Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

❥ Chapitre 3 ~ Nostalgie meurtrière

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Myriam - - - - -

Je souris faiblement à ma sœur qui s'extirpe de la chambre. Ce n'est pas la première fois que je suis prise de nostalgie nous concernant. Je suis heureuse au sein de notre famille, mais nos moments fraternels me manquent. J'ai ce besoin de retrouver ma sœur, de voir qu'elle me soutient, qu'elle me confie tout, qu'elle est fière de moi, et notre complicité accroit toujours lorsque nous passons du temps toutes les deux. J'ai besoin de retrouver ma Emilie.

Anya : - Mmmmmh, ça sent cro' bon !

Myriam : - Oui, tu as raison. Tu manges bien au-dessus de l'assiette, d'accord ?

Anya : - Anya cochon...

Myriam : - Hum, c'est pas faux. Attends ma chérie.

Je me lève alors que mon Simba est en train de se faire enguirlander par Mufasa à la télé, me dirige vers la salle de bains et attrape une grande serviette de main. Je reviens aux côtés de ma petite fille, enroulant la serviette autour d'elle pour protéger mon dessus de lit.

Myriam : - Et voilà ! Évite quand même d'en mettre partout s'il te plait...

Anya : - Voui.

Nous mangeons ce délicieux repas devant mon dessin-animé préféré. Évidemment, je souris à chaque fois que Zazou apparait à l'écran. Une fois nos assiettes terminées, nous dégustons notre chocolat chaud jusqu'à ce que le générique de fin défile.

Myriam : - Je regarderai bien le 2...

Anya : - 'Man... J'ai sommeil...

Myriam : - Viens, allons te coucher.

J'abandonne le plateau repas sur le lit avant de soulever ma petite grenouille qui commence déjà à somnoler. Une douche express, un brossage de dents, un saut dans son pyjama Horseland et la voici prête pour être accueillie dans les bras de Morphée. Mais lorsque je dépose un baiser sur son front, je perçois des petits sanglots.

Myriam : - Mais... Petite grenouille ? Tu as mal quelque part ?

Elle renifle bruyamment, tentant d'aligner deux mots.

Anya : - Liam... Ewan... Ils sont pas là... J'ai pas eu leur bisou...

Attendrie, je m'assieds sur le bord du lit et caresse ses cheveux ébènes qui commencent à avoir une belle longueur.

Myriam : - Oh, ma chérie... Encore 6 dodos sans le bazar à la maison et ils reviendront ! Ils pensent fort à toi, j'en suis sûre.

Anya : - Ils vont revenir, hein ?

Myriam : - Mais bien sûr ma chérie ! Tu retrouveras vite tes grands frères.

Un revers de manche pour essuyer son nez et ses larmes de crocodile, et la tempête est terminée. Elle me sourit avant de serrer son petit cheval lui servant de peluche depuis sa naissance contre elle, avant de porter son pouce à sa bouche et de fermer les yeux.

Myriam : - Bonne nuit petit cœur.

Je me relève doucement, refermant sa porte en silence. Je récupère notre plateau repas bien vidé, avant de descendre dans la cuisine. Je range le tout dans le lave-vaisselle, remarquant que mon homme ainsi que Matt et Emilie sont tous les trois devant la télé. Je souris, ne voulant pas les déranger avec mon humeur maussade, et retourne à l'étage, direction ma salle de bains.

Je me fais rapidement couler un bain, me débarrasse de mes vêtements et me glisse dans l'eau chaude. Je soupire d'aise, mes muscles se détendant instantanément par la chaleur de la mousse.

Daryl : - Tout va bien ?

Mon cœur fait un bond, je porte ma main sur ma poitrine et fusille mon mari du regard.

Myriam : - Je vais finir par crever d'une crise cardiaque dans cette baraque, un jour.

Daryl : - Je vois... Toujours aussi agréable.

Il s'apprête à sortir de la pièce, mais je tends une main vers lui.

Myriam : - Excuse-moi, bébé, mais tu sais que quand je suis dans cette période, je...

Daryl : - Ouais, t'es incroyablement casse-couilles, je sais.

J'arque un sourcil, tandis qu'il s'approche de moi. Je le vois défaire sa boucle de ceinture et il abandonne son pantalon sur le sol.

Myriam : - Tu... Tu fais quoi ? Le chemin est rouge,c'est niet, tu le sais.

Daryl : - T'as toujours l'esprit mal placé, c'est dingue !

Offusquée, je le regarde les yeux écarquillés, alors qu'il affiche une mine fière sur sa gueule d'ange. Il s'installe sur le haut de la baignoire, posant une jambe de part et d'autre de moi,plongeant ses pieds dans l'eau. Ses mains se posent sur mes épaules et il commence à me masser délicieusement.

Myriam : - Oh bon sang...

Daryl : - Ça fait du bien, hein ?

Myriam : - T'es le mari idéal...

Daryl : - Je sais, trésor, je sais.

Je glousse en lui envoyant de l'eau, ce qui a le don de le faire réagir.

Daryl : - Oh, voyez-vous ça...

D'un geste vif, il me retourne contre lui et se glisse avec moi dans l'eau. Je ricane alors que ses lèvres fondent sur les miennes, sa langue s'insinuant rapidement ma bouche, faisant grimper la température.

Myriam : - D... Daryl, je ne...

Daryl : - Je m'en fous. Y'a de l'eau, ça stoppe le saignement. Laisse-moi profiter de ma femme et de la faire jouir avec mes doigts experts...

Ses lèvres capturent à nouveau les miennes, et ses mains se font plus entreprenantes, m'offrant rapidement un nombre incalculable d'orgasmes.

*****

Lorsque les rayons du soleil percent à travers le rideau, je zieute l'heure sur le réveil. Il est seulement 8 heures, j'ai largement le temps de me préparer pour aller au centre commercial. Daryl est encore profondément endormi, beau comme un Dieu, et sûrement nu comme un ver, comme à son habitude. Une idée friponne me vient à l'idée. Je me glisse sous les couvertures, arrivant rapidement au-dessus de sa virilité. La caressant délicatement de mes mains, de ma langue et de mes lèvres, elle ne met pas longtemps avant de se mettre au garde à vous, fièrement dressée, et les grognements de Daryl parviennent aussitôt à mes oreilles.

Daryl : - Putain, Myriam...

Je continue d'élaborer mon réveil endiablé, et lorsqu'il perd pied, je ressors de sous cette couette devenue une fournaise. Le regard de braise de mon homme me happe, alors que je souris malicieusement.

Myriam : - Bonjour bébé...

Daryl : - Viens là toi...

Je me hisse au-dessus de lui, posant ma tête sur son torse. Il dépose un baiser sur le sommet de mon crâne tout en resserrant ses bras autour de moi.

Daryl : - Les réveils comme ça... T'es une Déesse,mon amour.

Myriam : - Eh bien, que de compliments !

Daryl : - Tu les mérites amplement, mon ange. Je t'aime.

Je dépose un baiser papillon sur ses lèvres, avant de me lever.

Myriam : - Je t'aime aussi Daryl.

J'attrape une combinaison pantalon bleue marine et des escarpins noirs, puis file m'habiller dans la salle de bains. J'opte pour un maquillage léger, sans en faire trop.

Daryl : - Je peux savoir où tu vas habillée comme ça?

Myriam : - Ben quoi ? C'est un habit de tous les jours...

Daryl : - Ouais, quand t'es en ma compagnie. Mais sauf si je me trompe ou que j'ai oublié, on a pas prévu de sortie, si ?

Myriam : - Non, j'aimerai rendre visite aux filles auc abinet. J'ai pas vérifié leurs dossiers depuis quelques temps.

Il soupire en se laissant tomber à nouveau dans les draps.

Daryl : - Myriam... Je pensais qu'on passerait la journée ensemble, les jumeaux sont pas là pendant toute une semaine, Anya étant une grande marmotte, on pourrait profiter tous les deux...

Myriam : - Et on profitera. Je ne resterai pas longtemps, promis. Tu peux t'occuper des filles ?

Daryl : - J'ai pas vraiment le choix à priori.

Je m'avance jusqu'à lui, déposant mes lèvres sur les siennes en un baiser furtif.

Daryl : - Mais t'as vu le cul que t'as là-dedans ?!

Je souris en reculant vers la porte.

Myriam : - Ce cul est à toi, bébé.

Daryl : - Ouais, Y'A PLUTÔT INTÉRÊT QU'IL LE RESTE !

Pouffant de rire, je referme la porte derrière moi. Je jette un œil dans la chambre d'Anya puis d'Ellie, toutes les deux encore profondément endormies. Je descends dans la cuisine, gobant un petit pain au chocolat rapidement, découvrant un mot d'Emilie sur la table.

« J'ai eu peur d'entrer dans votre chambre, connaissant l'adoration de nudité que Daryl a... Nous sommes partis tôt ce matin, je t'enverrai des photos de chaque lieu que l'on visitera. Profitez de la maison sans vos tornades, en faisant attention de ne pas traumatiser les filles évidemment... Gros bisous, à dans deux jours, je t'aime Zazou. »

Je souris niaisement, puis fonce dans ma voiture direction le centre commercial de ma sœur.

Arrivée sur place, je me rends dans mon cabinet, saluant chacun des employés que je croise. Les trois avocates que j'ai engagées sont à leur bureau, en pleine discussion.

Myriam : - Bonjour Mesdames !

Lyse : - Myriam, bonjour !

Tiphaine : - Quelle bonne surprise, nous ne vous attendions pas !

Cécile : - Je vous prépare un café ?

Myriam : - Non merci, je ne fais que passer. J'aimerais simplement prendre de vos nouvelles, il faut dire que je suis aux abonnées absentes depuis quelques jours...

Tiphaine : - Ce n'est pas dramatique, nous gérons chacun des dossiers d'une main de maître !

Lyse : - Même si ces derniers temps nous avons beaucoup de... Enfin...

Je m'approche de la belle rousse, déposant mes affaires sur la chaise visiteur.

Myriam : - Un souci ?

Lyse : - Non, je... J'ai simplement du mal avec ce type de dossier...

Je fronce les sourcils, tendant la main vers elle pour qu'elle me donne les papiers qu'elle a sous le nez.

Myriam : - Faites-moi voir.

Elle jette un œil à ses collègues, hésitant fortement. Merci à Daryl qui leur a fait un briefing complet lorsqu'elles ont commencé, interdiction pour moi de trop m'investir dans les affaires dangereuses et de me rendre au tribunal !

Myriam : - En tant que gérante du cabinet, j'ai le droit de jeter un œil sur chacun des dossiers que vous gérez. Ça n'engage en rien.

Lyse : - Très bien.

Elle finit par céder et me tend la pile de documents. Je découvre plusieurs dossiers de femmes battues, exactement le même type que ceux que j'avais l'habitude de gérer quand je travaillais.

Myriam : - Je vois. Ce sont les dossiers les plus compliqués à gérer et les plus émotifs également. Je préfèrerais que vous vous occupiez toutes ensemble d'un dossier comme celui-ci. Ne restez jamais seules, d'accord ? Surtout si vous allez au tribunal sans vos collaboratrices.

Lyse : - Nous suivons à la lettre les directives que vous nous imposez.

Tiphaine : - Et je serai d'autant plus rassurée si je ne suis pas toute seule face à ces dossiers...

Myriam : - Bossez ensemble. Je ne suis pas un tyran, enfin... J'espère.

Je souris à Lyse qui reprend son dossier, puis elle se lève et va s'installer à côté de Cécile. Tiphaine fait de même, et toutes les trois commencent à déblatérer sur le dossier en question. Je les observe, pensive. Maître Ortega... Ça me manque, putain. Ce bonheur de voir le sourire sur les visages des femmes mortes de trouille face à leur connard de mari. Cette fierté de gagner un procès, d'envoyer des pourritures derrière les barreaux, instaurer une justice stable. Nostalgie, quand tu nous tiens...

Après une bonne heure à faire du lèche-vitrine, je rentre à la maison les mains vides. Je n'avais pas vraiment la tête à faire les magasins, mais j'ai bien réfléchi et il faut que j'ai une discussion avec Daryl au sujet de mon métier d'avocate. Même si je connais déjà la direction de ce futur échange...

La maison est vide, je remarque seulement la baie vitrée ouverte quand j'entends les rires de ma petite grenouille. Je pose mes affaires et sors dans le jardin, découvrant Anya barbotant dans la piscine, jouant avec ses bouées licorne. Daryl, quant à lui, est assis sur un transat, pendu au téléphone.

Je retire mes escarpins et me dirige vers eux, entendant quelques bribes de sa conversation.

Daryl : - Ouais, je viendrai avec vous. On gère ça après-demain. Faudra qu'on...

Quand il se rend compte de ma présence, je vois son dos se raidir, et brusquement, son ton autoritaire change totalement.

Daryl : - Oui, je te rappelle Matt. Ciao.

Ben voyons. Et me prendre pour un jambon, ça va ?

Daryl : - Trésor, tu es rentrée ?!

Myriam : - Oui. Alors, ils sont bien arrivés ?

Daryl : - Oui, oui, Ayden rend Matt complètement chèvre, et ils ont une belle villa, j'en suis presque jaloux !

Je fronce les sourcils. Daryl, on avait dit stop les mensonges...

Mon téléphone se manifeste tout à coup dans ma poche. Lorsque je l'extirpe, je remarque qu'Emilie m'a envoyé la photo de leur hôtel. Je ricane sournoisement avant de tendre l'appareil à mon homme.

Myriam : - Une villa, hein ?

Il devient aussi pâle qu'un linge, alors que je m'assieds au bord de la piscine, lui tournant le dos, plongeant mes pieds dans l'eauc haude. Anya me salue brièvement avant de retourner sur sa grosse bouée.

Daryl : - Myriam...

Myriam : - Te fatigue pas. Je t'ai entendu. On avait dit stop les mensonges, non ?

Daryl : - Je sais que tu n'aimes pas quand je parle boulot...

Myriam : - Et c'est donc une raison pour inventer un bobard ? Je suis pas sourde, Daryl, quand tu vas t'enfermer dans les toilettes, je t'entends quand même hein.

Daryl : - Je sais, c'était stupide...

Myriam : - Je te le fais pas dire.

Je me relève, mais avant que je ne puisse rentrer, ses doigts s'enroulent autour de mon poignet.

Daryl : - Pars pas fâchée...

Myriam : - Je suis pas fâchée. Simplement déçue.

Daryl : - Bébé...

Myriam : - Ton boulot ne me dérange pas. Tu sais, j'ai appris à me défendre, appris à me servir de toutes sortes de flingues, donc bon.

Daryl : - Mais tu n'aimes pas mon boulot...

Myriam : - Non. Sauf que je te prends tout entier. Quoique je te dise, tu restes borné, alors...

Daryl : - Je sais... Et c'est l'une des raisons pour laquelle je t'aime tant... Tu es si...

Myriam : - Compréhensive ? Aimante ? Douce ? Oui, ce sont mes principales qualités, chéri.

Daryl : - Ne sois pas si sarcastique... Excuse-moi, trésor. Tu me pardonnes ?

Myriam : - Comme à chaque fois que tu fais une connerie, j'ai l'impression...

Daryl : - J'suis nul, je sais.

Je dépose malgré tout un bisou sur le haut de son crâne, avant de lui tourner le dos.

Myriam : - Je vais voir Ellie.

Daryl : - Elle était pas au top tout à l'heure, elle préfère dormir.

Myriam : - D'accord.

Je m'insère à nouveau dans la maison, atteignant rapidement la chambre d'Ellie. Elle a attrapé sa tablette et regarde sûrement sa chaine de dessins animés. Je la vois relever sa frimousse vers moi malgré la pénombre de la pièce.

Myriam : - Salut ma petite puce, je viens voir comment tu vas.

Ellie : - Coussi coussa...

Myriam : - C'est ce que tonton m'a dit, oui... Tu as besoin de quelque chose ?

Ellie : - Un gros câlin.

Je souris et m'approche de son lit. Ses petits bras se lèvent vers moi, je m'installe à ses côtés et la prend dans mes bras. Je remarque qu'elle a un petit plateau repas à côté d'elle.

Myriam : - Mais tu as déjà tout ce qu'il faut, dis donc !

Ellie : - Tonton a dit que je devais quand même prendre des forces. Mais je n'ai pas très faim pour le moment.

Myriam : - L'appétit vient en mangeant, tu sais ?

Ellie : - Oui, mais je préfère manger plus tard.

Je dépose un bisou sur sa joue, tandis que sa petite tête se pose sur ma poitrine. Je sens que mes paupières deviennent de plus en plus lourdes au fil de l'épisode de Totally Spies qui passe.

Quand mes yeux se rouvrent, la tablette s'est éteinte, et Ellie dort profondément. Je me redresse doucement en prenant soin de ne pas la réveiller, et constate qu'il est 19 heures passé. Mince, le dîner !

Je m'extirpe de la chambre, n'entendant aucun autre bruit. Je me rends dans la cuisine, ça sent encore la nourriture chaude. J'attrape mon téléphone et remarque deux messages. Un d'Emilie qui est une photo de Mina, la pauvre ne reconnait plus sa grande fille qui pourtant était toute petite à la naissance. Eh oui, nos monstres grandissent !

Le second est de la part de Daryl. Il a une affaire « urgente »à gérer, il a dû partir rejoindre ses gars, il a donné à dîner à Anya et l'a couchée. Mon repas est disponible dans le four, si jamais j'ai besoin d'autre chose, je n'ai qu'à lui laisser un message.

Myriam : - Si tu as une affaire à régler, je doute que tu puisses répondre à mes exigences, Daryl.

Je soupire en remettant mon portable dans la poche et me penche vers le four. Monsieur s'est fait plaisir, des gnocchis al pollo !

Myriam : - J'avoue, tu marques un point, bébé... Ce plat est une tuerie !

Je me sers une assiette et déguste mon dîner devant Blanche-Neige et le chasseur. Ah, Chris Hemsworth... Ce Dieu vivant...

Malgré tout le sommeil dont j'ai profité aujourd'hui, je somnole jusqu'à la fin du film. Constatant qu'il est 22 heures, et que je n'ai toujours pas de nouvelles de Daryl, je décide de lui laisser un message en disant que je l'attends dans notre lit, et qu'il a intérêt à ne pas faire du bruit quand il rentrera. Je déteste être sortie de mon hibernation, maman ours est grognon après sinon !

* * * * *

Anya n'a pas passé une bonne nuit. Elle m'a réveillée plus d'une fois en pleurant, elle ne cessait de faire des cauchemars. Je la soupçonne d'être allée dans la chambre d'Ellie et de regarder un bon petit film d'horreur avec elle. Ma filleule a le cœur bien accroché, ce qui n'est pas vraiment le cas de ma petite grenouille. Alors évidemment, ma nuit n'a pas été très réparatrice, je me suis donc accordée une petite grasse matinée !

10 heures tapante. Je m'extirpe des draps, une sensation étrange au ventre. La place à côté de moi est vide, froide, et semble ne pas avoir été utilisée. Je m'habille sans m'inquiéter, peut-être que Daryl s'est endormi sur le canapé, trop exténué par sa soirée de boulot.

Je vérifie mon téléphone, aucun appel en absence, aucun nouveau message. Je rends visite à Ellie qui ne va toujours pas mieux et préfère rester dans sa chambre, et Anya, quant à elle, fidèle à sa mère, elle dort encore à poings fermés. Je descends donc au rez-de-chaussée, mais le canapé est aussi vite. Pas de trace de Daryl.

Myriam : - Qu'est-ce que tu as encore fait, Daryl ?

L'angoisse commence à me ronger les tripes. Ce n'est pas normal. Il ne découche jamais, ou alors, il m'aurait prévenue !

Je sors par la porte d'entrée à la recherche de l'un de ses gars. Comme si on avait lu dans mes pensées, Pedro sort d'une des voitures garées sur le trottoir en m'interrogeant du regard.

Pedro : - Tout va bien ?

Myriam : - Pas vraiment. Daryl n'est pas rentré de la nuit, c'est normal ou je dois m'inquiéter ?

Malgré ses lunettes de soleil, je remarque que son visage vient de se fermer.

Myriam : - Pedro ?

Pedro : - Il arrive. Il a été retenu.

Myriam : - Et le téléphone, il ne connait pas ?

Pedro : - J'en sais pas plus, désolé.

Le principal, c'est que Daryl aille bien. Je lui remonterai les bretelles plus tard, mon chocolat chaud m'attend. Je rentre à nouveau au chaud dans la maison et me prépare un bon petit-déjeuner. Des pancakes frais, rien de mieux !

Alors que je m'installe enfin à table, le sirop d'érable déjà dégoulinant de mes crêpes, j'entends la porte d'entrée qui claque. Les gars dehors ne rentrent pas sans s'annoncer, Matt et les autres sont au Texas, donc il n'y a qu'une seule personne qui est susceptible de rentrer à cette heure.

Myriam : - Daryl ?

Une tête brune surélevée d'un borsalino gris apparait de profil dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Je pointe ma fourchette vers lui après avoir enfourné une bouchée dans ma bouche.

Myriam : - Ch'espère que t'as une bonne raichon de pas m'avoir prévenue... Que tu rentrai pas cette nuit.

Je vois à sa tête que quelque chose cloche.

Myriam : - Un souci ?

Il avance vers moi, me laissant voir une entaille encore fraiche sur la joue qu'il me cachait. J'en lâche mon couvert et me lève furibondement.

Myriam : - C'est quoi ça ?!

Daryl : - C'est rien, une petite égratignure.

Myriam : - C'est rien ? C'est une blague, j'espère ?

Daryl : - Je me suis juste...

Je me rapproche de lui, posant un index sur ses lèvres.

Myriam : - Je te jure que si tu me balances un mensonge la veille de notre anniversaire de mariage, je t'émascule.

Daryl : - J'ai réservé un bon resto pour demain, tu peux pas fuir...

Myriam : - On pari ?

Je le vois détourner les yeux en esquissant un sourire. Mais il ne se défilera pas comme ça !

Myriam : - C'était quoi le souci, cette fois ?

Daryl : - J'ai pas envie de t'emmerder avec ça.

Myriam : - Je me suis fait un sang d'encre pour toi je te signale, t'es pas rentré de la nuit ! Je peux savoir où t'as dormi, d'ailleurs ?!

Daryl : - Chez l'un de mes gars. Je voulais pas rentrer de suite.

Myriam : - Pourquoi ?

Daryl : - C'est pas important.

Il me contourne, refusant de me répondre. Mais s'il veut que je continue de passer l'éponge sur ses putains d'agissements, il a intérêt à rien me cacher !

Myriam : - J'ai toujours mes règles je te signale.

Daryl : - Beurk, sérieux, de bon matin ?!

Il s'apprête à se faire un café, mais je le plaque violemment contre le plan de travail en l'obligeant à se retourner vers moi.

Daryl : - Mais qu'est-ce que tu...

Myriam : - Je te préviens, je vais perdre patience. Dis-moi tout, et que ça saute !

Daryl : - Putain, tu fais chier Myriam, sérieux ! Tu peux passer l'éponge sur...

Myriam : - Sur ça, encore une fois ? Non mon pote, t'avais qu'à m'envoyer un foutu message pour pas que je m'inquiète ce matin. Alors,homme ou femme ?

Je le vois serrer des dents, mais il abdique rapidement.

Daryl : - Femme.

Myriam : - Griffes ? Couteau ?

Daryl : - Poignard. J'ai pas vu le coup venir. Je frappe pas les femmes. Comme son mari était pas là, j'ai pas pu procéder à l'expulsion forcée vu que c'est son mari sur le contrat de la baraque. Et quelque chose me dit que y'a des trucs louches là-dedans.

Myriam : - Et ça t'a empêché de m'écrire ?

Daryl : - J'avais plus de batterie.

Myriam : - Et la panoplie de gars qui t'accompagne toujours ? Pas foutus d'avoir un putain de téléphone ?!

Daryl : - Trésor, t'énerve pas s'il te plait, je...

Myriam : - Oh, pardon, je suis censée rester calme alors que mon mari ne rentre pas de la nuit, je me suis inquiétée à chaque fois que je me réveillais, et tu reviens comme une fleur avec une entaille au visage !  TU TE FOUS DE MOI ?!

Daryl : - Je suis crevé, Myriam, tes sauts d'humeur, j'ai pas vraiment la tête à ça maintenant.

Myriam : - Va te faire foutre, Daryl.

Je tape furieusement du plat de la main sur le plan de travail et retourne à l'étage. J'attrape mon téléphone, composant le numéro d'Emilie, mais elle ne répond pas. Je peste entre mes dents, m'enfermant dans la salle de bains. Rien de mieux pour calmer ses nerfs que se pomponner et prendre soin de soi !

Au bout de deux bonnes heures, je ressors de la chambre, entendant Anya chanter la chanson de La Petite Sirène. Je la rejoins au salon, et elle me sourit de toutes ses dents lorsqu'elle me voit. Elle saute du canapé où son père s'est endormi, et elle me fonce dans les bras.

Anya : - Maman, tu te souviens de ce que tu m'as promis?

Myriam : - A quel propos, ma petite grenouille ?

Anya : - Tu as dit qu'on irait faire du dada.

Et merde. Moi qui n'aime pas l'équitation... Je pense que je n'ai pas vraiment le choix.

Myriam : - Eh bien... J'ai un peu de temps, si tu veux. Tu es déjà toute habillée ?

Anya : - Ben... Après m'avoir donné à manger, papa a dit de me préparer et qu'il m'emmènerait. Mais... Il s'est endormi.

Myriam : - C'est ce que je vois. Mets tes chaussures, je vais prévenir Ellie que nous partons.

Anya : - D'accord 'man, c'est cooool.

Je la repose au sol, lance un dernier regard sur mon mari et remonte à l'étage. Je toque doucement à la porte d'Ellie qui m'accueille avec un grand sourire.

Myriam : - Coucou ma grande. Tu vas mieux, on dirait.

Ellie : - Un peu ! Tonton m'a emmené des lasagnes, j'ai un peu mangé, je vais faire une sieste maintenant.

Myriam : - Tu as bien raison. Tonton est en bas, mais je pars avec Anya, est-ce que ça ira ?

Ellie : - Si je suis pas toute seule, tout va bien.

Myriam : - Mais non ma chérie, on ne te laisse pas seule.

Je lui souffle un bisou avant de retourner voir ma petite crapule qui trépigne d'impatience.

Anya : - On y va ?

Myriam : - Allons-y mon cœur.

Anya : - Et papa ?

Je soupire en jetant un œil vers le salon. Monsieur n'a toujours pas bougé. Tu m'étonnes, vu la nuit qu'il a dû passée ! Une entaille comme ça, ce doit faire un mal de chien !

Myriam : - Il est fatigué. Laisse-le dormir, on le reverra quand on rentre.

Elle hoche la tête avant de s'extirper à l'extérieur. Évidemment, une voiture noire démarre aussitôt que nous nous installons dans ma Lambo. Anya continue de sautiller sur le siège passager, alors que je bataille pour l'attacher.

Myriam : - Si tu continues comme ça, on ne va jamais partir ma chérie !

Anya : - Désolée, mais je suis trop contente de passer du temps avec toi !

Je l'embrasse sur le front avant de contourner la voiture et de m'installer derrière le volant. Je fais vrombir le moteur, jetant un œil sur ma petite fille qui a des étoiles dans les yeux.

Anya : - Quand je serai grande, j'aurai une voiture comme maman !

Myriam : - Et papa sera ravi de te l'offrir !

Anya : - Oh ouiiiiii !

Elle tape frénétiquement dans ses mains, alors que je démarre en direction du centre équestre. Après plusieurs coups d'œil dans le rétroviseur, je constate que la voiture noire nous suit. Impossible de mettre un pied hors de la maison sans se faire suivre par les gars de Daryl. Certes, il en va de notre sécurité, mais par moment, c'est assez barbant.

Anya : - Dis maman, tu viendras faire promenade avec moi?

Myriam : - Une promenade ?

Anya : - Voui, avec le cheval !

Je déglutis. Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, les canassons...

Myriam : - Euh, je... Je ne sais pas, je ne suis pas vraiment habillée pour monter un cheval.

Anya : - 'te plait. C'est nul sinon !

Myriam : - On verra, ma petite grenouille.

Je la vois sourire, alors que nous arrivons enfin. Elle saute plus vite que son ombre hors de la voiture et se met à courir vers la barrière de l'enclos des chevaux.

Anya : - Oh oui, moi je veux lui ! Oh non, lui ! Et encore lui, il est cro beauuuuu !

Je souris en secouant la tête de droite à gauche. Kiara, la prof d'équitation d'Anya, vient rapidement à notre rencontre.

Kiara : - Madame Ortega, bonjour ! Quel plaisir de vous voir !

Myriam : - Bonjour Kiara, je vous ai déjà dit de m'appeler par mon prénom.

Kiara : - J'ai un peu de mal, vous comprenez... Vous êtes quand même la grande Myriam Ortega !

Myriam : - J'étais cette avocate. Maintenant, je suis une maman à plein temps. D'ailleurs, n'est-ce pas dérangeant, notre présence ? Anya voulait absolument passer, et comme je lui ai promis une après-midi équitation...

Kiara : - Je n'ai pas de cours à donner aujourd'hui, je serais ravie de vous aider à préparer vos chevaux. Je présume que vous allez en chemin de forêt ?

Myriam : - Oh non, je...

Anya arrive en courant vers nous, s'accrochant à ma jambe en saluant Kiara.

Anya : - Salut Kiara !

Kiara : - Coucou petite princesse ! Alors, prête à préparer ton poney ?

Anya : - Mais les chevaux là-bas sont beaucoup plus beaux !

Kiara : - Tu sais que ces chevaux sont trop grands pour toi... Tu en auras un comme ça d'ici quelques années, mais tu peux en choisir un pour ta maman.

Anya : - Vouiiiii !

Visiblement, je n'ai pas mon mot à dire, et le sourire sur le visage d'Anya est tellement radieux que je ne veux pas lui faire de peine. Je prendrai mon mal en patience, ce n'est qu'une balade à cheval, après tout...

Alors que j'allais suivre Kiara jusqu'aux box, mon téléphone se manifeste. Daryl. Je souris en me retournant, remarquant très bien la voiture noire à côté de ma Lambo. S'il veut savoir où nous sommes, il n'a qu'à demander à ses gorilles. Non mais !

Après une après-midi dans la forêt, guidées par nos chevaux, nous nous sommes occupées d'eux en les pomponnant, en les nourrissant et en les brossant. J'étais réticente, mais finalement, j'ai passé un merveilleux moment avec ma fille. Il n'y a rien de plus beau au monde que le rire d'un enfant, et jamais je ne m'en lasserai !

Anya : - 'Man, suis un peu fatiguée, et j'ai faim.

Myriam : - Il est l'heure de rentrer de toute façon, il est tard. Papa doit nous attendre pour dîner.

Nous saluons Kiara, sautant dans la voiture et fonçant à vive allure jusqu'à la maison. A peine avons-nous passé la porte d'entrée que Daryl se rue sur nous, attrapant Anya dans ses bras et m'attirant contre lui.

Daryl : - Putain j'étais mort d'inquiétude !!!

Anya : - On a fait une promenade à cheval, c'était trop cool !

Daryl : - J'ai tenté de te joindre, Myriam, je tombais sur ton répondeur à chaque fois !

Anya : - Elle pouvait pas te répondre, elle était sur un cheval !

Mon homme lève les sourcils, visiblement surpris.

Daryl : - Myriam avec un cheval ?!

Myriam : - Fais pas cette tête !

Anya : - Ben oui, et elle était cro belle ! Regarde !

Je vois la petite se tordre dans tous les sens pour attraper quelque chose dans son petit sac à dos. Elle tend une photo à Daryl qui semble me représenter.

Daryl : - En effet. Magnifique.

Je souris en voyant la photo, cette petite chipie a emmené l'appareil photo de Liam, et je n'ai rien vu !

Anya : - Je vais mettre la photo dans la boite d'amour de Liam. Il sera content !

Daryl la repose au sol et lui redonne le cliché, avant qu'elle ne parte en fusée à l'étage. Les bras de mon mari se nouent autour de moi et il me plaque presque violemment contre lui. Ses lèvres viennent s'ancrer aux miennes et son baiser me transporte littéralement ailleurs l'espace d'une minute.

Daryl : - Me fais plus ça, putain. J'ai cru qu'il était arrivé quelque chose à mes princesses...

Myriam : - Deux de tes gorilles nous ont pourtant suivies...

Daryl : - Ils vous ont pas suivies quand vous étiez sur les chevaux, ils m'ont dit qu'ils vous ont perdu de vue, putain j'ai pensé à un tas de scénarios possibles !

Il me serre davantage contre lui, laissant tomber sa tête dans mon cou. Je le sens se tendre entièrement, voilà encore une preuve que notre vie est loin d'être sûre, mais je ne prononce aucun mot, je ne tiens pas à remettre de l'huile sur le feu. Je lui en veux encore pour cette nuit.

Daryl : - Trésor, tu...

Anya : - Ellie est réveillée, elle va mieuuuuuux !

Ellie : - Et j'ai un peu faim...

Je tapote l'épaule de Daryl pour qu'il me lâche, et je vois à son regard de chien battu qu'il le fait à contre cœur. Il avait quelque chose à me dire à priori, mais les filles l'ont coupé dans son élan !

Myriam : - Oui, pardon, allons préparer quelque chose de bon !

Daryl : - Il y a déjà des steaks et du gratin dauphinois qui attendent dans le four...

Anya/Ellie : - MIIIIIIAAAAAAM !

Telles des fusées, les filles foncent dans la cuisine et s'installent à table. Tout est déjà prêt, je lance un regard de remerciement à mon homme avant de prendre place à mon tour sur une chaise. Le dîner se passe dans la bonne humeur, Anya ne s'arrêtant pas de parler de notre balade à cheval sous le regard attendri de son père.

Une fois que tout est débarrassée, Daryl attrape sa petite étoile et file la mettre au lit, alors que je reste avec Ellie quine semble pas décidée à remonter dans sa chambre.

Myriam : - Il va quand même falloir te coucher, Ellie, même si tu n'es pas fatiguée.

Ellie : - Mais c'est ce soir que papa et maman rentrent ! Je veux être la première à les accueillir !

Myriam : - Ils risquent de rentrer très tard, ma puce. Ils viendront te faire un bisou.

Ellie : - Nan, je reste sur le canapé. S'il te plait, tatie !

Ce regard larmoyant m'empêche de lui dire non. Le portrait de sa mère, quand Emilie me fait ces yeux-là, je n'arrive pas non plus à l'engueuler ou lui donner tort !

Myriam : - Visiblement, je ne te ferai pas changé d'avis...

Ellie : - NAN NAN NAN !

Elle chantonne en s'allongeant sur le canapé, se blottissant sous un plaid. Je lui dépose un baiser sur le front en lui souhaitant bonne nuit, avant de monter à mon tour, m'adossant dans l'encadrement de la porte de la chambre d'Anya. Son père est assis au bord de son lit, caressant ses beaux cheveux alors que la petite s'est déjà endormie.

Daryl : - Elle te remercie pour cette journée. Elle s'est bien amusée, et elle était ravie d'avoir sa maman rien que pour elle.

Myriam : - Tant mieux, je suis contente. Ça m'a fait du bien aussi.

Je lui souris lorsqu'il redresse la tête vers moi. Puis je me retourne pour aller dans notre chambre, avant d'être soudainement plaquée au mur par Daryl. On peut dire qu'il a fait vite pour me rejoindre !

Daryl : - Je m'excuse, trésor. J'ai cru crever quand j'avais pas de tes nouvelles, j'imagine pas ce que t'as dû vivre cette nuit en me voyant pas rentrer...

Myriam : - On est d'accord.

Daryl : - Je t'aime, Myriam, plus que tout au monde, tu le sais ça ?

Myriam : - Bien sûr bébé, et moi aussi. Mais ça ne change rien au fait que tu m'as menti encore une fois hier, et que t'as fait le mort jusqu'à ce matin.

Daryl : - Je me rattraperai demain au restaurant, mon ange... Tu te rends compte ? Plus de dix ans d'union...

Je souris en caressant sa joue.

Myriam : - Je sais que ce n'est que le début, nous avons encore beaucoup d'années à vivre ensemble. Mais je ne viendrai au restaurant qu'à une seule condition.

Daryl arque un sourcil en se reculant légèrement de moi.

Daryl : - Laquelle ?

Myriam : - Je commence à savoir comment tu fonctionnes dans ton boulot. Et je suis loin d'être née à la dernière pluie.Tu comptes retourner voir la furie qui t'a blessée demain, n'est-ce pas ?

Il fronce tout à coup les sourcils.

Daryl : - Je ne...

Myriam : - Je sais que c'est ton mode de fonctionnement. Et ma condition, c'est de t'accompagner.

Daryl : - Non mais ça va pas ?!

Il se détache rapidement de moi, comme si je l'avais brûlé, et fonce dans notre chambre. Je le suis d'un pas décidé, n'étant pas prête de céder.

Myriam : - Je veux t'accompagner. T'as plus aucune excuse de me maintenir à l'écart !

Daryl : - T'es complètement folle ?! Et on fait quoi d'Anya, hein ?! On lui donne un flingue et on l'envoie en diversion ? T'es pas possible putain !

Myriam : - Tu me dois bien ça ! J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose, alors je veux voir de mes propres yeux la salope qui t'a touché et à cause de qui t'as pas osé rentrer parce que t'avais peur que je vois ta blessure !

Daryl : - Myriam, je...

Myriam : - C'est ça ou je viens pas au resto demain avec toi pour fêter notre anniversaire de mariage. Et je sais que ça compte pour toi autant qu'à moi.

Il me fusille du regard, mais voyant que je ne baisse pas la garde et que je reste sur ma décision, il soupire lourdement.

Daryl : - Tu me promets de pas faire n'importe quoi ? Et de rester à mes côtés, sans tenter quoi que ce soit ?

Myriam : - Promis.

Daryl : - Alors t'as deux secondes pour te désaper et aller dans la salle de bains pour faire couler l'eau de la douche. Je dois te punir pour ton insolence.

* * * * *

Le lendemain, ce sont les caresses sur mon visage que Daryl me fait qui m'extirpent de mon sommeil. Nous restons quelques minutes au lit dans les bras l'un de l'autre, avant de nous habiller et de descendre à la cuisine. Dans la nuit, j'ai entendu tout le monde rentrer, et vu l'heure, malgré qu'il soit midi, je suppose que Mina doit être encore en train de dormir. Ayden et Anya sont déjà debouts et devant les dessins animés du jour, blottis sous une couverture sur le canapé.

Daryl : - Salut les monstres !

Anya : - Papaaaaa !

Daryl : - Bonjour ma petite étoile !

Les deux s'enlacent, alors que ma fille tend la tête vers moi pour que je dépose un bisou sur son front. Ayden nous salue, un sourire aux lèvres.

Daryl : - Vous avez mangé quelque chose déjà ?

Ayden : - Oui, j'ai fait mes supers sandwichs !

Myriam : - Au beurre de cacahuètes ?

Anya : - Ouiiii, c'était croooo bon !

Myriam : - Et Emilie et Matt, ils sont où ?

Ayden : - Partis avec Ellie, ils avaient une surprise pour eux, et...

Il est soudainement coupé par le bruit de la serrure de la porte d'entrée. Avant que l'on ne voit qui que ce soit pénétrer dans la maison, c'est un chien que nous voyons entrer. Anya pousse un cri aigu alors que je m'accroupis pour accueillir ce petit invité.

Emilie : - Wow, c'était quoi ce cri ?!

Anya : - Pas beau chien !

Ellie : - Hé, c'est Chapo, il est gentil ! C'est mon nouvel ami !

Daryl : - C... Chapo ?!

Matt : - J'avais dit que ça plairait à Daryl !

Mushu sourit en s'approchant de moi. Chapo rejoint Ellie alors que je me redresse, prise dans l'étreinte de ma sœur.

Myriam : - Vous partez au Texas, et vous revenez avec un chien ?

Emilie : - Il va beaucoup aider Ellie. On pourra ainsi la laisser plus autonome.

Daryl : - Je pensais qu'elle allait ramener un caniche quand vous m'en avez parlé. Pas cette race-là.

Emilie : - C'est celui qui s'est rapproché immédiatement d'Ellie. La relation maitre/chien est importante.

Matt : - Mais dis, Anya, tu ne vas pas me dire que tu as peur de Chapo ?

Anya : - Si.

Daryl : - Tu aimes te promener à dos de chevaux dix fois plus grands que toi, mais tu as peur d'un chien qui fait à peine ta taille ?

Anya : - Pas beau.

Ellie : - Arrête, il est tout beau et tout gentil. Viens voir !

Je pose une main sur le bras d'Anya, et Daryl finit par la poser au sol. Elle reste accrochée à la manche de son pantalon, mais approche tout doucement le chien assis aux pieds d'Ellie.

Ellie : - Donne ta main pour qu'il puisse te sentir.

La petite s'exécute timidement, mais une fois la truffe du chien contre sa paume, elle rit aux éclats.

Anya : - Il chatouille, c'est rigolo !

Ellie : - Tu vois, il est gentil !

Ayden : - C'est trop cool un chien !

Matt : - On est gentil avec lui, d'accord ?

Les trois enfants s'agenouillent devant le nouveau venu, alors que mon homme s'approche de moi en déposant un baiser sur mon front.

Daryl : - C'est l'heure. T'y vas habillée comme ça ?

Je baisse le regard sur ma tenue. Jean noir, baskets blanches et débardeur blanc. Oui, ce devrait le faire, non ?

Myriam : - Je rajoute ma veste en cuir noir et c'est bon.

Daryl : - Canon.

Emilie : - Vous allez où ?

Daryl : - Régler une petite affaire. Et ce soir, nous attendez pas pour dîner, on va au restaurant.

Matt : - Oh putain oui, l'anniversaire de mariage !

Emilie : - Mais oui !!! Bon anniversaire les amoureux !

Myriam : - Merci beaucoup !

Ma sœur vient m'enlacer en embrassant ma joue. Daryl me tend ma veste avant de se tourner vers l'entrée.

Daryl : - En route trésor.

Je hoche la tête en saluant Anya qui est subjuguée par l'animal. Je paris qu'elle va nous quémander un chien à son tour, on a pas fini d'en entendre parler !

Je pose mes fesses sur le siège passager de la Lambo de Daryl qui reste concentré sur la route à peine a-t-il démarré. Je stagne silencieuse, déjà qu'il m'autorise à venir avec lui, je ne vais pas l'assommer de questions !

Au bout de plusieurs minutes, nous arrivons dans un quartier aisé, où il se gare entre des voitures noires qui me sont familières. Le moteur coupé, nous nous extirpons de l'habitacle, rejoignant Carlos et Fernando qui attendent assis sur le coffre ouvert de l'un des vans.

Fernando : - Salut patron, on v...

Il se stoppe tout à coup lorsqu'il croise mon regard.

Daryl : - Tout va bien. Elle voulait venir avec, j'avais pas mon mot à dire.

Carlos : - En espérant que ça ne foire pas...

Myriam : - Au pire, j'ai déjà vu deux types se faire perforer la tête juste devant mes yeux...

Carlos devient aussi pâle qu'un cachet d'aspirine, alors que Daryl le fusille du regard.

Daryl : - Ouais, j'avais presque oublié cette histoire-là. Où sont les autres ?

Fernando : - Déjà en place autour de la maison au cas où ça se corse.

Daryl : - Ok. On va y aller. J'ai pas que ça à faire.

Je regarde Daryl mettre une arme à sa ceinture, puis il tourne la tête vers moi.

Daryl : - Toujours à l'aise avec le Beretta ?

Myriam : - Oui, mais je croyais que...

Avant que je ne puisse finir, Carlos lui tend une ceinture où sont déjà accrochés deux flingues. Daryl s'en empare et me l'attache autour de la taille sans me quitter du regard.

Daryl : - C'est au cas où les choses tournent mal. Dans ce milieu, on sait jamais, mais je serai là, et les gars aussi,d'accord ?

Myriam : - J'ai pas peur, si c'est ce que tu sous-entends.

Daryl : - Normal, t'es au top. T'es ma femme je te rappelle.

Il m'adresse un clin d'œil avant de me faire signe de le suivre. La maison vers laquelle nous nous dirigeons est plutôt imposante, digne des films Hollywoodiens. Daryl m'a brièvement expliqué leurs agissements, mais une fois sur le terrain, il m'a prévenu que ça tournait souvent au vinaigre.

Daryl : - Allez, en piste. Plus vite on finit, plus vite on peut rentrer pour se préparer pour ce soir.

Il tambourine contre la porte d'entrée en bois massif, avant d'enlacer ma taille et de me voler un baiser endiablé. La porte s'ouvre à la volée sur un mec assez baraqué, qui écarquille lesyeux lorsqu'il voit Daryl.

? : - Oh put...

Avant qu'il ne dise un mot de plus, Carlos lui assène un poing au milieu du visage. Le gorille se laisse tomber en arrière, alors que nous nous engouffrons dans l'enceinte de la maison. Il y a des tas de statuettes en or, même la rambarde de l'escalier semble en être fait aussi !

? : - Ow, Brad, c'est qui ?

Daryl : - Le Père Noël, connard.

Nous pénétrons dans un salon immense, où un mec et une nana se bécotait sur un canapé en cuir. Ils se redressent tous les deux en nous voyant.

? : - Oh putain, Ortega ! C'est lui le gars qui est venu te voir hier ?!

? : - Doucement Jo', oui, c'est lui, et ?

Jo : - C'est LE gars à éviter, putain, Martha, tu sers à rien !

Daryl : - Bon, oh, vos crêpages de chignon, très peu pour moi.

Jo : - Qu'est-ce que tu veux, connard ?

Daryl : - Déjà, tu baisses d'un ton avec moi. Ensuite, tu sais très bien pourquoi je suis là, fais pas l'étonné. Tu te doutais que j'allais te rendre visite.

Jo : - J'ai déjà parlé aux huissiers, il est hors dequestion que je bouge mon cul d'ici. C'est chez moi !

Daryl : - C'était chez toi. Ta baraque a été saisie, elle m'appartient maintenant, et tu sais que ce n'est pas une visite de courtoisie. Je viens là pour te demander de dégager.

Jo : - Nan, connard. J'irais nulle part.

Je reste en retrait, observant la scène. Mais mon regard ne quitte pas celui de la blondasse qui me fixe sournoisement. Je suis à deux doigts de craquer.

Daryl : - Vous avez déjà reçu plusieurs avis d'expulsion. Ceux qui refusent de s'en aller, tu sais ce qu'il leur arrive.

Jo : - J'ai pas peur de toi, Ortega.

Daryl : - C'est pas l'impression que j'ai eu en croisant ton regard quand je suis rentré.

Jo : - Tu m'as étonné, c'est tout. Mais dis-moi, c'est nouveau, une femme dans tes rangs ? Elle est plutôt canon en plus...

Martha : - Je te dérange pas ?

Jo : - Ferme-la, toi.

Martha : - Elle est habillée comme une pute, et tu oses dire...

Daryl : - Personne manque de respect à ma femme. Et d'ailleurs, elle a son mot à dire, elle aussi.

Je fronce les sourcils, tournant la tête vers mon homme. Il tend la main vers moi, m'incitant à me rapprocher de lui. Son bras s'enroule ensuite autour de ma taille et ses lèvres effleurent mon oreille.

Daryl : - T'as voulu m'accompagner, en tant que patronne, je pense que les mecs derrière nous veulent voir de quoi t'es capable.

Myriam : - Je sais pas ce que tu...

Daryl : - La nana là-bas, c'est celle sur qui je suis tombé hier.

Myriam : - Celle qui t'a fait cette entaille ?

Il acquiesce, alors que la blondasse ricane sournoisement.

Martha : - J'ai blessé le beau visage d'Ortega... Bon Dieu, ça va faire jaser les copines... Le célèbre Daryl... Alala...

Je lui lance un regard assassin auquel elle répond par un haussement d'épaules.

Martha : - Quoi ? T'aimes pas ? Comme c'est dommage.

Sans réfléchir un instant de plus, j'empoigne l'un des flingues de ma ceinture et le pointe sur elle. Elle perd son sourire, jetant un regard affolé à son Jo. Je souris à mon tour, appuyant sur la gâchette pour lui tirer dans la cuisse. Elle lâche un cri d'effroi avant de tomber sur le canapé, compressant sa plaie qui saigne abondamment.

Myriam : - Ca répond à ta question, connasse ?

L'adrénaline pulse dans mes veines. Je ne suis pas prête à tuer, mais putain, clouer le bec à une salope, ce que ça soulage !

Jo : - Putain, elle est malade ta donzelle !!!

Je me désintéresse de cette nana et croise le regard pétillant de Daryl. Il ne cille pas, ne m'engueulant pas, n'étant pas surpris, rien de tout ça. On dirait même qu'il a l'air... Fier ?

Daryl : - Premier avertissement, Jo. Je répète donc la raison de notre présence ici. Je ne...

Jo : - Vous pouvez trouer la cervelle de Martha, j'm'enfous royalement.

Martha : - Espèce de salopard !!!

Jo : - Dans cinq minutes t'es morte de toute façon, elle t'a visé l'artère fémorale !

Martha : - Putain !

Myriam : - Je loupe jamais ma cible.

Daryl : - Et je confirme.

Il m'adresse un regard chaleureux, alors qu'il claque des doigts.

Daryl : - T'as choisi ton camp. Les gars, je vous laisse nettoyer cette baraque. Je veux que tout soit clean.

Sa main vient se poser sur le canon de mon arme et je comprendsque je dois la remettre dans son fourreau. Il me pousse ensuite à sortir d'ici, Carlos et les autres restant sur place. Une fois dehors, avant que je ne puisse prononcer un seul mot, Daryl me retourne contre lui et me plaque contre la carrosserie de la Lambo.Ses lèvres capturent ma bouche avec fougue et sa langue s'enroule autour de la mienne pour débuter un ballet endiablé. A bout de souffle, nous reculons légèrement l'un de l'autre.

Daryl : - Putain, trésor... T'as assuré !

Myriam : - Il a pas vraiment accepté de te céder la maison...

Daryl : - J'aurai quand même cette baraque, mais putain, t'es bandante quand tu marques ton territoire !

Myriam : - On touche pas mon mec.

Je l'embrasse fougueusement à mon tour, tandis que ses mains palpent mes fesses sans vergogne.

Daryl : - Tu sais que t'es vraiment excitante comme ça?

Myriam : - Je pourrais revêtir ces vêtements rien que pour toi, bébé.

Daryl : - Avec plaisir, putain. Maintenant, pose ces fesses sur le siège et partons d'ici. On a bien mérité un petit sauna, et nous serons prêts pour ce soir.

Myriam : - Que j'ai hâte !

* * * * *

Nous avons passé l'après-midi à alterner entre le sauna et le jacuzzi de notre chambre, ne nous étant pas lâchés d'une semelle. Emilie et Matt se sont portés garant pour s'occuper d'Anya.

Ayant revêtu ma plus belle robe de soirée blanche, dévoilant un outrageux décolleté, j'ai rejoint Daryl qui m'attendait dans un beau costume chic, patientant devant la limousine qu'il avait commandée. Mon homme ne fait jamais les choses à moitié pour une occasion spéciale !

Nous voici installés confortablement dans un restaurant gastronomique, les odeurs alléchantes me donnent l'eau à la bouche, toutes les personnes autour de nous ne sont que des couples qui sont fous amoureux.

Daryl : - Champagne, mon ange ?

Myriam : - Evidemment bébé !

Un sourire en coin se peint sur ses lèvres, alors qu'il me serre un verre de mousseux. Nous trinquons, avant que sa main libre ne vienne s'ancrer à la mienne posée sur la table.

Daryl : - Tu es divine ce soir, trésor. J'ai tellement de chance de t'avoir...

Myriam : - Merci. Je dois avouer que tu n'es pas mal non plus...

Daryl : - Il fallait bien que je fasse l'effort d'être à ta hauteur... Un vrai bijou.

Il m'adresse un clin d'œil, alors que les amuse-bouche arrivent à notre table.

Daryl : - A nous, mon cœur.

Myriam : - A nous mon amour.

Nous nous dévorons des yeux, avant de nous attaquer à nos assiettes. Mais rapidement, Daryl se racle la gorge pour attirer mon attention.

Daryl : - Je te connais comme si je t'avais faite, Myriam. Depuis qu'on est rentrés de ma petite affaire, t'es différente.

Myriam : - Différente ?

Daryl : - Comme si quelque chose te préoccupait.

Evidemment, quand quelque chose me tracasse, je ne suis jamais transparente face à mon mari !

Daryl : - Je te le dis de suite, mon trésor, si tu me sors que tu veux qu'on devienne associés, c'est non direct !

Myriam : - Mais non, idiot. Ton boulot est aussi une façon de te faire souffler de notre quotidien.

Daryl : - Je sens qu'il y a un mais... ?

Myriam : - C'est pas vraiment un mais. C'est quelque chose que j'ai en tête depuis quelques mois déjà. Mais je ne veux pas gâcher la soirée.

Daryl : - Je t'assure que tu gâcheras rien. Parle-moi mon cœur.

J'inspire profondément, savant très bien qu'il va s'énerver.

Myriam : - Je repense à reprendre du service.

Daryl : - En tant qu'avocate ?

Je hoche la tête, le fixant plus sérieusement. Il pose sa fourchette et croise ses mains devant lui, posant les coudes sur la table.

Myriam : - Tu m'as demandé ce qui n'allait pas, je te le dis. Mais je veux pas qu'on...

Daryl : - A une condition.

Myriam : - Pardon ?

Je hausse les sourcils, alors qu'il a l'air d'être on ne peut plus sérieux.

Daryl : - Je veux que tu bosses de la maison. Je suis d'accord pour que tu redeviennes l'avocate talentueuse que tu étais. Mais tu gères tes dossiers à la maison et je t'accompagnerai moi-même au tribunal.

Myriam : - Je... Tu... Quoi ?!

Daryl sourit avant d'enlacer ses doigts aux miens.

Daryl : - Ca m'emballe pas trop trop, mais je n'ai pas le droit d'être égoïste comme ça. Tu as su me pardonner pour mes mensonges, tu as même voulu m'accompagner lors d'un de mes déplacements pour me montrer que tu me soutenais. Tu me montres sans cesse ton amour, mais je vois très bien qu'il te manque quelque chose. Les enfants commencent à être grands, ils vont bientôt pouvoir se gérer seuls, enfin surtout les jumeaux, mais ils veilleront sur leur sœur, j'en suis persuadé parce qu'ils ont du sang d'Ortega dans les veines. Tu as le droit de pratiquer le métier de tes rêves aussi, je serai pas un bon mari si je t'enferme à la maison, trésor.

[Si vous vous   accaparez certaines de  nos photos, merci de nous demander  la    permission. Mushu bosse dur sur  le montage de certaines, respectez  le   travail des autres s'il vous  plait ❤️ Concernant les plagieuses  :  notre histoire est en  version papier, adaptée pour qu'il n'y ai  plus  aucun lien avec IIL. Nous  sommes protégées par les droits  d'auteur et  répertoriées légalement  dans le jargon des écrivains. Nous  n'hésiterons  pas à vous signaler à  Wattpad pour que votre compte soit  supprimé si  l'on voit que vous pompez  littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie, votre Maîtresse Sadique ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro