❥ Chapitre 8 ~ Le secret du mal
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
J'avais fait la surprise à Myriam de l'emmener à l'aéroport à 3h de la maison pour la mettre sur une fausse piste. En fait, nous passions non pas 2 jours, mais une semaine entière en Suisse. Elle qui adore la neige, je lui en aie privé quand on a déménagé à Miami et s'il devait bien y avoir du confort et du luxe, c'était là-bas. Je voulais la chouchouter, la remercier de sa patience, des promesses que je ne cesse de repousser...
Myriam a toujours été plus ou moins seule. J'ai toujours eu un caractère très magnétique et extraverti, alors qu'elle était plus réservée et n'osait pas vraiment aller vers les gens. A l'école, je l'ai toujours introduite dans mes groupes d'amis, mais elle ne les voyait jamais sans moi. En grandissant, ce trait de caractère s'est intensifié. Je dirais même qu'elle s'est isolée dans notre famille et a arrêté d'essayer de se faire des amis, mais je le savais et il était de ma responsabilité de la prendre en charge et de ne pas la laisser de côté. J'ai échoué. Comme tant de choses dans ma vie.
Myriam était mon phare, ma lumière dans la nuit. Exactement comme celle qui m'avait éblouie en montant cette montagne en Suisse. Si aveuglante. J'aurais pu, on aurait pu s'en sortir puisque j'ai toujours eu le réflexe de regarder le bord droit de la route pour garder le contrôle, mais il y avait la place de passer à deux. Il y avait la place, pourtant quelque chose nous a percutées et nous avons dévalé cette montagne. J'ai arrêté de compter les tonneaux quand je sentis du sang humidifier mes cheveux et transformer mon blond en rouge sang.
Le sang n'a rien à voir avec ce qu'on voit dans les films. On vous montre des espèces de giclées d'un rouge clair comme si le sang était sous une sorte de pression qui n'attendait qu'un coup pour jaillir tel un volcan en irruption. Mais il n'en est rien. Le sang est d'un rouge pourpre extrêmement opaque et surtout d'une texture presque gélatineuse. Il coule doucement, se répandant lentement. Quand j'ai commencé à le sentir, je ne me suis pas inquiétée pour moi, je n'ai pas vu ma vie défiler devant moi ou tout autre genre de connerie. J'ai eu une pensée, une seule. Myriam.
J'ai tourné la tête essayant de parler, malgré que la voiture me donne l'impression que j'essayais de survivre bourrée, mais les douleurs lancinantes que je ressentais me rappelaient que j'étais toujours là sur Terre. J'ouvris la bouche, mais aucun son n'en sortit, seule une douleur immense se fit ressentir dans ma mâchoire. A tous les coups, elle est brisée. Quand mes yeux se posèrent sur ma sœur, je vis qu'elle n'était plus consciente et qu'une quantité monumentale de sang sortait de son arcade, rendant son visage méconnaissable. Mais au moins, les airbags calaient sa tête de la fenêtre et du pare-brise. Elle était aussi molle qu'une poupée de chiffon, mais j'entendais sa respiration, même si un sifflement se faisait aussi entendre.
A cet instant, je n'entendis pas le bruit des tonneaux, de la voiture qui se brise petit à petit, ni même de l'extérieur, seule sa respiration comptait. Soudain, dans un ultime rebond, je vus la mort juste devant moi. Nous nous dirigions droit vers une sorte de forêt en désolation, alors que juste un peu plus bas, il y avait une rivière, mais je n'avais pas le temps pour nous deux. C'était elle ou moi.
Je n'ai pas hésité une seule seconde, j'ai rassemblé toutes mes forces malgré le morceau de ferraille planté dans mon bras et ma jambe. Je réussis à la détacher et elle fût immédiatement projetée dans la rivière. J'eus à peine le temps d'entendre un plouf que la voiture s'arrêta aussi net que ma respiration. Mon regard et mes mains se dirigèrent vers ce qui venait de s'empaler dans mon ventre. Un putain d'arbre. J'observais mon sang se déverser sur ce petit bout d'arbre décharné et une larme coula. Une seule et unique pour mes enfants que je ne verrais plus jamais.
Soudain, j'ouvris les yeux dans une prairie luxuriante. Une odeur étrange flottait dans l'air, quelques inspirations plus tard et je me rappelais. Putain de merde, ça sent le poupon ici ! Allongée dans l'herbe, je me relevais rapidement, mais j'étais seule. Il n'y avait rien à part ce putain de champ à perte de vue. Aucun ciel n'éclairait, seulement une lumière éblouissante et très clair. En mettant un pied devant l'autre, je trouvais ça étrangement simple, comme si je flottais. Et c'était presque le cas. Mon regard remonta vers ma poitrine, d'accord, je vois que j'ai l'ancienne. Plus aucun signe de tatouage, et tout était normal.
Ma main passa automatiquement sur ma gorge, mais tout était lisse. Je ne ressentais rien. Rien du tout. Pas de douleur, pas de tristesse, pas de joie, pas d'envie. Et une idée me traversa l'esprit. Est-ce que cet endroit est sur demande ? Je veux dire, j'ai l'impression que mon corps est neuf alors une cigarette sans arrière-pensée, sans épée de Damoclès au-dessus de ma tête, ce serait cool. J'y réfléchis en marchant cherchant Myriam. Elle doit forcément être là, pas vrai ?
Je crois avoir marché ce qui me parut des heures, quand il me sembla voir le même arbre à côté de moi. Je m'arrêtais en fronçant les sourcils avant d'arracher un bout de l'écorce et recommencer. Ce n'était pas douloureux de marcher autant, au contraire je n'en ressentais pas du tout les effets, mais c'était plutôt chiant. Merde, y a rien à voir. Je parlais tout de seule, me demandant où je venais de foutre les pieds, quand je repassais devant cet arbre.
Mes yeux s'arrondirent alors que je passais la main sur ce tronc où était désormais gravé un M. Putain de merde, Myriam !
Emilie : - MYRIAM ! EST-CE QUE TU M'ENTENDS, MA CHÉRIE ? ZAZOU !
Mes mains se mirent à trembler sous le coup de l'émotion, alors que je n'osais plus toucher le tronc. Je fouillais soudain le contour de l'arbre pour chercher quelque chose de coupant, mais je ne trouvais rien à part l'écorce que j'avais arrachée et mes ongles. L'écorce se cassa dès le premier geste, alors avec mon ongle je gravais un E entremêlé dans son M. Et courus. Je courus le plus vite possible, quelle sensation sans la fatigue, l'essoufflement. En revenant devant l'arbre, une moitié de cœur était gravé avec un Z et je le finis en inscrivant un M à l'intérieur. Ce pourrait-il...? Non. Non, non, non. Mais si ça me paraissait justifier soudain. Ça expliquerait tant de choses.
Emilie : - JE SUIS EN ENFER, C'EST CA !
Voilà mon enfer. La solitude. N'avoir personne. Personne. Et ne rien ressentir du tout, comme si je n'étais qu'une coquille vide. La différence entre Myriam et moi, c'est que moi j'avais tué des êtres humains. Je ne sais pas les règles de l'Enfer, mais ça me paraît être suffisant pour m'y retrouver, alors que ma sœur, elle... Elle n'avait jamais été que Saul Goodman. Je n'avais pas besoin d'alle rchercher loin, ma mémoire m'emmena sur un plateau le mort que je regrettais le plus. Le père de famille... Sa femme doit toujours recevoir de l'argent, j'y veille chaque mois. Rien ne peut remplacer le crime que j'ai commis. Je ne l'ai compris qu'en ayant des enfants à mon tour et ça me pèse sur la conscience.
Je m'assis contre cet arbre en fermant les yeux. Je ne pouvais pas pleurer. Là actuellement, je ne ressentais pas la douleur que je devrais éprouver. Il n'y avait toujours rien. Je ne méritais que ça. Le néant. Mais quand même, cet arbre, je l'ai pas rêvé. Visiblement, cet endroit n'est pas sur commande puisque depuis tout à l 'heure je prie pour un paquet de cigarette qui n'est jamais arrivé. Alors se pourrait-il que nous soyons au même endroit, au même moment, mais pas du même côté...
Soudain, une douleur me coupa le souffle, je m'en pliais de douleur.
Médecin 1 : - J'ai un pouls ! Glasgow à 7. Il faut la maintenir en vie pendant les prochaines 24 heures pour pouvoir lui enlever le tronc. Son pouls semble élevé, mais elle est revenue. On a un prénom ?
Médecin 2 : - Oui, elle avait ses papiers sur elle. Elle s'appelle Emilie Saez.
Une main toucha mon épaule endolorie, mais j'étais bien trop faible pour faire quoi que ce soit. Mais putain, qu'est ce que je fous là, ramenez-moi où j'étais ! J'étais peut-être en Enfer, mais putain je ne ressentais pas tout ça. La douleur au ventre était de loin la plus insupportable.
Médecin 1 : - Vous êtes une battante, Emilie.
Médecin 2 : - On a reçu des États-Unis son dossier médical. C'est la sœur de Myriam Ortega qui est en réa' aussi.Cette femme a vaincu il y a quelques années un cancer du sein en phase terminale. Je vous montre ses organes. Ses trompes ont été ligaturées, mastectomie totale...
Médecin 1 : - Bordel... ! La vie s'acharne parfois... Des enfants ?
Médecin 2 : - 3 chacune. Les maris sont avec, en salle d'attente.
Médecin 1 : - Bon. Je suppose que c'est une belle journée pour sauver des vies !
Soudain, quelque chose éclata à l'intérieur de moi et une douleur indescriptible, pire que tout ce que je n'avais jamais enduré, se répandit en moi.
Médecin 2 : - Whowhowho ! Son pouls s'emballe ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
Médecin 3 : - J'AI SES RÉSULTATS ! SA RATE VA EXPLOSER !
Médecin 1 : - C'est maintenant.
Médecin 3 : - Je suis désolé, j'ai fait au plus vite du labo. Le tronc était en train d'appuyer sur sa rate dangereusement.
Médecin 1 : - C'est pas grave. Je crois que cette femme ne nous en voudra pas de la faire vivre avec le strict minimum étant donné les circonstances !
Mais avant qu'ils ne fassent quoi que ce soit, je sombrais à nouveau, mais cette fois au lieu d'accepter ma mort, je la refusais. Maintenant que je suis là, je veux voir Myriam. Je veux voir si elle est vivante ! Je veux dire à Matt que je vais bien, j'ai juste mal, ça va passer. Mais je suppose que l'on n'a pas vraiment le choix puisqu'en rouvrant les yeux, j'étais à nouveau dans ma prairie comme une putain de vache perdue. Je soupirais, allongée par terre en me posant des questions stupides du type est ce que je peux m'étouffer si je me mets face contre terre totalement, si je vais avoir faim ou soif à un moment et un long moment passa.
Au début je comptais les secondes, les minutes, les heures et j'ai arrêté au bout de 3 jours. Je ne sortirais pas de là. Jamais. Je me tapais la tête sans cesse contre le tronc. Il était la seule chose qui me reliait à un truc de censé alors agir de manière insensée dessus me paraissait sain d'esprit. Alors que je commençais clairement à devenir folle, puis cette sensation revînt. Comme un picotement au début, une voix ensuite et enfin une décharge comme si la foudre m'avait soudain traversée.
Médecin 1 : - On recharge !
Matt : - EM' !
Médecin 1 : - Faites-le sortir !
Mais cette fois, la sensation s'arrêta là et quand je rouvris les yeux, j'étais dans une chambre d'hôpital et je voyais mon corps inerte devant moi. Je me regardais du bout de mon lit. Je n'étais pas belle à voir. Des cicatrices partout sur le visage, une cicatrice encore fraîche sur le ventre et un tube géant dans ma bouche. On a vu plus glamour.
Je me caressais le pied comme pour me donner du courage et je le sentis sur mon propre pied. Je vois. Alors je suppose que mon corps doit être la porte entre les deux mondes, du moins ma porte. Les médecins s'affairaient sur moi et réussirent à me stabiliser, mais sans que je ne me l'explique, je ne suis pas rentrée dans mon coin d'Enfer. Je suis restée sur place. Je vis et sentis le médecin refaire son geste sur mon épaule avant de me parler.
Médecin 1 : - Ce n'est pas avec moi que vous mourrez, mademoiselle Saez.
Si seulement, beau gosse. Si seulement. Matt rentra brusquement dans la chambre presque en défonçant la porte, alors que le médecin le rassura sur mon état désormais stable. Mais pour combien de temps ?
Médecin 1 : - Prenez soin de la chambre de votre amie, monsieur Ortega, et évitez de molester le mobilier de l'hôpital qui ne vous a rien fait.
Matt : - CA FAIT 2 PUTAINS DE SEMAINES QUE MA FEMME EST DANS LE COMA !
Médecin 1 : - Je le sais, monsieur Ortega, et je prends le cas d'Emilie et de Myriam très au sérieux, mais sachez que vous avez plus de chances que votre frère parce que l'état de votre amie évolue sans cesse, ça veut dire qu'elle se bat, ce qui n'est pas du tout le cas de votre belle-sœur.
Je soupirais et quand Matt ouvrit la bouche, je le serrais dans mes bras, la surprise lui fit ouvrir et fermer la bouche plusieurs fois, alors que le médecin lui fit un signe de tête avant de partir avec son équipe.
A peine la porte fût fermée que Matt tomba à genoux en pleurs, en se serrant les côtes. Est-ce qu'il peut me sentir ? Je le lâchais à contre cœur avant de regarder de l'autre côté du rideau. J'y découvris Myriam en bien meilleur état que moi. Elle dormait comme un ange. Je m'approchais d'elle avant de lui prendre la main et dec huchoter au creux de son oreille.
Emilie : - Tu vas t'en sortir Zazou, d'accord ? Il le faut. Il le faut pour nous deux. Pour Liam, Ewan, Anya et surtout Daryl.
Quelques minutes plus tard, je n'entendais plus que le silence quand une nouvelle personne rentra dans notre chambre.
Hitz : - Où est Daryl ?
Matt : - Probablement soul dans le bar en face. Et les enfants ?
Hitz : - Avec la nounou.
Matt : - Si Emilie savait que j'ai confié les enfants à une nounou ne serait-ce qu'une minute en son absence, elle me tuerait. Sourit Matt désormais assis sur mon lit.
Son regard était perdu sur moi, alors qu'Hitz lui frappa virilement l'épaule. Tu ne perds rien pour attendre mon petit coco, je ne te le fais pas dire.
Après quelques heures, je fis le tour de l'hôpital, me demandant si Myriam ne serait pas perdue à tout hasard, quelque part mais non. Devant les portes battantes à l'entrée de l'hôpital, les portes automatiques ne faisaient que s'ouvrir et se fermer à cause de moi, mais je n'arrivais pas à me décider. Si je sors de cet hôpital, je ne risque rien pas vrai ? Je ne vais pas retourner là-bas ? Je fis un pas au moment où l'infirmière arriva en râlant.
L'infirmière : - Évidemment, saleté de machine, c'est quand je me déplace que tu vas mieux ! Rhaa.
Je fis un pas de plus, mais il ne se passa rien, alors je traversais la rue pour aller dans le bar et j'y repérais rapidement Daryl assis au comptoir. La bouteille de whisky quasiment vide à côté de lui et il ne cessait de remuer son poignet comme un demeuré. En m'approchant de lui, je m'aperçus la raison de son tremblement compulsif. Une photo de Myriam et ses enfants s'affichait à chacun de ses mouvements. Je m'assis à côté de lui et posais ma tête sur son épaule.
Emilie : - J'ai jamais voulu tout ça Daryl. Je suis tellement tellement désolée.
Daryl : - Myriam n'avait rien demandé. Mais toi. Toi, tu m'avais promis de tous nous enterrer tu te souviens ? Combien de fois tu m'as sorti de la merde dans laquelle je m'étais fourrée jusqu'au cou et moi je n'ai même pas réussi à te soulager de la moindre. Je suis qu'un minable.
Emilie : - Et pourtant tu as été mon meilleur ami. Le meilleur soutien que je n'ai jamais eu. Tu sais que derrière chaque connard il y a un je t'aime, n'est-ce pas ?
Daryl : - Tu parles. Un incapable.
Je ne pense pas que Daryl puisse m'entendre, mais je lui caressais le bras avant de rerentrer dans l'hôpital.
Quelques jours passèrent sans que rien ne se passe. Mon état était enfin stable, mais celui de Myriam était désespérément inerte. J'étais debout devant la fenêtre, pas loin de Zazou, quand la porte s'ouvrit en trombe à 7h pile, heure officielle du début de visites. Matt, Mina, Ayden et Ellie se dirigèrent vers mon lit alors que Hitz, Liam, Ewan et Anya se rapprochèrent du lit de Myriam.
Matt : - Où est.. ?
Hitz : - Bar.
Matt : - Je vois...
Matt soupira alors que mon regard croisa celui d'Ellie. Elle plissa les yeux avant de détourner le regard. Je n'ai pas rêvé, elle m'a vue !
Quelques heures plus tard, Ellie partit prendre quelque chose à la machine et je la suivis, mais elle ne sembla plus me voir. Encore une voie sans issue. Qu'est-ce que je pouvais bien faire ? Nonchalamment adossée à la fenêtre, je regardais mes enfants et ceux de Myriam évoluer dans la chambre, je n'arrivais pas à me résoudre au fait que l'un de ces mômes puisse perdre leur mère.
Matt : - Les enfants, avant de partir manger on vous laisse un peu de temps pour discuter avec tatie ou maman. Hitz et moi vous attendrons dehors, vous passez chacun votre tour dans le calme et s'il vous plaît, pas de bagarre, tout le monde aura son tour.
Ewan : - De toute façon ça sert à rien, je suis sûr que maman ne m'entend même pas de toute façon.
Matt soupira avant de venir se placer devant Ewan en lui prenant gentiment les bras.
Matt : - Je ne sais pas toi bonhomme, mais moi s'il y avait, ne serait qu'une infime chance que ta mère ou tante Em' puisse m'entendre, je tenterai. Tu n'as rien à gagner à te blinder aujourd'hui, on est encore dans une phase d'espoir Ewan, il faut continuer d'y croire. Sinon qui priera pour les filles ?
Ewan prit Matt dans ses bras qui le souleva sans mal, avant de sortir accompagner de Hitz. C'est Mina qui ouvrit la danse du bureau des pleurs. Elle s'assit sur mon lit avant de poser son buste contre moi.
Mina : - Il faut que tu survives 'man, parce que j'ai besoin de toi. J'ai besoin de te parler d'un garçon un peu bizarre mais très sympa qui s'appelle Aaron. Il bégaye toujours en face de moi et dit des choses insensées. Par exemple, l'autre jour, je lui ai demandé si ça allait, tu vois en phrase d'introduction comme les gens te disent tous en attendant un 'ça va et toi ?'. Et non lui il m'a répondu 'ça tâche bien'. En ces temps difficiles, ça m'a fait rire. Tu sais papa gère très bien la famille et tes affaires, il a même un 7ème enfant à gérer, c'est oncle Daryl. Il déraille complètement depuis que vous n'êtes plus là. J'essaye de l'aider au mieux, mais c'est pas facile quand j'entends papa pleurer le soir ou s'endormir devant la télé pour ne pas se retrouver seul dans le lit. Parfois Ellie le rejoint avec Chapo, mais c'est pas toi. Je t'aime maman. Je t'aime tellement fort que ça devrait pouvoir te ramener du ciel jusqu'à moi. Tu te souviens, tu me le disais quand j'étais petite. Tu me disais aussi que tu m'aimais bien plus que ta propre vie, mais je te la rends maman.
Une larme roula sur ma joue et mon corps. Mina souris en l'essuyant avant de m'embrasser le front et passer à sa tante.
Mina : - Tante Myriam, faut vraiment que tu reviennes pour botter le cul d'oncle Daryl. Il ne fait plus rien de ses journées à part rester en pyjama et boire. Papa est totalement impuissant, ils se sont battus plusieurs fois, mais il n'y a plus personne pour les séparer. L'autre fois, j'ai été obligé de les pousser dans la piscine pour qu'ils se calment. Et tu nous manques tatie. Tes chocolats chauds avec des chamallows nous manquent, ta présence, ton sourire. Il faut que tu reviennes, tatie. Cherche maman et revenez ensemble, je t'en supplie.
Elle déposa un baiser sur son front avant de sortir. Les chocolats chauds aux chamallows, c'est moi qui lui ai montré quand j'étais enceinte de toi, Mina. Depuis, je l'ai rendu accro et elle l'a décliné à toutes les sauces. Je crois que son ultime création, c'est celle pour Ayden. Lait d'avoine, morceau de chocolat noir fondu, cannelle, et enfin chamallows ou pain d'épices. Je souris en y repensant, quand Ewan entra. Il trottina la tête baissée vers moi, les mains dans les poches avant de se pencher sur mon lit.
Ewan : - Je suis désolé pour la manière dont je t'ai parlé, tante Emilie, ces derniers temps avant l'accident, tu ne le méritais pas et maintenant je m'en veux beaucoup, mais je ne peux même pas te le dire pour que tu me pardonnes. Il faut que tu te réveilles tante Em' pour me dire que tu m'excuses, parce que sinon toute ma vie je croirais que c'est un peu de ma faute et je vais finir comme papa... Maintenant je sais qu'avoir des gros muscles, ça sert à rien si personne n'est derrière vous pour vous encourager.
Il embrassa ma main avant d'accourir vers sa mère.
Ewan : - Maman, tu me manques. J'ai besoin que tu reviennes me voir au foot, j'ai besoin que tu me mettes la honte à nouveau dans les gradins parce qu'en fait j'adorais ça que tu sois la maman qui crie le plus fort. Parce que maintenant, quand je les regarde ces mêmes gradins, il n'y a plus qu'oncle Matt. C'est bien hein, mais il n'y a plus ni papa, ni toi. Tu sais que papa ça va pas du tout ? On peut plus trop lui parler et Liam en souffre beaucoup.Quand il parle à papa, sa mâchoire se serre et ça fait peur à Liam. Oncle Matt nous a dit que c'était parce qu'on lui faisait beaucoup trop penser à toi, mais je ne comprends pas pourquoi c'est une mauvaise chose. Je veux que tu reviennes, maman. Que tu ouvres les yeux en me criant 'BOO'. Je veux que tu me fasses la peur de ma vie, que je frôle la crise cardiaque, que j'en ai des sueurs froides la nuit, mais au moins je saurais que tu es là.
Son petit garçon tomba en larmes avant de se hisser sur son lit en se mettant en boule contre elle. Plusieurs minutes plus tard,c'est Matt qui vînt le chercher et Ewan se blottit dans ses bras, cachant du mieux qu'il pouvait ses larmes. Liam se préoccupa de son frère, alors c'est Ayden qui prit la suite. Sa sœur le prévînt que s'il avait besoin, il n'avait qu'à l'appeler et il lui sourit en entrant. Ma grosse nugget s'approcha de mon lit avant de lever les draps et se blottirent contre moi.
Ayden : - J'aimerai que tu puisses me voir maman parce que je fais des miracles au rugby. Bon la dernière fois, je suis rentré l'oreille en sang, mais papa il a dit que c'était pas grave, c'était superficiel, alors t'as pas à t'inquiéter ! Il m'a bien dit de garder mon cache-oreille, même si c'est pas toujours très beau, mais tu sais en fait, t'avais raison maman. Je suis le plus grand et le plus trapu de l'équipe, et en mêlé c'est moi le plus fort. Tellement fort que je suis toujours en première ligne. Et tu sais, on en a discuté avec papa et il y a deux sortes de joueurs au rugby, les poupons, ceux très carrés qui sont très fort au corps à corps et les mobylettes qui courent très vite, ceux là sont fait pour marquer, et ben moi papa m'a dit que j'étais un poupon, alors il me tarde de me voir grand. Chaque match que je fais, je le fais pour toi maman. Tu sais, Ewan m'a dit ce que ça faisait d'avoir sa maman dans les gradins, et ben moi j'aimerais ça maman. J'aimerais que tu me voies et que tu m'encourages. Papa et Mina sont là, mais c'est de toi que j'ai besoin. Tu me manques tellement maman. Tu sais, papa nous a fait développer des photos du Texas et ça me rappelle tellement de souvenirs, tu es trop belle dessus. Je vais pas te dire que je t'aime maman, parce que je veux que tu viennes le chercher, ton je t'aime, je veux que tu ouvres les yeux et que tu me secoues le plus fort possible pour le faire sortir de moi ou alors que tu me fasses des chatouilles jusqu'à ce que j'en puisse plus et que je te l'avoue enfin. Alors... Je t'attends maman.
Encore une fois, des larmes m'échappèrent, mais Ayden ne les vuspas et partit directement voir Myriam.
Ayden : - Tante Zazou, faut que tu reviennes parce que tes super chocolats chauds de la mort qui tue nous manque. Tu te souviens de la recette de mon spécial que tu me faisais ? En ajoutant une cuillère de beurre de cacahuète, je ne sais pas comment tu faisais, mais quand papa essaye de le faire ça n'a pas le même goût. Papa appelle ça ma madeleine, je ne sais pas trop pourquoi. Et puis tu sais, Ewan il fait le gros dur mais je crois que c'est celui qui souffre le plus. Il faut que tu reviennes parce que je le surveille, mais j'ai peur qu'il devienne de la mauvaise graine sans toi... Et sans la partie consciente d'oncle Daryl... Tu sais, au fait, tu serais fière d'oncle Matt. Il a arrêté de travailler et c'est lui qui nous gère à plein temps. C'est lui qui emmène tout le monde le matin en s'arrangeant avec des mamans pour du covoiturage, c'est lui qui nous emmène tous à nos activités, il vient à chacun de nos matchs, parfois il y passe ses samedis parce que le matin c'est Ewan, en début d'après-midi c'est Anya, ensuite c'est Mina, ensuite c'est moi et enfin Liam. Oncle Daryl est différent sans toi... Comme s'il était dans le noir et qu'il se battait contre, alors qu'il n'y a personne à part lui-même. Tu me manques, tante Zazou.
Il prit la main de sa tante avant de déposer sa tête contre puis l'embrassa avant de finalement partir. Ce fût ensuite au tour de Liam et chaque fois qu'un enfant entrait, c'était un nouveau coup de poignard, parce que je voyais à quel point ils souffraient, mais j'étais impuissante. Liam accourut tout de suite vers sa mère et m'adressa seulement un sourire en passant et il se blottit dans ses bras en resserrant lui-même le bras de sa mère autour de lui.
Liam : - Il faut que tu reviennes, maman. Papa ça va pas du tout. Et puis... Et puis tu me manques. La dernière fois, j'ai voulu brûler ma boite d'amour parce que ça faisait trop mal de regarder tout ça, mais oncle Matt m'en a empêché. Il m'a expliqué que je devais chérir mes souvenirs, même les plus douloureux, parce que c'était important pour se forger une identité après. Ewan m'a prévenu que je serais le plus fort si j'arrivais à les regarder un jour sans pleurer, alors je tiens le pari, mais pour l'instant je n'ai pas réussi. Tu sais, tu serais contente de nous, maman, parce qu'on s'est beaucoup rapprochés avec Ewan et j'ai l'impression de veiller sur lui parce qu'il ne va pas bien du tout maman. Je crois que c'est lui qui a le plus besoin de toi. Anya elle, elle ne comprend pas bien pourquoi tu ne fais que dormir et pourquoi tu ne te réveilles pas, mais on essaye tous d'être là pour elle, même Mina. Ça nous a beaucoup soudés finalement en très peu de temps,sauf papa... Je commence à avoir peur de lui, maman, parce qu'il est imprévisible. Quand il me regarde parfois, j'ai l'impression qu'il me déteste et ça me rend encore plus triste. Oncle Matt m'a dit que c'était à cause de la douleur, mais moi j'y crois pas. On a tous mal et personne ne se déteste pour autant. Ça ne sert à rien de rajouter des sentiments négatifs sur ce qu'on ressent, ça fait déjà assez mal comme ça. Je t'aime maman. Jusqu'à la lune et encore plus loin.
Il se dépêcha de sortir de l'étreinte de sa mère, les larmes aux bords des yeux, avant de s'approcher de moi.
Liam : - Tante Mushu, tu nous manques. Il faut que tu reviennes parce que je suis sûr que c'est à cause de toi si maman ne se réveille pas. Parce que je crois que maman ne pourrait pas vivre dans un monde où tu n'existes pas. Alors réveille-toi et ramène-nous la. Parce que c'est ton rôle de grande sœur ! Et puis oncle Matt a dit que c'était toi qui signais les contrats, alors il faut que tu te réveilles parce que je veux être coach plus tard en arts martiaux comme oncle Matt, avant mais il m'a dit qu'il fallait obligatoirement ta signature alors tarde pas trop. Je t'aime tante Mushu.
Je souris à cette canaille avant que mon petit bébé ne rentre avec son chien. Mais à ma grande surprise, elle ne dit pas grand-chose ni à moi ni à sa tante, elle se contenta de nous faire un câlin à toutes les deux, l'une après l'autre.
Ellie : - Je ne vais pas faire de grands discours maman, parce que je n'aime pas ça. Je vais aller à l'essentiel, je t'aime.
Ellie : - Tante Mimi, je t'aime fort aussi.
Et elle partit. Du grand Ellie.
Ensuite, Matt fit entrer Anya qui pleurait déjà toutes les larmes de son corps. Elle a toujours été proche avec sa mère, au moins autant que je l'ai été avec Nana au début, alors vu son âge, elle devait avoir l'impression que sa mère venait de l'abandonner. Elle ne put prononcer aucun mot, mais Matt la pencha jusqu'à nous pour qu'elle nous embrasse au moins le front, humidifiant à toutes les deux nos visages avec ses larmes.
Matt : - Je vous aime, les filles.
Et ils sortirent de la chambre, me laissant seule avec mes pensées. Je ne pouvais plus rester devant mon corps inanimé, ça commençait à devenir un trop lourd fardeau, alors je sortis de la chambre avant de me retrouver nez-à-nez avec Matt qui regardait une photo sur son téléphone. Hitz arriva derrière lui en lui claquant l'épaule observant avec lui l'objet de son attention.
Matt : - Cette photo date d'un jour avant leur accident. C'est la dernière que j'ai d'elle et de loin la plus simple à regarder... Elle m'a acheté une perche à selfie la semaine avant... Elle m'a assuré que même si je passais pour une de ses petites nénettes égocentriques, je pourrais être sur toutes les photos que je veux, et elle avait raison, parce que je n'aurais jamais pu prendre cette photo sinon...
Hitz : - Ça va aller, fiston, d'accord. Tu fais du très bon boulot, je ne sais pas si j'aurais mieux fait avec les enfants, alors garde le cap, da ?
Matt : - Pourquoi vous gardez des mots russes alors que vous avez passé maintenant plus de temps aux États-Unis qu'en Russie?
Hitz lui sourit avant de serrer ses épaules dans ses gros bras.
Hitz : - Fierté patriotique. Certains comme Emilie se battent pour dire chocolatine, d'autres pain au chocolat comme Myriam. C'est le débat éternel. Il y a des choses qui changent dans la vie, mais d'autres pas. Ainsi va le monde.
Matt : - J'ai peur de comprendre, qu'est-ce que vous insinuez ?
Hitz : - Pas grand-chose, fiston, à part qu'il ne faut pas que tu espères trop haut, sinon la chute sera brutale et les enfants n'ont plus que toi.
Matt : - Il y a Daryl aussi !
Hitz : - Tu sais ce que je veux dire, Matt.
Je me décidais à faire un énième tour des lieux, laissant mes enfants et mes neveux et nièce derrière moi. Mina portait Liam et Ewan sur chaque genou, tandis qu'Ellie jouait avec Chapo par terre et Ayden était assis à côté de sa sœur, la tête sur son bras. Je marchais au gré des chambres, quand j'entendis une voix qui sembla s'adresser à moi. Je me retournais et devant une chambre effectivement, une personne âgée semblait m'attendre.
Vieil homme : - Je peux vous aider ?
Emilie : - Je ne sais pas ce que je veux.
Vieil homme : - Je m'en serais douté, jeune fille, sinon vous ne seriez pas là. Mais dites-moi plutôt ce que je peux faire pour vous ?
Emilie : - J'ai perdu ma sœur...
Vieil homme : - Venez !
Il me sourit en me tendant la main et je ne sais pas pourquoi je fis demi-tour pour le rejoindre. En prenant sa main dans la mienne, un coup d'œil derrière lui me fit comprendre la situation. Les médecins s'affairaient sur son corps, mais il était mort.
Vieil homme : - Ne soyez pas triste, j'ai vécu une vie bien remplie, contrairement à vous. J'ai eu la chance de voir même mes petits petits enfants. Le cancer est revenu et m'a juste endormi pour me ronger de l'intérieur, mais il y a longtemps que je ne sentais plus rien.
Emilie : - Cancer d'où ?
Vieil homme : - Prostate.
Je lui tendis mon autre main en souriant.
Emilie : - Cancer du sein.
Il me sourit à son tour et étrangement, quand il me serra l'autre main je vus défiler ma vie devant moi. Cette fois ci, elle passait tel un film en projection privée. Il n'y avait que moi dans ce film qui m'était directement destiné.
Papa : - Comment ça, elle est blonde ? Mais ça doit être le seul être humain de Cuba à être blonde !
Maman : - Tu oublies les américains.
Papa : - Mais c'est ça le problème, elle n'est pas américaine ! Elle est CUBAINE.
Maman : - Bon, et dis donc, tu vas pas nous prendre la tête pour une couleur de cheveux. Si t'es pas content, t'auras qu'à lui dire de se teindre les cheveux, à ta fille !
Mon père jura avant de marmonner en espagnol. Je ne sais pas pourquoi, mais je comprenais ce qu'ils disaient, tout en sachant que c'était une langue étrangère.
Maman : - C'est ça, marmonne, gâche le meilleur jour de ta vie, imbécile va !
Elle me serra contre elle, avant de me sourire d'un sourire si pur, si angélique.
Maman : - Coucou Emilie.
Papa : - Allez, continuons gaiement dans l'américanisation !
Maman : - Parce que tu te crois pur cubain, monsieur le raciste ? Je te rappelle quand même que ton arrière-grand-mère est venue à Cuba pour les vacances et n'en est jamais repartie !
Papa : - Alors la prochaine, elle s'appellera Myriam en son honneur !
Maman : - Comment ça, la prochaine ? Tu permets, je viens de te sortir un enfant complet en parfaite santé, là, j'ai juste besoin que tu ne me touches plus.
Papa : - Ah oui, j'aimerais bien savoir comment tu vas faire pour te passer de moi, sale mégère !
Et avant qu'elle ne réponde, il l'embrassa et me prit dans ses bras. Je vus des images de notre maison à Cuba dont je pensais n'avoir plus de souvenirs. La naissance de Myriam qui fût le plus beau jour de ma vie. J'avais enfin quelqu'un d'autre avec qui jouer et c'était beaucoup plus vif qu'une poupée. Les premiers mots de Myriam, ses premiers pas. Nos années d'écoles ensemble, comment on est devenues les meilleures amies du monde jusqu'à notre départ. Je revis la mort de mes parents, nos années avec le Fauve, mon viol, mes humiliations, l'Echasse Pourpre, nos années galère avec Myriam et enfin Matt. Sa bouille à peine adulte. Notre seconde rencontre puis celle d'après. Comment on s'est tournés autour, notre premier baiser, rapidement suivi de notre première coucherie que je pus voir en exclusivité et en clair comme je ne pensais en avoir aucun souvenir, mais on s'est bien marré apparemment. La nuit d'après, le déménagement à Miami, la demande en mariage, les années entre. Puis notre enterrement de vie de jeune fille qui me fit lâcher quelques larmes, notre mariage, Mina, ma fausse couche, Ayden puis les jumeaux, Ellie et enfin Anya. L'écart qui s'était formé entre moi et Matt ça sentait le souffre, la plaie infectée quand je l'ai quitté. Et puis le cancer, Arthur, la rémission, la dp, le retour de Matt, les sentiments inavoués. Et enfin ce jour-là. Le jour de l'accident passa au ralenti comme pour que je profite de chaque seconde, mais avant que l'impact ne se produise je pus voir quelque chose que je n'avais pas vu auparavant ou que je ne croyais ne pas avoir vu. La plaque. Mes yeux ont enregistré la plaque d'immatriculation du véhicule en face et je sais que les policiers ne l'ont pas retrouvé. Je peux pas. Je ne peux pas juste mourir maintenant et garder cette information. Soudain, comme pour répondre à ma requête, une seconde décharge se fit ressentir dans mon corps, m'enlevant de ma salle de projection privée.
Médecin 1 : - Elle est revenue ! Attendez, que tout le monde se taise !
Médecin 1 : - Elle est réveillée ! Elle s'étouffe, on l'extube vite ! On la place ensuite de côté pour ne pas qu'elle se vomisse dans la bouche, allez, doucement !
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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