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❥ Chapitre 21 ~ Clairvoyance

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Myriam - - - - -

Mon réveil sonne sur les coups de 7 heures. Je m'étire dans ce lit entièrement vide. Je me redresse, grimaçant à cause de plusieurs courbatures qui m'assaillent. Je finis par sourire béatement en me remémorant ma soirée dans les bras de Daryl. Très enivrante !

J'ai promis aux enfants de les emmener moi-même à l'école, je ne passe pas beaucoup de temps avec eux en ce moment et ça me chagrine, Anya ressent le manque de sa mère de plus en plus au fil des jours qui passent. Je m'en veux de ne pas pouvoir lui donner tout l'amour dont elle a besoin, j'ai beau tenter de me souvenir de la façon dont je m'occupais d'elle, je n'arrive à rien !

J'attrape mon téléphone, apercevant la date du jour. C'est la veille de mon anniversaire, Emilie n'est pas à mes côtés, et elle ne sera pas là non plus demain. En plus, je n'ai aucun message de sa part, comme si elle m'évitait. J'ai fait quelque chose de mal ?

En revanche, ce cher Baptiste m'a encore laissé des dizaines de messages ! Je n'ai même pas le temps de tous les lire que j'aperçois qu'il m'appelle. Je soupire, décrochant finalement.

Myriam : - T'es sacrément matinal !

Baptiste : - Putain, ENFIN !

Il manque de me briser le tympan.

Myriam : - Au cas où tu aurais oublié, j'ai une famille...

Baptiste : - Et ta famille t'empêche peut-être de répondre aux sms ?!

Myriam : - J'étais occupée avec mon mari.

J'entends mon collègue grogner au bout du fil.

Myriam : - Qu'est-ce que tu veux ?

Baptiste : - Tu n'as pas lu mes messages ?

Myriam : - J'étais en train.

Baptiste : - Je me suis inquiété de plus te voir venir au bureau... Est-ce que tu reviens aujourd'hui ? Tout va bien au moins ?

Myriam : - Je ne considère pas mon état comme être en bonne santé, Baptiste.

Baptiste : - Chou...

Myriam : - Arrête avec ce surnom, s'il te plait. Et pour te répondre, je ne sais pas. Je n'ai pas la tête à travailler.

Baptiste : - Une virée en moto, ça te remonterait le moral ?

Myriam : - J'emmène mes enfants à l'école, je ne peux pas.

Baptiste : - Allons boire un café après le déjeuner,alors. S'il te plait, j'ai envie de te voir.

Myriam : - Le dernier tête-à-tête que l'on a eu n'était pas très glorieux, alors...

Baptiste : - Mes potes sont cons, t'es une belle femme, je cherche à me caser, ils ont tenté de faire le rapprochement. C'est tout...

Je reste silencieuse, mon cerveau fonctionnant à blinde, les rouages s'entremêlant douloureusement.

Baptiste : - S'il te plait, Myriam...

Myriam : - Un café. A 15 heures. Et c'est tout.

Je raccroche aussitôt, soupirant. Daryl risque de voir rouge...

Je me glisse dans une combinaison bordeaux, agrémenté d'escarpins couleur crème. J'attache négligemment mes cheveux en une queue de cheval haute et finis par descendre jusqu'en cuisine où tous les petits monstres prennent leur repas.

Myriam : - Salut tout le monde !

Les enfants me répondent en chœur, mon amour de mari relevant la tête de son journal me sourit tendrement. Je m'avance jusqu'à lui, déposant un frêle baiser sur le haut de sa tête. Il détaille ma tenue de haut en bas, tentant sûrement de faire bonne figure devant les enfants.

Daryl : - Eh bien, tu es en beauté ce matin, Mimi ! Où est-ce que tu vas ?

Myriam : - J'emmène tes enfants à l'école. Si toutefois, ils sont d'accord !

Anya : - Ouaiiiiis, cousine Mimi nous emmène !!!

Ewan : - Cool, on arrivera enfin à l'heure...

Daryl : - Eh oh, moi je vous dépose à l'heure !

Liam : - Même pas vrai, quand on arrive, la cloche a déjà sonné !

Daryl : - Tant que vous arrivez avant la maîtresse... Vous êtes à l'heure !

Les enfants ricanent, lorsqu'un vrombissement retentit. Ayden se tend, avant de ricaner sournoisement.

Ayden : - C'est le chéri de Minaaaaaa !

L'adolescente se renfrogne, lançant un torchon au visage de son frère.

Mina : - Tais-toi !

Daryl : - Il a quel âge ce branleur pour conduire une moto ?

Mina : - Roh non, oncle Daryl, s'il te plait, remplace pas papa...

Daryl : - Je vais me gêner, tiens ! Si Matt apprend que je laisse sa petite princesse partir avec le premier idiot venu, j'vais me faire faire une tête au carré !

Mina : - C'est Aaron Jensen, voilà, satisfait ? Vous commencez à le connaître, à force !

Daryl : - Même ! Je vais aller lui dire deux mots,t iens !

Je pose une main sur l'épaule de mon homme qui est sur le point de se lever.

Myriam : - Laisse, Daryl, Mina grandit. Ce n'est plus la petite fille qui reste à l'écart des garçons...

Mina : - VOILA ! Cousine Mimi, tu devrai faire la morale à tout le monde, j'aurais enfin la paix comme ça ! Oh, et tonton, c'est pas une moto, mais une motocross !

Elle quitte rapidement la table, récupérant ses affaires, claquant la porte derrière elle, alors que Daryl était en train de lui poser une énième question.

Daryl : - J'ESPÈRE QU'IL A UN CASQUE POUR TOI, CE PETIT CON ?

Mon beau latino peste ouvertement, faisant ricaner Ayden et Ellie qui terminent leur petit-déjeuner. Anya me tapote soudainement sur le poignet pour attirer mon attention.

Anya : - Moi aussi tu seras contente quand j'aurais un amoureux ?

Myriam : - Oh, bien sûr ma puce ! J'espère que tu trouveras un beau jeune homme qui n'arrêtera pas de te faire sourire !

Daryl manque de s'étouffer dans mon dos en recrachant la moitié de sa gorgée de café, ce qui provoque une hilarité générale.

Au bout d'une demi-heure, il est temps pour nous de partir avant que les enfants ne soient en retard. Les jumeaux filent jusqu'au 4x4 en courant pour avoir les meilleures places comme ils disent, tandis qu'Anya, Ayden et Ellie marchent gaiement. J'attrape mon sac, prête à sortir sur le perron de la porte, lorsque deux bras puissants s'enroulent autour de ma taille, m'obligeant à rester à l'intérieur de la maison.

Le souffle de Daryl se répand sur ma nuque et au creux de mon cou, je ne peux empêcher un petit gloussement de s'échapper de mes lèvres.

Daryl : - C'est de plus en plus dur de faire comme si nous étions de simples cousin et cousine devant les enfants... Alors que je rêve de te tenir dans mes bras à longueur de journée !

Myriam : - Je te promets de ne pas rentrer trop tard, comme ça, on profitera ensemble.

Daryl : - Tu sais que je suis soulagé que tu m'aies pardonné ? Encore une fois...

Myriam : - Je t'ai dit que je voulais la vérité, tu me l'as donnée, donc il n'y a plus de raisons pour que je t'ignore. Et tu me manquais trop...

D'un mouvement rapide et vif, il me retourne contre lui, pressant ses mains à la chute de mes reins. Il capture délicieusement mes lèvres, me faisant gémir malgré moi.

Daryl : - Tu sors pas ce superbe derrière de la voiture, hein...

Myriam : - Il faut bien que j'accompagne Anya jusqu'à sa salle de classe...

Daryl : - Tous les pères vont être en chien...

Myriam : - J'aime quand tu es jaloux.

Je lui envoie un clin d'œil, avant de m'éclipser de ses bras. Je donne une caresse à Cannelle qui vient se frotter à mes jambes, puis je rejoins notre petite tribu.

Daryl : - Au fait, tu rentres direct ?

Myriam : - Non, je pense que je vais me faire masser un peu, et je dois refaire ma manucure. Et pourquoi pas faire quelques achats, je me fais plaisir pour mon anniversaire !

Daryl : - Mais c'est que demain...

Myriam : - J'aime bien le faire en avance. Comme ça, demain... Ben...

Je ne sais pas quoi répondre, je ne peux pas dire que je passerai la journée avec ma sœur puisqu'elle n'est même plus dans le même pays que moi ! Je m'installe en soupirant derrière le volant, démarrant aussitôt.

Alors que je ris aux éclats en entendant les enfants chanter du Maroon 5, un motard me dépasse, manquant de m'arracher le rétroviseur gauche. Et cette moto avec une flamme sur le côté, je sais très bien à qui elle appartient !

Myriam : - Quel petit fumier... Il me flique, maintenant?

Anya : - Ça veut dire quoi « fumier », cousine Mimi ?

Myriam : - Rien, ma puce, c'est du langage d'adulte !

Je fulmine intérieurement, observant Baptiste tourner dans une rue un peu plus loin. J'accélère légèrement, me dépêchant d'arriver à l'école.

A peine suis-je garée qu'Ayden me salue vivement, s'extirpant de l'habitacle, Ellie courant derrière lui. Les jumeaux me sourient et foncent à leur tour, alors qu'Anya reste assise, le regard triste.

Myriam : - Un problème, ma chérie ?

Anya : - Est-ce qu'on pourra passer du temps toutes les deux ? Comme...

Sa petite voix se casse en un sanglot. Je me détache, sortant de la voiture, ouvrant la portière de la banquette arrière. Je pose une fesse à côté de son siège, enroulant mon bras autour de ses petites épaules.

Anya : - Avant... Maman venait avec moi aux chevaux...Elle aimait pas ça, je le sais... Mais elle faisait un effort pour passer du temps avec moi... Là, c'est papa qui m'emmène, mais... C'est pas pareil. Il refuse de monter sur les chevaux, il dit que les canassons, c'est meilleur dans l'assiette.

Je ne peux m'empêcher de hocher la tête de droite à gauche. Ça ressemble bien à Daryl, ça !

Myriam : - Je te promets de t'emmener la prochaine fois que tu y vas, d'accord ?

La petite renifle bruyamment, levant ses petits yeux vers moi.

Anya : - Maman rentre quand ? Elle me manque trop...

Je lui souris faiblement, la prenant dans mes bras tout en la détachant. Elle s'accroche à moi comme un petit koala, blottissant sa tête au creux de mon cou. Je me penche pour attraper son sac, mais Ewan me devance. Il me sourit de toutes ses dents, m'envoyant un clin d'œil. Je jurerai voir Daryl !

Myriam : - Merci !

Ewan : - On peut aller la déposer jusque dans sa classe. Comme ça, tu peux vite repartir, il faut pas que tu sois en retard au travail.

Liam : - On veille sur elle.

Myriam : - Vous êtes sûrs ?

Les jumeaux hochent la tête, ne cessant de m'observer. J'embrasse le sommet de la tête d'Anya et la repose doucement au sol, m'assurant qu'elle va bien malgré ses grosses larmes de crocodile.

Myriam : - On se voit ce soir, petite grenouille ?

Anya : - Voui !

Elle serre ses petits bras autour de ma nuque, avant de filer avec les garçons qui me saluent d'un geste de la main. Je les regarde pénétrer dans l'enceinte de l'établissement, le cœur lourd. J'ai tellement l'impression de les priver de quelque chose que je ne sais plus quoi faire ni quoi dire, je suis perdue.

* * * * *

Après une bonne séance de manucure, une visite chez la coiffeuse, une balade au cœur du centre commercial, la moitié de la journée s'est déjà écoulée. J'ai mangé sur le fil, n'ayant pas grand appétit, et il est déjà l'heure de rejoindre Baptiste. Ma voiture déborde d'achats tous plus inutiles les uns que les autres,passant d'une nouvelle pince à épiler à une paire magnifique de Louboutins.

Mon collègue m'a donné l'adresse d'un petit bar en bord de mer. Je me gare rapidement devant, soupirant lourdement avant de laisser un message à Daryl pour le prévenir du lieu où je me trouve, juste au cas où. Je m'insère rapidement dans le bâtiment, scrutant les innombrables tables où des jeunes gens sont en train de siroter des bières.

J'aperçois Baptiste avec deux autres mecs, il me semble qu'il s'agit des deux qui étaient venus nous saluer lors de notre dernier déjeuner. Super, j'avais prévu qu'il soit seul, moi.

Myriam : - Salut.

Le trio m'observe, le sourire aux lèvres. Mon collègue me sourit, se levant pour venir me faire la bise.

Baptiste : - C'est un plaisir de te voir ! Tu bois quoi ?

Myriam : - Je suis un peu barbouillée, donc on va éviter l'alcool. Ils ont des cocktails ici ?

Baptiste : - Les meilleurs de la ville ! Installe-toi, je sais ce qu'il te faut !

Il se lève et se rend au bar, se penchant vers la barmaid au décolleté outrageant. Je prends place sur l'un des tabourets de la table, soudainement dévisagée par les deux énergumènes devant moi.

Myriam : - Un souci, peut-être ? J'ai un bouton au milieu du front, ou ?

Type 1 : - Non, désolé, on... La dernière fois qu'on s'est vus, on a été bourrins. On pensait que vous... Enfin...

Myriam : - Que j'étais mariée ? Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre ! Mais il n'y a pas de mal, Baptiste et moi sommes simplement amis, et malgré le fait que j'ai perdu la mémoire, je ne tromperai pas mon mari.

Type 2 : - Alors c'est vrai ? Vous vous souvenez vraiment de rien ?

Je hoche la tête de gauche à droite, alors que Baptiste revient avec un verre aux mille couleurs.

Baptiste : - Tiens ma belle, spécialité de la maison ! Un Tutti Frutti !

Myriam : - Et y'a quoi dedans ?

Baptiste : - Toutes sortes de jus de fruits. Mais pas d'alcool, promis !

J'attrape la paille entre mes dents et bois une gorgée. Une explosion de saveur rebondit sur mon palais, c'est sucré comme j'aime !

Myriam : - Mmmh, ouais, c'est pas mal !

Mon collègue sourit, visiblement content de lui.

Baptiste : - Je disais à ces deux zigotos tout à l'heure que j'ai réussi à boucler des affaires sur lesquelles j'étais depuis des mois grâce à toi ! Ton aide m'a été précieuse!

Type 1 : - La légende de la grande Myriam est fondée, alors !

Baptiste : - Et comment ! Elle a rien perdu de son talent !

Je souris, ravie d'apporter mon aide quelque part.

Myriam : - C'était avec plaisir. Mais je suis là aussi pour te dire que tu ne risques plus de me voir au cabinet.

Baptiste : - Lequel ? Celui du centre commercial ? C'est pas grave, à vrai dire, j'y allais surtout pour te voir...

Myriam : - Non, justement. Je pense retourner là-bas à plein temps, les filles que j'ai engagées ont besoin de moi.

Baptiste : - Attends, donc... Tu veux plus bosser avec moi ?!

Myriam : - Ce n'est pas que je veux plus, mais... Je ne sais pas, je ne me sens pas à ma place. En ce moment, je doute beaucoup de mes capacités et de la place que j'occupe au sein de ma famille, mais je ne suis pas certaine que ce soit bon que l'on travaille ensemble.

Baptiste : - Mais pourquoi ?!

Myriam : - Tu es quelqu'un d'adorable, vraiment, je ne doute pas que nous étions amis par le passé, mais... J'ai toujours une boule au ventre quand je passe les portes de ton bureau, et je ne sais pas pourquoi.

Baptiste : - A cause de l'un de tes anciens clients !

Il vient de taper sur la table du plat de sa main, attirant tout à coup l'attention autour de nous. Les discussions reprennent, alors que je bois mon cocktail d'une traite pour mettre fin à ce rendez-vous le plus rapidement possible.

Myriam : - C'est-à-dire ?

Baptiste : - Je sais plus son nom. Sabino, je crois. Il t'avait agressée, t'as atterri à l'hosto. Ton cerveau s'en souvient peut-être pas, mais ton corps si.

J'écarquille les yeux. C'est le premier qui m'avoue ça !

Myriam : - Alors ça, si je m'y attendais...

Baptiste : - Mais c'est arrivé qu'une fois ! Et maintenant, t'es en sécurité vu qu'on bosse ensemble, t'as pas à avoir peur !

Myriam : - Baptiste, ce n'est pas question de ça. Je te dis simplement que je ne viendrai plus travailler avec toi.

Sa main se pose soudainement sur la mienne, et avant que je n'ai pu la retirer, l'un de ses potes en face de nous s'esclaffe, s'étouffant presque.

Type 1 : - Oh putain...

Type 2 : - Mec, t'es mort de chez mort !

Je fronce les sourcils, les observant un à un. Ils sont devenus blêmes, le regard rivé sur l'entrée du bar. Je suis leurs yeux, découvrant mon mari qui avance vers nous d'un pas assuré, captivant toutes les femmes assises autour de lui.

Myriam : - Daryl !

Il pointe Baptiste d'un doigt menaçant.

Daryl : - Retire ta main immédiatement.

Comme s'il s'était brûlé, mon collègue s'exécute et je me relève, craignant le pire.

Myriam : - Mon cœur, qu'est-ce que tu fais ici ?

Daryl : - Quand tu m'as dit où tu étais, je savais que c'était le repère de cet enfoiré. Il est là presque tous les jours, mes gars l'ont repéré plusieurs fois devant la baraque et l'ont suivi pour savoir ce qu'il faisait de ses journées.

Baptiste : - Ah, tu me fliques maintenant ?!

Type 1 : - Mec, lui parle pas comme ça...

Baptiste : - J'ai pas peur de lui !

Type 2 : - Tu devrai... Putain, t'as Daryl Ortega devan ttoi, c'est pas rien !

Je récupère mon sac, posant une main sur le torse de Daryl.

Myriam : - J'allais rentrer de toute façon. Tu me raccompagnes à la voiture ?

En guise de réponse, il glisse un bras autour de ma taille, m'embrassant fougueusement. J'en oublie presque l'endroit où nous nous trouvons, jusqu'à ce qu'il mette fin à notre étreinte, me laissant chancelante dans ses bras.

Daryl : - Mec, approche encore une fois ma femme, et tu goûteras à mon flingue. J'ai été clair ?

Baptiste : - C'est ma pote, si j'ai envie de la voir, je la verrai.

Mon mari ricane en secouant la tête de gauche à droite. Avant même que je n'ai pu prévoir quoi que ce soit, Daryl attrape violemment l'arrière du crâne de Baptiste et cogne son nez contre la tranche de la table.

Myriam : - Daryl !

Daryl : - Là, j'ai été plus clair ? T'approche plus d'elle, t'as jamais été son pote, tu cherchais juste à la foutre dans ton pieu, connard !

Mon beau brun me tire aussitôt à sa suite, alors que mon collègue peste ouvertement, le traitant de tous les noms d'oiseaux. Une fois à l'extérieur, Daryl fond à nouveau sur mes lèvres, me laissant à peine le temps de reprendre mon souffle.

Myriam : - Daryl... Doucement, je... j'ai plus d'air...

Il attrape tout à coup mon visage en coupe, ses prunelles croisant les miennes.

Daryl : - Si tu m'avais dit que tu comptais voir ce Baptenculé, je t'aurais accompagnée !

Myriam : - Je voulais simplement mettre les points sur les i, et visiblement, il a pas aimé que je lui dise que je ne viendrai plus à la tour...

Daryl hausse soudainement les sourcils.

Daryl : - Comment ça, tu n'y vas plus ?

Myriam : - Non, je ne me sens pas à ma place.

Daryl : - Mais je croyais... Enfin, tu disais...

Myriam : - Je sais, je sais, mais... Je préfère être entourée de mes collègues version féminin que Baptiste !

Daryl : - Et je valide ta décision, putain !

Il me serre de ses bras musclés durant plusieurs minutes, déposant une pluie de baisers dans mon cou.

Daryl : - Je suis passé en coup de vent, tu veux que je te raccompagne jusqu'à la maison ?

Myriam : - Ça ira, j'arrive à conduire.

Il esquisse un sourire, embrassant une dernière fois mes lèvres, avant de s'enfuir au volant de sa Lambo flamboyante. Je m'apprête à m'installer à mon tour dans la mienne, lorsqu'une voix féminine retentit à mes côtés, manquant de me faire faire une crise cardiaque.

? : - Un beau garçon... Je l'ai toujours dit.

Une femme de forte corpulence, un peu plus petite que moi, à la chevelure ébène, me toise du regard.

Myriam : - Excusez-moi, est-ce qu'on se connait ?

? : - Évidemment ! Tu ne te souviens pas de moi ?

Myriam : - Navrée... Mais non. J'ai eu un accident, ma mémoire fonctionne au ralenti.

? : - Oh, c'est fâcheux... Servanne, ma belle, je suis une amie de ta sœur.

Je hausse les sourcils.

Myriam : - D'Emilie ? Elle ne m'a jamais parlé de toi ! Du moins... Je ne crois pas... Comment la connais-tu ?

Servanne : - Oh, c'est une longue histoire ! Dis-moi, j'ai essayé de contacter ta sœur, est-ce qu'elle est malade, ou bien ? Je tombe constamment sur la messagerie vocale...

Myriam : - Tu demandes pas vraiment à la bonne personne... Elle est en déplacement avec son homme, mais je ne sais pas du tout où ils sont.

Servanne : - Les sœurs Saez ne sont plus aussi soudées qu'avant, hein...

Mais c'est qui, cette nana ?!

Myriam : - Je dois y aller, désolée.

Servanne : - J'espère qu'on se reverra vite !

Elle me salue rapidement d'un mouvement de la main, avant de disparaitre dans la rue, au milieu de la horde de passants. Servanne... Non, ça ne me dit rien. Mais si c'est une amie d'Emilie, ma sœur doit la connaître !

Je m'installe derrière mon volant, verrouillant les portes, attrapant mon téléphone. Je compose le numéro de Mushu à plusieurs reprises, tombant constamment sur sa messagerie. Ok, pas de soucis, j'essaye Matt ! Et il décroche au bout de la quatrième sonnerie.

Matt : - Mimi ? Un souci pour que tu m'appelles ?!

Myriam : - Euh, non, je... Je voulais prendre des nouvelles. J'en ai pas vraiment eu dernièrement...

Matt : - Écoute, je suis désolé, j'ai pas le temps de parler ! A toute !

Et il raccroche sans ajouter un mot de plus. Génial, après ma sœur qui m'ignore quand je lui dis que j'ai tué un homme, maintenant Matt qui me fuit aussi... J'ai la poisse, c'est ça ?

Je démarre rapidement, filant à la maison. Une fois sur place, certains gars de Daryl viennent m'aider à porter tous mes sacs jusqu'au hall, j'ai légèrement abusé...

Myriam : - Merci !

Ils me saluent d'un hochement de tête, tandis que je referme la porte derrière eux. J'attrape les vêtements que j'ai achetés, commençant à couper les étiquettes de prix. Mon ventre gargouille tout à coup, pourtant j'avais l'impression d'avoir mangé à ma faim ! Peut-être que le cocktail m'a ouvert l'appétit.

Abandonnant mon petit tas de fringues sur la table, j'ouvre les placards à la recherche d'un petit encas. Une boite d'Oréo, parfait! J'ouvre aussitôt un paquet, croquant goulument dans un biscuit. Je continue de préparer mes habits pour les lancer dans la machine, histoire de pouvoir les mettre dès demain.

Une sensation étrange me parcourt. Je déglutis, ressentant brusquement comme une gêne.

Mina : - Ah, tante Zazou ! Je savais bien que c'était toi !

Je me relève pour aller boire un verre d'eau, croisant le regard de l'adolescente qui étudie mes vêtements.

Mina : - Hé, pas mal ! Ça va plaire à tonton, tout ça!

Myriam : - Tu... T'es pas en cours ?

Mina : - On a fini plus tôt, y'a un prof qui était pas là ! C'est Aaron qui m'a ramenée, mais tu le dis pas à tonton, ni à papa, hein !

Je hoche la tête, ma gorge me brûlant tout à coup.

Myriam : - Excuse-moi...

Je fonce aux toilettes, dégobillant tout ce que j'ai pu ingurgiter de la journée. Je soupire, tentant de reprendre mon souffle. Je sens des mains se poser à la base de ma nuque, relevant mes cheveux.

Mina : - T'as mangé un truc périmé ?

Myriam : - Juste... les Oréos...

Mina : - Oula, ça date de l'année dernière ça, quand Ayden avait fait son goûter au stade, tu sais ?

Myriam : - Pourquoi c'est encore dans les placards,alors ?!

Mina : - Aaaah, la cuisine, c'est toi qui gérais normalement, et on va pas dire que tu passes beaucoup de temps dedans...

Je me relève, tirant la chasse d'eau. Mina me suit jusque dans la cuisine, me tendant un verre d'eau que je vide d'une traite.

Myriam : - Merci, ma belle.

Mina : - Est-ce que tu veux parler un peu ? Je suis pas maman, mais je sais papoter entre filles !

Myriam : - Tu ressembles à ta mère, de plus en plus, alors... Je suppose que c'est comme si je parlais à Em'... Enfin... Presque.

Je me laisse tomber sur une chaise, poursuivant ma découpe d'étiquettes. L'adolescente s'installe en face de moi, tendant les bras pour attraper d'autres sacs de mes achats, découvrant mes dernières acquisitions.

Mina : - Alors, tout va bien ?

Myriam : - Bien sûr.

Mina : - Arrête, je te connais. T'as plus ce sourire que tu avais y'a quelques semaines. Il y a un souci avec tonton ?

Myriam : - Non, tout va bien. C'est plus... Moi qui vais pas bien.

Mina : - Par rapport à quoi ?

Myriam : - A tout, Mina. Je trouve plus ma place. Mais je ne vais pas m'apitoyer sur mon sort, je suis assez au centre de toutes les discussions je trouve. Dis-moi plutôt comment toi tu vas !

Mina : - Ben... Pourquoi je n'irais pas bien ?

Myriam : - Non, je sais pas... Le petit Jensen va bien ?

Un sourire niais se peint sur ses lèvres.

Mina : - Il est vraiment génial avec moi ! Je suis sur un petit nuage, maintenant, je sais de quoi maman parlait.

Myriam : - Je suppose qu'elle t'a déjà fait la morale sur...

Mina : - Oui, on se protège. Pas de panique, je tiens pas à rendre maman grand-mère, mais s'il te plait, ne dis rien à papa !

Myriam : - T'inquiètes, je tiens à ma vie !

Mina : - Ah, c'est sûr, papa serait capable d'attraper les armes de tonton et d'aller directement chez Aaron !

Myriam : - Pour sûr !

Nous rions toutes les deux, lorsque la porte d'entrée s'ouvre dans un fracas assourdissant. Deux flèches passent devant la cuisine et j'entends le ressort du canapé qui me prouve qu'on a sauté dessus.

Mina : - Hé, la tornade !

Ellie : - Tornade Ortegaaaa !

Ayden : - Ils passent Hercule à la télé, c'est un des seuls Disneys que j'ai pas encore vu !

Visiblement, je n'ai pas mon mot à dire !

Myriam : - Mais il est déjà 17 heures passé ?!

Mina : - T'as passé du temps à faire les boutiques,toi !

L'adolescente ricane, alors qu'Anya arrive en courant dans la cuisine, remplie de boue.

Anya : - Cousine Mimiiiiii !

Elle s'accroche à ma jambe, riant aux éclats.

Myriam : - Mais... Qu'est-ce que tu as fait pour finir dans cet état ?!

Daryl : - Elle a voulu jouer avec ses frères à saute-mouton. Comment te dire qu'elle a deux bonnes têtes de moins qu'eux, elle a trébuché et s'est écrasée dans une flaque d'eau.

Ewan : - Mais son saut était épique !

Liam : - Ouais, j'ai jamais vu ça !

Daryl : - Les gars, c'est pas drôle. Elle aurait pu se faire mal !

Ewan : - Mais non, c'est une Ortega, elle déboite !

Anya : - Ouaiiiiis !

Ses petites mains s'agitent vers moi, je me lève de ma chaise et la porte dans mes bras, évitant soigneusement ses vêtements trempés.

Myriam : - Une douche s'impose, mademoiselle, non ?

Anya : - Je veux que toi tu me laves !

Myriam : - Hé bien allons-y, petite coquine !

La petite rit, alors que Daryl m'observe, un sourire sur les lèvres.

Daryl : - Je vois que la carte bleue a encore chauffé...

Myriam : - J'ai fait quelques emplettes, j'avoue...

Il hoche la tête de gauche à droite, venant attraper mon tas de vêtements. Je ricane, emmenant rapidement Anya jusque dans la salle de bains de notre chambre.

Myriam : - Allez, enlève-moi ces habits tous sales !

Anya : - Anya cracra !

Myriam : - Ah ça oui !

Une fois qu'elle m'a mis ses fringues en boule, je la glisse sous la douche, mademoiselle chantonnant gaiement.

Myriam : - Je te laisse gérer ?

Elle hoche la tête, me souriant de toutes ses dents. Je me redresse, attrapant ses habits et les lance dans la machine, mettant de la lessive à forte dose, sans oublier l'assouplissant. Je retourne ensuite à côté d'Anya qui a décidé de transformer la pièce en piscine ambulante !

Myriam : - Le but, ma chérie, c'est quand même de te laver...

Anya : - Ouaiiiiiis !

Elle tourne le pommeau de douche vers moi, me trempant de la tête aux pieds !

Myriam : - Ah, tu veux jouer à ça ?!

Je me jette sous la douche, venant la chatouiller au ventre. Elle se tord dans tous les sens, hurlant de rire.

Myriam : - Tu vas voir, je vais me venger !

Anya : - Aaaaah, pa'don, cousine Mimi, pa'dooooon !

Je continue mon assaut, avant d'apercevoir Daryl dans l'encadrement de la porte. Il est adossé au mur, nous regardant tendrement.

Myriam : - Désolée, je nettoierai.

Anya se calme aussitôt, suivant mon regard. Elle remarque son père et continue sagement de prendre sa douche. Je m'extirpe de la cabine, essorant ma combinaison. Daryl ne dit rien, se contentant de me fixer. Je passe à côté de lui, déglutissant, me trainant péniblement jusqu'au dressing. Je me débarrasse de ma tenue trempée, cherchant un legging et un débardeur à me passer.

Deux mains englobent tout à coup mes seins et mon corps est collé contre un torse que je connais bien.

Myriam : - Daryl, doucement, Anya est pas loin !

Daryl : - Je voulais simplement te dire merci...

Il me parle tout en malaxant ma poitrine de ses mains expertes. Je suis censée me concentrer comme ça ?!

Myriam : - M... Merci pour quoi ?

Daryl : - J'avais l'impression de voir une mère et sa fille... Tu manques à Anya... Vraiment beaucoup...

Je laisse ma tête reposer sur son épaule, profitant des caresses qu'il me procure.

Myriam : - Je sais... Elle m'en a parlé ce matin...

Daryl : - Continue comme ça... Je suis certain que ta mémoire va finir par revenir...

Je réponds pas un gémissement, lorsque la voix fluette d'Anya retentit.

Anya : - J'ai finiiiiiii !

Daryl glousse, déposant un baiser sur mon front.

Daryl : - Je te laisse gérer la furie ? Je vais m'occuper du dîner.

Myriam : - Mmh... Aucun souci.

Il me pince les tétons à travers mon soutien-gorge, m'arrachan tun petit cri d'effroi. Je lui tape sur l'épaule alors que cet idiot s'enfuit en ricanant.

Je termine d'habiller Anya avec son pyjama à l'effigie de Winx Club, qui fonce au rez-de-chaussée, je suppose que Daryl a bientôt terminé de préparer le dîner. M'avançant dans l'escalier, j'entends Mina râler, puis rigoler. Je la retrouve non loin de la table de la cuisine, son téléphone entre les mains. Elle embrasse ses doigts et les pose sur son écran, avant que je n'aperçoive vaguement le visage de ma sœur, avant que tout ne devienne noir.

Myriam : - C'était Em' ?

L'adolescente sursaute, comme prise en faute.

Mina : - Hum, euh, oui. Elle te passe le bonjour !

Myriam : - Ah.

Je soupire lourdement, triste de ne pas avoir moi-même de ses nouvelles. Elle est bien vivante, et elle est pas foutue de me laisser un message ? Mais je suis censée comprendre quoi, au juste ?

Daryl : - Bon, le Picadillo est prêt !

Les enfants hurlent soudainement en chœur, rappliquant aussitôt à table. Daryl les sert un à un, tous commençant à dévorer leur assiette.

Daryl : - Mimi, viens manger.

J'esquisse un sourire, découvrant un plat succulent dans mon assiette.

Daryl : - Une spécialité cubaine. Tout le monde en raffole !

Le dîner se passe dans la joie et la bonne humeur, malgré l'absence de Matt et Emilie. Nous déblatérons sur toutes sortes de sujets, jusqu'à ce que l'on débarrasse la table. Daryl se porte garant pour la vaisselle, tandis que j'amène la joyeuse troupe au lit.

Mina et Ayden se gèrent tous seuls, Ellie jouant encore avec Chapo dans sa chambre. J'embrasse Ewan qui réclamait absolument un bisou, Liam s'étant déjà assoupi, Anya ayant un peu de mal à trouver le sommeil.

Anya : - Demain, pour ton anniversaire, on pourra aller faire un peu de cheval ?

Myriam : - Je suis prête à venir faire de l'équitation avec toi, mais à une seule condition...

Anya : - Laquelle ?

Myriam : - Tu continues de sourire comme tu le fais actuellement, petite princesse.

Anya : - Promis !

J'embrasse sa petite tête, éteignant la lumière. Discrètement, je retourne en bas, entendant Daryl parler. Et pas poliment. Avec qui il discute ?

Je m'avance doucement, constatant qu'il est au téléphone.

Daryl : - Je suis pas flic, putain ! Em' est en contact avec Hitz, je fais pas le poids face à ces russes !

Je fronce les sourcils. C'est quoi ce bordel ? Maintenant, ça suffit les mensonges !

Myriam : - Daryl, c'est quoi le souci ?

Les yeux de mon mari s'agrandissent de stupeur. Il lâche son téléphone qui rebondit sur la table, ses prunelles ne quittant pasles miennes.

Daryl : - My... Trésor, tu... Et les enfants ?

Myriam : - Ils sont tous couchés. Ne change pas de sujet, c'était qui ? Matt ?

Daryl : - Non, un de mes gars, je...

Je tape du poing sur la table.

Myriam : - Non, stop ! Je t'ai entendu ! Ne me prends pas pour une idiote, Daryl !

Daryl : - Je ne...

Il balbutie, ne trouvant rien à me répondre. Mon sang commence dangereusement à bouillir dans mes veines.

Myriam : - Je pensais que tu avais compris la leçon,Daryl ! Plus de mensonges !

Daryl : - Te prends pas la tête, sérieux, tu...

Myriam : - DIS-MOI CE QU'IL SE PASSE, ET TOUT DE SUITE !

Il soupire bruyamment, prenant sa tête entre ses mains, ne pipant mot.

Myriam : - Très bien.

J'attrape furieusement son téléphone, composant le numéro de Hitz, qui décroche presque instantanément.

Hitz : - Daryl ?

Myriam : - Non, c'est pas Daryl.

Je l'entends jurer en russe.

Hitz : - Ma Mimi... Comment tu vas ?

Myriam : - Je suis à deux doigts de prendre un couteau de cuisine et de dépecer mon mari. Ça te va comme réponse ?

Hitz : - J'ai peur de comprendre...

Myriam : - Je te laisse cinq minutes pour débarquer chez nous, parce que je risque de très mal réagir, j'en AI MA CLAQUE QU'ON ME CACHE TOUT !!!

Je rends aussitôt son portable à Daryl qui a retrouvé des couleurs, me laissant tomber sur l'une des chaises en face de lui. Je joins mes mains, tapotant mes pouces entre eux.

Daryl : - Trésor...

Myriam : - Non. Je veux plus t'entendre prononcer ce mot.

Daryl : - Mais...

Myriam : - Je te l'ai dit la dernière fois qu'on s'est engueulés, je ne veux pas être mise sur la touche ! Putain, j'ai tué un homme pour te protéger, je suis prête à tout entendre !

Daryl : - C'est bon. J'en ai marre des prises de tête.

Il se lève, contournant la table pour venir se planter à côté de moi.

Daryl : - On va tout t'expliquer. On attend juste...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que la porte d'entrée s'ouvre en trombe. Hitz débarque, la mine déconfite. Il croise mon regard, puis celui de Daryl.

Daryl : - Faut lui dire.

Hitz : - Emilie va pas apprécier...

Daryl : - C'est pas elle qui subit les sauts d'humeur de sa sœur. J'en ai marre que mon couple batte de l'aile, elle est plus là pour sa frangine, faut tout dire à Myriam.

Myriam : - Arrêtez de faire comme si je n'étais pas là ! Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Les deux hommes échangent un regard, avant de s'asseoir en face de moi. Pour peu, je jurerai assister à un entretien d'embauche !

Daryl : - Y'a pas si longtemps, on a découvert que votre accident, à ta sœur et toi, c'était pas un accident.

Je fronce les sourcils.

Hitz : - Vous avez été prises pour cibles. Servanne, la copine de l'ex d'Emilie, Arthur, est une malade mentale. On connait pas encore les raisons qui l'ont poussée à agir comme tel, même si on le devine, c'est son frère Jonathan qui conduisait la bagnole qui vous a précipitées dans le ravin.

Myriam : - Attends, stop. Servanne ?

Daryl : - Servanne Humbert, ouais.

Myriam : - Une petite bouboule aux cheveux gras bruns ? Assez petite ?

Mon homme fronce les sourcils, échangeant un regard avec Hitz.

Daryl : - Ouais. Sauf que, d'après ce que je sais, elle nous a plus approchés après la fête pour la fille d'Arthur. Tu m'expliques comment tu la connaitrais ? Enfin... Tu te souviens d'elle ?

Myriam : - Non ! Mais elle est venue à ma rencontre tout à l'heure, avant que je ne rentre à la maison.

Daryl se relève d'un coup.

Daryl : - QUOI ?! POURQUOI TU ME L'AS PAS DIT ?!

Myriam : - C'est la meilleure, ça ! Je peux savoir que cette nana est une folle furieuse !

Daryl : - Elle est à éviter comme la peste ! Qu'est-ce qu'elle te voulait ?

Myriam : - Elle m'a demandé des nouvelles d'Emilie !

Hitz : - Ok, ça c'est pas bon !

Myriam : - Mais de quoi vous parlez ?! Et puis, c'est quoi le rapport avec notre discussion ? Je voulais savoir avec qui tu parlais au téléphone, Daryl !

Daryl : - Avec Matt.

Myriam : - Il se passe quoi ?

Hitz m'observe tristement, tandis que Daryl pose une main sur mon épaule.

Daryl : - Emilie et Matt sont en Suisse. Ils sont allés retrouver Jonathan, Arthur a très certainement été enlevé par ce taré.

J'écarquille les yeux. Et lui, il me dit ça tout naturellement?!

Hitz : - Si je te dis Interpol, tu sais ce que c'est ?

Myriam : - Je suis amnésique, pas débile, putain !

Hitz : - Ils cherchent ce Jonathan.

Myriam : - Et vous vous êtes pas dit que ça pouvait être dangereux ?!

Daryl : - Bien sûr que si. Mais ta sœur s'en fiche, Arthur a compté pour elle, elle ne l'abandonnera jamais.

Myriam : - Et moi, j'abandonnerai jamais ma sœur ! Alors tu prends ton passeport, et on file à l'aéroport !

Daryl : - Certainement pas !

Myriam : - Je fêterai pas mon anniversaire sans ma sœur et son compagnon qui est comme un frère pour moi ! Si tu refuses devenir avec moi, j'irai toute seule !

Je me relève, furibonde. Mon homme m'observe, les sourcils froncés.

Daryl : - Nos enfants sont ici, je suis responsable d'eux.

Myriam : - Très bien, j'irai seule !

Daryl : - Je te laisse pas partir sans moi !

Myriam : - Alors Hitz garde les enfants !

Hitz : - Euh...

Daryl : - On ira pas en Suisse, Myriam, arrête !

Myriam : - JE TE JURE DE DEMANDER LE DIVORCE SI ON BOUGE PAS MAINTENANT !

Le latino soupire, ses épaules se voûtant.

Daryl : - J'ai entendu cette menace tant de fois...

Myriam : - ET TU SERAS SUR LE CUL QUAND JE L'EXÉCUTERAI !

Les deux échangent un regard, oh je ne compte pas changer d'avis!

Daryl : - Très bien. On a pas le temps de prendre des affaires, on...

Myriam : - Stop, je m'en fous des valises. On prend nos passeports, on va prendre l'avion, et je vais aller tirer les oreilles à ma frangine !

* * * * *

Ayant enfin rejoint l'aéroport, tapotant le comptoir de l'agent d'escale, nous attendons de nous faire enregistrer. La nana zieute je sais pas quoi sur son ordinateur, mais c'est pas compliqué d'imprimer deux foutus billets d'avion !

Myriam : - Vous en avez encore pour longtemps ? Il y au n vol pour Zurich encore ce soir, oui ou non ?!

Daryl enlace ses doigts aux miens, mais je suis toujours sur les nerfs. Ah j'aurais deux mots à dire à Emilie, un déplacement professionnel, hein ? Comme si je rêvais pas de régler son compte au connard qui m'a fait perdre mes souvenirs !

Agent : - Je suis navrée, Madame Ortega, mais il semblerait que vos vaccins ne soient pas à jour... Je ne peux vous autoriser à quitter le pays.

C'est quoi ces conneries ?!

Myriam : - Mes vaccins ? Mais on s'en fout des vaccins !

Agent : - Non, vous quittez le territoire américain, il est nécessaire que tous les vaccins soient à jour.

Myriam : - Mais...

Agent : - Désolée, c'est la même règle pour tout le monde.

Elle me tend mon passeport, rendant le sien à Daryl. Nous reculons du comptoir, alors que je peste ouvertement.

Myriam : - Non mais c'est quoi ces conneries ?! Je croyais qu'Emilie gérait les papiers de tout le monde !

Daryl : - Depuis qu'elle a son business, elle voyage beaucoup, donc ses vaccins sont à jour. Les tiens, par contre... On avait pris un vol privé pour aller à Paris, du coup, on nous avait pas dit que la date était passée.

Myriam : - Eh, tu connais un type qui est médecin, non? Je sais plus son nom...

Daryl : - Derreck ? Ouais, mais...

Myriam : - Eh ben tu l'appelles, on fonce à l'hôpital ! Je veux retrouver ma sœur, je veux mes vaccins à jour, et maintenant !

Daryl : - Myriam, je sais même pas s'il est de garde ce soir !

Myriam : - Je m'en fous !

Ne discutant pas plus longtemps, nous retournons à la Lambo, Daryl fonçant à l'hôpital. Je crie sur les pauvres infirmières qui me demandent toutes ce que je cherche, montant directement au service où se trouve Derreck. Par chance, il travaille ce soir.

Daryl : - Tu es une boule de nerfs, mon ange. Doucement.

Myriam : - Je me calmerai quand nous aurons posé le pied sur le territoire suisse !

Nous rencontrons rapidement Derreck à qui nous expliquons la situation. Visiblement, c'est lui qui a prévenu Emilie de la disparition de son frère. D'un côté, je lui en veux, mais d'un autre, si j'étais à sa place et que Mushu ne répondrait plus à mes appels, j'aurais demandé de l'aide partout !

On m'a fait une prise de sang de contrôle afin de vérifier que tout va bien côté santé, me voilà dans une salle de consultation depuis plus d'une dizaine de minutes, attendant que Derreck revienne me voir. Daryl est sorti prendre l'air, sûrement pour briefer ses hommes de main.

Derreck : - Bon, bon, bon...

J'observe le médecin s'avancer vers moi, ses yeux parcourant un dossier.

Myriam : - Il y a un souci ?

Derreck : - Mais non, au contraire ! Je peux de suite te faire les vaccins à mettre à jour, tu as de la chance, tu es dans ton premier mois, le fœtus ne sera pas mis en danger.

Je cligne plusieurs fois des yeux, manquant de m'étouffer avec ma propre salive.

Myriam : - Je ne... Que... Quoi ?!

Derreck : - Oh, tu... Tu l'ignorais ? Tu es enceinte, Myriam, félicitations !

Je me relève de mon siège, mais une douleur lancinante explose tout à coup dans ma tête. Je tombe à genoux, mes mains pressant sur mes tempes.

Myriam : - Ça fait maaaaal, merdeeeeee !

Je n'entends que brièvement Derreck me demander ce qu'il se passe. Des flashs blancs se matérialisent devant mes yeux, mais il se passe quoi là ?!

Je me vois, dansant autour d'une barre de fer, légèrement vêtue. Emilie virevoltant à côté de moi... Nous étant vautrées dans un canapé miteux, dans un petit appartement... Matt et Daryl nous toisant du regard alors que nous sommes allongées sur des transats de piscine... Une soirée tous les quatre dans un casino... Notre mariage... La naissance de Mina... Celle des jumeaux... Puis Ayden... Anya... Ellie... Mon travail d'avocate prenant beaucoup trop d'ampleur... Sabino... Baptiste... L'accident...

Myriam : - OH PUTAIN !!!

Je me redresse, Derreck m'observant d'un air apeuré.

Derreck : - Tu me fais peur là, sérieux... T'es sûre que ça va ?!

Myriam : - PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, OUI, TOUT VA BIEN ! J'AI RETROUVÉ MES SOUVENIRS, DERRECK, JE ME SOUVIENS DE TOUT !!!

Je lui saute au cou, riant et pleurant en même temps.

Derreck : - Mais c'est un vrai miracle !!!

Myriam : - Là, j'ai une raison de plus d'aller botter les fesses à ma sœur ! Fais-moi ces vaccins que je puisse sortir d'ici !

* * * * *

Quelques minutes plus tard, je sors en courant de la salle de consultation. Je fais le tour de l'étage, remarquant que Daryl n'est pas là. Il doit être dehors, je n'ai pas de temps à perdre ! J'emprunte les escaliers, descendant à vive allure. Comme si j'avais le diable à mes trousses, je m'extirpe de l'hôpital, apercevant mo nbad boy non loin de sa Lambo, discutant avec Paolo et Fernando.

Myriam : - DARYL !!!

Les hommes se retournent vers moi, haussant les sourcils. Je cours jusqu'à mon homme, sautant dans ses bras. Il a à peine le temps de me rattraper avant que son dos ne cogne la carrosserie de la voiture.

Daryl : - Oula, hé, doucement ! T'as vu un revenant ou quoi ?!

J'enroule mes jambes autour de son bassin, mes bras se resserrant autour de sa nuque.

Daryl : - Myriam, tu vas finir par m'étouffer, bien que ça me plaise beaucoup de t'avoir dans mes bras...

Myriam : - JE ME SOUVIENS DE TOUT, DARYL, J'AI RETROUVÉ LA MÉMOIRE !!!

Mon beau brun se décale légèrement de moi, me scannant de ses si belles prunelles noisette.

Daryl : - Que...

Myriam : - Je suis de retour, Daryl !

Daryl : - Mais...

Myriam : - Notre rencontre s'est faite à l'hôpital, j'ai été tabassée par les gars de Juan, tu étais assigné à résidence avec moi. On a emménagé avec Emilie et Matt, et à caus edu Fauve, on a dû quitter New York. Mais vous nous avez retrouvées des mois après, nous demandant toutes les deux en mariage. On s'est mariés à Miami, sur une des plages, Emilie était enceinte de Mina. Ensuite, j'ai trouvé un boulot d'avocate, je vivais que pour ça et on a failli divorcer. Nana a été enlevée par Sabino et l'ex complètement tarée de Matt, et c'est là que j'ai appris que j'étais enceinte des jumeaux. Sans oublier l'arrivée d'Anya et...

Je n'ai pas le temps de finir ma longue tirade que Daryl fond sur mes lèvres, m'offrant un baiser fougueux. Sa langue s'insinue dans ma bouche, trouvant rapidement sa jumelle. Je retrouve mon homme, mon mari, celui qui fait battre mon cœur. Je surprends un goût salé qui se mêle à notre échange, et ce n'est qu'en mettant fin à notre baiser que je m'aperçois que nous pleurons tous les deux.

Daryl : - Putain, trésor, je... J'ai tant rêvé de ce moment !!!

Myriam : - Mon amour...

Ses bras pressent plus fortement mon dos, me blottissant dans un cocon rassurant.

Myriam : - Je... J'ai autre chose à dire. Je l'aurais bien fait dans d'autres circonstances, mais si on doit aller en Suisse et que... les choses tournent mal... Je veux que tu le saches.

Daryl : - Attends là, je profite... Je retrouve ma femme, la veille de son anniversaire... Mon Dieu, je dois remercier qui ?!

Myriam : - Ben, justement... J'ai eu un flash au moment où Derreck m'a annoncé ça.

Daryl : - De quoi tu parles ?

Myriam : - Trois, à priori, c'est pas suffisant...

Ses sourcils se haussent brusquement.

Daryl : - Hein ?

Je finis par rire en le voyant faire une tête de dix pieds de long.

Myriam : - Je suis enceinte, bébé !!!

Daryl : - PUTAIN, MYRIAM !!!

Il resserre son emprise, tournoyant sur lui-même.

Daryl : - JE SUIS TELLEMENT HEUREUX, BORDEL DE MERDE !!!! Mon amour, mon amour, mon amour !!!

Ses lèvres reviennent à l'assaut des miennes, mais je stoppe notre échange endiablé au bout de quelques secondes.

Myriam : - Daryl...

Je suis brusquement interrompue par la sonnerie de son téléphone. Il me dépose délicatement au sol, gardant un bras noué autour de ma taille. Il décroche continuant de me sourire.

Daryl : - Allô ? Matt ? Que... Attends, doucement, je comprends rien.

Myriam : - Mets le haut-parleur !

Il acquiesce, positionnant le téléphone entre nous.

Matt : - C'est la merde, LA GROSSE MERDE ! URGENCE, FRANGIN !

Daryl : - On arrive le plus rapidement possible.

Mon homme raccroche et je fronce les sourcils en le voyant tapoter sur l'écran de son téléphone.

Myriam : - Qu'est-ce que tu fais ?

Daryl : - Si Matt m'appelle complètement affolé, c'est qu'il y a un vrai souci. J'appelle Ryan pour savoir si un de ses jets est dispo.

Je hoche la tête, attendant que l'échange entre les deux hommes se termine.

Daryl : - Merci, Carter, je te revaudrai ça.

Mon beau brun range son portable, ouvrant la portière derrière lui.

Daryl : - Je profiterai davantage des retrouvailles et de cette nouvelle grossesse quand nous aurons ramené mon frère et ta sœur ! Filons à l'aéroport, et vite !

* * * * * *

9 heures plus tard, nous atterrissons sur le sol suisse. Une voiture nous attend au pied de l'avion, Daryl traçant immédiatement le portable de son frère grâce au partage de connexion. Nous prenons rapidement la direction de Zurich, ils se sont installés dans un hôtel luxueux, en attendant de trouver ce fumier de Jonathan.

A peine arrivés sur le parking, nous nous précipitons à l'intérieur du bâtiment, demandant à l'hôtesse d'accueil le numéro de la chambre que pourraient occuper nos deux zigotos.

Hôtesse : - Je suis navrée, il n'y a personne du nom d'Ortega.

Myriam : - Ils ont dû utiliser un faux nom ! Matt ne t'a rien dit ?

Daryl : - Nan, je... Ah, attendez, peut-être que c'est...

Matt : - DARYL, MYRIAM !

Nous sursautons tous les deux, apercevant Matt qui arrive encourant vers nous. Il serre son frère contre lui, n'arrêtant pas de jurer.

Matt : - Je savais qu'elle allait me faire un coup comme ça, putain, j'aurais dû le prévoir !

Daryl : - Calme-toi, et explique-nous ce qu'il se passe!

Matt : - Em', elle... Elle s'est barrée sans moi,putain ! Je sais pas où elle est, mais elle a dû partir retrouver Jonathan sans moi, je refuse qu'il lui arrive quoi que ce soit !

Daryl : - On va la retrouver, t'en fais pas !

Ok, à moi de jouer ! Je sors aussitôt mon téléphone, pianotant sur l'écran.

Matt : - Mimi, désolé, mais... J'ai déjà essayé de l'appeler maintes et maintes fois, je suis pas con... Elle répond pas.

Myriam : - Ouais, mais t'as pas implanté une puce GPS dans la montre d'Emilie, toi. Moi si, et je peux savoir où elle est grâce à mon téléphone.

M'étonnant de ce silence, je relève la tête, faisant face aux deux frères Ortega complètement abasourdis. Daryl pose une main sur l'épaule de Matt qui a l'air complètement perdu.

Myriam : - Quand Mina s'est fait enlever y'a quelques années, j'ai eu peur que ça dégénère à nouveau. J'ai donc fait mettre des puces dans chacune de vos montres, on en a tout le temps une sur soi, donc c'est pratique !

Je continue de tapoter mon écran, alors que mon beau-frère bégaie.

Matt : - Je... Mais ne... Que...

Daryl : - Ma femme est de retour, frangin. Et j'vais à nouveau être papa. On se réjouira quand on aura retrouvé ta furie, ok ?

Matt : - PUTAIN !

J'ai à peine le temps de relever à nouveau la tête que je vois Matt me foncer dessus. Il me serre si fort que je manque de m'étouffer.

Matt : - Myriam, le retour !!!

Myriam : - Il était temps, non ?

Matt : - Je laisse le privilège à mon frère de t'embrasser comme tu le mérites !

Myriam : - On fera ça quand Emilie sera avec nous. Elle est à deux heures d'ici, bougeons vite, je sais pas à quoi correspondent exactement ces coordonnées, pas qu'elle soit enterrée six pieds sous terre !

Nous précipitant vers la voiture, je guide rapidement Daryl sur le bon chemin à prendre. Nous gardons tous les trois les yeux rivés sur la route, et deux bonnes heures plus tard, nous nous arrêtons devant un chalet de montagne.

Myriam : - Le signal vient de là.

Nous extirpant silencieusement de la voiture, nous approchons à pas de loup de la porte d'entrée. Matt n'attend pas de vérifier s'il y a quelqu'un de présent, il enfonce la porte d'un coup de pied. Un homme est assis dans la cuisine, bouffant une assiette de champignons. Il manque d'ailleurs de s'étouffer en se levant vivement, mon beau-frère se jetant sur lui.

Matt : - T'ES JONATHAN ?!

? : - Oh, les Ortega... J'ai vu Emilie débarquer, je pensais pas voir les autres... Quel privilège !

Matt : - Espèce de fils de pute !

Matt lui décoche un premier coup de poing dans la mâchoire, puis un second.

Jonathan : - Vous croyez que ça va être aussi facile ? Même Interpol n'a pas réussi à retrouver ma trace, jamais je ne dirai quoi que ce soit !

Je regarde autour de moi à la recherche du moindre indice. Daryl aide son frère à ligoter Jonathan sur l'une des chaises avec du scotch qu'ils trouvent sur les établis.

Daryl : - J'ai 9 heures de vol dans les pattes, et j'ai qu'une hâte, c'est rentrer chez moi pour profiter de ma femme qui a retrouvé la mémoire !

Jonathan : - Oooooh, Myriam... Quelle tristesse, aucune des sœurs Saez n'aura de séquelles de cette fameuse nuit... Et Emilie qui est sûrement déjà morte à l'heure qu'il est...

Un coup sourd se fait entendre. Matt le frappe sans s'arrêter, son frère est obligé de le pousser pour qu'il se stoppe.

Daryl : - Si tu le tue, on aura tout gagné !

Matt : - IL A PRIS LA FEMME DE MA VIE, PUTAIN, JE VAIS LE BUTER !

Myriam : - Tue-le après que l'on ait retrouvé ma sœur. Et Arthur aussi.

Je continue mon exploration, alors que notre prisonnier ricane sournoisement.

Jonathan : - Tu trouveras rien ici, ma belle.

Myriam : - Tu viens de te faire à manger... T'es là depuis longtemps, donc... Ils sont pas loin d'ici, hein ?

Jonathan : - Je te dirai rien, salope.

Cette fois, c'est Daryl qui perd son sang-froid et qui lui assène un coup dans le nez.

Daryl : - T'avise même pas de l'insulter !

Jonathan : - Bande de fous... S'il m'arrive quoi que ce soit, ma sœur se chargera de chacun de vous... N'oubliez pas... Si vous êtes tous les quatre en Suisse... Vos enfants sont sans surveillance...

Daryl : - Ne prends pas tes rêves pour la réalité, connard. Ils sont avec Hitz, autant de dire que même une fourmi n'approchera pas d'eux !

Je commence à perdre patience. Je fais volte-face, toisant Jonathan du regard.

Myriam : - Je le répète une fois. Où est Emilie ?

Jonathan : - Elle est morte.

Myriam : - Mauvaise réponse.

Je m'approche de mon homme qui m'observe, les sourcils levés. Je colle ma poitrine à son torse, sa respiration se saccadant rapidement. Ma main s'ancre à sa ceinture, mais contrairement à ce qu'il peut penser, ce n'est pas sa virilité que j'attrape d'un mouvement vif, mais son Beretta. J'enlève rapidement le cran de sureté, me plaçant face à Jonathan.

Myriam : - Tu tiens à tes couilles ou pas ?

Jonathan : - T'oseras pas tir...

Il ne termine pas sa phrase que je lui tire une balle dans l'entrejambe. J'entends les garçons étouffer une plainte dans mon dos, alors que mon interlocuteur hurle à se briser les cordes vocales. Je me rapproche de lui, tirant sur sa tignasse dégueulasse.

Myriam : - Et donc... Tu as quelque chose à me dire ?

Jonathan : - Dans le jardin, dans le jardin !

Myriam : - Ben voilà, c'était pas si compliqué !

Je me retourne, rendant son flingue à son propriétaire.

Daryl : - Je retrouve ma femme, putain...

Matt : - J'ai jamais été aussi content de te retrouver, Myriam !

Je leur décoche un clin d'œil, retournant à l'extérieur. En faisant le tour du chalet, je remarque qu'il n'y a qu'un coin d'herbe qui se situe devant la maison. Une voiture en piteux état est négligemment garé d'un côté, il n'y a rien d'autre. Et si... Ce taré pourrait bien s'être inspiré de films... Et vue la taille des flaques autour de moi, si Emilie et Arthur sont sous terre, c'est pas bon du tout !

Myriam : - Matt, Daryl !

Je m'allonge à plat ventre à côté de la voiture, tâtant le sol. Je reconnaitrais de l'herbe artificielle entre mille, on en avait sur notre minuscule balcon à New York !

Daryl : - Myriam ? Mais qu'est-ce que tu...

Myriam : - Faut déplacer cette voiture ! Vite !

Matt s'installe au volant, enlevant la vitesse. Il se relève ensuite, poussant le véhicule avec l'aide de son frère. J'avais raison, une sorte de parcelle d'herbe n'est pas du tout naturelle là-dessous ! Je m'en saisis aussitôt, l'envoyant valser, découvrant une dalle en béton.

Matt : - Ce... Un puits ?!

Myriam : - Un puits condamné. Si ce malade les a enfermés là-dedans, je jure de lui trouer la cervelle, j'ai passé des mois à tous vous faire souffrir du manque de mes souvenirs, il va payer !

Daryl : - Pousse-toi, trésor, laisse-nous faire. Faut te ménager, n'oublie pas.

Sa main se pose à la chute de mes reins alors que je recule. Les deux frères attrapent chacun une extrémité de la pierre, pliant leurs genoux, avant de la retirer complètement. Je me penche au-dessus du trou, apercevant difficilement deux corps entrelacés. Un seul visage se lève vers nous, mais je ne distingue pas ses traits.

? : - Qui... Qui est là ?

Cette voix...

Myriam : - Arthur ?!

Arthur : - Putain... Myriam... C'est toi ?

Myriam : - Ma sœur est là ?!

Arthur : - Très faible, mais... Oui, elle t'entend. Je crois même qu'elle pleure.

Myriam : - Eh ben qu'elle ouvre grand ses oreilles : EMILIE SAEZ, JE ME SOUVIENS DE TOUT, T'AS INTÉRÊT A RESTER EN VIE LE TEMPS QU'ON TE SORTE DE LA, ET JE TE TUERAI DE MES PROPRES MAINS !!!

[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie ❤️

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