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❥ Chapitre 5 ~ Mélancolie stuporale

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Myriam - - - - -

Anya court dans tous les sens, accompagnée d'Ayden. Cette aire de jeux est une superbe idée, au moins les enfants sont occupés pendant que leurs parents boivent ce champagne divin !

Daryl : - C'était une très belle cérémonie.

J'acquiesce en silence, sans cesser de quitter ma petite grenouille des yeux.

Daryl : - Trésor, tu as l'air complètement ailleurs...

Myriam : - Mmh, quoi ?

Je tourne la tête vers mon mari qui me fixe, un sourcil levé.

Daryl : - Je disais. Tu as l'air ailleurs.

Myriam : - Désolée, Anya prend souvent toute mon attention...

Daryl : - Je sais, elle est belle, mais c'est le portrait de sa mère...

Les bras de Daryl se nouent autour de ma taille, et je laisse ma tête tomber contre son torse, continuant d'observer notre fille.

Myriam : - Elle commence à grandir trop vite. Tout comme les jumeaux.

Daryl : - Le temps file à une allure folle...

Myriam : - Je regretterai presque le temps où j'étais enceinte... Ça me manque, finalement. Sentir une vie grandir en soi, c'est la plus merveilleuse des sensations...

Daryl : - Ouais euh, à moi ça me manque pas, parce que tes sauts d'humeur, merci quoi, c'est moi qui en payais les frais...

Myriam : - Les hormones, ça se contrôle pas, crétin.

Daryl : - Je sais, mon amour...

Son nez plonge dans mon cou, ce qui m'arrache un petit rire. Ses lèvres se posent sur ma peau, provoquant des milliers de frissons dans tout mon être.

Daryl : - Tu sais, il suffit de demander si tu veux un troisième mini-moi... Ou une seconde princesse...

Myriam : - Ça ferait un peu beaucoup, quatre, bébé...

Daryl : - J'en aurais jamais assez. Chaque bout de chou que tu me donnes est une nouvelle part de toi... Et ce que j'aime ça, ta présence me comble de bonheur, je suis l'homme le plus heureux du monde, mon ange... Tu désires, tu demandes, et tu auras...

Je fais volteface, enroulant mes bras autour de sa nuque.

Myriam : - Attendons que les monstres soient plus grands. Il y aura bien trop d'agitations sinon...

Daryl : - Ça me va...

Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres, et lorsque je m'écarte légèrement de lui, il me glisse un « je t'aime »à l'oreille. Quand je me retourne vers l'aire de jeux, je n'aperçois plus Anya. Ayden est là, mais pas ma petite !

Myriam : - Bébé, dis-moi que je suis aveugle et qu'Anya se cache quelque part ?

Daryl : - Hein ? Elle est là, sur le toboggan, avec...

Il se poste à côté de moi, cherchant lui aussi Anya du regard,mais rien.

Myriam : - Ok, on panique pas. Elle a pas pu aller loin!

Daryl : - Bordel, elle peut pas rester deux secondes seules !

D'un pas rapide, je m'avance vers Ayden qui est en train de monter l'escalier du toboggan.

Myriam : - Ayden, est-ce que tu as vu Anya ?!

Ayden : - Ben oui, elle est...

Il se retourne, scrutant autour de lui.

Ayden : - Oh ben zut, elle a dû partir, elle est plus là !

Mon petit cœur manque de frôler la tachycardie. Ne pas paniquer,ne pas paniquer...

Myriam : - Anya !

Je jette un œil dans les moindres recoins, commençant légèrement à m'affoler. Je questionne plusieurs parents qui me dévisagent, mais rien. Jusqu'à ce que la voix de Daryl parvienne à mes oreilles.

Daryl : - Myriam, elle est là !

Je me précipite vers mon mari et un homme d'une trentaine d'années qui tient notre puce dans ses bras.

Myriam : - Bon sang, Anya, tu m'as fait peur !!!

Daryl : - J'ai failli faire une crise cardiaque, petite étoile !

Anya : - Pa'don, j'ai vu un cheval dehors, je voulais le voir de plus près !

Myriam : - Tu vois des chevaux partout, ma chérie...

Notre puce rit aux éclats, alors que je dévisage l'inconnu qui la tient contre lui.

? : - Je l'ai rattrapée in extremis avant qu'elle ne traverse la route, une chance que j'ai pris ma pause clope à cet instant. Elle court vite, la coquine !

Daryl : - Je te le fais pas dire ! Merci mon pote !

Daryl attrape notre fille et la pose au sol, alors que je fronce les sourcils. Il connait ce type ?

Daryl : - Retourne jouer avec Ayden. Mais tu ne le quittes pas, est-ce que c'est compris ?

Anya : - Promis papa !

A peine a-t-elle répondu qu'elle file à toute allure. Mon mari et l'homme se donnent une accolade en riant.

Daryl : - Je t'ai pas vu à l'église, t'était caché où ?!

? : - En train de faire des repérages... Tu sais ce que c'est !

Daryl : - Ah, plus maintenant...

Daryl pose une main au creux de mes reins et embrasse ma tempe.

? : - C'est donc elle ? Bien joué, en effet, unesublime créature. Je comprends maintenant... Veinard !

Myriam : - Les garçons, on peut m'expliquer ?

Daryl : - Excuse-moi, mon ange. C'est lui qui nous a invité.

? : - Derreck pour vous servir, Mademoiselle. Ouaip', exactement comme le docteur mamour à la télé !

Il accompagne sa vanne avec un clin d'œil. Je lève les yeux au ciel en tournant la tête vers mon homme.

Myriam : - Alors c'est lui, le fameux pote qui prend tout ton temps ?

Daryl : - T'abuses un peu mon cœur, je le vois bien moins que toi...

Myriam : - Encore heureux !

Derreck : - Je comprends mieux pourquoi il me remballe à chaque fois que je lui demande d'aller boire un verre...

Myriam : - J'ai un mari aimant.

Derreck : - Je ferai pareil avec un bijou comme ça à mes côtés...

Wow, sacrément charmeur celui-là !

Derreck : - Au fait, Daryl, ça fait un moment que je t'avais pas vu. Plus de combats illégaux ?

Daryl devient blême en croisant mon regard. Puis il se gratte l'arrière de la tête, alors que son ami écarquille les yeux.

Derreck : - Oh... J'ai fait une boulette ?

Daryl : - Nan, t'inquiètes, elle est au courant. Myriam, c'est le médecin chez qui je vais quand j'ai certaines... blessures, enfin, tu sais, quoi...

Myriam : - Parce que c'est pas une blague ? Tu t'appelles Derreck et t'es médecin ?!

Derreck : - Promis, c'était pas fait exprès !

Myriam : - Manquerait plus que tu sois au service de neurologie !

Derreck : - Nan, ça risque pas, j'suis trop con pour ça...

Il pouffe de rire, tapant dans l'épaule de mon mari.

Daryl : - J'vais pas te contredire pour une fois !

Derreck : - Connard, tu veux te battre ?

Daryl : - Tu fais pas le poids.

Derreck : - On pari ? T'as de la chance, je vais pas te mettre la honte devant ta nana, Ortega.

Daryl : - Oh, elle sait se battre elle aussi. Et même manier un flingue.

Je tape le bras de mon beau brun, alors que la mâchoire de Derreck manque de tomber au sol.

Derreck : - Sans déconner ?! Putain, mais où est-ce que tu as trouvé cette perle ?!

Daryl : - Ah ça... Je suis toujours autant flatté de l'avoir à mes côtés...

Derreck : - Ça se comprend !

Je quitte des yeux ces deux mâles qui continuent de me trouver toutes les qualités du monde pour vérifier que ma petite princesse est toujours là. Elle s'est assise dans le sable et fait des petites constructions avec son cousin. Mais une agitation me fait soudainement porter mon attention sur Emilie qui s'enfuit en courant, appelée par Matt.

Daryl : - C'est quoi ce bordel, encore ?

Ma sœur passe à proximité de nous sans s'arrêter. Je suis prête à parier que ce sont des larmes que j'ai vues !

Daryl : - Wow, Matt, c'est quoi le souci ?

Matt : - C'est pas ce qu'elle croit, je te jure, c'est cette tarée, j'ai rien compris, je...

Daryl : - Doucement, je comprends rien... De quoi tu parles ?

Myriam : - Bébé, je vais voir Mushu !

Daryl : - Fais attention hein.

J'acquiesce, abandonnant tout le monde pour suivre les pas de ma sœur. Je la retrouve assise sur un banc à l'extérieur du restaurant, repérable de loin avec sa belle tenue blanche.

Myriam : - Em' ?

Elle sursaute, essuyant ses quelques larmes d'un revers de manche.

Emilie : - Zazou...

Je prends place à côté d'elle, posant une main sur sa cuisse.

Myriam : - Tu t'es disputé avec Matt ? Il y a un souci?

Emilie : - C'est idiot, vraiment...

Myriam : - Zazou est là et t'écoute.

Un rictus se peint sur ses lèvres qu'elle humecte en hochant la tête.

Emilie : - Myriam, est-ce que je suis une femme horrible?

Myriam : - Va falloir que tu sois plus explicite, parce que là, je comprends rien...

Emilie : - Arthur n'a pas dit à sa future femme que nous sommes restés ensemble. Évidemment, elle et Matt étaient à proximité, je sais pas ce qu'ils ont entendu ou ce qu'ils ont cru voir, mais ils sont tous les deux partis dans la cuisine. Et quand je les ai rejoints, Matt la tenait dans ses bras, tous les deux prêts à s'embrasser. Je suis maudite ou ça se passe comment ?

Myriam : - Ok, je suis perdue ! Matt est fou de toi, il ferait pas ça ! Il s'en veut assez de tout ce qu'il t'a fait !

Elle soupire bruyamment.

Emilie : - Je sais. C'est ce que je me dis. Que c'est un coup monté de cette garce.

Myriam : - Qui ?

Emilie : - La copine d'Arthur. Je sais plus comment elle s'appelle, elle a un nom qui ressemble à servante et pétasse...

Myriam : - Oh d'accord... Et tu la connais ?

Emilie : - Non. Mais elle est de plus en plus jalouse en vue des kilos qu'elle a pris durant la grossesse, je pense qu'elle a pas confiance en elle, et le fait d'avoir peut-être entendu qu'Arthur était avec moi durant deux ans... Je sais pas, elle a dû... Putain, je suis perdue.

Elle laisse tomber sa tête entre ses mains, alors que je me lève en entendant des pas.

Myriam : - Matt...

Matt : - J'ai rien fait, je vous jure putain, j'ai pas compris quand cette tarée m'a sauté au cou ! Mais je l'ai pas embrassée !

Emilie : - Je sais. Ma fierté a seulement pris un coup. J'ai besoin d'être seule. S'il te plait. S'il vous plait...

Matt : - Mais je...

Myriam : - Elle t'en veut pas. Par contre, j'ai deux mots à dire à Madame Pétasse. Elle est où ?

Matt : - Euh, avec Arthur et Derreck. Daryl est avec aussi, il me semble.

Je hoche à la tête, les abandonnant tous les deux. Je me fraie un chemin entre les invités qui papotent entre eux, trouvant rapidement Arthur et sa copine dans les bras. Daryl et Derreck sont à côté d'eux.

Arthur : - Je comprends pas tout, en fait. Il t'a sauté dessus ?

? : - Oui, je n'ai pas compris. Je pleurais, et il... Il est venu, et...

Myriam : - Et quoi, connasse ?

D'un pas lourd, je me place en face d'elle alors qu'elle me lance un regard assassin.

Arthur : - Mimi, qu'est-ce qui te prend ?!

Myriam : - Demande à ta nana, tiens !

? : - Je n'ai absolument rien fait ! C'est l'autre, là-bas, avec sa gueule d'ange !

Je n'ai pas besoin de suivre son regard pour savoir qu'elle parle de Matt.

Myriam : - Matt n'a absolument rien fait. C'est quoi le souci, en fait ?

? : - Doucement dans tes paroles. Je suis pas d'humeur.

Myriam : - Et moi non plus, surtout quand on s'attaque à ma famille !

Daryl : - Trésor, ne t'énerve pas...

Myriam : - Non, stop. Tu sais que je supporte pas qu'Emilie pleure, ou qu'elle soit mal, Matt est complètement déboussolé il ne sait même pas quoi dire pour arranger la situation !

Daryl : - Il s'est passé quoi ?

Myriam : - Arthur ?

Arthur : - Nan, sérieux, ce n'est ni l'endroit, ni le moment pour...

Myriam : - Soit t'abordes le sujet, soit je m'en charge !

Arthur : - Tu fais chier.

Derreck : - Arthur, surveille ton langage.

Arthur : - Commence pas non plus, toi.

Derreck : - Et si tu nous disais le cœur du problème, plutôt ?

Arthur : - Il n'y a rien à dire !

Myriam : - C'est trop facile, Arthur. Tu sais que je t'adore et que je te remercie d'avoir sorti ma sœur des abysses, mais là, ça peut pas durer. Dis-le à ta chère et tendre.

? : - Inutile, j'ai des oreilles, j'ai tout entendu.

Arthur : - Entendu quoi ?

? : - Que cette pouf blondasse et mon cher homme étaient ensemble durant deux putains d'années !

Arthur : - C'est du passé, Servanne !

Servanne : - Passé ou pas, tu ne m'as rien dit !

Arthur : - Ça aurait servi à quoi, hein ?!

Servanne : - Peut-être à ce que je ne passe pas pour une cruche en ayant accepté que tu l'invite !

Arthur : - Sa sœur allait venir, j'allais pas faire comme si je la connaissais pas en ne l'invitant pas !

Servanne : - Mais me laisser comme une conne, ça t'a pas dérangé !

Arthur : - Je ne...

Myriam : - Eh, vous vous engueulerez plus tard, j'ai pas la tête à régler votre ménage !

Servanne : - Je t'ai pas...

Je m'avance un peu plus vers elle, nos visages étant à quelques millimètres l'un de l'autre.

Myriam : - Par contre. Essaye encore de foutre la merde entre quiconque de ma famille, et tu apprendras à me connaître.Est-ce que c'est bien compris ?

Servanne : - Pour qui tu te prends, au juste ?!

Myriam : - Ne me pousse pas plus dans mes retranchements. Tu le regretterai.

Servanne : - Tu crois que j'ai peur de toi ?

Myriam : - Tu devrai.

Je me retourne, découvrant Daryl avec un sourire en coin sur les lèvres. Je me blottis dans les bras qu'il me tend, alors qu'il me chuchote à l'oreille.

Daryl : - T'es décidément encore plus bandante depuis que tu sais te défendre, putain...

Myriam : - Tout doux, l'étalon...

Daryl : - Tu vas voir ce qu'il te fera, l'étalon, quand on rentrera...

Je ricane alors qu'il dépose une pluie de baisers dans mon cou, faisant disparaitre toute trace de colère au fond de moi.

Servanne : - Tu vois, ça, c'est un vrai couple.

Arthur : - Tu cherches à embrasser le mec de mon ex et t'oses me faire la morale ?!

Servanne : - Jaloux ?

Arthur : - Tu te fous de moi ?!

Servanne : - Alors, ça fait quoi, hein ? Ce Matt est bien plus charismatique que toi, qu'est-ce que ça te fait de savoir que j'aurais pu être attirée par lui ?

Arthur : - Mais est-ce que tu entends ce que tu dis ?!

Je pose une main sur le torse de mon homme pour me redresser.

Myriam : - Donc t'as fait ça uniquement par pure vengeance parce que t'es une jalouse maladive ?!

Servanne : - Il est entouré d'un tas de nanas super canons ! Même son ex qui a eu trois enfants est foutue comme une déesse ! Moi j'ai eu qu'une gosse, et j'ai des kilos en trop qui restent bloqués sur mes hanches !

Myriam : - Tu bouges ton gros cul et tu vas à la salle de sport. Comment crois-tu qu'Emilie a fait, ou même moi ? Y'a pas de recettes miracles, mais t'approches plus de notre famille tant que t'as cette mentalité.

Je me détache de Daryl et vais à la recherche de ma petite Anya. Elle est encore en train de jouer avec Ayden, adorable comme tout.

Myriam : - Ma chérie, on va y aller.

Anya : - Déjà ?!

Myriam : - Oui, allez, viens.

Je n'ai plus vraiment envie d'être au milieu de cette foule qu'on ne connait pas, et surtout, j'ai peur de faire un meurtre si je reste à proximité de cette Servanne !

Anya : - Mais Ayden il s'en va pas lui !

Emilie : - Si, on rentre aussi.

Myriam : - Em' ?

Emilie : - Ça va, t'en fais pas.

Matt : - On rentre, bonhomme.

Ayden : - Mais...

Matt : - Ayden...

Ayden : - D'accord...

Nos bouts de chou se relèvent en trainant des pieds, tandis qu'Emilie arrache Mina de sa chère Gaby.

Mina : - Mais maman, attends, je n'ai pas fini de...

Emilie : - On rentre. De toute façon, tu vas encore te percher sur ton téléphone pour la soirée.

Mina : - Vous êtes nuls !

Matt : - Nana, on se calme !

Mina : - Arthur peut me ramener après, s'il vous plait, est-ce que je peux rester ?

Emilie soupire et croise mon regard.

Myriam : - On est fatiguées. On rentre, bichette.

Mina : - T'y mets pas non plus, marraine...

Matt : - Toute façon, t'as pas le choix, on rentre, point barre.

Daryl attrape Anya dans ses bras, puis tend une main vers moi que j'enlace avec plaisir. Nous saluons brièvement Derreck, adressons un regard à Arthur et partons aussitôt avant que sa chère copine ner emette le grappin sur l'un de nous ! Mais quelle peau de vache !

* * * * *

Emilie : - Nana, bordel, arrête de râler et habille-toi, tu vas être en retard !

Mina : - JE VEUX PAS Y ALLER ! GABY NE SERA PAS LA, ALORS JE RESTE LA !

Emilie : - Je te laisse 5 minutes, jeune fille, gare à toi !

Je frotte énergiquement mes yeux, perturbée par ce réveil turbulent. Daryl n'est plus à côté de moi, je le soupçonne d'avoir fait exprès de ne pas me réveiller. Après une nuit très torride, j'ai eu du mal à trouver le sommeil, j'ai fini par errer sur Netflix et je crois que j'ai fini par tomber de fatigue vers les 4 heures du matin.

Je soupire avant de m'habiller en vitesse pour tenter de happer ma sœur. J'arrive en dernière à la cuisine, alors que tout le monde termine son petit-déjeuner.

Daryl : - Ah, trésor, bonjour.

Mon adorable mari vient m'amener une tasse de chocolat en déposant un baiser sur le sommet de mon crâne.

Daryl : - J'emmène Anya, ne t'embête pas. Tu vas au cabinet ?

Myriam : - Je pense, oui.

Daryl : - D'accord. Passe une bonne journée alors, mon ange. Je t'aime !

Myriam : - Je t'aime aussi, à ce soir !

Je m'accroupis quand je vois Anya courir vers moi. Elle serre ses petits bras autour de ma nuque en me souhaitant bonne journée, puis elle s'échappe avec son père. Ayden et Ellie sautent de leur tabouret pour aller attraper leur sac, lorsqu'un bras s'enroule autour de ma taille.

Matt : - Salut ma belle !

Il me dépose un baiser sur la joue avant de rejoindre ses deux monstres et de sortir à leur tour. J'entends les grognements d'Emilie qui me rejoint, adossée au bar.

Emilie : - Cette gamine va me rendre timbrée !

Myriam : - L'adolescence...

Emilie : - Je te jure que je sais pas comment font les autres parents ! MINA, TU VAS ÊTRE EN RETARD !

Je souris nerveusement, entendant des pas lourd dans l'escalier.

Mina : - Tu me fais chier, maman.

Emilie : - Sur un autre ton, jeune fille.

Mina : - Gaby ne sera pas là, je veux pas y aller. Je reste ici !

Emilie : - Jusqu'à ce que tu sois majeure, et sous mon toit, tu obéis !

Mina : - Ouais ben quand je pourrai, je me barre d'ici !

Emilie : - Grand bien te fasse ! Allez, je veux pas être en retard.

Mina : - Je. M'en. Fous. C'est clair, là ?

Ma sœur soupire lourdement en attrapant l'arête de son nez entre son pouce et son index.

Emilie : - Mina, bordel...

Je termine ma tasse avant de poser une main sur son épaule.

Myriam : - File au boulot, je m'en occupe.

Emilie : - Zazou, c'est pas ton rôle...

Myriam : - Je n'ai pas d'horaires de boulot fixes. Alors vas-y, Matt va finir par t'attendre et je suis sûre que tu as énormément de choses à faire.

Emilie : - T'imagines même pas... Je te revaudrai ça, promis on fera une sortie toutes les deux, en ce moment c'est la course partout, mais je ne t'oublie pas.

Myriam : - Mouais.

Elle embrasse ma joue avant d'attraper ses affaires et de filer,sans un dernier mot pour sa fille. Je croise les bras sur ma poitrine, dévisageant ma nièce.

Mina : - Nan, me regarde pas comme ça...

Myriam : - T'es pas cool avec ta mère.

Mina : - On est partis super tôt hier alors que je m'amusais avec Gaby. Je suis sûre que c'est sa faute !

Myriam : - Pas tout à fait, en réalité.

Mina : - Ah bon ? Et qu'est-ce que tu en sais ?

Myriam : - Hin ! Parce que je sais pourquoi nous sommes partis rapidement. Tu te souviens de Jade ?

Mina : - L'ancien dindon de papa ? Comment l'oublier, on lui a mené la vie dure !

Myriam : - Et bien la nouvelle copine d'Arthur est le portrait craché de Jade. Elle a essayé d'embrasser ton père.

L'ado me regarde, les yeux comme deux ronds de flan.

Mina : - Sans déconner ?!

Myriam : - Oui. Donc, comment te dire que ta mère l'a très mal pris. Ce qui est totalement compréhensible.

Mina : - Ah ouaaaais, je comprends mieux !

Myriam : - Donc je compte sur toi pour t'excuser ce soir.

Mina : - J'y penserai !

Elle m'adresse un super sourire, avant qu'elle ne prenne un petit pain au chocolat en me faisant un signe de la main.

Mina : - En route, marraine, je vais vraiment finir par être en retard.

Myriam : - Je préfère largement ça !

J'attrape mes clefs et suis Nana jusqu'à ma voiture de sport. J'arque un sourcil alors qu'elle a déjà la main sur la poignée de la porte.

Myriam : - Je sais pas si...

Mina : - Arrête, elle est trop canon cette voiture ! Si déjà on peut se permettre d'acheter des voitures de luxe, autant les utiliser, non ?

Myriam : - T'as bien du sang d'Ortega, toi !

Elle pouffe de rire, avant que nous nous installions dans l'habitacle. Je presse l'accélérateur et m'insère dans la circulation matinale de Miami. Le soleil commence déjà à s'élever dans le ciel, les passants déambulent sur les trottoirs, et les gens ne savent toujours pas rouler correctement, pas étonnant qu'il y ait des accidents chaque jour !

Mina : - T'as l'air triste en ce moment... Est-ce que tout va bien ?

Myriam : - Triste ? Non, je...

Mina : - Si, t'es souvent absente. Je veux dire, quand on est tous ensemble, on dirait que tu es ailleurs. Ça ne va pas avec tonton ?

Myriam : - Bien sûr que si, tout va très bien !

Mina : - Mais ?

Je soupire. C'est dingue, elle a fait des études dans la psychologie ou quoi ?!

Myriam : - Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Ta mère me manque, c'est tout.

Mina : - Elle te manque ?

Myriam : - J'ai besoin de passer du temps avec ma grande sœur, elle a toujours été présente dans ma vie, j'ai parfois besoin de retrouver notre complicité.

Mina : - Mmh, je vois ! Ce serait cool que vous partiez en week-end toutes les deux !

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

Myriam : - J'essayerai d'en parler à ta mère, quand... Elle aura un peu de temps...

Je tourne la tête vers Nana, avant de reporter mon attention sur la route. A quelques mètres de l'entrée de l'établissement scolaire, une jeune fille se précipite sur la route. Je freine brutalement, in extremis, alors qu'elle continue sa route l'air de rien.

Myriam : - Mais elle est pas bien, elle ?!

Avant de retourner sur le trottoir, je constate qu'elle en larme, courant loin d'un groupe d'élèves.

Mina : - C'est Rébecca...

Myriam : - Rébecca ?

Mina : - Ouais... Des rumeurs circulent sur elle, c'est très glauque...

Myriam : - C'est-à-dire ?

Mina : - Elle a couché avec un mec populaire du lycée. Ils ont fait une espèce de shooting très « hot », et évidemment, les photos ont fini par circuler sur Facebook. Je te laisse imaginer la suite...

Myriam : - Oh merde... Sérieusement, les personnes populaires sont de vraies plaies au sein d'un bahut ! La pauvre...

Je continue d'observer cette belle brune. Pourtant, aucune raison de se moquer de son physique, elle est parfaitement bien foutue, mais elle semble si seule.

Myriam : - Je pourrais aller lui parler.

Mina : - Nan, laisse-moi faire. Maman m'a dit ce que je devais faire.

Myriam : - Alors fonce.

Elle me sourit chaleureusement, avant de sortir de la voiture et de s'avancer vers cette Rébecca. Les deux jeunes filles s'enlacent, et constatant que je suis devenue inutile, je prends la direction du centre commercial.

La journée est passée rapidement, je suis restée au cabinet pour aider mes avocates sur les dossiers en cours, j'ai tenté de déjeuner avec Emilie, mais elle avait trop de travail pourm'accorder quelques instants. Ayant déprimer toute l'après-midi, j'ai finalement rejoint Daryl et Anya pour que l'on aille chercher les jumeaux. De vraies piles électriques, mais notre petite princesse leur a foncé dans les bras, les voir tous les trois aussi proches et affectifs nous a donné du baume au cœur. Puis nous avons finalement atterri au Trex pour les retrouvailles familiales.

Daryl : - Alors, les garçons, c'était bien ?

Ewan : - Ouaiiiiis, on a vu plein de trucs ! J'ai adoré la course d'orientation, on devait s'aider d'une boussole pour retrouver notre chemin !

Daryl : - T'as apprécié aussi, bonhomme ?

Liam : - Oui, trooooop !

Ewan : - Liam était le meilleur en escalade ! Il est trop doué !

Myriam : - L'escalade, vraiment ?

Liam : - Ouiiii, beaucoup ne voulait pas le faire, parce qu'on a escaladé un gros rocher au milieu de l'eau, mais moi j'ai trop aimé !

Daryl : - Visiblement, on a trouvé ce que tu adores faire...

Ewan : - Il pourra encore en faire ?!

Daryl : - Autant qu'il veut !

Liam : - Trop cooool !

Anya : - Mais moi je veux venir avec, vous m'avez trop manqué !

Ewan : - On ne se lâche plus, promis ! Oh d'ailleurs, Liam, tu as ramené le truc ?

Liam : - Voui !

Notre fils descend de sa chaise et fouille dans son sac, avant de tendre une belle petite marmotte en peluche à Anya.

Liam : - Tiens, on a pensé à toi quand on l'a vue !

Anya : - ELLE EST TROP BELLEEEE ! MERCI !

Ewan : - On adore te voir sourire, t'es trop belle comme ça !

Je souris, attendrie, observant nos petites terreurs. Daryl enlace ses doigts aux miens et embrasse la naissance de mon cou.

Daryl : - Adorables, hein...

Myriam : - J'adore les voir comme ça...

Notre soirée a continué de se dérouler dans la bonne humeur, les jumeaux n'ont cessé de nous raconter les petites anecdotes de leur voyage. Je suis soulagée de le revoir en bonne forme, et étrangement, ils ont l'air plus soudés qu'à leur départ, mais ça me fait tellement plaisir !

Au bout de deux bonnes heures, nous rentrons finalement à la maison, mettant immédiatement les enfants au lit. Ils sont tombés rapidement dans les bras de Morphée, et lorsque je redescends au salon pour rejoindre les autres, je tombe sur Daryl et Matt qui chuchotent à voix basse.

Myriam : - Les garçons ? Tout va bien ?

Ils sursautent brusquement, écarquillant leurs yeux quand ils m'aperçoivent.

Daryl : - Oh, trésor ! Tout le monde est au lit, je croyais que tu dormais !

Myriam : - Je voulais vous rejoindre, je pensais qu'Emilie était là aussi.

Matt : - Em' est allée se coucher, elle était épuisée par sa journée.

Myriam : - Oh, d'accord, je... Je vais me coucher aussi,alors.

Daryl : - Oui, à demain mon ange.

Je reste quelques secondes de marbre, avant de finalement remonter. Ni Daryl, ni Matt ne me suit. Pourquoi ai-je l'étrange sentiment qu'ils cachent quelque chose, et que ça ne me dit rien qui vaille ?

* * * * *

Lorsque mes yeux s'ouvrent, je constate que la place à côté de moi est vide. Coup d'œil au réveil, il est déjà 11 heures.Personne ne m'a réveillée, et j'ai l'impression que la maison est vide. J'attrape mon téléphone et découvre un message de Daryl qui m'annonce qu'il sera absent toute la journée.

Myriam : - Et encore une journée seule... Je devrais avoir l'habitude, maintenant.

Je lance un épisode de ma série sur Netflix et reste au chaud sous la couette. Mais évidemment, comme je suis à fond dans l'histoire, je lance un second, puis un troisième, et finalement, je reste deux heures encore au lit. Je n'ai la motivation de rien, je déteste quand je suis dans cet état d'esprit !

Je finis par me lever en trainant des pieds, enfilant un legging et une chemise. Je me rends dans la cuisine où je reste plusieurs minutes devant le frigo, ne savant pas du tout quoi manger pour calmer mon estomac.

Myriam : - Chinois. J'ai envie de manger chinois, tiens.

Je souris bêtement, tapotant sur mon téléphone. Mais avant que je ne puisse porter le portable à mon oreille pour appeler un livreur, c'est la photo de ma sœur qui apparait.

Myriam : - Allô, Mushu ?

Emilie : - MYRIAM, EST-CE QUE CA VA ?!

Myriam : - Wow. Une fracture du tympan droit, une !

Emilie : - Putain, tu m'as fait peur...

Myriam : - Est-ce que tu m'explique ?

Emilie : - Bordel, tu viens tous les jours au cabinet pour suivre l'avancement des dossiers de tes avocates, et là, aucune d'elles n'ont de tes nouvelles, c''était pas normal pour moi ! Daryl t'a emmenée dans une de ses missions encore ?

Myriam : - J'ai pas vu Daryl ce matin. Il est absent pour la journée.

Emilie : - J'entends du sarcasme dans ta voix. Tu veux en parler ?

Myriam : - Pas vraiment. Tu n'as pas énormément de temps à me consacrer en ce moment.

Emilie : - Zazou...

Je soupire. Je suis sur les nerfs, inutile de m'en prendre à Emilie. A une époque, moi aussi je faisais passer mon travail avant tout.

Myriam : - Désolée. Je suis pas dans mon assiette ces derniers jours.

Emilie : - Je m'en doutais, et je sais que je suis pas érangère à ça. T'as déjà mangé ?

Myriam : - Pas encore.

Emilie : - Rdv au Thaï ?

Malgré moi, je souris. Je ne peux pas refuser un resto !

Myriam : - J'arrive.

J'enfile rapidement des chaussures ainsi qu'une veste, et je prends la direction du restaurant. A mon arrivée, Emilie m'attend déjà et m'accueille dans une étreinte chaleureuse.

Myriam : - Que me vaut cette once de tendresse ?

Emilie : - Arrête, tu vas me faire croire que j'étais devenue une vraie mégère avec toi ! Je conçois le fait que je ne t'accorde pas énormément de temps depuis quelques jours, mais tout de même...

Myriam : - On va pas dire que je suis entourée la journée... J'ai le cafard, Em'.

Emilie : - Mmh... Viens, entrons, on va discuter.

J'acquiesce, puis nous pénétrons dans le bâtiment. Ping nous installe rapidement et nous emmène d'ores et déjà deux bières chinoises.

Emilie : - Allez, vide ton sac. Même Mina m'a dit que tu n'allais pas bien.

Myriam : - Roh, j'en ai discuté avec elle brièvement, j'ai simplement dit que tu me manquais.

Emilie : - Zazou, je t'ai promis qu'on allait passer du temps ensemble...

Myriam : - C'est un tout, Emilie. Le fait que je n'ai plus la même complicité avec toi, que je sois seule toute la journée à la maison, que je ne vois que Daryl le matin et le soir quand il rentre, tout ça me fout le cafard. Tu sais que je supporte pas la solitude.

Emilie : - Où est-ce que tu veux en venir ?

Myriam : - J'y réfléchis sérieusement depuis un moment.

Emilie : - Tu me fais peur...

Je croise les mains sur la table, évitant le regard de ma sœur.

Myriam : - J'en peux plus d'être constamment à la maison, à faire des lessives, à préparer le diner, à faire le ménage... Je suis pas faite pour être mère au foyer. Ok, quand les enfants étaient petits, je disais rien parce que j'adorais m'épanouir à leurs côtés et les voir grandir, mais maintenant qu'ils peuvent à peu près se gérer tout seuls et qu'ils vont à l'école, j'ai besoin de bouger moi aussi. Daryl a ses affaires, toi tu as ton complexe sportif et Matt t'aide aussi. Il n'y a que moi qui ne peux crouler dans son travail.

Emilie : - Wahou, je... Qu'est-ce que tu veux faire, alors ? Je pensais pas que tu commençais à déprimer...

Myriam : - J'ai envie de retravailler, Em'. Moins qu'avant, mais j'en ai envie. J'en ai besoin.

Emilie : - Quoi, en tant qu'avocate ?!

Myriam : - Oui.

Emilie : - J'ai pas vraiment envie que tu... Enfin... C'était pas tout rose quand tu bossais, tu le sais. Je t'aime, petite sœur, mais vraiment, je sais pas si...

Myriam : - Daryl m'a donné son accord.

Elle me fixe les yeux ronds, sa bouche s'ouvrant et se fermant à plusieurs reprises.

Emilie : - Attends là, on parle du même Daryl ?!

Myriam : - Il m'a simplement donné une condition, c'est de bosser de la maison. Et si je dois aller au tribunal, il m'accompagnera à chaque fois.

Emilie : - Je tombe des nues là... Je savais que tu avais envie de reprendre du service, tu m'en as déjà brièvement parlé l'année dernière, mais que Daryl soit d'accord... Alors que c'est lui qui t'a presque poussée à arrêter...

Myriam : - J'ai arrêté parce que Mina a été mise en danger. Ça a été le déclic, tu le sais mieux que personne. Mais il me manque une part de moi, je... Je ne me sens pas entière,Em'...

Je soupire, réprimant un sanglot.

Emilie : - Zazou... Je sais pas vraiment quoi te dire,mais... Suis ton cœur. C'est à toi de prendre la meilleure décision. Et quoi que tu choisisses, je te soutiendrai. Mais par pitié, ne redeviens pas la Myriam bornée et hautaine que tu étais, s'il te plait...

Myriam : - Promis !

Elle me sourit, avant que nous ne nous levions pour aller nous servir au buffet à volonté. Malgré ce que je pensais, j'ai une faim de loup, et rien que de partager ce moment avec ma sœur me fait un bien fou !

Après une bonne fournée de sushis et de nouilles, nous voilà rassasiées. Je suis adossée à ma chaise, les jambes tendues devant, Emilie étant dans la même position que moi. Nous restons silencieuses, avant de pouffer de rire quand nous nous regardons. La sonnerie du téléphone d'Emilie se met soudainement à retentir.

Emilie : - Hitz ? Un souci ?

Je la vois hausser des sourcils, avant qu'elle ne pose le téléphone sur la table, activant le haut-parleur.

Hitz : - Mimi, t'es là aussi ?

Myriam : - Oui !

Hitz : - Parfait, je voulais vous parler à toutes les deux. Vous êtes libres pour la fin de l'aprèm ?

Myriam : - Moi oui, mais tu sais qu'à 16 heures il y a les monstres à chercher à l'école.

Hitz : - Les garçons s'en chargent. Em', t'es dispo ?

Emilie : - Je peux me libérer exceptionnellement oui. Qu'est-ce qu'il y a ?

Hitz : - Maintenant que ta sœur sait manier les armes, je me suis dit qu'une petite séance de tir pourrait faire du bien à tout le monde. Qu'en dites-vous ?

Je souris en croisant le regard de ma sœur.

Emilie : - Vu le regard qu'elle me lance, je dirais que Zazou est partante.

Myriam : - Et Mushu aussi !

Hitz : - Génial. J'ai hâte de vous voir, les filles. On se retrouve à l'entrepôt.

Il met fin à l'appel, tandis que nous réglons l'addition. Nous nous engouffrons dans l'habitacle de nos voitures et fonçons hors de la ville vers le lieu où les gars de Daryl s'entrainent au tir. Emilie et moi zigzaguons entre les voitures, la circulation est assez dense, mais nous nous jetons quelques regards furtifs quand l'une de nous passe devant l'autre. Telles des enfants, nous finissons par arriver à bon port après une course effrénée dans la ville.

Emilie : - Tu t'améliores de plus en plus niveau conduite, dis donc !

Myriam : - J'ai toujours bien roulé, qu'est-ce que tu racontes ?!

Emilie : - Mouais... On se demande qui t'a appris à conduire...

Myriam : - Tiens, je me demande aussi... Une petite blonde prétentieuse je crois...

Emilie : - Eh oh !

Elle me tape légèrement l'épaule avant que l'on ne pénètre dans l'entrepôt. Des détonations résonnent déjà, Hitz et d'autres gars de Daryl sont en train de vider leur chargeur sur des mannequins. Comme si une cloche avait retenti, ils se stoppent tous quand nous arrivons à leurs côtés.

Hitz : - Ah, les Saez !

Emilie : - Vous commencez la fête sans nous ?

Hitz : - Les gars étaient impatients...

Myriam : - T'inquiètes, Em', on va vite les rattraper dans le palmarès !

Carlos : - Oh, tiens, j'ai bien envie de voir ça !

Myriam : - Em' ?

Emilie : - Montrons-leur ce qu'on sait faire !

* * * * *

Myriam : - Alors, c'est qui les meilleures ?

Emilie : - Nous, évidemment !

Nous nous tapons dans la main, alors que Hitz arrive enfin devant la maison. Il s'extirpe de la voiture, un sourire aux lèvres.

Emilie : - Alors, papy, t'as réussi à suivre notre cadence ?

Hitz : - Ah je suis plus tout jeune, mais j'avoue que vous commencez à devenir des pros !

Myriam : - Ça, on le savait déjà !

Nous pouffons de rire, lorsque tout à coup, notre tribu déambule dans la cour, sautant dans les bras de leur grand-père.

Myriam : - Eh bien, quel accueil !

Liam : - Papy nous emmène au cinémaaaaa !

Ewan : - Ouais, c'est trop cool !

Anya : - Et moi j'aurais une belle peluche !

Emilie : - Wow, quel programme !

Mina : - Et encore, après, nous allons au resto !

Ellie : - Et on dormira chez lui !

Ayden : - Vous allez être tranquilles !

Emilie : - Hitz, c'est quoi ça ?

Hitz : - De quoi ? J'ai bien le droit de m'occuper de mes petits-enfants...

Il nous adresse un clin d'œil, avant d'installer tous nos petits monstres dans la voiture.

Hitz : - Profitez de votre soirée, les filles. Même si je devais vous occuper loin de la maison aujourd'hui, j'ai adoré passer du temps avec vous !

Il se place derrière le volant, puis démarre en trombe. Emilie et moi échangeons un regard, avant de nous diriger vers l'entrée. Quand nous poussons la porte, nous remarquons immédiatement la lumière tamisée, et nos deux hommes sont postés au fond ducouloir, chacun un bouquet de roses à la main.

Daryl/Matt : - Bonsoir, les plus belles...

Nous balançons nos affaires avant de nous ruer dans les bras de notre mari respectif. Je dépose mes lèvres sur celles de mon homme, rassurée de voir qu'il n'est plus distant.

Emilie : - C'étaient ça, vos cachoteries ?!

Matt : - On a pas été discrets, c'est ça ?

Myriam : - En fait, on pensait que vous nous cachiez quelque chose...

Daryl : - Ce n'est pas tout à fait faux...

J'attrape le bouquet qu'il me tend, puis je fais volteface pour aller le mettre dans un vase. La cuisine est parsemée de bougies, lat able est mise et une odeur alléchante règne dans la pièce.

Myriam : - Wow... C'est en quel honneur, tout ça ?

Des bras s'enroulent autour de ma taille, et la tête de mon beau brun se pose sur mon épaule.

Daryl : - On voulait faire quelque chose pour notreanniversaire de rencontre.

Myriam : - C'est...

Matt : - Oui, c'est aujourd'hui. On sait qu'on a pas l'habitude de faire les choses en grand normalement, un plateau télé vous suffirait amplement, mais vous méritez quelques petites attentions adorables aussi. Et on a pensé que c'était le moment idéal.

Emilie : - C'est tellement touchant !

Matt : - Et d'ailleurs, avant de passer à table... Il faudrait faire l'inauguration de la cave à vin, bébé...

Emilie : - Les travaux sont finis ?!

Matt : - Tout à fait...

Je me racle la gorge, ok, c'est mignon, mais bordel, c'est ma sœur, les allusions sexuelles, très peu pour moi !

Matt : - Ne nous... attendez pas !

Les deux amoureux s'éclipsent, alors que les mains de Daryl se plaquant sur mon ventre et me font pivoter contre son torse puissant.

Myriam : - Oui ?

Daryl : - J'ai quelque chose pour toi, moi aussi.

Myriam : - Mais je...

Il pose un index sur mes lèvres, m'empêchant de poursuivre.

Daryl : - Je sais que t'aimes pas les cadeaux, mais t'as pas le choix, là. Viens.

Sa main s'ancre à la mienne, et il m'emmène jusqu'au garage. Avant qu'il n'allume la lumière, il se plante devant moi, un sourire aux lèvres.

Daryl : - Ferme les yeux.

Myriam : - Daryl, je...

Daryl : - Aies confiance.

Je m'exécute en hochant la tête, et je me laisse guider par ses mains. Nos pas résonnent dans la grande salle, puis il nous stoppe soudainement.

Daryl : - Je vais te soulever. Laisse-toi faire.

Myriam : - Me...

Je n'ai pas le temps de finir avant qu'il n'attrape ma taille et m'installe sur un siège froid. A califourchon, je crois reconnaitresur quoi je suis assise.

Daryl : - Cambre-toi.

Je souris, mes pensées commençant à être friponnes.

Daryl : - Donne-moi tes mains.

Tout en gardant les yeux fermés, je le laisse poser mes mains sur un guidon en cuir.

Myriam : - Attends, Daryl, c'est...

Il n'y a que les pointes de mes pieds qui touchent le sol, et la sensation des poignées, le froid contre mes cuisses, la position que j'ai. Putain, dites-moi qu'il a osé...

Daryl : - Ouvre les yeux.

Il n'a pas besoin de me le dire deux fois pour que je le fasse. Et comme je m'y attendais, me voilà le cul posé sur une moto flambant neuve.

Myriam : - Daryl !!!

Daryl : - Matt m'a dit que t'avais envie de passer ton permis moto. Je sais que t'aimes les sensations fortes, alors... Je te présente la Kawasaki H2R !

J'en ai presque les larmes aux yeux.

Myriam : - T'es complètement taré, bébé, elle est...Putain, elle est mortelle !

Je serre des mains sur le guidon, contemplant la merveille sur laquelle je suis assise.

Daryl : - Au moins, t'as ton propre bolide. Ça te plait?

Myriam : - J'ai même pas de mots, Daryl, c'est énorme!

Je me tourne vers lui, des étoiles pleins les yeux. J'enjambe le siège pour placer mes cuisses de part et d'autres du bassin de mon homme qui se colle à moi.

Daryl : - J'arrêterai jamais de te dire que ce putain de sourire me rend plus heureux que jamais. Je pourrais te combler de cadeaux rien pour te voir rire et sourire.

Myriam : - Tu n'as pas besoin de me combler de cadeaux pour que je sois heureuse.

Mes mains friponnes s'affairent à défaire sa boucle de ceinture, et à peine ai-je posé mes doigts sur sa virilité qu'il pousse déjà un râle rauque. Débutant des mouvements de va-et-vient, j'aperçois tous ses muscles qui se contractent, alors que ma main libre fait sauter chacun des boutons de sa chemise pour me laisse entrevoir son torse taillé dans le marbre.

Je parcours ses abdos de mes lèvres, avant qu'elles ne rejoignent ma main posée sur l'objet de ma convoitise.

Daryl : - Putain, trésor...

Sa poigne vient se mêler dans mes cheveux, effectuant une légère pression pour accentuer mes coups de langue. Mais je n'ai pas letemps de m'en occuper plus longtemps que Daryl me redresse, happant fiévreusement ma bouche et me soulevant sous les fesses. Il fait glisser mon legging en un mouvement vif jusqu'à mes chevilles, avant de me pénétrer sauvagement, m'arrachant un cri de plaisir.

Daryl : - On va inaugurer ce petit bijou...

Myriam : - Je suis toute à toi.

[Si vous vous    accaparez certaines de  nos photos, merci de nous demander  la     permission. Mushu bosse dur sur  le montage de certaines, respectez  le    travail des autres s'il vous  plait ❤️ Concernant les  plagieuses  :  notre histoire est en  version papier, adaptée pour qu'il  n'y ai  plus  aucun lien avec IIL. Nous  sommes protégées par les  droits  d'auteur et  répertoriées légalement  dans le jargon des  écrivains. Nous  n'hésiterons  pas à vous signaler à  Wattpad pour que  votre compte soit  supprimé si  l'on voit que vous pompez  littéralement  nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie ❤️

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