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❥ II - Entraînement intensif

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISES D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEURE, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI (articles L335-2 et L335-3 du Code de la propriété intellectuelle : trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende). Les quelques fautes que vous rencontrerez sont laissées exprès pour éviter toute reproduction copiée/collée⚠️

* * * * * *

Sept ans plus tard - Aux 12 ans de Sakura

- - - - - PDV Sakura - - - - -

Tranquillement perdue dans mes songes, c'est une flaque d'eau qui vient m'extirper de mon sommeil. Je me redresse dans mon lit, respirant rapidement, comme si je venais de boire la tasse. Je papillonne des yeux, découvrant mon père avec un seau à la main.

Sakura : - Papa ?! Mais t'es fou, tu...

Il comble brusquement la distance entre nous et viens agripper mes cheveux. Un cri de stupeur m'échappe, son autre main vient fermement attraper mon menton pour m'obliger à le regarder.

Papa : - Dis-moi encore que je suis fou et t'apprendras à me connaître ! Bouge ton cul, ton entraînement débute.

Il me relâche aussitôt, puis se dirige à nouveau vers la porte. Je retiens mes larmes, je ne dois pas pleurer devant lui, je me prends la raclée du siècle sinon ! Je tourne la tête vers l'horloge de ma table de nuit et manque de m'étouffer.

Sakura : - Mais il n'est que cinq heures, je pouvais encore dormir et...

Papa : - L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Je t'élève pas pour que tu traînes au lit. Dépêche-toi !

Et il claque la porte dans son dos. Je laisse échapper quelques gouttes d'eau de mes yeux, et les essuie rapidement. Je sors de sous ma couette pour me diriger vers la salle de bain. Je m'installe sur les toilettes et fais ma petite affaire tout en me frottant énergiquement les yeux, et je défaille littéralement quand je découvre du sang au fond de ma culotte. Je reste tétanisée le temps d'un instant, mes pensées fusant à toute allure. Non, ce n'est clairement pas le moment ! Mère Nature a décidé de me rendre visite pour la première fois maintenant ?!

Je lâche un cri strident lorsqu'on tambourine à ma porte, la voix de Sean, le fils d'un homme de main âgé d'une quinzaine d'années de mon père, retentit.

Sean : - Je donne pas cher de ta peau si tu te bouges pas, Saku'. Ton père est remonté comme une pendule.

Sakura : - Dégage, j'arrive !

Sean : - El Demonio m'a demandé de redescendre avec toi, donc j'ai plus peur de lui que de toi, sans oublier mon père. Alors dépêche !

Sakura : - Je t'ai dit de bouger !!!

Et il entre sans autorisation. Je me recroqueville sur moi-même pour qu'il n'aperçoive rien de mon anatomie. Mais son regard se pose sur ma culotte et il écarquille les yeux.

Sean : - Beurk, dégueu ! Je vais dire à Damian que t'es pas apte à...

Sakura : - Non, non, non ! Tu lui dis rien !

Sean : - Ca va se voir, hein, ou se sentir, vu la quantité...

Sakura : - Je suis pas une truie, je vais me changer ! Je vais me débrouiller, et tu dis rien !

Sean : - Je t'attends devant la porte, mais bouge ton cul !

Et il sort aussitôt de la pièce. Je reprends doucement mes esprits puis balance la culotte souillée à la poubelle directement. Je me glisse dans la douche pour me rincer, puis je prends une nouvelle culotte dans le petit placard, blindant le fond de papier toilette. Ca devrait absorber un minimum de pertes le temps de l'entraînement ! J'attrape un t-shirt, une brassière de sport, et au moment où j'enfile mes chaussures, Sean revient.

Sakura : - Je vais vraiment te crever les yeux si...

Mais je constate qu'il a une marque sur la joue. Je fronce les sourcils en me redressant et me rapproche de lui.

Sakura : - Qu'est-ce que tu...

Il évite superbement mon contact et recule.

Sean : - Ton père m'a vu dans le couloir, j'ai pris un rotatif. Je t'ai demandé de bouger ton cul.

Sakura : - Eh oh, prends-en toi à lui, pas à moi.

Je le pousse d'un mouvement d'épaules, mais il attrape mon bras pour m'attirer à lui. Il me colle contre son torse et je fronce les sourcils, sa main libre vient attraper ma fesse sans aucune gêne. Je ne retiens pas ma gifle qui résonne contre sa joue, une autre marque rouge venant recouvrir sa peau.

Sean : - Sale garce ! T'es entourée de mecs, tu crois que c'est la première fois qu'on te touchera le cul ?!

Sakura : - Je te conseille de plus recommencer si tu tiens à tes doigts !

Il ricane, avant de blêmir quand j'entends des pas dans mon dos. Il me relâche comme s'il s'était brûlé.

Hicho : - Tu as posé la main sur elle ?!

Sean : - Nan papa, putain, qu'est-ce que tu fous ici ?

Le brun se prend soudainement une tape derrière la tête.

Hicho : - Je donne pas cher de ta peau, petit con ! Tu touches pas Saku', El Demonio risque de te brûler tous les membres. Sans oublier ce qui te serre de virilité, alors tu te calmes, l'ado en rut !

Je retiens un gloussement, mais le bras droit de mon père me rappelle à l'ordre.

Hicho : - Quant à toi, tu sais que ton père déteste attendre. Dépêche-toi de le rejoindre au petit jardin.

Sakura : - Il m'a dit qu'on devait s'entraîner, on ne va pas courir ?

Hicho : - Rejoins-le, tu poseras des questions plus tard.

Je finis par hocher la tête. Mieux vaut pas que je reste ici plus longtemps. Je sors en courant de ma chambre, traverse le couloir, dévale les escaliers et bifurque dans le jardin. J'aperçois mon père au loin, des bandes autour des mains. Je fronce les sourcils lorsqu'il me lance le même tissu.

Papa : - Enroule tes mains.

Sakura : - Mais pourquoi tu...

Papa : - Fais ce que je te dis !

Sa voix ne laisse place à aucune négociation. Je finis par enrouler mes mains de ces bandes, et à peine ai-je terminé que mon père se met en position de défense.

Papa : - Frappe.

Sakura : - Je veux pas me...

Son poing rencontre soudainement mon épaule.

Sakura : - Aoutch !

Papa : - Frappe, je t'ai dit, putain !

Je lui lance une attaque, mais il la pare bien rapidement. J'ai déjà assisté à ses entraînements avec les mecs du gang, mais je n'ai jamais participé. A quoi il joue, là ?

Sakura : - Lâche mon bras, tu me fais mal !

Papa : - Tu chasses les mouches ou quoi ? Je t'ai demandé de frapper !

Sakura : - C'est ce que je fais !

Papa : - Tu crois que c'est comme ça que tu dois te battre ? Tu crois que c'est de cette façon que tu parviendras à repousser un assaillant ?

Sakura : - Les mecs du gang me protègent, je ne...

Papa : - Quand tu deviendras une femme, avec des formes là où il faut, les chiens qu'ils sont vont se retenir, tu crois ?!

Sa colère fait trembler sa voix. Depuis toutes ces années, j'ai l'impression qu'il m'en veut pour quelque chose. Et plus le temps passe, plus je comprends. Il déteste le fait que je sois du sexe féminin. Il aurait préféré un fils qui reprendra son gang une fois qu'il sera mort !

Sakura : - Je n'ai pas...

Il me tire vers lui avant de me cogner la paume de sa main contre le menton, mes dents mordant fermement le bout de ma langue. Je pousse une plainte, mais il ne s'arrête pas là. Malgré le crachat de sang que je laisse échapper, un second coup dans la mâchoire me propulse au sol. J'essuie mes lèvres d'un revers de bras, tandis que mon père tourne en rond devant moi, tel un lion en cage, féroce et avide d'hémoglobine.

Papa : - Tu n'as aucune chance de t'en sortir, tu es simplement un pantin désarticulé qui reçoit les coups sans les rendre ! Tu n'arrives même pas à me donner un coup, t'es pathétique Sakura ! C'est comme ça que je t'ai élevée ?!

Je ne baisse pas les yeux, hors de moi. J'affronte son regard, sans ciller. Le dégoût que je lis dans ses yeux me donne envie de fondre en larmes, mais je ne lui ferais pas ce plaisir. Je ne suis plus une enfant de cinq ans, il ne me terrorise plus. Il me fait peur, mais je continue de lui tenir tête, recevant des coups en retour. Il a toujours été dur avec moi, j'ai l'habitude. Il claque sa langue contre son palais, me scannant de ses yeux devenus noirs.

Papa : - Comment est-ce que je peux t'appeler "ma fille" si t'es pas foutue de... Qu'est-ce c'est, ça ?!

Je suis son regard sur l'arrière de mon pantalon, constatant avec horreur qu'une tâche de sang y trône. Je m'assieds aussitôt, avant de me relever.

Sakura : - Ouais, j'ai craché du sang, je sais pas si t'as bien vu !

Papa : - Ne sois pas insolente de la sorte, je suis pas débile, je te rappelle que t'as une mère ! T'as tes règles ?

Sakura : - Non !

J'en profite pour changer de sujet et lui envoie mon poing gauche. Il arrête d'un geste, prenant mon menton fermement dans l'autre.

Papa : - Me mens pas, mi hija. Réponds !

Sakura : - Je t'ai dit non !

Je retire mes bandes que je balance au sol, malgré les protestations de mon père.

Papa : - Tu restes ici et tu t'entraînes !

Sakura : - Je vais plutôt aller me reposer parce qu'il est encore trop tôt, et si t'es pas content, c'est pareil ! Je reviendrais taper sur quelque chose dans la salle de sport, j'ai pas besoin que tu me cognes dessus !

Je lui tourne le dos, lorsque j'entends distinctement le cliquetis d'une arme. Je lève les yeux au ciel et ne daigne pas bouger.

Papa : - Reviens ici, et c'est pas négociable.

Sakura : - Tu vas pas me tirer dessus. Laisse-moi tranquille, c'est bien connu, les femmes sont chiantes pendant leurs menstruations !


- - - - - PDV Damian - - - - -

Je me prends les mots de Sakura en pleine gueule, confirmant mes dires. Je la laisse s'éloigner, je m'occuperai de son cas après, j'ai d'autres chats à fouetter, entre autre certains ennemis qui croient me duper. Je ramasse les bandes et les balance sur la terrasse que je rejoins, m'allumant une clope que j'ai bien mérité. Je tourne la tête quand j'entends du mouvement et vois Hicho qui pousse son fils hors de la maison.

Hicho : - T'es de corvée jardinage, ça t'apprendra à... Oh, jefe.

Damian : - T'es bien matinal. Il a fait quoi, le gringo ?

Je vois mon bras droit ainsi que Sean, son fils, se décomposer. Ils échangent un regard avant de me répondre.

Hicho : - Rien, il a pas fait un truc que je lui avais demandé et qui était important pour moi. Du coup, je l'envoie aux corvées.

Damian : - Dans ce cas, j'ai autre chose pour lui. Qu'il aille en supermarché chercher des serviettes et tampons à Sakura. En quantité. On va être emmerdés tous les mois.

Et c'est vraiment pas le moment, putain. Elle grandit beaucoup trop vite, et j'ai pas eu le temps de me préparer à ça. Je lève la tête vers le ciel en crachant un nuage de fumée. Putain, Adrianna, j'aurais voulu que tu sois là, c'est toi qui aurais dû gérer ça, et mes sauts d'humeur. Tu me manques tant...


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