❥ XII - Amère trahison
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- - - - - PDV Sakura - - - - -
J'entrouvre plusieurs fois les lèvres sans qu'aucun mot ne s'échappe, jusqu'à ce qu'un cri à réveiller les morts retentissent. La tête de mon père se tourne aussitôt vers moi, le corps de ma mère gisant au sol dans une marre de sang.
Papa : - Saku ?!
Sakura : - QU'EST-CE QUE TU AS FAIT ?!
Je me précipite vers celle qui m'a mise au monde, prenant sa tête pour la poser sur mes genoux. Je suis couverte d'hémoglobine, mais j'en ai que faire ! Il vient de tuer celle à qui je me confiais, celle qui parvenait à me calmer, celle pour qui j'aurais tout fait pour rester ici !
Sakura : - QUEL MONSTRE TU ES POUR TUER TA PROPRE FEMME ET HUMILIER TA FILLE !!! TUES-MOI AUSSI, CE SERA MIEUX POUR TOUT LE MONDE !
Je m'attends à recevoir une claque, mais rien ne vient. Au lieu de ça, mon père demeure stoïque, me fixant simplement. Il reste silencieux plusieurs minutes, seuls mes sanglots résonnent. J'ai beau tenter d'arborer un masque sans émotions, là c'est plus fort que moi. Je ne peux pas taire la tristesse qui grandit en moi.
Sakura : - JE TE HAIS !
Comme si mes mots l'achevaient, il desserre les doigts de son arme. Pour peu, elle tomberait au sol. Un simple coup de vent pourrait le désarmer, et c'est la première fois que je le vois ainsi. Il finit par briser le silence au bout d'interminables minutes.
Papa : - Tu n'as pas toutes les cartes en main, mi hija. Si tu savais la vérité...
Sakura : - LA VÉRITÉ ?! TU VEUX TOUT LE MONDE A TES PIEDS ! MORTS OU VIFS ! T'AS PAS HÉSITÉ A LUI TIRER DESSUS, JE L'AI VU !!! ET T'AS PAS CILLÉ UNE SEULE FOIS QUAND TU M'AS LAISSÉE AVEC QUATRE HOMMES, COMPLETEMENT NUE ! TU SUPPORTES PAS QU'ON TE TIENNE TETE, MAIS SOIS SUR D'UNE CHOSE, TU VAS PAYER POUR CE QUE TU AS FAIT !
Papa : - Ils t'ont violée ?!
Je ricane tout en me redressant. Alors c'est la seule chose qui l'importe ? Juste savoir s'ils ont foutu leur queue en moi ? Il me dégoûte, putain, je le hais tellement ! Je sèche mes larmes avant de me jeter sur lui, lui décochant un poing dans le menton qu'il ne prend pas la peine d'éviter. De tous les entraînements que nous avons eu, il est rare que sa garde soit baissée de la sorte. Il titube en arrière, crachant un filet de sang, avant de me regarder froidement. D'un geste vif et expert, je le désarme en serrant furieusement la crosse dans ma paume.
Sakura : - T'avais parfaitement calculé ton coup ! Une balle et rien d'autre, hein ! T'es pathétique papa, c'est ça, le démon ? Tu veux savoir s'ils m'ont baisée ? Comme une chienne, l'un après l'autre. Parfois j'avais deux queues en moi, et une troisième en bouche. J'ai aimé ça, tu sais quoi, je devrais te remercier, maintenant je sais quelle vocation je veux ! La pute des Dagger Rose, c'est plutôt pas mal, nan, qu'est-ce que t'en dis ?
La fureur se lit parfaitement dans ses yeux. Il me désarme à nouveau, avant de pointer son canon vers moi. Je secoue la tête, un ricanement m'échappe rapidement.
Sakura : - T'as entendu que ce que tu voulais, hein ? Je sais que ton arme est maintenant vide. T'avais qu'une balle, et elle est dans la tête de maman !
Ma voix se casse dans un sanglot que je parviens toutefois à maîtriser. Je me rapproche et colle le bout du flingue contre mon front.
Sakura : - Vas-y, tire !
Papa : - Tu veux vraiment me pousser à bout ? Rejoindre ta mère ? Tu n'iras pas au Paradis.
Je me fais violence pour ne pas le buter, là tout de suite ! Mais ce serait trop facile, il mérite de souffrir et pas de crever si rapidement qu'une balle dans le crâne.
Sakura : - Qu'est-ce que je m'en tape de ça ! Tu m'as suffisamment entraînée, je sais que le chargeur est vide, l'arme serait bien plus lourde sinon !
Je constate que sa mâchoire se contracte à plusieurs reprises. Son index glisse sur la gâchette et je ne cille pas une seule fois lorsque le cliquetis du chargeur se fait entendre. Je balaie aussitôt son bras d'un mouvement vif de la main.
Sakura : - Je te l'avais dit. Chargeur vide.
Papa : - On dirait que t'as appris auprès du meilleur...
Je décèle une sorte de fierté dans son regard, mais je dois me tromper. Jamais il ne m'a dit qu'il était fier de moi, fier de ce que j'accomplissais. Je ne suis qu'une bonne à rien qui brave son autorité.
Sakura : - Me compare plus jamais à toi !
Je me dépêche de remonter l'escalier, jetant un dernier regard triste au corps de ma mère. Un sanglot me prend à nouveau et je cours jusqu'à ma chambre, mon père me hélant dans mon dos.
Papa : - Sakura !!!
Mais il est hors de question que je reste encore dans ces murs une minute de plus, sans l'alliée que j'ai depuis ma naissance. Je suis certaine que si je suis encore en vie, c'est grâce à maman. Papa m'aurait collé une balle plus d'une fois ! J'entre en furie dans la pièce où j'ai pu respirer sans me prendre de coups, agrippant un sac à dos où je mets le stricte minimum : sous-vêtements, argent, flingue et munitions. Le reste n'est que futile, je me démerderais quand j'aurais rejoint un autre gang. Je sais faire que ça de toute manière : me battre, tirer, et tenir tête aux hommes. Si je m'allie à un puissant chef de cartel, je pourrais sûrement renverser mon père, et insulter son nom par la même occasion !
Je suppose que les gars ont été alertés et qu'ils sont en train de monter me chercher. J'ouvre la baie vitrée, coupe mon portable que je glisse dans ma poche et me hisse sur la balustrade de marbre. Cette fois, aucun camion pour amortir ma chute, mais c'est pas la première fois que je m'échappe par-là ! Je me hisse à la fenêtre du dessus, marche lentement le long de la gouttière, puis saute sur le toit de la pergola du jardin. Je me réceptionne ensuite sur le sol, avant de courir comme une folle lorsque les snipers du toit me repèrent.
Mec : - Fille du démon dans le jardin, autorisation de tirer ?
Je fronce les sourcils, il est sérieux là ? Je continue d'avancer, je n'entends pas de coups de feu, mon cher père n'a donc pas donné son autorisation. Je rejoins les innombrables voitures, vaut mieux opter pour le plus simple : une moto. Heureusement pour moi, celle de Sean est la première, et je n'attirerais pas l'attention. Il n'a pas encore pris de sportive, il a gardé la 125 que son père lui a offert à ses 15 ans. Je me hisse dessus comme si je jouais à saute-mouton et tourne la clef dans le contact. Je comprends pas que les mecs laisse tous leur trousseau à même le tableau de bord. On est à l'abri des vols, mais tout de même.
Aussitôt que le moteur ronronne, j'entends les protestations de son propriétaire.
Sean : - SAKU ! DÉGAGE DE MA BÉCANE !
Je l'aperçois en train de sortir de la villa, seulement vêtu d'un caleçon. J'ai dû le déranger en pleine partie, je vois encore son érection à travers le tissu. Je lui fais un salut militaire et démarre en trombe, faisant voler les gravillons de la cour derrière moi. Je file à toute allure hors de la propriété et me dirige vers le cœur de Paris. Je slalome entre les différentes voitures, ne fais pas du tout attention à ma vitesse. Plus loin je serais de mon père, mieux je me porterais ! Je prends la direction de l'aéroport Charles De Gaulle, une fois hors d'atteinte, tout ira pour le mieux. Je suis contrainte de laisser le corps de ma mère ici, mais je ne peux rester avec un monstre qui abat de sang froid sa propre femme...
- - - - - PDV Damian - - - - -
En entendant beugler Sean, c'est le branle-bas de combat. Nous nous précipitons tous dehors en voyant Sakura s'éloigner sur la moto du jeune. Je fusille Hicho du regard qui grogne, rejoignant aussitôt son fils pour lui mettre un coup derrière la tête. Je serre fortement les poings, j'avais besoin de ça maintenant, une fugue venant de sa part ! Ses derniers mots me reviennent en tête et je me maudis intérieurement. Si j'ai abattu Nymeria, c'est parce qu'elle avait menacé de tuer Sakura, et je ne permettrais jamais que quelqu'un me prive d'elle !
Mes hommes s'équipent et sont prêts à partir à sa poursuite. Mais je stoppe mon maître d'armes par le bras.
Damian : - Nan. Je sais où elle va. Elle retournera à New York, elle a pas d'autres point de repère.
Andreis : - Mais... Jefe, on doit justement la suivre, non ? Vos ennemis sont à la Grosse Pomme.
Damian : - J'ai quelqu'un qui va veiller sur elle. Il me doit un service. Oh, et tant que j'y pense.
Je m'empare d'un des flingues de mes gars et me tourne pour arpenter mes effectifs d'une œillade glaciale. Lorsque j'aperçois Trèn, je lui tire une balle dans la tête, sans oublier son acolyte Nico. Il ne manque plus que Quarit.
Damian : - Où est ce fils de pute qui a abusé de mi hija ?
Je constate que personne ne sait de qui je parle, mais ils font rapidement le lien avec les deux que je viens de liquider. De poignes fermes, ils me ramènent le dernier petit branleur du trio, à genoux devant moi. Son regard perdu croise le mien.
Damian : - J'avais dit pas de viol.
Quarit : - Que... Mais on a pas... On l'a juste touchée, comme vous aviez dit !
Je grogne de mécontentement. Saku' m'a menti, tout ça pour me faire monter en pression ! Putain, qu'elle ressemble lui ressemble... Sa mère biologique serait tellement fière d'elle. Sa copie conforme.
Damian : - Ta gueule !
Je lui tire directement entre les deux yeux, autant noyer le poisson. Je vais pas le laisser en vie, alors que j'ai tué ses deux frères d'arme. Je ne peux retenir un sourire de fierté quand je regarde ma fille s'éloigner. Sans la connaître, elle se comporte exactement comme Adrianna... J'ai l'impression de revivre la scène de l'annonce de grossesse, ma chère et tendre m'a donné le test de grossesse pendant que j'étais au téléphone. J'ai tellement vrillé que j'ai cassé ce bâtonnet de pisse entre mes doigts et l'ai insultée de tous les noms d'oiseaux que je connaissais. Elle a pris la fuite, et je l'air retrouvée dans une clinique d'avortement à Philadelphie, grâce à la puce que j'avais mise dans sa nuque, au cas où des ennemis me l'aurait enlevée. J'ai évite le drame en la suivant, mais dans ce cas-là, même si je suis Sakura je ne saurais si elle reviendra à mes côtés. Je l'ai poussé hors de ces murs, hors d'atteinte de moi, et elle ne sera que plus heureuse. A condition qu'Ortega la protège réellement. J'extirpe d'ailleurs mon téléphone et compose son numéro que j'ai pu récupérer à notre arrivée à Paris.
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