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❥ XVI - La filière S

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISES D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEURE, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI (articles L335-2 et L335-3 du Code de la propriété intellectuelle : trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende). Les quelques fautes que vous rencontrerez sont laissées exprès pour éviter toute reproduction copiée/collée⚠️

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- - - - - PDV Sakura - - - - -

Obnubilée par cette encre sur la peau halée de Joaquin, je me rapproche pour effleurer le tatouage de la pulpe de mes doigts.

Joaquin : - Ouais, c'est de ça dont je voulais te parler.

Sakura : - Quoi, du gang auquel t'appartient ? A moins que tu sois ce fameux Ortega ? Tu l'es ?

Joaquin : - Du calme ma belle, ce n'est pas moi, nan. Je suis bien plus beau que le patron !

Je lui claque l'épaule du plat de ma main. Il geint faussement, avant de ricaner.

Joaquin : - Roh c'est bon, humour ! On a entendu dire qu'une nana cherchait à tout prix à rentrer dans un gang...

Sakura : - Dis donc, les murs ont des oreilles ! Laisse-moi deviner, les deux mecs que j'ai croisé chez Cortes ?!

Joaquin : - Effectivement, ils étaient de chez nous. Ils ont entendu ta joute verbale avec Adiamo. Je suppose que vu ton air dépité, les autres gangs ne t'ont rien apporté ?

Sakura : - Je savais qu'ils étaient chelous... Nan effectivement. J'appartiens déjà à un gang, ils voulaient pas que je fasse un adultère. C'est des conneries, putain, si je suis fidèle au patron, pourquoi je pourrais pas entrer dans les rangs ?!

Joaquin : - Parce que t'as un bon cul et des seins.

Je le fixe, perdue.

Joaquin : - T'as vu beaucoup de femmes parmi les mecs à qui t'as rendu visite ?

Sakura : - Non, mais ça veut rien dire ça ! Une femme peut savoir se battre !

Joaquin : - Ouais, mais elle est souvent le point faible d'un homme.

Je grogne entre mes lèvres. Encore des conneries, ça ! Mon père n'a pas hésité à foutre une balle dans la tête de ma mère ! Elle n'a jamais été son point faible.

Joaquin : - Je te propose un truc.

Sakura : - Quoi, changer de sexe pour que j'ai une chance d'être recrutée ?

Joaquin : - Laisse-moi appeler mon boss, et je vois ce qu'on peut faire.

Sakura : - Ortega accepterait de prendre une femme dans ses rangs ?

Joaquin : - Qui ne tente rien, n'a rien.

Je souffle d'exaspération. De toute manière, c'est le seul Cartel que je n'ai pas consulté. Je n'ai rien à perdre ! J'acquiesce en silence, laissant Joaquin s'éloigner, le téléphone vissé à l'oreille.


- - - - - PDV Daryl - - - - -

Accoudé contre cette table, je fixe une à une les liasses que Paolo a déposé devant moi. Je secoue la tête en faisant claquer ma langue contre mon palais.

Daryl : - Il manque au moins un quart.

Paolo : - T'as même pas compté...

Daryl : - Prends-moi pour un teubé. Les billets, j'y baigne depuis que j'ai 15 ans, j'en avais pas avant alors crois-moi que je sais exactement combien il y a de frics dans une liasse à l'œil nu. Il manque de l'argent, et je sais d'où ça vient. Le gang Cortes, ça en est où ?

Paolo : - Après le passage de la niña, nos gars sont retournés le voir afin de lui donner un dernier avertissement, s'il venait à revenir sur sa décision. Et...

Daryl : - Et ?

Paolo : - Il a pas aimé qu'on abatte les trois pitbulls qui assuraient sa protection. Je suppose que c'est sa manière de riposter.

Daryl : - Me voler, c'est intelligent ? Tu m'envoies au moins cinq mecs là-bas, je veux l'argent qu'il a gardé, jusqu'au moindre centimes. Avec les intérêts de retard, évidemment.

Paolo : - Il en va de soit, jefe.

La sonnerie de mon téléphone nous interrompt soudainement. Je décroche aussitôt.

Daryl : - Ortega.

? : - Jefe, c'est Joaquin.

Je réfléchis quelques secondes. Bordel, j'ai trop de mecs dans mes filières, je peux pas connaître le nom de tout le monde !

Daryl : - Ouais ?

Je l'entends soupirer. Il va se calmer, cet abruti ? Non seulement il me dérange, mais en plus, c'est lui qui se montre exaspéré !

Joaquin : - Filière S.

Aaaah, le petit pédé blond. Ouais, maintenant je vois.

Daryl : - Un souci ?

Joaquin : - Mmh nan. Mais j'ai quelque chose qui peut fortement vous intéresser, jefe.

Daryl : - Accouche !

Joaquin : - Un mètre soixante-cinq, corps de déesse, visage de sirène, chevelure ébène, cuissarde aux talons vertigineux.

Je fronce les sourcils. Je rêve ou il me décrit Sakura, là ?

Daryl : - La fille d'El Demonio.

Joaquin : - Affirmatif. Elle est devant moi.

Daryl : - Tu le fais exprès, toi ?! Mes ordres étaient pas clairs ? Vous deviez faire passer un message à tous les gangs de la ville, pas directement sauter sur cette nana ! Elle doit venir d'elle-même à nous !

Joaquin : - Votre Cartel est le seul qu'elle n'a pas encore visité, du coup... Je vous demande votre accord pour l'amener au recrutement.

Je plisse les yeux, avant de sourire en coin. Elle doit écouter ce qu'il dit. Je regarde Paolo qui acquiesce lui aussi, le son de mon portable étant tellement fort qu'il a dû percevoir les paroles de Joaquin.

Daryl : - Amène-la à ta filière. Votre cher S est au courant de ce qu'il doit faire. Si elle le tue, elle sera à la tête de la filière. Lui par contre, il la met juste à terre, pas de mise à mort. C'est clair ?

Joaquin : - Bien, jefe.

Je raccroche en grognant légèrement. S est une brute sans cervelle, une très bonne recrue, je sais qu'il aura du mal à se contenir, surtout face à une nana qui sait se battre.

Paolo : - On y va aussi, c'est ça ?

Daryl : - On reste en retrait, mais ouais.


- - - - - PDV Sakura - - - - -

Après m'avoir fait comprendre que j'allais passer une sorte de test, j'ai accepté de suivre Joaquin jusqu'au QG du Cartel Ortega. Mais quand je gare ma voiture dans l'allée de la maison, je fronce les sourcils. Il n'y a qu'un seul gars qui garde l'entrée, et de ce que j'ai pu entendre les effectifs de ce gang sont interminables. Ils tiennent tous dans cette villa de vacances ?! Excédée, je m'extirpe de l'habitacle et avance vers Joaquin, ce dernier descend à peine de sa moto. Il retire son casque en me lançant une œillade interrogative.

Joaquin : - Quoi ?

Sakura : - Tu m'as dit que tu m'amenais au QG ! C'est trop petit et peu gardé pour l'être, ça !

Joaquin : - Observatrice. Ca plaira au jefe, ça... Effectivement, t'as raison.

Sakura : - On est où ?!

Joaquin : - A la filière S.

Je fronce les sourcils. Quoi ?

Sakura : - La filière S ?

Joaquin : - Tu sais quoi du Cartel Ortega ? Pas grand-chose visiblement. Il est composé de six filières, aux quatre coins de la ville. C'est comme ça que les affaires sont gérées plus facilement. Ici, c'est ma filière.

Sakura : - Et pourquoi tu m'as emmenée ici ?

Joaquin : - Ortega a été clair au téléphone. Si tu veux être des nôtres, c'est ici que tu devras faire tes preuves. En te mesurant au chef de la filière S. Si tu parviens à le tuer... Tu auras cette filière sous ton commandement.

Je rêve ou c'est réellement ce qui est en train de se passer, là ? Je me pince pour être sûre d'être réveillée, je grimace en sentant un picotement. Oui, je suis bien éveillée !

Sakura : - Chaque chef a son prénom qui commence par la lettre de la filière qu'il dirige ?

Joaquin : - Tu comprends vite. C'est pour ça que c'est la filière S qui va t'intéresser.

Je dois tuer un chef de filière. Merveilleux, j'avais prévu des épreuves physiques, des combats. Là, c'est tête-à-tête avec la mort directe ! Si je perds, je présume que c'est à moi qu'on fera sauter la cervelle ! Mais c'est ce que je veux, faire mes preuves. Pour prouver à tout le monde que je ne suis pas le pantin d'El Demonio ! J'emboîte le pas à Joaquin qui pousse le portail de la propriété, et à peine le claquement retentit dans mon dos que je me sens observée. Je glisse ma main sur la crosse de mon flingue quand je repère un sniper sur la terrasse du haut.

Joaquin : - Il tirera pas. Reste tranquille et suis-moi.

Nous progressons sur la petite route en dalles roses, je n'ai toujours pas desserrer mon flingue. On ne sait jamais ! Nous bifurquons sur la gauche de la porte d'entrée, passant entre des rangées de séquoias. L'air frais de la nuit fait fouetter mes cheveux sur mon visage, j'aperçois à peine où nous marchons, de faibles flambeaux étant plantés de part et d'autre du chemin. Nous débouchons ensuite sur un vaste jardin magnifiquement entretenu. Des buissons en forme de rond entourent l'enceinte de la piscine olympique, des filles et des hommes tatoués y barbotent, se bouffant plus les amygdales qu'autre chose.

D'autres groupes sont formés aux quatre coins de la pelouse, bières à la main, cigarettes dans l'autre. Les seules nanas ici sont des poules, vu le peu de tissus qu'elles ont sur elles. Je ne bouge plus au moment où Joaquin siffle, mettant ainsi fin à cette petite fête. Les regards acérés des gars se posent aussitôt sur moi, et je ne cille pas une seule seconde. Hors de question de leur montrer que je suis impressionnée. Ils doivent être une cinquantaine. 26 filières composées d'autant de monde... Ca en fait des hommes !

? : - T'es pas bien ou quoi ? C'est à S de siffler quand il a besoin de nous, reste à ta place...

Bonjour l'ambiance !

Joaquin : - Merci Jimenez, comme si je le savais pas. C'est surtout pour le faire venir, histoire qu'il soit bien en rogne...

Il coule un regard vers moi, un sourire malsain sur les lèvres. Je serre les dents, m'a-t-il poussée dans un piège ?! Je n'ai pas le temps de l'envoyer chier qu'une voix rauque retentit. Je porte aussitôt mon attention sur la baie vitrée ouverte, un homme à la carrure impressionnante s'extirpe de la maison. Crâne chauve, tatoué sur le front, des yeux bleu glacial, des muscles aussi gros que ma tête. Monsieur Propre est riquiqui à côté. Je déglutis en l'observant avancer, il doit me dépasser d'une bonne têt.

? : - Depuis quand tu me siffles, Joaquin ? J'suis loin d'être ton clébard.

Joaquin : - Oh ça va S, t'aimes bien venir la queue entre les jambes.

Je hausse les sourcils. Il a pas froid aux yeux lui ! Mais je comprends rapidement qu'il est en train de l'énerver pour qu'il soit au maximum de ses performances. Super, je vais me faire aplatir comme une crêpe !

S : - Tu vas voir ce que je vais faire avec ta queue...

Joaquin : - Tttt, garde plutôt tes forces pour la demoiselle, tu veux ?

Le grognement que pousse ce S ne me dit rien qui vaille. Je croise son regard plus froid que la banquise. Il me toise de la tête aux pieds, avant de s'arrêter sur mon bras. Il vient fermement attraper mon poignet pour relever la manche de mon perfecto et détailler mon petit tatouage. Minuscule, à côtés des siens. Je me dégage violemment de son emprise.

Sakura : - Ne me touche pas !

S : - Ouh, sanguine, la petite d'El Demonio. Je te voyais plus... comment dire... fluette ? T'es sacrément bien gaulée... Joaquin, j'ai le droit de m'amuser avec elle ?

Joaquin : - T'as eu les directives. Elle doit pas te tuer, sinon on sera sous les ordres d'une minette.

S : - Je vais tellement l'amocher qu'elle arrivera plus à tenir debout. Ensuite, je la baiserai jusqu'à demain matin.

Son rire gras résonne dans toute la propriété, les autres gars le suivant. Un porc, voilà ce qu'il est !

Sakura : - Je ne savais pas que les mecs du Cartel Ortega étaient des violeurs...

S : - Je vais pas te violer, tu vas en redemander. Tu seras ma pute, alors j'espère que ça valait le coup de quitter ton cher papa. Sache qu'il viendra pas t'aider ici.

Sakura : - Oh mais je suis prête... Je n'ai besoin de personne !

Sans lui laisser le temps d'attaquer en premier, je viens lui claquer mon poing contre le plexus, lui coupant net la respiration, avant de lui envoyer un coup de genou dans son service trois pièces. Il tombe accroupi face à moi, tenant fermement ses couilles qui ont dû remonter dans sa gorge tant j'ai frappé fort. Son regard est encore plus féroce quand il me fixe et lui redonne une droite dans la mâchoire, lui faisant cracher un filet de sang.

S : - Espèce de petite...

Sakura : - Je présume que les poules ici présentes ne savent pas se battre ?

Plus aucun homme ne parle. Pas même Joaquin qui fixe son acolyte, les yeux écarquillés. Une ombre attire soudainement mon regard et je lève la tête sur la terrasse au-dessus de la baie vitrée. Il est trop loin pour que je distingue son visage, mais un brun athlétique, élégamment habillé d'un costard gris, est accoudé à la rambarde, observant la scène qui se déroule dans le jardin. A ses côtés, un homme de la même envergure, un peu moins imposant. Mais je n'ai pas le temps de les observer plus longtemps qu'une douleur lancinante vient de se propager dans toute ma pommette droite, la violence du coup m'envoyant à terre. Je crache plusieurs jets d'hémoglobine, sauf que ce cher S n'a pas l'air d'avoir apprécié d'être humilié face à ses chiens. Il vient me frapper à diverses reprises de son pied, mon ventre passant un mauvais quart d'heure.

Aucun son ne m'échappe. Je ne crie pas, je ne pleure pas. Je suis habituée à une telle violence, mais je dois avouer que je suis à deux doigts de perdre connaissance, et ça, je peux pas lutter contre.

S : - Une merde, voilà ce que t'es. Tu es facilement perturbable, on te fout une diversion et tu ne sais plus te battre. Tu croyais réellement qu'une fourmi insignifiante comme toi pouvait me tuer ?!

Inconsciemment, c'est la voix de mon père que j'entends à travers celle de S. Tous ces mots crachés à la gueule sans que je ne dise quoi que ce soit. Des insultes à mon égard, le fait de me rabaisser plus bas que terre. Voilà à quoi se résume mon enfance. L'amour, je n'y ai eu droit qu'avec ma mère, qui n'est plus de ce monde à présent. Une main ferme vient attraper mes cheveux pour me soulever et m'envoyer valser à travers l'un des pots de marbre qui entourent la piscine. Mon dos s'entrechoque sur la pierre dans un bruit sourd, le buisson rond me tombant dessus. Je reprends mon souffle, ce dernier s'étant coupé durant la collision. S n'y va pas de main morte, femme ou pas !

S : - T'as de la chance, salope, j'ai eu pour ordre de ne pas te tuer. Le jefe a peur des représailles du démon, alors... Vu que t'as largement foiré le recrutement. Je vais te punir à ma manière.

Mon arcade sourcilière a dû exploser, vu le sang qui se mêle à ma vision. Je n'ai pas la possibilité de le regarder qu'il m'attrape par la taille d'une seule main, me foutant sur son épaule comme un sac à patates ! Sa large main libre vient sèchement s'abattre sur une de mes fesses, le rire gras de ce connard éclatant dans la nuit.

S : - M'attendez pas avant demain matin, les mecs, je vais être occupé...

Ses compagnons se mettent à le suivre dans son hilarité, alors que mon sang ne fait qu'un tour. Encore un homme qui me méprise, qui croit être supérieur... J'ai subi avec mon père, je ne laisserai personne me traiter d'une pareille façon !


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