❥ Chapitre 4 ~ Coup bas
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Emilie : - Je suis désolée Myriam, je peux pas aujourd'hui, j'ai une grosse journée au boulot c'est la folie, faut que je parte.
Myriam : - Ouais comme d'habitude... On déjeune ensemble au moins ce midi ?
Je lui servis un regard désolé emprunt d'excuses avant de la prendre dans mes bras.
Emilie : - C'était bien au moins, ta soirée d'anniversaire de mariage ?
Myriam : - Oui, mais je...
Emilie : - Super ça, alors ! Allez, bisous, à ce soir!
Je claquais la porte derrière moi avant de partir en courant vers la voiture. Il fallait que je sois le plus tôt possible au travail parce que j'avais la journée la plus chargée de tous les temps depuis un siècle. Aujourd'hui veille de Black Friday qui allait durer comme tout le monde jusqu'à lundi pour le 'cyber Monday'.
Il me fallait voir la pub qui allait être lancée que devait me présenter Matt, la com' qu'on allait avoir autour, faire un point sur les stocks, les expéditions, recommander en avance pour ne pas avoir trop de ruptures pour Noël, envoyer les invendus du site sur la boutique, les invendus de la boutique sur des sites de ventes privées. Envoyer les stocks, les prix et ça se n'est que pour le site en ligne. Pour la boutique et le centre en général ça allait être la cohue et je sens que je ne gérerais rien du tout.
A peine étais-je dans la voiture que le Bluetooth embarqué décrocha mon téléphone.
Mina : - Maman, Ayden ne trouve pas son sac pour l'école et il doit partir dans exactement 3 minutes. Moi je peux rien faire, je vais au collège là.
Ellie : - MINA, IL L'A TOUJOURS PAS !
Ayden : - JE NE SAIS PLUS CE QUE J'EN AI FAIT, SI CA SE TROUVE PAPA EST PARTI AVEC !
Mina : - Ne soit pas stupide, pourquoi papa partirait avec ton sac ?
Ayden : - Parce qu'il est trop cool.
Emilie : - MINA. Est-ce que vous avez regarder dans la cabane dans les arbres ?
Mina : - AH. Non. Oh, le débile, dans la cabane !
Emilie : - Sois gentille avec ton frère, c'est trop demander ?
Mina : - Pardon. Va voir dans la cabane dans les arbres, petit génie.
Emilie : - C'est déjà mieux, même si je n'aime pas le ton que tu emploies. Tu mets rapidement les goûters dans leurs sacs et vous partez tous à l'école. Ne mettez pas Zazou dans l'embarras, encore, en lui demandant de vous emmener, compris ?
Mina : - Maman... Le bus vient de nous passer sous le nez...
Emilie : - C'est pas vrai ! Ne bouge pas, j'appelle Zazou.
Mina : - J'ai bien peur qu'elle ne soit plus à la maison, elle est partie avant nous.
Emilie : - Quoi, mais elle ne m'a rien dit ?
Mina : - J'en sais rien moi, tout ce que je sais, c'est qu'elle était en habit de travail et qu'elle nous a dit bonne journée, donc je suppose qu'elle ne rentre pas tout de suite.
Emilie : - J'essaye....
Mina : - Oncle Daryl est parti avec elle...
Emilie : - BORDEL.
Je tambourinais mon volant avant de demander à ma voiture de faire un appel groupé en rajoutant Matt. Son téléphone sonna quelques fois avant qu'il ne décroche.
Matt : - Em', est-ce que tout... ?
Mina : - Salut 'Pa !
Matt : - Hey la frite ! Je peux savoir ce qui se passe ?
Emilie : - Les enfants ont manqué le bus et il n'y a plus personne à la maison.
Matt : - Aucun gars de Daryl, c'est... Étrange.
Emilie : - Tout ça pour te dire que je vais chercher les enfants, je serais en retard, est-ce que tu veux bien faire attendre un petit peu tout le monde le temps que j'arrive ?
Matt : - Tu vois, c'est exactement à ça que ça sert une assistante.
Emilie : - Et on en a déjà parler, je ne laisserais pas un être humain faire le sale boulot à ma place. Mon entreprise, mon agenda, mes règles.
Matt : - Parfait tête de mule, c'est toi qui vois. C'est surtout toi qui me payes, patronne. Ciao.
Mina : - Booooon. Je t'attends du coup...
Emilie : - Comment ça tu m'attends ? Où sont Ayden et Ellie ?
Mina : - Ayden avait oublié que cette semaine c'était la mère de Sue qui faisait du covoit' alors elle est passée le chercher comme une semaine par mois. Les autres mères sont vraiment des salopes d'ailleurs de pas venir jusque-là.
Emilie : - Je suis d'accord avec toi. Bon je te laisse mon chat, j'ai fait demi-tour, je suis là dans quelques secondes.
Comme prévu, je me garais devant chez nous où Mina m'attendait. Elle rentra dans la voiture en vitesse avant que je ne démarre en trombe.
Mina : - Maman... ?
Je détournais la tête une seconde pour regarder le visage sérieux de Nana. Son ton avait changé, il était comme tinté de tristesse.
Emilie : - Si tu t'en fais pour moi, c'est pas...
Mina : - Nan, arrête de vouloir finir les phrases des gens ou les couper. Franchement 'man, j'essaye de te parler d'un truc pas simple et on dirait que tu ne peux pas écouter.
Je me mangeais sa réflexion en pleine face mais restais de marbre, peut être que je l'avais bien mérité pour ce gros défaut que j'avais depuis toute petite.
Emilie : - Excuse-moi, je t'écoute.
Mina : - Nan, c'est pas grave. T'es énervante.
Emilie : - Allez Nana, fais pas du boudin, je t'ai dit que je m'excusais, ok ? Allez, s'il te plaît...
Mina : - Bon, très bien. Y a une fille de mon école qui est beaucoup plus âgée que moi, elle a 16 ans je crois ou 17, bref elle est au lycée et tu sais que pendant les interclasses, on est tous ensemble dans la même cour ? Et ben j'ai entendu des trucs sur elle... Je veux dire, jusque là c'était juste une fille comme moi, riche comme tous les gens de cette école et plutôt cool, mais il y a eu des rumeurs sur elle, des photos qui circulent, franchement c'est glauque...
Emilie : - Elle s'appelle comment ?
Mina : - Rebecca.
Emilie : - Qu'est-ce qu'on dit sur cette Rebecca ?
Mina : - T'as pas envie de savoir, 'man, je t'assure.
Emilie : - Si, dis-moi !
Mina : - On l'a traite de fille facile, de pute et tous les gros mots et humiliations que peut avoir créer la race humaine,vraiment c'est à vomir. De ce qu'on m'a laissé entendre, elle aurait couché avec le quarterback de l'école, un connard fini, arrogant et manipulateur.
Emilie : - Bon sang...
Mina : - Ouais, je sais bien... Et je sais pas trop quoi faire tu vois, parce que je vais pas aller vers elle tu vois, déjà elle doit être méfiante et elle va me prendre pour une petite gamine arriviste, alors que j'aimerais l'aider...
Emilie : - Tu sais, quand une classe entière décide de s'en prendre à une seule personne, rien ne les en empêche. Jamais, par contre, moi, je ne veux que tu participes à ces campagnes de délations. Je sais qu'on n'a pas eu cette discussion à propos du sexe et j'aimerai que ce soit en présence de ton père, même s'il n'est pas toujours très... 'ouvert' sur la question te concernant, mais je veux qu'on puisse en parler. Tout le monde fait des erreurs, on pense avoir trouver la bonne personne et au final... Il y aura partout des personnes détestables qui ne voudront que ta perte, mais c'est dans ces moments qu'il faudra être la plus forte. Je ne sais pas vraiment ce que tu peux faire avec cette jeune fille, mais fais ce que tu penses être juste. Mais surtout si elle te rejette ne le prend pas mal, mets-toi à sa place, elle vit la pire journée de sa vie en boucle et tous les jours un peu plus cauchemardesque que la veille.
Mina : - Comment tu fais pour être si forte, maman ?
Je lui souris en gardant un œil sur la route, avant de prendre sa tête dans ma main et en embrasser le sommet.
Emilie : - Je suis tombée Mina. Tellement de fois, mais je me suis relevée à chaque fois et tu t'endurcis petit à petit, jamais pour toi mais pour les gens qui t'entourent. Moi, c'est ta tante dans les pires moments qui me faisait toujours me lever le matin, après ça a été toi...
Je lui souris avec amour avant qu'elle ne lève un sourcil interrogateur.
Mina : - Moi ?
Emilie : - Ouvre la boite à gants.
Elle s'exécuta et une photo lui tomba sur les pieds. Elle n'avait pas bougé malgré le temps et je la voyais toujours comme ça, ma chouquette.
Emilie : - C'était toi. Tu avais 2 ans, ce soir là tu étais infernale, tu avais soif, faim alors tu t'es pendue au four pour voir si je te préparais à manger et moi... Moi j'étais au bout de ma vie. Je venais de faire une fausse couche, je rentrais juste de l'hôpital et je n'avais qu'une envie, c'est de me coucher par terre et pleurer. Pleurer toutes les larmes de mon corps, mais alors si je le faisais, qui te nourrirait ? Qui te donnerait à boire? C'est ça grandir Mina, c'est faire passer l'intérêt des autres avant le sien. Ce soir là, je ne t'ai pas engueulée. Alors que tu m'as fait peur avec ce four, heureusement qu'il me restait des réflexes instinctifs. Parce que ce n'était pas ta faute, comment ça aurait pu... Tu étais si petite, si parfaite... Les jours suivants, je me suis levée chaque matin, me suis couchée chaque nuit sans que tu ne voies rien, parce que tant que tu n'étais pas endormie je ne comptais pas, c'était toi la plus importante. Bon, le soir, quand j'étais à côté de ton père et que le noir me rappelait chacun de mes souvenirs, c'était une autre paire de manches, mais Papa était là à veiller sur moi et alors que moi je craquais, lui ne pensait qu'à moi parce que c'est comme ça que ça marche. Si tu penses aux autres, que tu es altruiste tout au long de ta vie, le jour où tu tomberas quelqu'un passera et te rattrapera, ce sera à son tour de mettre ses intérêts de côté. J'ai envie de te dire que l'humanité fonctionne comme ça, mais ce n'est pas le cas... Il suffit pourtant parfois d'un seul être humain.
Les yeux de Mina naviguèrent entre la photo qu'elle avait dans la main et moi, avant de me prendre dans ses bras et me serrer.
Mina : - T'es la meilleure maman du monde. J'espère que tu le sais.
Je la serrais un peu plus fort contre moi en la remerciant, avant de la pousser légèrement.
Emilie : - Aller, file on est arrivées. Lui dis-je en reniflant.
Elle regarda avec étonnement autour d'elle avant de sortir. En claquant la porte, elle se retourna.
Mina : - Je t'aime 'man.
Emilie : - Je t'aime aussi mon chat, passe une bonne journée !
Elle hocha la tête avant de rejoindre une petite bande de skateurs/musiciens un peu plus loin. Je soufflais avant de partir en direction du travail, j'avais un bon quart d'heure de retard mais qu'importe. Je choisis de lâcher prise.
De 1, je n'étais jamais en retard et de 2, j'étais la patronne ici, alors que quelqu'un se plaigne d'être payer à m'attendre et je lui dirais 2 mots. Je me garais au pied de ma tour de verre avant d'y rentrer et de m'engouffrer dans l'ascenseur le regard et les pensées complètement ailleurs. Je disais bonjour mécaniquement avant de rentrer dans la salle de réunion où certains s'étaient mis à l'aise en posant leurs pieds sur la table, en m'entendant arriver ils les retirèrent tout de suite non sans se manger une réflexion.
La journée se passa à une lenteur infernale, j'avais des soucis de tous les côtés, je ne savais plus où donner de la tête. Le spot était trop long ? Raccourcissez-le ! Les employés de la ville n'auront pas fini de placarder les pubs pour demain dans la nuit ? Embauchez en plus ! Le site a des problèmes de réseaux ? Mettez les informaticiens dessus ! Les gens râlent sur les réseaux du site en panne ? Mais que font les CM ? 2 de mes salles ont besoin de moi ? Je ne peux pas me dédoubler désolée. Salle numéro 1 ? Le coach s'est blessé, je vois. Qu'on le transporte à l'hôpital et je veux savoir combien de temps son médecin lui recommande de jours de repos et on s'aligne en attendant piochez dans les cv des CDD pour le remplacer. Salle 2 ? Une vitre cassée ? Est-ce que j'ai l'air d'un vitrier ? Ah le type de l'assurance veut me voir... Formidable. On les paye à rien foutre toute l'année et quand on a besoin d'eux il faut que la terre s'arrête de tourner pour eux.
Vers 14h, je m'assis derrière mon bureau, la tête entre les mains. Je ne veux que quelques minutes de répit... Mais comme souvent quand on demande quelque chose au destin, c'est l'inverse qui se produit. Tu me testes c'est ça ? Ça t'amuse ?
Matt : - Em', est-ce que tout va bien ?
Je soufflais un bon coup en entendant la voix de Matt. Au moins s'il me parle de boulot, je pourrais le rembarrer.
Emilie : - Ouais, j'ai juste tu vois besoin de souffler, parce que depuis ce matin c'est le festival.
Matt : - J'ai entendu ça, enfin je veux dire, tout le monde ne demandait que toi.
Emilie : - Mais je ne comprends pas, justement ! Putain, le responsable de la deuxième salle qui m'appelle parce qu'il a ouvert et qu'on a vandalisé la vitre, mais je suis pas une putain de vitrière, il appelle la police, un artisan, l'assurance et on en parle plus !
Matt me sourit en passant la porte, avant de la fermer derrière lui et déposait des poches sur mon bureau.
Emilie : - J'ai pas le temps de manger, Matt... Je te parie que dans...
Et comme pour souligner ma remarque, mon téléphone se mit à sonner, alors Matt renvoya l'appel avant de décrocher le téléphone pour ne pas se faire déranger.
Matt : - Voilà. Tu es en rendez-vous. Je suis ton rendez vous pour les 30 prochaines minutes et tu vas pouvoir souffler!
Je lui souris avant de l'embrasser et de me rasseoir en fouinant le contenu des poches mystères de Matt.
Emilie : - Oh, des sushis mon coeeeeeur. Merci, tu ne peux pas savoir comme ça me réchauffe le cœur.
Matt : - Je connais un petit peu mon ex-femme quand même.
Emilie : - Arrête de souligner le mot ex comme si c'était un gros mot, c'est la vérité ! J'ai les papiers à la maison si tu veux.
Matt : - Non ça va, merci, j'ai les mêmes.
Je lui souris alors qu'il mit une énorme box en plein milieu de mon bureau en me tendant des baguettes.
Emilie : - Tu fais exprès !
Matt : - Je ne vois pas de quoi tu parles...
Emilie : - Tu crois que je ne vois pas clair dans votre petit jeu, monsieur Ortega ! Vous espérez que je me rappelle de bons souvenirs qu'on a ensemble comme nos déjeuners tous les deux à la salle, pour après arriver comme une fleur et me redemander en mariage en espérant que la réponse soit cette fois un oui alors que c'est non !
Matt : - J'avoue. Mais pourquoi tu ne veux pas ? Je veux dire, c'est pas comme si tu sautais vers l'inconnu ! T'as dit oui une fois, je vois pas pourquoi tu t'obstines à dire non !
Emilie : - Justement, je veux que tu le découvres, je t'ai toujours beaucoup trop mâché le travail et ça ne se passera plus comme ça.
Matt accusa le coup en se renfrognant, alors que je me levais de ma chaise pour me mettre à califourchon sur lui, la boite de sushi dans mes mains, entre nous. Ses yeux naviguèrent entre la box et mon décolleté, et je suppose que mon décolleté fût plus tentant puisqu'il y plongea sa tête et jeta la boite sur la chaise à côté de nous.
Mon bureau était équipé de store vénitien de part et d'autre, alors à part les avions, concrètement, personne ne pouvait nous voir et je crois qu'il le savait puisque d'une main il vira par terre tout l'étendu de mon bureau, même mon pc pour me coucher dessus en ne cessant de m'embrasser. Nous étions tous les deux en haleine, alors que sa main s'affaira à enlever chaque petit bouton de mon chemisier blanc qui laissait parfois entrevoir mon tatouage.
Matt : - Tu ne mets plus du tout de soutien-gorge,maintenant...
Emilie : - Pratiquement plus, mais qu'est-ce que je risque... ?
Matt : - Une amende cher madame pour nudité suggestive ayant entrainer un levé de chapiteau inopiné et impromptu.
Emilie : - Laissez-moi réparer mes bêtises...
Je défis sa ceinture et enlevais juste un bouton de son jean pour pouvoir accéder à son entre jambe. A peine commencé-je à le caresser que des soupirs de plaisirs s'échappèrent de sa bouche qui ne voulait ou pouvait se défaire de la mienne. Sa main se balada sur ma cuisse avant de remonter jusqu'en haut de mes fesses, accompagnée de ma jupe en cuir.
Matt : - Qu'est ce que j'aime les jupes, putain.
Emilie : - Je le sais très bien... Pourquoi je viens tous les jours au travail en jupe à ton avis ?
Matt : - Une vraie tentatrice...
Et nous avons fait l'amour là, sur mon bureau, entre autres. Sa demie heure était bien écoulée, mais nous avons décidé de quand même rester ensemble à finir de manger, mais en raccrochant le téléphone pour que je sois un minimum joignable cette après-midi.
Emilie : - Les gens savent qu'on est ensemble au fait ?
Matt : - Je ne sais pas. Ils se doutent je pense. Après c'est vrai qu'on n'arrive pas ensemble et le soir on part séparément, mais je passe beaucoup de temps dans le bureau de la directrice...
Un coup d'œil à Matt qui s'était sagement rassis et mangeait me suffit pour accepter ce que j'allais faire. M'amuser un peu avec lui.
Emilie : - Je peux te poser une question ?
Matt : - Ouais.
Il releva des yeux étonnés sur moi, ses lèvres pendues aux miennes.
Emilie : - C'est quoi le mieux, se faire sa collègue ou sa patronne ?
Un sourire carnassier se dessina sur mon visage, alors que je déposais ma tête sur mes mains jointes.
Matt : - C'est... Heu... T'as vraiment envie qu'on reparle de ça ?
Emilie : - Oui, je veux qu'on en parle pour pas que ça ne devienne tabou entre nous. Encore une fois, c'est le genre de truc pas sain.
Matt : - Moi, je crois que ce qui n'est pas sain, c'est ta question mais bon, si tu insistes. C'est la patronne sans hésiter.
Emilie : - Pourquoi ?
Matt : - Parce que la patronne est plus belle, plus charismatique et incroyablement sexy. Et détail qui a son importance, elle me fait bander rien qu'en souriant. L'avis de mon demi cerveau est très important ! Mais dis-moi, puisque tu veux qu'on se lance dans ce genre de conversation, c'est qui le meilleur au lit entre moi et Arthur ?
Je ris au début de sa phrase avant de tout de suite regretter la tournure de ma petite discussion, mais ouf. L'instrument de torture qui m'a délivrée des inepties toute la matinée sonna tel un gong salvateur. Je lui fis un signe d'excuses alors qu'il marmonna dans sa barbe. Je décrochais le téléphone en mettant le haut-parleur pour pouvoir continuer de manger, pensant que ça serait le boulot.
Emilie : - Emilie Saez, je vous écoute.
Arthur : - Salut Em' !
Emilie : - Arthur ! Je peux faire quelque chose pour toi?
Matt se figea devant moi, alors que je lui murmurais 'Quand on parle du loup'.
Arthur : - Ça se pourrait bien. En fait, c'est le baptême de ma seconde fille ce dimanche, ouais au final c'est une fille, je ne sais pas si je t'ai dit ! Du coup je me demandais si tu voulais venir, avec Matt bien sûr. Je sais que ça fait un peu bizarre, tu vois, parce qu'on discute, on va déjeuner ensemble parfois, mais là vraiment tous, c'est... différent. Parce qu'en fait, mon frère a invité Daryl et Myriam sans vraiment me consulter comme lui et ton beau frère sont devenus genre les meilleurs amis du monde et accessoirement son médecin attitré... En plus Gabi et Mina sont comme cul et chemise. Et ben voilà, en fait je me suis dit que ce serait bizarre s'ils venaient et pas vous. Parce que je te l'ai déjà dit, je ne veux pas qu'on fasse semblant de ne pas se connaître et à la fois...
Je stoppais Arthur dans sa longue tirade, alors que je voyais qu'il commençait à sérieusement prendre l'eau avec ses explications.
Emilie : - Écoute, ce sera avec plaisir pour ma part et je ne pense pas me tromper en incluant Mina, je vais en parler à Matt, cependant. Je ne suis pas sûre qu'il sera enchanté mais je vais lui en parler. C'est une très gentille attention de votre part en tout cas.
Arthur : - Bon. Je suis rassuré dans ce cas. Je vous vois dimanche !
Emilie : - Compte sur nous ! Merci de ton coup de fil.
Il raccrocha en marmonnant, alors que j'avais un autre ours à gérer en face de moi.
Matt : - Vous déjeunez ensemble souvent ?
Emilie : - Ça nous arrive, je dirais 2 fois par mois un peu moins parfois, ça dépend. Là ça faisait quasiment un mois que je ne l'avais pas vu. Depuis l'accouchement de sa copine en fait quasiment, mais c'était peut-être avant, je ne sais plus trop.Peut-être aurait-il fallu que je te demande l'autorisation ?
Matt : - Ne le prend pas comme ça, Emilie. T'aurais pu au moins me prévenir.
Emilie : - Ah ! Donc il faut que je t'envoie un petit recommandé pour voir mes amis, c'est ça ? J'ai ta réponse sous combien de temps après ça ?
Matt : - Tu fais chier quand tu fais ta bourrique comme ça, je me tire. Et compte pas sur moi dimanche, j'm'en bas les steaks de ce type.
Il se leva d'un bond avant de se diriger furieusement vers la porte.
Emilie : - Parfait. Au fait, un petit mot, j'aimerais qu'on discute avec Nana ce soir.
Il soupira alors qu'à ce moment, je savais qu'il allait et voulait claquer la porte derrière lui pour m'embêter, pourtant il se retourna en lâchant la poignée de la porte. Il pouvait rester sur une dispute, mais pas si j'évoque ses enfants.
Matt : - Qu'est-ce qu'elle a ?
Emilie : - J'aimerai qu'on ait LA conversation, Matt.
Matt : - Noooon. C'est non. Je ne vais pas parler à ma fille de presque 14 ans de sexualité.
Emilie : - Parce que tu crois quoi, Matt ? Que de ne pas lui en parler va l'en protéger ? Moi j'aurais aimé qu'on m'en parle. Ce sera peut-être extrêmement gênant, mais je veux qu'elle ait une première fois différente. C'est un truc dont on se souvient toute sa vie, c'est important.
Matt soupira encore une fois et revînt sur ses pas en mettant ses mains sur le dossier d'une des chaises invitées.
Matt : - Tu veux qu'on en parle ?
Emilie : - C'est tous ensemble que je veux qu'on en parle.
Matt : - Pas d'incitation, juste de la prévention ?
Emilie : - Exactement.
Matt : - Ok, avant le dîner alors.
Emilie : - Je vais me dépêcher pour être rentrer d'ici là.
Matt posa ses yeux sur moi avant de contourner le bureau et me prendre dans ses bras.
Emilie : - On a déjà essayé la méthode, je crie, tu cries, nous crions, ne crois-tu pas qu'il serait temps que tu me dises les choses quand quelque chose te tracasse ?
Matt : - On en parlera ce soir tranquillement, là j'ai juste besoin de prendre du recul.
Il déposa ensuite un baiser sur mon front avant de disparaître.
Finalement, je suis rentrée à la maison vers 20h, la tête aussi grosse qu'un melon. L'après-midi avait été plus calme que la matinée, mais tout aussi interminable. J'ai fini cette journée par un tour de mes salles, puis de mon centre commercial avant de rentrer. Mina et Matt m'attendaient assis autour de la table de la cuisine, il l'aidait à faire ses devoirs le temps que je rentre je suppose.
Emilie : - Salut tout le monde ! C'est bien calme ici...?
Matt : - Ouais, Myriam et Daryl sont partis au Trex avec Anya. Et Ayden et Ellie jouent dans leurs chambres. Ils ont eu 2h à l'école pour faire leurs devoirs donc ils sont ok.
Emilie : - Super dans ce cas. Tu en es où Mina dans tes devoirs ?
Mina : - Quasiment fini.
Emilie : - Parfait. Est-ce que ça te dérange si on va parler dans ta chambre tous les 3 ?
Mina : - Oh non maman, s'il te plaît !
Emilie : - Mina, j'y tiens s'il te plaît.
Mina : - Génial. Bon je reprendrais après, tu m'as coupé dans mon élan de toute façon.
Nana laissa ses affaires sur la table à manger alors que son père et elle, me suivirent à la trace jusque dans sa chambre. Je fis un coucou aux enfants en passant qui étaient obnubilés par leur histoire avec les Lego, avant de rentrer dans la chambre de Mina. Matt ferma derrière nous alors que je m'assis sur le lit, rapidement suivie de Mina. Matt, lui, s'assit dans son fauteuil suspendu.
Emilie : - Écoute Mina, ça fait quelques jours que je me tâte à t'en parler, mais au vu de ce que tu m'as raconté ce matin, je préfère prendre les devants. Sache que ton père et moi sommes aussi gênés que toi.
Mina : - Mais alors pourquoi on fait ça ?
Matt : - Laisse parler ta mère s'il te plaît,chouquette, c'est important.
Mina acquiesça à contre cœur, alors que je pris sa main dans la mienne.
Emilie : - Peut-être que ton père et moi t'en parlons beaucoup trop tôt, mais je préfère que tu le saches, d'accord ? Situ as envie de le faire avec un garçon, on va chez ma gynécologue et on commence la pilule, il n'y a pas de soucis, je préfère qu'on en parle ouvertement plutôt que ça se transforme en bébé non désiré. Première chose, ça te paraît faisable ?
Encore un hochement de tête.
Matt : - Si tu étais tentée de le faire, enfin dans l'éventualité lointaine où tu trouverais le bon garçon, le bon endroit et que tu en aurais très envie, vraiment beaucoup hein. Ne le fais jamais sans préservatif. La pilule te protège contre les enfants, mais pas contre les maladies sexuellement transmissibles dont le SIDA. Tu as vu de tes yeux ce que la maladie peut faire à une personne, alors protège toi, mon cœur.
Mina : - Oui 'pa.
Emilie : - Et je voulais te parler d'un truc un petit peu spécial en plus. Ta première fois ne sera pas comme ton premier copain ou ton premier baiser. Ce genre de choses tu les oublies. Pas ta première fois. C'est un moment que tu garderas en mémoire toute ta vie et je veux que tu sois parfaitement sûre de toi quand tu le feras. Je ne veux pas que tu le fasses en sachant que tu ressens une pression sociale ou sociétale.
Mina : - T'inquiètes 'man, ça me paraît évident.
Emilie : - Justement, ça parait évident quand on te ledit, quand tu regardes les films, mais personne ne te parle de violences ou de viol conjugal, parce que ça existe Mina. Même au sein d'un couple, tu as ton mot à dire. Tu as le devoir de dire nons i tu ne veux pas et c'est au garçon de respecter ton choix.
Matt : - Personne ne doit te forcer à quoi que ce soit,Mina. Un non est un non et tu as le droit de ne pas en avoir envie, de ne pas te sentir prête ou de vouloir te réserver pour une personne spéciale.
Mina : - D'accord, mais pourquoi tu pleures maman ?
J'essuyais rapidement la larme qui venait de m'échapper, évitant soigneusement le regard de Matt. Oui, après toutes ces années, j'ai encore honte. Mina serra un peu plus fort sa prise comme pour me rassurer, avant que je me lance.
Emilie : - Je te dis tout ça parce que quand j'avais quelques mois de plus que toi, j'aurais aimé qu'on me dise tout ça. Je suis sortie avec mon premier copain. Il était plus vieux, je l'idéalisais, buvais ses paroles. Un après-midi il m'a fait rencontrer son meilleur ami, une espèce de moins que rien qui se laissait bercer par la vie. La semaine suivante, cet ami me rappela directement sur mon portable parce que j'avais oublié mon paquet de cigarettes chez lui. A l'époque, j'en avais pleins les poches, je ne me suis pas posée de questions, j'y suis allée. On a passé une bonne après midi et un peu avant de partir, il m'a pris par le bras et m'a persuadée que c'est ce que voudrait mon copain que si je le faisais avec lui, je serais plus à l'aise avec son ami et que ce serait gagnant gagnant. J'ai dit non. Mais mon avis n'avait pas grand intérêt et je me suis dit que peut être c'était ma faute. Que j'étais trop frigide, pas assez cool.
Une seconde larme m'échappa, alors que ma langue frottait mes dents pour empêcher le moindre sanglot.
Emilie : - J'ai passé 2h à souffrir comme je n'ai jamais souffert. Je sentais son souffle fétide sur mon cou et je me dégoutais d'être là de faire ça. J'avais honte. Je me rappelle encore aujourd'hui que la télé était allumée et qu'elle était tout ce qui maintenait mon cerveau en vie. Ce jour-là j'aurais même dû aller à l'hôpital, parce que j'ai saigné pendant 3 jours entiers à grand torrent. J'arrivais à peine à m'asseoir, à marcher... J'en ai parlé à personne. Je crois que même Zazou ne connaît pas les détails, non pas que je ne veux pas, mais on en à plus jamais reparler c'est tout. Elle sait juste que je me suis tût pendant 3 jours et que je n'ai fait que pleurer. Et rien que d'en parler, je m'en souviens comme si je le revivais là en ce moment. Ce n'était ni le bon jour, ni le bon endroit, ni la bonne personne et je crois que je m'en voudrais toute ma vie.
Mina me serra dans ses bras en enfouissant son visage dans mon cou, laissant échapper quelques larmes. Je penchais ma tête légèrement pour pouvoir lui chuchoter dans l'oreille.
Emilie : - Je veux que tu trouves quelqu'un comme papa, oncle Daryl ou Arthur qui te fasse te sentir la femme la plus importante du monde, qu'il t'aime et te respecte telle que tu es. Et ne laisse jamais personne te dire qui tu es ou t'insulter, parce que tu fais ce que tu veux de ton corps et personne ne pourra jamais t'enlever ça.
Mina : - C'est promis maman.
Emilie : - Ce qu'on s'est dit là aujourd'hui, le moment venu, tu pourras le dire à ta sœur et la protéger à ton tour...Bon, on va te laisser finir tes devoirs, mon cœur.
Mina me lâcha à contre cœur alors que mes yeux croisèrent enfin ceux de Matt. Mais je voyais dans son regard ce que je n'aurais jamais voulu voir. De la pitié. En redescendent, j'essayais de l'ignorer mais il ne cessait de m'appeler. C'est en bas des escaliers qu'il me rattrapa.
Matt : - Oh, Em' !
Emilie : - J'ai pas envie d'en parler, Matt, et ce que je vois dans tes yeux, c'est ce que je n'aurais jamais voulu voir. Je ne veux pas que tu aies pitié de moi !
Matt : - D'accord, mais pourquoi tu t'énerves ? Je veux juste qu'on en parle !
Emilie : - ET MOI JE NE VEUX PLUS !
Matt n'attendit pas plus longtemps pour me prendre dans ses bras et me serrer le plus fort possible. Au début je refusais son étreinte en essayant de le pousser, de le taper mais il ne me serrait que plus fort et je me suis finalement laissée aller dans son étreinte qui était devenue rassurante.
Matt : - J'aurais voulu te connaître à cette époque et botter le cul de tous ces connards, princesse, je suis désolé. Aller, tu sais ce qu'on va faire ?
Je hochais la tête négativement, la tête toujours dans son torse alors qu'il me fit avancer jusqu'à la cuisine.
Matt : - Tu vas rester mon petit koala autant de temps que tu veux pendant que moi je vais nous faire des bons Mojitos et une grosse plâtrée de Chili, ok ?
Emilie : - Il faut donner à manger à Chapo aussi.
Matt : - Ça marche !
Matt me boucha les oreilles avant de siffler avec ses lèvres, ce qui alerta Chapo tout de suite qui dévala l'escalier en courant, commençant à avoir l'habitude de son appel d'avant gamelle. Matt remplit sa gamelle avant de s'activer à faire les Mojitos, toujours moi contre lui avant de lancer un peu de musique douce. Il nous berça tous les deux au rythme de la musique, puis il ne tendit mon verre une fois prêt.
Il ne m'a pas forcé à en parler et je l'en remercie parce que je voulais relayer ça à mes souvenirs au plus vite, dans les tréfonds de mon inconscient, des souvenirs refoulés. Ma vie était différente maintenant et il ne méritait pas une seconde de plus l'attention que je lui portais aujourd'hui.
Emilie : - Matt... ?
Matt : - Oui princesse.
Emilie : - Est-ce que tu m'aimes ?
Matt : - Oh, à la folie, ma chérie !
Il embrassa le sommet de mon front en me serrant un peu plus contre lui. Au moment de se mettre à table, je dû me résoudre à lâcher Matt et ses bras réconfortants pour aller seule m'asseoir pour dîner, mais mes bébés me rejoignirent autour de la table rapidement.
Ellie : - Chapo, assis ! T'as mangé, alors maintenant c'est mon tour.
Ayden : - On mange quoi, papaaaa ?
Matt : - Du Chili, mon grand ! Recette de grand-père ! Filez tous sur le canapé, c'est soirée plateau télé !
Mina : - YEEEES !
Ils filèrent tous sur le canapé en quatrième vitesse, alors que j'aidais Matt à leur servir leur plateau à chacun.
Mina : - Par contre, on regarde quoi ?
Ayden : - Un truc avec pleins de dents !
Ellie : - Pas un truc pour les bébés !
Mina : - Grave.
Matt : - Jurassic World, vous en dites quoi ? On devait aller le voir au ciné et au final... Bref, ça vous dit ?
Mina : - Mais tellement !
Ellie leva le bras d'Ayden en s'époumonant.
Ellie : - NOUS AUSSI !
Matt : - Princesse ?
Emilie : - Oui parfait !
Matt : - Allez, on est partis.
Les enfants avaient chacun leur plateau avec une tortilla, un verre de soda, un autre d'eau et un dessert en fonction des préférences de ces messieurs dames, alors que Matt et moi nous partagions le même plateau avec nos Mojitos, du vin et une bouteille d'eau avec nous au cas où la base de la vie nous ferait envie, en dernier recours éventuellement sait-on jamais ! Je me blottie contre lui, alors qu'il baissa la luminosité des lampes du salon pour créer une ambiance tamisée et le film commença.
Mina : - Merci 'pa !
Ayden et Ellie : - Oui mercii !
Emilie : - Merci bébé.
Matt : - Avec plaisir, mon petit prince et mes princesses. Au fait, on mange proprement les enfants, ne me faitespas regretter mon initiative.
Ils hochèrent tous la tête la bouche pleine, alors que Matt pencha sa tête vers moi.
Matt : - Plus ils grandissent, plus je regrette quand ils étaient petit, alors que je ne voulais que les voir grandir il y a quelques années.
Emilie : - M'en parle pas...
Je jetais un coup d'œil à mes 3 zouaves qui n'étaient pas encore des grands, mais plus vraiment des petits et je me dis que le temps passait trop vite.
Myriam, Daryl et Anya rentrèrent au milieu du film et Myriam partit tout de suite coucher sa fille alors que Daryl regarda ce qui se passait par chez nous, avant de rejoindre Myriam en haut. Après ça, je crois avoir eu une légère interruption de programme, parce que quand je rouvris un œil, j'étais dans les bras de Matt qui avait mit tout le monde au lit et tout débarrasser. Il me reposa sur mes pieds devant la porte de notre chambre, mais je ne pus m'empêcher d'aller embrasser mes bébés avant de me mettre en pyjama et au lit.
Matt : - C'est d'accord pour dimanche.
Emilie : - De quoi ? Lui demandé-je déjà en train de me rendormir.
Matt : - Pour venir au baptême. Je ne vais quand même pas vous laisser y aller toutes seules.
Emilie : - Ah, je suis contente que tu aies changéd'avis. Bonne nuit...
* * * * *
Dimanche matin.
Mon téléphona sonna pour m'annoncer mon réveil à 8h comme prévu. Je le pris tout de suite pour l'arrêter et remarquais deuxnotifications. Deux photos du shooting de Mina au Texas envoyé par le photographe et une notification de snap.
Je regardais les photos trop belles de ma fille avant d'ouvrir la fameuse application au fantôme blanc pour regarder la photo que Mina m'avait envoyée, mais elle me fit sursauter en criant à travers la porte.
Mina : - Mauvaise manip' maman, l'ouvre pas !
Mais bien sûr. Je l'ouvris et en voyant la tenue de Mina, je lui donnais un conseil.
Emilie : - Je pense que tu peux aller te changer avant que ton père ne te voie comme ça !
Mina : - Ok...
Si son père ne la voyait comme ça, il ferait une syncope le pauvre. Je pris rapidement une douche où Matt me rejoint, c'était un peu devenu notre rituel du matin et c'était agréable de commencer une journée comme ça, je dois bien l'avouer. Une fois cette longue douche prise, je me plantais devant mon dressing.
Matt : - Le dilemme de chaque matin.
Emilie : - Nan, il est moins ardu aujourd'hui, parce que je sais que je veux porter du blanc et j'aimerais une tenue qui ne fasse pas pouf.
Matt : - Je ne serais pas avec une pouf, chérie.
Emilie : - Je t'assure que ton autre cerveau ne fait pas grande différence.
Matt : - Je voiiiis. Je sors voir si mon costume est par là-bas.
J'ai la rancune facile, désolée mon chou, j'ai tendance à piquer. Après 10 minutes, j'enfilais une tenue et reçue tout de suite après un snap de Myriam me demandant comment je m'habillais.Je me pris donc rapidement en photo et lui envoyais avant d'aller voir Ayden qui était déjà prêt, Ellie pareil et Matt nous appela en bas pour le petit déjeuner.
Anya me croisa dans le couloir et me salua avant de rejoindre son père en bas. Myriam nous cria de prendre le petit déjeuner sans elle, ce que nous avons fait à force de l'attendre et vers 10h30 nous étions tous devant la maison, prêt à partir. Toute la tribu était réunie, sauf les jumeaux qui devaient revenir demain évidemment. Le trajet fût étonnement silencieux, Mina était sur son téléphone, Ayden et Ellie regardaient un film sur leur tablette et Myriam, Daryl et Anya avaient prit une autre voiture.
Quand nous sommes arrivés devant l'église, la farandole de bonjour et de présentation commença. C'est dingue ce que leurs 2 familles réunies sont grandes ! Je dis également bonjour à des collègues pompiers que je connaissais très bien, ce qui tendit un plus Matt à mes côtés. Arthur vînt finalement à ma rencontre en dernier avec sa toute petite fille dans les bras et sa copine.
Arthur : - Emilie ! Matt. Je vous présente Kala.
Emilie : - Elle est trop mignonne !
La copine d'Arthur aussi gentille soit-elle, mit immédiatement les pieds dans le plat en me demandant si même avec mes grands enfants, ça ne me donnait pas envie d'en avoir d'autres. Au vu du silence gênant qui régna soudain, elle demanda si elle avait dit une bêtise, mais je la rassurais immédiatement.
Emilie : - Mes 3 enfants me donnent bien assez de soucis comme ça. Ils ont l'air sages comme ça, mais je vous assure qu'ils ne sont pas tout le temps comme ça !
Elle ria de bon cœur, alors que Matt passa une main autour de ma taille et Arthur me regarda avec un sourire compatissant, ça resterait notre petit secret. Le prêtre nous invita à rentrer heureusement et la cérémonie commença. L'église était quasiment pleine, j'avais mes deux garçons et Ellie avec moi, mais Mina était partie s'asseoir plus loin avec Gaby, la plus grande fille d'Arthur qui est soit dit en passant, sa meilleure amie ! La cérémonie fût très belle et émouvante. Le parrain était un collègue de travail d'Arthur et la marraine la meilleure amie de la mère.
Matt : - Ce serait beau de se remarier dans une église. Je dis ça comme ça.
Je me retournais pour le regarder, alors qu'un sourire d'imbécile était fixé à son visage, son regard évitant soigneusement lem ien. Je lui poussais gentiment le bras avec mon épaule et il y répondit en me prenant mes épaules dans ses bras, avant de déposer un baiser chaste sur mes lèvres. A la fin de l'office, Arthur vînt me voir pour nous proposer de manger avec eux. Un repas était organisé dans un restaurant privatisé pour l'occasion et Mina ne nous laissa pas vraiment le choix.
Mina : - On y va 'man, hein !
Elle me supplia avec ses yeux de biches et faible que nous sommes, c'est même son père qui accepta ! Nous nous sommes tous rejoints là-bas et une coupe de champagne était offerte dès l'arrivée. Une aire de jeux avait été organisée dans le restaurant et Ayden y traina son père, me laissant seule mais pas pour longtemps.
Arthur : - C'est une bonne idée, le chien pour Ellie. En plus de l'aider dans son quotidien, il peut l'ouvrir un petit peu au monde. En tout cas il est surprenant, mais très gentil !
Emilie : - Oui, c'est un chien adorable. On n'aurait pas pensé nous non plus au premier abord, mais les faits sont là. Ce chien est une crème. Et c'est une très jolie fête, soit dit en passant.
Arthur : - Je te remercie d'être là.
Emilie : - Je t'ai dit qu'il n'y avait pas de soucis. J'espère juste que ça ne pose pas de problèmes à ta future femme. Parce que, je veux dire, un déjeuner de temps en temps, c'est quand même autre chose à digérer qu'une cérémonie familiale...
Arthur évita soudainement mon regard et enfouit ses mains dans ses poches.
Emilie : - Non, Arthur ! Ne me dis pas que t'as fait ceque je crois que tu as fait !
Arthur : - Ça n'a pas d'importance qu'elle sache...
Emilie : - On est resté 2 ans ensemble, Arthur, ce n'est quand même pas rien. Tu veux qu'elle l'apprenne comment ? Par une bourde de tes collègues ?
Arthur : - C'est fini et c'est tout ce qui compte. Ce dont elle n'a pas connaissance ne peut pas la faire souffrir...
Emilie : - Si, justement Artur ! Je suis pas du tout d'accord avec toi sur ce coup-là, c'est malhonnête !
Et évidemment, sous nos yeux, la copine d'Arthur remercia tous les invités d'être là, dont Matt.
Emilie : - Je te le dis comme ça, mais c'est le roi des bourdes.
Et à cet instant, le regard de Matt se fonça dans ma direction et la copine d'Arthur se retourna brusquement.
Arthur : - Fais chier...
Emilie : - Prends les devants, Arthur. Va la voir pour lui dire que tu veux parler, pas que tu veux lui expliquer, mais que tu veux parler et soit tout de suite transparent avec elle. Ne lui cache rien, n'omet rien, c'est ton seul moyen de t'en sortir.
Arthur : - J'ai bien peur que ce soit un peu plus difficile...
Emilie : - C'est une femme, Arthur, pas un singe.
Arthur : - Depuis qu'elle a pris ses kilos de grossesses, elle se morfond et complexe énormément. Elle devient manipulatrice et jalouse. Maintenant, regarde-toi. 3 enfants, un boulot qui fonctionne du tonnerre et une taille qui ferait pâlir de jalousie une guêpe, alors quelque chose me dit qu'une explication ne suffira pas.
Emilie : - Ce sera au moins un début...
Il me dédia un sourire désolé, avant de tenter une approche, mais elle partit en pleurant en direction de l'arrière cuisine. Matt m'adressa un regard noir avant de la rejoindre, nous avons tout de suite accouru, se disant que dans une cuisine, il y a beaucoup dechoses pour se faire mal et je restais bouche bée devant la scène qui se jouait devant moi. Matt avait la copine d'Arthur dans les bras et elle essaya de l'embrasser. Aïe, ça fait mal. Au cœur, à la fierté et à l'honneur.
Matt : - Em', ce n'est pas ce que...
Il essaya de m'expliquer qu'il avait juste posé une main sur son épaule, mais qu'elle s'était pendue à son cou au dernier moment, je ne sais pas quoi, honnêtement, ma fierté venait d'en prendre sérieusement un coup et me brûlait trop pour lui répondre.
Mais putain de bordel, on ne peut pas le laisser 2 minutes seul, Don Juan ?
En fait, je savais que c'était une espèce de coup monté par cette garce pour essayer de me faire devenir terriblement jalouse peut être autant qu'elle et ça marchait. J'étais partagée entre l'envie de sauter sur Matt devant tout le monde pour lui prouver qu'il était à moi et à personne d'autre, mais d'un autre côté ma fierté et mon estime de soi venait d'en prendre pour son grade, alors pour le moment, l'ignorer et souffler me paraissait être labonne solution.
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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