HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Myriam - - - - -

A peine la petite troupe d'Emilie partie que Daryl se retourne vers Ewan qui déglutit et colle sa tête contre ma jambe.

Daryl : - Je sais pas ce que t'as ce matin, mais t'es vraiment atroce.

Ewan : - Je suis pas méchant ! Je dis juste que maman est toujours toute seule !

Daryl : - Ne te mêle pas des affaires des grands, c'est tout.

Ewan : - J'en ai marre d'entendre maman pleurer tous les soirs quand tata Em' rentre et va se coucher !

Mon cœur prend un coup et je jette un regard triste à mon homme qui secoue la tête de gauche à droite. Je pose une main sur le sommet du crâne de mon fils alors qu'Anya s'égosille à l'étage pour savoir quoi mettre pour notre séance shopping.

Myriam : - J'arrive ma chérie ! Ewan, tu débarrasses la table, c'est ta punition.

Ewan : - NAN !

Daryl : - Une seconde fessée, ça te tente ?

Ewan : - Méchant !

Daryl : - Oh oui. T'imagines pas à quel point. Exécution mon gars, si tu veux qu'on aille t'acheter des nouvelles godasses pour ton match de foot, je te conseille d'obéir.

Notre petite teigne tape du pied mais finit par retourner dans la cuisine en bougonnant. Daryl se rapproche de moi en accrochant ma taille, avant de déposer délicatement ses lèvres sur les miennes.

Daryl : - Emilie t'as promis que vous serez que toutes les deux le week-end prochain. Tu la retrouveras.

Myriam : - Tu n'imagines pas le nombre de fois qu'elle m'a dit ça... Et ça fait quasiment plus de 6 mois que je la tanne tous les jours pour qu'on se retrouve. Mais tu sais, à force, j'ai pris l'habitude.

Daryl : - Trésor...

Myriam : - Ça va aller, ne t'en fais pas. Je vais aider Anya avant qu'elle n'ameute tout le quartier, ça va me faire du bien cette journée avec vous.

Il acquiesce en souriant, avant de m'embrasser et de rejoindre son fils qui commence à râler à voix haute. Je leur lance un dernier regard avant de rejoindre ma petite grenouille à l'étage. Je découvre Liam debout devant la garde-robe de sa sœur, lui montrant plusieurs tenues du doigt.

Liam : - Mais ça, c'est joli !

Anya : - Nan, je préfère les jupes. Je suis plus jolie dedans.

Liam : - T'es jolie quoi que tu portes de toute façon.

Je m'adosse à l'encadrement de la porte, les observant,attendrie.

Liam : - Là, ça c'est canon, maman s'habille souvent avec une belle tunique comme ça et elle met des bottes avec !

Anya : - Mais j'ai que des bottines... Les seules bottes que j'ai, ce sont celles pour le cheval...

Liam : - Des bottines, c'est beau aussi, non ?

Anya : - Je sais pas... T'es pas une fille, ton avis ne compte pas pareil...

Liam : - J'ai pleins de copines filles, alors c'est comme si j'étais un pro !

Je finis par éclater de rire en pénétrant dans la chambre. Je m'assieds sur le lit, face à mes deux amours.

Myriam : - Eh bien, c'est une sacrée histoire rien que pour trouver des vêtements !

Liam : - Anya veut être aussi belle que toi, comme ça, au centre commercial, on saura que c'est ta fille !

Myriam : - Oh, mon bébé !

Anya : - Et si je rencontre des garçons de l'école, au moins, ils verront que je suis belle !

Oulaaaaaaa, pas déjà ! Non, t'es trop petite ma chérie !!!

Myriam : - Je te conseille de ne pas dire ça en présence de ton père...

Anya : - Pourquoi ? Il est content quand Nana elle est avec des copains au skate.

Myriam : - Ce... N'est pas pareil, ma petite grenouille. Toi, tu es la fille de papa. Mina non.

Anya : - Mais c'est pareil. C'est bien quand une fille est avec un garçon, non ?

Je me gratte l'arrière de la tête. Non mais sérieusement, une discussion comme ça se fait seulement à l'âge de la puberté, non ?! Pas à 6 ans !

Myriam : - Tu discuteras de ça avec papa...

Anya : - Non, avec toi c'est mieux. Toujours mieux entre filles !

Myriam : - Bon, d'accord...

Ça va, j'ai pas envie de me prendre un coup de vieux en m'imaginant au mariage de ma fille !

Daryl : - C'est quoi qui est toujours mieux entre filles?

Je sursaute, ne l'ayant pas entendu arriver.

Myriam : - Rien bébé, je...

Liam : - Anya voudra parler de garçons avec maman.

Je me mords la lèvre pour ne pas éclater de rire en voyant la mine offusquée de mon homme. Si je pouvais, je le prendrai en photo là, tout de suite !

Daryl : - Je... Que... Pardon ?!

Anya : - Ben oui ! C'est maman qui saura si je suis amoureuse ou pas !

Myriam : - Tu as encore le temps pour ça, ma puce,et...

Anya : - Oui mais...

Elle se stoppe soudainement et trottine jusqu'à moi. Elle se jette à mes genoux avant d'enrouler ses petits bras autour de mon cou et de rapprocher ses lèvres de mon oreille.

Anya : - Il y a un garçon très beau dans ma classe. Il s'appelle Roy. Il est gentil avec moi !

Je souris, la serrant contre moi.

Myriam : - Je suis contente pour toi ma chérie.

Daryl : - Qu'est-ce qu'elle vient de te dire, au juste ?!

Myriam : - C'est entre filles, mon amour.

Anya : - OUAIIIIIIIIS !

Daryl : - Toute façon j'veux pas savoir.

Il pointe soudainement un doigt vers nous.

Daryl : - Mais qu'on soit clair, y'a pas intérêt à ce qu'un branleur t'approche avant tes 30 ans ! Il goûtera à mes flingues sinon !

Myriam : - Daryl !

Liam : - On sera là, Ewan et moi, pour t'aider, papa !

Myriam : - Ah non, ne t'y mets pas aussi !

Liam : - Si, on protègera Anya quand elle sera plus grande, comme papa nous a montré !

Il se met soudainement en position de boxe, donnant quelques coups de poings dans le vide devant lui.

Myriam : - Hum, Liam, tu peux aider ta sœur à choisir sa tenue ? Je reviens. Mais dépêchez-vous de vous préparer, sinon nous n'aurons pas le temps de faire les magasins.

Liam : - Ça marche ! Viens là, petite princesse, alors, qu'est-ce que tu as choisi ?

Anya bondit de mes genoux et rejoint son frère, avant que je ne me lève pour attraper le poignet de Daryl et le tire dans le couloir.

Myriam : - Est-ce que je viens de rêver ou j'ai vu Liam faire des mouvements de boxe ?!

Daryl : - Quoi ? Je veux qu'il sache se défendre, y'a trop de connards dans ce monde ! Et puis Liam est d'une telle douceur qu'il peut être la cible d'un tas de charognards ! Et je ne parle pas d'Anya, elle aussi, je commencerai à la briefer.

Myriam : - Nos enfants ne sont pas des petits soldats ambulants !

Daryl : - Je ne veux pas les transformer en soldat, je veux juste qu'ils sachent se battre au cas où ils sont victimes d'une agression. Là, ils sont encore petits, ils sont toujours avec nous ou avec Hitz, mais quand ils auront l'âge de sortir, ils seront livrés à eux-mêmes !

Myriam : - Liam est trop fragile pour ça, dis-moi que tu ne l'emmène pas au stand de tir encore !

Daryl : - Non, mais quand ils auront l'âge, ils sauront utiliser un flingue.

Myriam : - Daryl, ils ne sont pas comme toi ! Je refuse que tu les embarques dans des histoires comme ça !

Daryl : - J'ai pas dit que j'allais les briefer pour qu'ils suivent ce que je fais. Je veux qu'ils soient forts pour être sereins et surtout pour veiller sur leur sœur. Anya est de plus en plus douce, et j'suis pas con, je vois qu'elle commence déjà à zieuter sur les garçons. Je me suis pas taper High School Musical pour rien, je la voyais regarder ce branleur d'Efron, et putain j'aime pas ça.

Myriam : - Ta fille grandit, Daryl.

Daryl : - Ouais, je sais. Et justement, si je commence à la forger elle aussi, elle se fera pas avoir par le premier connard qui voudra simplement la baiser, parce que je sais très bien qu'elle finira par avoir les mêmes courbes folles que toi, ça attira pas mal de puceaux. Concernant les garçons, ne t'en fais pas, je le sménage, je leur montre deux ou trois gestes à la salle et c'est tout.

Myriam : - La salle ?

Daryl : - Ben oui. Je leur fais pas frapper des sacs au sous-sol ! Matt m'aide à...

Il se coupe soudainement, se raclant la gorge.

Myriam : - Parce que Matt est aussi au courant que mes fils vont finir par être des warriors ?!

Daryl : - Il me donne un coup de mains de temps en temps...

Myriam : - Et je peux savoir quand est-ce que tu les embarques ?!

Daryl : - On passe à la salle après l'entrainement de foot d'Ewan, le mardi et le jeudi. C'est tout. Et parfois après avoir déposé Anya à l'équitation.

Myriam : - Moi qui pensais que vous restiez avec elle pour voir ses progrès ! Je me suis mis le doigt dans l'œil bien profond, tiens !

Daryl : - Réagis pas comme ça...

Myriam : - Et comment je devrai réagir ?! Les garçons sont encore trop petits pour se battre !

Daryl : - Ewan n'a pas besoin de moi pour se bagarrer à l'école, tu le sais bien.

Myriam : - Je commence à croire que toutes ces bagarres sont dues à l'entrainement que  tu leur donne ! Il veut certainement montrer ce dont il est capable !

Daryl : - Nan, ils n'utilisent pas la boxe hors du ring. Je leur en ai déjà parlé. D'ailleurs, Liam a l'air de vouloir s'inscrire pour de bon à des cours.

Myriam : - Non mais ça va pas ?! Pour que je m'en fasse sans cesse ?! Et qu'il rentre à la maison complètement défiguré ! C'EST NIET !

Liam : - Maman elle parle comme papy Hitz !

Anya : - Ouaiiiiis, c'est cool !

Je tourne vivement la tête vers l'entrée de la chambre d'Anya. La voila enfin habillée, toute coquette qui plus est !

Myriam : - Les enfants, rejoignez Ewan en bas. On arrive.

Liam : - D'accord !

J'attends qu'ils disparaissent dans l'escalier avant de tambouriner le torse de Daryl de mon index.

Myriam : - Il n'est pas question que...

Daryl : - J'aime pas les canassons, et pourtant, Anya est inscrite à l'équitation. T'aimes pas le foot, Ewan est inscrit dans le club le plus branché de Miami. Alors désolé mon ange, mais quel genre de parents serions-nous si nous interdisions Liam d'enfin pratiquer le sport qu'il souhaite ?

Myriam : - Mais putain, je pensais qu'il allait faire des échecs, de la natation, du tir à l'arc... J'en sais rien, mais pas un sport de combat !

Daryl : - La boxe va l'aider à se forger, même s'il est de la même douceur que toi intérieurement, son caractère a besoin d'être durcit.

Myriam : - C'est ton idée ou la sienne ?

Daryl : - Jamais je le forcerai à faire quoi que ce soit. Je l'avais emmené un soir où on s'était engueulés, il m'a regardé frapper dans un sac, puis je suis monté sur le ring avec Matt. Liam était accroché aux cordages de la piste, les yeux rivés sur nous. Et putain, dans ce regard, j'ai vu de l'admiration. J'ai vu cette flamme briller, comme Ewan l'a quand il tape dans un ballon ou Anya quand elle monte un cheval. Tu as la même flamme quand tu fais quelque chose que tu aimes aussi, je savais qu'on venait de trouver sa voie. Alors je l'ai fait monter avec moi, et il s'est entrainé pour la première fois avec son parrain. Je savais que ça n'allait pas te plaire, parce que pour toi, Liam est tout fragile, mais il a grandit, Myriam, il veut devenir fort pour protéger sa famille. N'oublie pas qu'il a du sang d'Ortega, et que sa famille compte plus que tout au monde pour lui.

Je reste les bras ballants, ne savant pas quoi dire pour répondre à sa tirade. Il a raison, quel genre de mère je serai si j'interdisais à mon fils de s'épanouir dans un sport qu'il aime ? Même s'il se prendra sans cesse des coups...

Daryl : - Je lui ai dit qu'on irait voir  un club de boxe quand tu seras au courant. Je pensais l'emmener lorsqu'Ewan serait au foot, parce que lui, dès qu'il entend le mot "bagarre", il déraille complet.

Je finis par pouffer de rire, consciente que je ne pourrais rien faire contre la volonté des garçons. S'ils veulent monter sur un ring, je ne peux pas les en empêcher.

Myriam : - Je viendrai avec alors. Je veux voir comment se déroulent les combats sur un ring.

Daryl : - Il faudra qu'on en discute avec Liam. C'est lui qui décide.

Myriam : - D'accord.

La main de mon homme se pose sur ma joue, puis ses lèvres viennent à la rencontre des miennes. Son autre poigne vient attraper l'une de mes fesses et il me plaque sauvagement contre le mur. Nos respirations deviennent saccadées, nos corps s'embrasent, mais nous retombons rapidement dans la réalité quand nos trois terreurs décident de nous acclamer en chœur.

Daryl : - Ça va, ON ARRIVE !

Je pouffe de rire alors qu'il m'embrasse une dernière fois, avant que nous ne rejoignons notre troupe. Le trajet en voiture se fait dans la bonne humeur, nous chantons tous à tue-tête, et les minutes défilent. Jusqu'à ce que Daryl baisse le volume sonore.

Daryl : - Myriam, tu veux qu'on passe au cabinet ?

Myriam : - Non, pas du tout. Les filles peuvent bien se débrouiller une journée sans moi.

Daryl : - Wow, t'es malade trésor ?!

Je coule un regard vers lui alors qu'il est hilare. Sa main vient se poser sur ma cuisse, alors qu'Anya décide de briser le charme de cet échange.

Anya : - Maman, je pourrais avoir des bottes ? A part celles du cheval j'en ai pas...

Myriam : - Tout ce que tu voudras, ma chérie.

Anya : - Ouaiiiis, cool !

Myriam : - Récapitulons simplement. Ewan, il te faut de nouveaux crampons pour le foot, Anya des bottes, moi je récupère l'une de mes commandes et... Liam, il te faut quelque chose ?

Liam : - Euh...

Il a l'air d'hésiter pour me répondre.

Daryl : - Vas-y bonhomme. Elle le sait.

Myriam : - De quoi ?

Liam : - Je... J'aimerai bien des bandes et des gants...

Mon sang ne fait qu'un tour. Non, pas mon bébé... J'ai fait la grande face à Daryl, mais je ne m'y fais toujours pas !

Liam : - Tu sais maman, je suis toutes les actualités des grands boxeurs, et beaucoup d'entre eux ont des femmes et des enfants, même s'ils reviennent avec une dent en moins...

Myriam : - C'est censé me rassurer ?

Liam : - Non, mais je suis pas une brute comme Ewan.

Ewan : - Eh oh !

Liam : - Ce que je veux dire, c'est que je tape pas pour faire mal. Je veux savoir me défendre, j'en ai marre d'être la cible de tous les méchants de l'école.

Myriam : - On t'a déjà dit d'en parler à la maîtresse si quelque chose ne va pas...

Liam : - Je sais. Mais on est jamais aussi bien servi que par soi-même !

Alors ça, si c'est pas une réplique de son père, je veux bien m'appeler Gertrude !

Myriam : - Je ne te ferai pas changer d'avis de toute façon.

Liam : - C'est vrai ?!

Myriam : - Anya et Ewan font bien ce qu'ils aiment, donc toi aussi tu as le droit.

Liam : - T'es trop cool, 'man !!!

Daryl : - On ira voir un vrai ring mardi, quand one mmènera Ewan au foot.

Liam : - OH OUAIS !

Ewan : - Eh, je veux voir Liam combattre, moi !

Anya : - Moi aussi !

Myriam : - Anya, ma chérie, avant que je puisse voir ce que ton frère reçoit dans la figure, tu resteras avec tata à la maison. Je t'emmènerai quand Liam sera plus... Quand il gèrera,quoi.

Ewan : - Il gère déjà.

Myriam : - C'est ce que j'ai cru comprendre...

Je croise le regard espiègle de Daryl, alors que nous arrivons déjà au centre commercial. Nos terreurs bondissent hors de la voiture, nous leur emboitons le pas. Il n'y a pas énormément de monde, heureusement, parce que ce que je déteste le plus, c'est prendre un bain de foule alors que je veux simplement me chercher une babiole !

Myriam : - On commence par quoi ?

Daryl : - Ta commande est à récupérer où ?

Myriam : - Au 3 ème étage.

Daryl : - Le truc des chevaux pour Anya est à cet étage, pour Ewan c'est au 1er, donc on fait ta commande à la fin ?

Myriam : - Oui, pas de problème, le vendeur est au courant que je viens aujourd'hui de toute manière.

Daryl : - Parfait.

Il enroule un bras autour de mes épaules et dépose un baiser sur ma tempe. Anya se précipite dans la boutique d'équitation, courant à droite et à gauche. Comme il ne peut rien refuser à sa petite princesse, Daryl a fini par lui prendre une nouvelle bombe, un blazer, un legging en simili cuir et de belles bottes. Le tout, évidemment, qui coûte un bras. Mais pour papa, rien n'est plus beau que le sourire de son étoile !

Ewan savait exactement ce qu'il voulait, nous étions seulement quelques minutes dans la boutique de foot qu'il avait déjà emmené le carton de crampons à la caisse, prêt à donner la carte bancaire de son père.

Je redoute légèrement les achats de Liam. Je le vois tellement comme un petit ours, comme Winnie l'Ourson, tout gentil et tout mielleux. Mon bébé sur un ring, est-ce seulement envisageable ?

Vendeur : - Bonjour bonjour, en voilà un beau petit monde !

Daryl : - Bonjour ! C'est pour le petit homme qui court partout dans vos allées...

Vendeur : - Eh bien, une vraie pile électrique ! Mon garçon, qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

Liam : - Je commence la boxe mardi, j'aimerais des gants et des bandes.

Vendeur : - T'as l'air de déjà bien t'y connaître dis donc ! Allez, viens avec moi.

Notre fils suit le vendeur, Ewan leur emboitant le pas alors qu'Anya reste accrochée à la jambe de son père.

Myriam : - Bébé, je vais récupérer ma commande, ça te dérange si je te laisse les monstres ?

Daryl : - T'es pas prête de voir ton bébé des gants aux mains, hein ?

Je finis par acquiescer en haussant les épaules et quitte la boutique. Je me rends jusque chez le bijoutier que j'ai appelé il y a quelques jours. Bien sûr que je n'avais pas oublié notre anniversaire de rencontre avec Daryl !

Myriam : - Bonjour !

Vendeuse : - Bonjour ! Oh, Madame Ortega ! J'ai justement votre commande sous les yeux !

La petite brune se penche derrière son comptoir et me tends un petit écrin de marbre.

Vendeuse : - Nous avons suivi vos directives, cette montre est unique en son genre !

Elle ouvre délicatement la boite, me présentant cette sublime montre dorée que je souhaite offrir à Daryl. Mais petite touche unique : lorsqu'on la bouge d'une certaine façon, une photo des enfants et moi apparait derrière le cadran, au moins, s'il commence une affaire plus compliquée que les autres, un coup de poignet et il nous aperçoit !

Myriam : - C'est exactement ce que je voulais, c'est superbe !

Vendeuse : - Ravie que ça vous plaise, Madame.

Je passe à la caisse avant d'emmener fièrement mon petit cadeau et de rejoindre mes bouts de chou. Les voilà assis sur un canapé central d'une allée, dévorant des churros.

Myriam : - Je m'absente quelques minutes et ça grignote déjà ?!

Daryl : - Oh, euh, ils avaient faim, donc...

Myriam : - Normalement, on ne grignote pas avant le déjeuner...

Ewan : - 'Man, tu sais que je mange pas trop trop avant un match. Papa a dit qu'on ira au resto après le foot si mon équipe gagne !

Myriam : - Il a dit ça ?

J'arque un sourcil en croisant le regard fuyant de mon mari. Je me blottis contre lui en ricanant.

Myriam : - Ça vaaaa, je suis ok, c'est un bon programme! Tiens bébé.

Je lui tends le paquet, et il me dévisage.

Daryl : - C'est pas mon anniversaire, ni Noël.

Myriam : - Non, mais c'était notre anniversaire de rencontre. Tu croyais vraiment que j'avais oublié ? Tu sais pourtant que les dates sont importantes pour moi.

Ses yeux s'embuent, alors qu'il m'attire contre lui.

Daryl : - Je savais que j'avais épousé la femme parfaite...

Myriam : - Ouvre d'abord le paquet, après, on verra.

Il sourit, avant de découvrir le boitier en marbre.

Daryl : - Rien que la boite doit coûter bonbon !

Myriam : - Tu m'as offert une moto flambant neuve et tu te fais du souci sur le prix de ce que tu tiens en main ?

Daryl : - Je t'ai déjà dit que j'adorais offrir, mais pas recevoir.

Myriam : - Tout le monde aime les surprises.

Il hoche la tête timidement, avant de me lâcher pour ouvrir l'écrin. Ses yeux s'arrondissent en voyant le bijou.

Daryl : - Mais t'es...

Myriam : - Je sais que tu as cassé la tienne lors d'une saisie de maison. Tu n'en as pas encore racheté de prétexte que tu n'as pas eu le temps, mais tu n'arriveras pas à cacher des choses à ta femme. Je range à chaque fois que je passe derrière toi, même si tu la rangeais dans ton tiroir, je l'ai remarquée. Et ce n'est pas tout.

Il m'interroge du regard, alors que j'attrape la boite de ses mains. J'en extirpe la montre et la lui place au poignet.

Myriam : - Roule ton poignet.

Il fronce les sourcils, mais s'exécute quand même. Un juron s'échappe de ses lèvres lorsqu'il aperçoit la photo apparaitre.

Myriam : - Quand tu partiras en "mission", si tu veux qu'on te donne un petit coup de pouce, un coup d'œil sur ta montre et tout ira mieux. Et au moins, si tu laisses la montre bien droite, si tu te fais à nouveau choper par un mafieux ou que sais-je, ils ne verront pas que tu as une famille. La photo sera camouflée.

Daryl : - Putain, trésor !

Ses bras s'enroulent autour de mes épaules et ses lèvres se posent à la naissance de mon cou.

Daryl : - C'est un cadeau inestimable, t'imagines même pas... Merci mon amour !

Myriam : - Merci à toi d'être là, de m'aimer et de t'occuper de notre famille d'une main de maître !

Daryl : - Vous êtes mes merveilles à moi, tous autant que vous êtes, et jamais je ne pourrais me séparer de vous !

Nous nous embrassons, avant d'être hués par les enfants.

Ewan : - Beurk, faites ça à la maison ! Faut qu'on aille au terrain de foot, j'ai bientôt maaaaaaaaaatch !

Daryl : - On y va champion !

* * * * *

Ewan est une pile électrique sur le terrain. Mais il a déjà marqué un  but, et pour l'instant, Miami mène la danse ! Le match est bientôt terminé, l'arbitre vient de siffler pour annoncer un temps mort, mais il doit rester quelques minutes de jeu.

Anya : - Ewan est vraiment trop fort !

Liam : - C'est le meilleur joueur de son équipe, tout le monde le dit !

Daryl : - Et dire que moi, je suis pas doué pour taper dans un ballon ! Je suis épaté des prouesses qu'il fait !

Myriam : - Il devait y avoir un ballon de foot dans mon ventre pour qu'il s'entraine, il est presque né avec vu son niveau !

Liam : - S'il continue comme ça, il va aller loin !

Anya : - Ouaiiiis, il va aller dans une grande équipe et il aura des photos de lui partout dans les magazines et sur les grandes tour de la ville !!!

Daryl : - On fera tout pour qu'il réalise son rêve en tout cas.

J'entrelace mes doigts à ceux de mon homme, tandis qu'Anya a déjà bondi sur le gradin et sautille sur place.

Anya : - Est-ce que je peux aller chercher une glaaaaace ?

Daryl : - J'ai une tête à avoir des glaces dans ma poche ?

Anya : - Là-bas !

Elle nous désigne une sorte de petit marchand de glaces qui est placé à l'entrée du stade.

Myriam : - Tu as l'œil pour tout, dis donc !

Anya : - Je peux ?

Je lance un regard vers mon mari qui lève immédiatement les yeux au ciel.

Daryl : - Bordel, je suis pas une banque !

Myriam : - Bébé...

Daryl : - Ça va !

Il tire finalement un billet de sa poche et le tend à sa petite princesse.

Anya : - COOOOOOL, MERCI PAPA !

Daryl : - Liam, tu peux t'en prendre une aussi si tu veux.

Liam : - Non merci, mais je peux accompagner Anya.

Les deux s'éloignent, et Daryl en profite pour venir mordiller mon lobe d'oreille. Je glousse avant qu'il ne me dépose une pluie de baisers dans le cou, sur la joue et sur mes lèvres.

Daryl : - La journée te plait pour le moment ?

Myriam : - Oui, j'adore vraiment passer du temps avec vous. C'est mieux que d'être constamment seule, je ne te le cache pas...

Daryl : - Je m'en doute bien et... Si même Ewan l'a remarqué, c'est que cette situation commence à prendre trop d'ampleur...

Myriam : - Ne soit pas perturbé comme ça, tu n'y es pour rien.

Daryl : - Si, trésor. Je te quitte bien toute une journée pour aller m'occuper d'affaires hors de la ville, et pendant ce temps, tu restes soit à la maison, soit tu vas au centre commercial de ta sœur.

Myriam : - Toi, tu t'occupes de moi. Em', elle, j'ai l'impression qu'elle m'a placé dans un trou et que je la retrouve de temps en temps. Mais elle a été mon pilier depuis tant d'années, c'est juste que j'ai besoin de ma sœur, non pas que je m'ennuie avec toi ou même Matt, mais ça me fait du bien d'être entre Saez, tu comprends ?

Daryl : - Bien sûr que je comprends, et c'est normal. Tu sais, j'embarque bien Matt de temps en temps, un moment entre frères c'est bénéfique aussi. Donc je te comprends tout à fait et je suis sûr qu'Emilie tiendra parole. Elle sera avec toi le week-end prochain.

Myriam : - J'attends de voir.

Les joueurs retournent sur le terrain, Ewan court à perdre haleine d'un bout à l'autre de la pelouse et finit par marquer un second but avant le coup de sifflet final de l'arbitre. Nous nous levons, fiers, applaudissant les prouesses de notre fils, rapidement imités par les autres parents des élèves de l'équipe.

Daryl : - Ça, c'est mon fils !

Myriam : - Et d'ailleurs, ton second fils, il est où ? Et ta fille ?

Daryl : - Ils ont dû rester au bas des gradins, tu connais Anya, quand elle mange une glace, elle en fout partout !

Myriam : - C'est pas faux !

Je finis par sourire, mais Ewan s'extirpe soudainement de son équipe dont les membres sont pourtant bras-dessus, bras-dessous, et court à une vitesse phénoménale vers l'entrée du stade.

Myriam : - Mais qu'est-ce qui lui prend ? Qu'est-ce qu'il fuit comme ça ?!

Daryl : - Y'a un problème trésor, je connais l'expression de son visage !

Daryl enlace ma taille pour passer devant moi et tant bien que mal, nous tentons de nous frayer un chemin parmi la foule sur les gradins. Une fois arrivés au bas, mon homme attrape ma main et m'entraine vers l'entrée où Ewan s'est rué. Mon cœur rate un battement. A l'abri des regards, une bande de petits cons sont face à Ewan et Liam qui protègent Anya dans leur dos.

Ewan : - Dégagez de là. Les abrutis du collège n'ont rien à foutre là.

? : - Eh dis donc, Ortega, c'est des manières de parler à des amis ?

Ewan : - D'où on est amis, au juste ?!

? : - Liam, on est amis, n'est-ce pas ?

Liam : - Je crois pas non. Vous allez regretter de vous en être pris à notre sœur !

? : - On voulait simplement l'oseille, on s'en fout de votre frangine. Vous avez assez de tunes, non ?

J'émets un pas en leur direction, mais le bras de Daryl s'enroule autour de mon ventre pour m'empêcher d'avancer.

Daryl : - Attends mon ange.

? : - Et depuis quand tu nous réponds, Liam ? C'est nouveau ?

Liam : - J'ai changé. Je suis plus le petit pleurnichard.

? : - Peuh, toi et Ayden, vous avez toujours été des couilles molles. Et ça changera pas. Et quand ta sœur et l'autre petite, je sais plus son nom, seront assez grandes, on les ferat omber amoureuses de nous, et vous ferez moins les malins !

Ewan : - C'est ça ouais ! Approchez qu'on règle nos comptes, bande de baltringues !

? : - Mais c'est qu'il est buté, lui ! On est six, vous allez faire quoi à deux ?

Liam : - On va vous démonter un à un.

Myriam : - Non Daryl, là je laisse pas passer, ils vont se faire mal !

Je repousse le bras de Daryl et vais vers le groupe de jeunes. Des éclairs sortant des yeux, je m'avance d'un pas décidé. L'un d'eux relève la tête et m'aperçois. Il tapote le bras d'un de ses congénères et tous finissent par m'observer.

? : - Ah la daronne est là...

Les jumeaux se retournent vers moi, tandis qu'Anya reste accrochée au bras d'Ewan, complètement terrorisée.

Ewan : - 'Man, laisse.

Je continue ma marche vers celui qui semble tenir les rênes du groupe. Je l'attrape par le col de sa veste et l'oblige à reculer, le plaquant contre le mur des gradins.

Myriam : - Ecoute-moi bien, cancrelas répugnant.

? : - C'est quoi cette insulte ?

Myriam : - Si t'avais un peu de culture filmographique, tu le saurais, mais les jeunes d'aujourd'hui ne connaissent même pas les basiques. Et c'est bien plus poli que toutes les insultes qui me passent par la tête. Alors je te conseille d'ouvrir tes oreilles qui sont tellement décollées que tu pourrais créer des zéphyrs, parce que je le répèterai qu'une fois. Touche encore à un cheveu de ma fille ou mes fils, et je viendrai hanter tes pires cauchemars. Je me suis bien faite comprendre ?

? : - Je ne...

Daryl : - Je te conseille d'abdiquer. On sait manier les flingues, mon pote.

? : - Ok ok, c'est bon, lâchez-moi m'dame, vos enfants entendront plus parler de nous !

Myriam : - Vaut mieux pour toi.

Je relâche la pression que j'exerçais sur son veston et il détale comme un lapin, suivi par sa bande. Anya éclate en larmes et s'accroche à moi. Je m'accroupis pour la réceptionner dans mes bras.

Myriam : - Tu n'as rien ?!

Anya : - Non... Maman c'est la plus forte !

Elle enroule ses petits bras autour de ma nuque et se blottit contre moi alors que je me relève. Je frotte la tête de Liam qui grogne.

Liam : - J'aurais pu m'en occuper.

Ewan : - Ouais, moi aussi.

Myriam : - Pas de violence inutile.

Daryl : - Dit-elle alors qu'elle a sorti les griffes...

Myriam : - On s'en prend pas à mes enfants.

Daryl : - Je serai intervenu si t'avais pas bougé, t'en fais pas, ces pourritures n'auraient pas touché un seul des cheveux des petits.

Ewan : - On est PAS petits !

Daryl : - Oui, vous êtes des grands. Hop, on en parle plus, c'est oublié.

Liam : - Oui papa, d'accord.

Anya : - 'Man, je suis fatiguée...

Myriam : - On va rentrer, tu as besoin de ta sieste.

Liam : - Mais on ne fête pas la victoire d'Ewan ?

Daryl : - Si, on va au resto ce soir, ça vous va ?

Ewan/Liam : - OUAIS !!!

* * * * *

De retour à la maison, Anya n'a pas voulu me lâcher. Je l'ai emmenée dans notre chambre et elle s'est endormie presque instantanément. Mais à chaque fois que je tente de me lever, comme si elle avait un radar, elle se réveille et hurle en disant qu'elle ne veut pas rester seule. Je n'ai pas le choix que de rester à côté d'elle.

J'en profite pour continuer le livre que j'ai dû laisser dans le tiroir de ma table de nuit depuis un bon bout de temps. C'est l'histoire d'un professeur transféré à l'université de Salem qui est archéologue, bien des mystères entourent la ville où il setrouve, et sa rencontre avec une certaine Lucy va changer bien des choses. Je suis tellement à fond dans ce bouquin que je l'ai déjà dévoré une fois. Mais quand j'aurais fini, je ne le remettrai pas dans la bibliothèque, non, il restera sur ma table de nuit et je le relirai encore et encore. J'espère un jour pouvoir rencontrer l'auteure que j'adore pour un petit autographe !

Daryl : - C'est comme ça que tu la surveille ?

Je sursaute, découvrant Daryl et les jumeaux dans l'encadrement de la porte.

Myriam : - Quoi ? Il y a un problème ?

Ewan : - A part que t'as la tête là où normalement tu mets tes pieds, et les pieds sur ton oreiller, non.

Myriam : - J'y peux rien, Anya prend toute la place, et au moins, quand j'aurais envie de me lever, je ferai pas trop bouger le matelas du côté de la petite.

Daryl : - T'es encore en train de bouquiner ça ? Encore l'œuvre d'Applemilie ?

Myriam : - On dit pas du mal de mon auteure préférée!

Daryl : - Ouh, pardooooon !

Il lève les bras au ciel, comme pour demander pardon, avant que Liam ne parte en trombe de la chambre et revienne quelques instants plus tard, son appareil photos en mains.

Liam : - Elles sont trop mignonnes toutes les deux !

Daryl : - Tu veux immortaliser le moment ?

Liam : - S'il te plait.

Daryl hisse notre fils sur ses épaules, avant de monter sur le divan situé au bout de notre lit. Je me cache derrière mon livre alors que j'entends le cliquetis de l'appareil. Mes deux amours redescendent de leur perchoir et Liam me tend la photo.

Liam : - Même quand on voit pas ton visage t'es belle, 'man.

Je le regarde, attendrie, avant qu'il ne reprenne la photo et qu'il s'enfuit en courant, suivi de son frère.

Daryl : - C'est vrai que t'es belle.

Myriam : - Toi, tu veux un bisou.

Daryl : - Si les enfants seraient tous couchés, je prendrai bien plus qu'un bisou...

Je glousse contre ses lèvres lorsque celles-ci se posent sur les miennes. Le couinement d'Anya qui se réveille met un frein à notre échange langoureux.

Anya : - Faim...

Myriam : - On va aller manger, ma petite grenouille...

Anya : - Trex ?

Myriam : - C'est à Ewan de décider. On fête sa victoire.

Ewan : - Moi je veux un truc qui fasse sourire Anya. Alors on va au Trex.

Et finalement, nous sommes allés au Trex et avons passé une soirée en famille des plus inoubliables. On s'est éclaté la panse aussi, mais ce que c'était bon !

De retour à la maison, et une fois avoir couché les monstres, Daryl et moi nous sommes laissés tomber dans un moment de profonde volupté dans notre jacuzzi, histoire d'être un peu plus discrets que si nos gémissements résonnaient dans la chambre ! Et je pense que l'on est restés dans notre petit spa privatif une bonne partie de la nuit !

Autant dire que le réveil de ce matin est très dur. Les jumeaux sont matinaux, nous restons sous la couette alors que les cris et les rires s'enchainent, jusqu'à ce qu'un bruit de moteur parviennent jusqu'à nos oreilles.

Daryl : - Ça, c'est la voiture de mon frangin.

Myriam : - Mais attends, les enfants ont cours ?

Daryl : - Ben oui, pardi !

Myriam : - Bordel, mais debout !!!

Mon mari se bidonne, alors que je me tortille comme un asticot pour enfiler mon collant. Évidemment, cet enfoiré se troue, bon pour la poubelle. J'en sors un second et croise le regard amusé de Daryl.

Myriam : - Quoi ?

Daryl : - Tu peux te rechanger et m'exhiber à nouveau ton cul parfait.

Myriam : - Non bébé, j'enfile ma robe et je descends.

Daryl : - Hum, regarde sur ton genou droit.

Je baisse la tête et découvre que mon collant est déjà filé.

Myriam : - Génial, je vais commencer à me faire une carte de fidélité chez Calzedonia moi.

Daryl : - T'en as déjà une...

Myriam : - Depuis quand tu connais le nom de mes magasins préférés, toi ?!

Daryl : - Depuis que t'utilises ma carte bancaire quand tu vas t'acheter de la lingerie.

Myriam : - Ah, oui, exact !

Je pouffe de rire en me changeant encore une fois, et une fois que j'ai vérifié que tout est enfin parfait, je descends rejoindre nos petits monstres. Matt et les autres sont assis avec eux à table, seule Emilie manque à l'appel.

Myriam : - Salut tout le monde ! Vous avez laissée Mushu dans les Everglades ?

Matt : - Salut princesse ! L'ours est échouée sur le canapé.

Je ricane en me dirigeant vers le salon, découvrant une Emilie soulagée, allongée sur le canapé.

Myriam : - Em' ?

Emilie : - Salut Zazou !

Myriam : - Le week-end n'a pas été bon ?

Emilie : - Oh si, mais...

Matt : - MAIS MADAME AVAIT BESOIN DE SON CONFORT !

Emilie : - Je te l'ai dit, je suis une princesse. Depuis qu'on vit avec vous, j'ai besoin de mon confort. Quand on était à New York, on vivait avec le strict minimum et ça m'allait.

Matt : - Ouais, tu pleurais aussi quand t'avais pas ton lit et que tu dormais à l'Échasse Pourpre ?

Myriam : - Noooon, t'as pleuré parce que t'avais pas ton lit ce week-end ?!

Emilie : - Bordel, moi, dormir dans une tente, avec les moustiques et tout ?!

Myriam : - T'es pas croyable... Les Everglades, Em', merde !

Matt : - AH, MERCI !

Emilie : - J'ai pas dit que j'avais pas aimé ! Je suis pas trop camping, c'est tout...

Daryl : - Oh, maman ours déjà de colère ?

Emilie : - Je suis pas en colère, je suis simplement fatiguée. Donc j'emmène les enfants à l'école et je reviens ici POUR DORMIR DANS MON LIT BIEN CHAUD !

Matt : - J'emmène les petits, tu peux direct aller te coucher.

Emilie : - Matt, je t'aime !

Matt : - Ouais ouais.

Je hoche la tête de gauche à droite en regardant ma sœur qui ferme déjà les yeux. Je tourne le dos, mais avant que je ne quitte la pièce, sa main attrape soudainement mon bras.

Emilie : - Ce week-end, il est à nous. Alors vendredi soir tu prépare tes valises, ok ?

Myriam : - Et pour aller où ?

Emilie : - Je te le dis pas. Mais t'emmènes des affaires de rechange et un maillot de bain. C'est tout ce que tu auras comme indices.

Myriam : - Mmh, d'accord, je m'en contenterai !

J'esquisse un sourire avant de rejoindre mes petits amours en cuisine pour manger.

La semaine est rapidement passée, j'ai rendu visite aux avocates de mon cabinet, elles arrivent à gérer les dossiers parfaitement bien, bientôt elles n'auront plus besoin de mes services ! Daryl n'est pas partit une seul fois hors de Miami pour gérer des affaires, il préférait rester là pour me voir vu qu'il va devoir se passer de ma présence durant TOUT le week-end.

Liam a eu son premier cours de boxe mardi. Je suis allée le voir, j'ai eu peur à plusieurs reprises, mais finalement, il gère plutôt bien sur le ring. Son oncle l'entrainera une fois par semaine, et ses cours officiels auront lieu deux fois dans la semaine. Mon petit bébé devient grand, lui aussi commence à ressembler de plus en plus à son frère. Il est de plus en plus protecteur envers Anya et redevient fusionnel avec son jumeau, comme ils l'étaient quand ils étaient petits.

Alors que je suis assise sur ma valise au milieu du couloir ,j'extirpe une photo de mon porte-monnaie. Je la garde précieusement ici parce qu'elle me tient beaucoup à cœur, c'est la première photo où Liam et Ewan restaient collés ensemble des heures et des heures. On avait acheté ces combinaisons d'ours pas très chères dans un petit kiosque quand nous étions en vacances au Canada, ils étaient tellement adorables !

Emilie : - Oh, j'adore cette photo !

Myriam : - Mushu ! Enfin !

Emilie : - Pardon, Ellie me tenait la jambe, elle aime pas quand je la laisse seule avec trop de garçons à la maison,comme elle dit.

Myriam : - Même si elles seront en minorité ce week-end, je suis sûre qu'elles les mèneront à la baguette !

Emilie : - C'est même certain !

Matt : - Les princesses sont prêtes ?

Emilie : - Fin prêtes !

Daryl : - Hop, on va faire les gentlemans.

Myriam : - Que de gentillesse...

Nous suivons nos hommes jusque dehors, où ils chargent nos valises dans le coffre. Matt enlace ma sœur alors que mon beau brun vient enrouler ses bras autour de ma taille.

Daryl : - Vous faites gaffe, hein ?

Myriam : - Je paris que des gars à toi vont nous suivre...

Daryl : - Je vous laisse de l'avance, mais promis, ils resteront trèèèèès loin...

Myriam : - On a pas le choix de toute manière, hein ?

Daryl : - Non, en effet. Je te laisse pas partir sans moi sans surveillance.

Myriam : - Tu sais que je n'ai plus besoin de chaperon ?

Daryl : - Je sais, trésor, je sais.

Emilie : - Allez Mimi, en voituuuuuuuuuuure !

Je souris, embrassant langoureusement mon homme.

Daryl : - Je t'aime mon ange. Plus que tout. Profite de ce week-end, tu l'attendais tant...

Myriam : - Et comment ! Bisous mon cœur, je t'aime indémesurément !

Il sourit avant de capturer une dernière fois mes lèvres. Je fais un check à Matt avant de m'asseoir sur le siège passager et ma sœur démarre aussitôt. Je souris bêtement lorsque je l'observe se concentrer sur la route.

Emilie : - Quoi ?

Myriam : - Enfin. Rien que nous deux.

Emilie : - Rien que Mushu et Zazou.

Myriam : - Et tu vas me dire où nous allons ?

Emilie : - Tout ce que je te dis, c'est spa en haut d'une montagne. La destination, tu verras pas toi-même quand on arrivera, d'ici trois bonnes heures.

Myriam : - D'accord chef, j'ai entendu spa, ça me suffit !

Emilie : - Avec soins pour le corps, massages,manucures/pédicures, et encore d'autres surprises...

Myriam : - Wow, t'as mis la barre haute !

Emilie : - Je t'ai faite attendre durant très longtemps... Donc fallait que je me rattrape.

Je réponds à son sourire avant d'allumer la radio. La chansonq ue l'on écoutait en boucle à New York est en train de passer. Un simple regard nous ambiance aussitôt.

Myriam : - Hey, mama don't stress your mind...

Emilie : - We coming home tonight...

Myriam : - Hey mama, we gonna be alright...

Emilie : - Dry those eyes...

Myriam/Emilie : - We will be back in the morning when the sun starts to rise...

Nous continuons de chanter à tue-tête, les cheveux dans le vent grâce à cette superbe décapotable. Nous rions aux éclats, si heureuses de se retrouver enfin après tout ce temps. Nous aimons notre famille, nous sommes comblées, mais les moments fraternels ne sont pas à négliger.

Sauf que la vie n'est pas toujours toute rose. Un seul faux pas,et tout dégringole. La route est glissante, il fait nuit, les phares des voitures sur la voie d'en face nous éblouissent. Jusqu'à ce qu'une lumière aveuglante ne nous fonce dessus, qu'un fracas énorme éclate et c'est le trou noir. Le vide.

[Si vous vous     accaparez certaines de  nos photos, merci de nous demander  la      permission. Mushu bosse dur sur  le montage de certaines, respectez  le     travail des autres s'il vous  plait ❤️ Concernant les   plagieuses  :  notre histoire est en  version papier, adaptée pour qu'il   n'y ai  plus  aucun lien avec IIL. Nous  sommes protégées par les   droits  d'auteur et  répertoriées légalement  dans le jargon des   écrivains. Nous  n'hésiterons  pas à vous signaler à  Wattpad pour que   votre compte soit  supprimé si  l'on voit que vous pompez  littéralement   nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie ❤️