l'alcool, terrifié par son pouvoir morbide. Cependant, il n'avait jamais vu son frère brisé, atterré par le chagrin, au point de lui tenir tête avec une voix tremblante et secoué de sanglots. Il repoussait d'ordinaire ses remarques avec légèreté, ou nonchalance frôlant l'irrespect. Jamais il n'avait ne les avait accusés avec une telle tristesse, et avec ce qui semblait être une colère douloureuse.

- Ouvrir cette mallette a été la pire erreur de ma vie... commença Klaus, tremblant de tout ses membres. J'ai été torturé, enlevé, traumatisé par cet espèce de monstre que nous appelons père, j'ai disparu toute la sainte journée, et personne ne l'a remarqué ! Personne Ben ! Pas un seul membre de cette famille de dégénérés s'est demandé où j'étais passé. Quant à Dave...

             Klaus s'arrêta brusquement, sa gorge se serrant douloureusement. L'image du blond semblait encore briller dans sa rétine, comme gravée dans du marbre.

- La seule personne durant cette vie merdique... reprit-il, la voix entrecoupée de sanglots. La seule personne qui m'ait aimé pour ce que j'étais... S'est envolée, m'a été prise. J'ai vécu dix mois dans cet enfer, pour quoi au final ? Pour voir mourir le seul homme de ma vie auquel je tenais plus que ma propre vie ! Alors Ben, frère chéri, laisse-moi tranquille, finit-il, coupé par un flot de larmes incontrôlables. Laisse-moi m'empoisonner le sang jusqu'à en mourir dans des allées miteuses je ne sais où dans ce fichu quartier...

              S'il en était capable, Ben l'aurait frappé pour cette idiotie, puis serré dans ses bras aussi forts qu'il pourrait. Le réconforter, lui caresser les cheveux salit par la crasse, réchauffer son cœur brisé. Sécher les perles humides de son visage. Mais il en était incapable, il ne pouvait pas, car il se trouvait toujours de l'autre côté du voile.

             Sans qu'il ne s'y attendre, Klaus s'effondra contre son lit, secoué de spasmes, le visage crispé par la douleur et le chagrin.


*

               Diego revenait du motel, des idées de vengeances meurtrières lui brûlant l'esprit. Il allait prendre toutes ses armes et couteaux, retrouver ces imbéciles masqués, et les tuer. Il allait leur arracher la peau du visage, et leur exploser le crâne comme ils avaient détruit celui d'Eudora. Le corps de la défunte hantait encore son esprit, mais il le chassait à coup de pensées vengeresses. Il devait de se concentrer.

                  En passant dans le couloir des chambres, il vit Klaus enfiler lentement un chandail, en soupirant longuement. « Encore une longue nuit. » pensa Diego, excédé et affligé par le comportement de son frère. Cependant, une vague de pitié mélangée à de la compassion envahit son cœur blindé par le fer de ses couteaux. Il savait bien que la drogue, l'alcools, les habits extravagants et les connaissances douteuses de ce dernier ne cachaient qu'une douleur sourde et insoutenable. Contrairement aux autres membres de la famille, son pouvoir était loin d'être un cadeau.

                En remballant ses affaires, il l'entendit parler à voix haute. C'était toujours étrange de l'écouter parler, d'entendre ses réponses à des questions soufflées par les morts. Il l'imaginait seul, au milieu de sa chambre, parlant à une personne que Diego ne pourrait voir. Ce dernier s'y était habitué, n'y faisant plus réellement attention depuis longtemps. Cependant, il sut que quelque chose n'allait pas lorsqu'il l'entendit hausser le ton. Klaus ne criait pas, ne s'énervait jamais contre son frère décédé. En tout cas, ce n'était jamais rien de bien méchant.

            Diego tendit une oreille indiscrète.

- Ben pousse-toi.

               La voix de son frère était étrangement rauque, tremblante. Le brun se releva silencieusement, se détournant de sa mallette. Arrivé dans le couloir, le concernait avait haussé la voix, malgré le fait qu'elle soit entrecoupée par ce qui semblait être des larmes.

- La seule personne qui m'ait aimée pour ce que j'étais...s'est envolée, m'a été prise.

              Il l'entendit renifler, respirer un grand coup. L'indiscret auditeur fronça les sourcils d'inquiétude et de curiosité. Il ne voyait pas de qui il pouvait s'agir. Un sanglot s'échappa de sa gorge, avant qu'il ne reprenne son discours.

- J'ai vécu dix mois dans cet enfer, pour quoi au final ? Pour voir mourir le seul homme auquel je tenais plus que ma propre vie ! cria-t-il.

                 Diego se rapprocha discrètement de la porte, et entrevit son frère implorer le revenant de s'écarter. Son estomac sembla se serrer au ton implorant et tremblant de Klaus, dont il ne se souvenait pas l'avoir vu aussi affecté. Quelques secondes de silence passèrent, avant qu'un grand bruit ne parvienne à ses oreilles.


*


                  Il avait mal au cœur. Aux poumons, à la gorge, partout, et il mourrait de froid. La chaleur de son manteau semblait s'être envolée, laissant place à la froideur polaire du deuil. Sa tête l'élançait affreusement, et ses yeux semblaient brûler dans leurs orbites à cause des larmes déversées par ses prunelles vertes. Toute cette souffrance, ces cris, ces morts, cette horreur que fut la guerre s'abattaient sur lui. Si bien qu'il ne pouvait plus tenir sur ses jambes. Klaus avait l'impression de mourir. « Si seulement... », pensa-t-il.

           Une paire de bras vinrent s'enrouler maladroitement autour de lui, le faisant sursauter. Il retira sa tête enfouie dans ses genoux pour distinguer sur sa gauche, une courte chevelure noire. Il ne mit pas longtemps à reconnaître le harnais en cuir de son frère.

- Ça va aller, lâcha-t-il avec une douceur surprenante.

                Klaus extirpa ses bras pour l'enlacer à son tour, s'agrippant à lui de toutes ses forces. Diego lui frotta lentement et patiemment le dos, se souvenant des gestes tendres de sa mère lors de mauvais jours. Les deux frères restèrent ainsi quelques instants, jusqu'à ce que le lanceur de couteaux mît fin à leur étreinte, le brun ayant arrêté ses soubresauts de chagrin. Ce dernier était très pâle, et avait les yeux rougis par les larmes. Il renifla deux ou trois fois avant de balayer ses joues humides d'un revers de main.

             Diego lui pressa gentiment l'épaule, cherchant à capter son regard d'émeraudes qu'il persistait à braquer sur le parquet. Il remarqua alors dans le col de son vêtement une plaque militaire, à son nom. Son frère ne fit aucun commentaire, pensant qu'il ne s'agissait probablement pas du bon moment pour le questionner. Son regard perçant commença alors à examiner discrètement le malheureux, observant des cicatrices dont il n'avait pas le souvenir. Il tiqua lorsqu'il reconnu une boursouflure blanche en haut de son épaule, semblable à celle d'une balle effleurant la peau de sa cible. Diego était persuadé de ne jamais avoir vu cette cicatrice auparavant.

- Ça va aller ? demanda-t-il, en faisant abstraction des détails qu'il venait de remarquer.

- Oui... ça ira, répondit faiblement le concerné, avant de renifler une dernière fois, pour finalement poser les yeux sur son frère.

               Ce dernier lui adressait un demi-sourire, qu'il ne réservait qu'aux personnes proches et appréciées de sa personne. Le brun le savait, et appréciait cet élan de compassion, plutôt rare chez lui.

- Merci.


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Voilà voilà ! c'est la première fois que je fais un one-shot, sur une fanfiction en tout cas et j'aime bien, donc peut-être qu'il y en aura d'autres on verra bien :)

J'espère en tout cas que ce nouveau format vous aura plu, dîtes-moi ce que vous en pensez par rapport à la série, à l'écriture, etc. N'hésitez pas à mettre un petit commentaire ou à voter, ça me fait toujours plaisir !

Elanore.

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