❥ Chapitre 20 ~ Désirée : Swiss Life
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Matt: - Oh ! Alors là, le coup de l'enfant, j'aurais tout pété. Oh mon dieu. Je préfère pas imaginer ce que j'aurais fait à sa place ! T'imagines ? Bah non, mais je comprends bien,hein, du coup pourquoi il a voulu s'isoler très loin, peut être le temps que le meurtre soit légal. J'ai du soucis à me faire, moi ? Nan parce que tant qu'on y est, je peux tout entendre de la gente féminine.
Emilie : - T'es vraiment un connard. Mina est ton portrait craché en fille, ne parlons pas d'Ayden ! Il n'y a qu'Ellie et encore parfois dans certaines de ses mimiques j'ai l'impression de te voir ! Tu veux pas plutôt te remettre à chanter au lieu de dire des conneries pareilles ?
Matt me regarda visiblement choqué, avant de fondre sur moi pour m'embrasser. L'élan qu'il prit nous fit tomber tous les deux sur la banquette. Matt me connaissait très bien, il savait que je ne craignais pas les chatouilles, mais que j'avais quand même un point faible.
Emilie : - Non Matt, s'il te plaît ! Ne fais pas ça. Tu me regardes avec tes yeux, là, je sais ce que tu vas faire et je ne veux pas, pitié !
Il leva un sourcil, pas le moins du monde enclin à m'écouter, et approcha sa bouche de mon cou avant de souffler un grand coup, ce qui déclencha une crise de rire me donnant du mal à respirer. La sensation aussi désagréable que frissonnante me donnait toujours un fou rire nerveux. Évidemment la crise vient avec le fait qu'il n es'arrête pas et couvre disons 60% de mon corps de ces baisers ventilés directement venus de l'enfer.
Quand il s'arrêta enfin, je toussais tellement que je n'arrivais plus à respirer. Il me laissa à peine le temps de reprendre mon souffle que je reçus un appel que j'attendais. En décrochant,inutile de préciser que j'étais encore essoufflée du plus profond de mes poumons.
Emilie : - L'homme de la situation ! Alors, qu'est-ce que tu as pour moi ?
Matt haussa un sourcil se demandant qui j'avais au bout du fil, un grand sourire encore peint sur ses lèvres.
Hitz : - Privet, fille. Vous êtes où vous, d'abord ?
Émilie : - On a atterri il y a moins d'une heure et on se dirige vers un hôtel de Genève.
Hitz : - Ne cherchez pas à Genève, c'est inutile. J'ai eu quelques contacts, ton type se cache depuis un moment déjà, il est recherché par plusieurs agences de renseignements. Interpol est même sur le coup, et je peux te dire que pour que les français se bougent, c'est que c'est du lourd. En plus, dossier top secret, ton gars il a trempé dans des affaires louches. Donc en gros, nichego pour l'enquête le visant, par contre ta photo, j'ai pu en faire quelque chose. J'ai contacté des ambassadeurs de la Suisse, des amis qui ont reconnu l'environnement autour des personnes sur ta photo. Elle a été prise entre Grindelwald et Zurich. Ils ne peuvent pas situer exactement l'emplacement, mais vous feriez bien de faire attention à vous, ce gars c'est pas un rigolo. Je vais tâcher d'enquêter plus, mais ce type ne veut clairement pas être trouvé. Emilie, souviens-toi, il n'y a que les serpents sous terre.
Emilie : - OK, bon, ça nous fait déjà un point de départ. Je tâcherais de m'en souvenir, Hitz. Mais ne t'inquiètes pas pour le moment, on s'y mettra demain parce qu'on vient de se prendre plus de 12h de vols et 6h de décalage horaire. On est totalement nase et il faut que je repose ma peau si je ne veux pas finir avec le visage pareil à un pruneau défraîchi oublié au fond d'un tiroir. Donc on va se trouver un bon hôtel et je pense que si on s'endort maintenant, on ne se réveillera que demain !
Hitz : - Soyez prudents, les enfants, reposez-vous c'est le plus sage, et commencez vos recherches dès demain c'est le mieux. Par contre, fais attention Émilie, Interpol c'est pas des rigolos avec la dissimulation de preuves. Ils doivent déjà avoir mis Servanne sur écoute, probablement Arthur et son frère également, alors si ça se trouve à l'heure qu'il est, ils sont déjà dessus, ou alors vous êtes peut-être vous-mêmes suspects.
Emilie : - C'est noté, je te remercie Hitz, fais bien attention à mes poulets et Myriam. Kiss Hitz, on se tient au courant.
Hitz : - Bisous ma fille.
Je raccrochais en me tournant vers Matt.
Emilie : - Au moins, on a notre premier indice.
Soudain, nos téléphones se mirent à sonner des centaines de fois, nous informant grâce à notre retour de réseaux de tous nos messages. J'essayais de répondre à tous, avant de finir par Mina.
« Coucou ma chouquette, papa a déjà dû te répondre mais ça ne fait rien ! On vient d'atterrir. On est complètement KO. Je ne sais pas vraiment quel jour il est pour vous, en tout cas nous c'est mardi, on a un temps magnifique mais je crois qu'on va dormir toute la journée. Je t'aime ma poulette bisous.»
Elle ne mit pas longtemps à me répondre, mais nous étions déjà arrivés à la gare routière de Genève pour prendre un bus en direction de Zurich, alors je reportais ma réponse à plus tard tandis que Matt avait toujours le nez sur le sien. Nous étions cependant tombés d'accord sur un point ; on était tous les deuxt rop fatiguées pour conduire pendant les 4h qui nous séparaient de notre destination, alors nous avons choisis le moyen de transport idéal pour se fondre dans la masse. LE CAR !
Par contre, il fallut attendre 1 heure avant que notre car arrive, mais une fois bien installés, ma tête sur l'épaule de Matt et sa main tenant ma cuisse, je me renseignais sur les hôtels via la wifi.Parce que oui, cet autocar le possède, que de progrès. C'est plus ce que c'était les transports en commun dites-moi, ce serait presque la classe à Dallas.
Je reportais ensuite mon attention défaillante sur les résultats de ma recherche d'un toit pour ce soir et pour le reste de la semaine d'ailleurs. Niveau hôtel, je dois dire que la Suisse en comportait de sublimes. Seulement il y en avait un qui attira mon attention particulièrement pile entre Zurich et Grindelwald. Oh mon dieu, la vue était sublime, je continuais de scroller totalement subjuguée par les photos des visiteurs.
Je levais le téléphone pour que Matt le voit et il acquiesça. Je n'avais fondamentalement pas besoin de son avis, mais je lui faisais croire qu'il maîtrisait encore quelque chose, c'était le seul moyen de le garder calme et discipliné. Soudain, il scrolla la page, juste un peu plus bas en haussant un sourcil, tout en sortant sa bouteille d'eau.
Matt : - Tu veux te rattraper de prendre un car ou c'est quoi le concept ? T'as vu le prix d'une nuit, Em' ? On y reste 4 jours et 3 nuits et une nuit c'est 2500 euros. Un mois de salaire quasiment.
Emilie : - Oh mon pauvre chéri se plaint du luxe que lui offre sa petite femme. C'est adorable.
Matt : - Non je l'ai compris depuis les Everglades que ma moitié était une princesse mais je me demande juste comment on peut se permettre tu vois.
Emilie : - Parce qu'une nuit c'est 1/20eme de mon salaire mensuel, darling.
Matt qui buvait une gorgée d'eau achetée au distributeur s'étouffa avec, avant de me pousser de son épaule pour me regarder dans les yeux.
Matt : - Attends, tu te dégages 50000 euros de salaire mensuel !?
Emilie : - Absolument, je suis PDG mon amour et encore j'en réinjecte le principal. Cette nuit c'est un peu moins que ce que je touche par jour.
Matt sembla offusquer en répétant 'par jour' avant que je ne lui rétorque.
Emilie : - Écoute bébé, tu es payé comme un graphiste avec de l'expérience. Effectivement tu n'as pas de traitements de faveur mais en avais-tu avec Ryan ? Non et je me suis renseignée. Je suis vraiment navrée que tu aies voulu t'épanouir dans ta branche qui est le graphisme mais moi j'ai un business à faire tourner chouchou et je ne peux effectivement pas payer tous mes employés 50000 euros j'en suis désolée. Je n'accepte pas cette culpabilisation de la fortune. J'ai travaillé pour avoir cet argent ,j'ai sué sang et eau maintenant je récupère les fruits de mon travail en sachant que vous n'êtes pas malheureux.
Matt : - Oui, non mais...
Emilie : - Matt soit raisonnable. Je vous ai tou sinscrit à une prévoyance de retraite d'office avec qui j'ai obtenu des prix, ce qui aux États Unis est juste incroyable, vous avez des mutuelles santé qui couvrent votre famille entière, vous avez des primes d'intéressement, des primes sur les bénéfices en fin d'année, des primes de solidarités à la rentrée des classes. Vous avez 5 semaines de vacances par an et ce n'est que le meilleur que j'ai sélectionné de France. J'ai quand même été élue l'entreprise de l'année plusieurs années de suite récompensant mes implications novatrices pour le bien être de mes salariés. 90%d'entre eux sont d'ailleurs satisfaits de leurs conditions de travail et sont heureux de venir travailler. Je ne sais pas quoi te dire de plus ma foi. Mon salaire est aussi justifié par le fait que je suis tout le temps en train de travailler ce que tu ne nieras évidemment pas. Maintenant je passe un coup de fil et te voilà de retour chez Ryan.
Matt : - Bon d'accord. Mais putain 50000 quand même !Je crains devoir décliner ton offre, j'aime trop ma patronne pour ça d'ailleurs je dois faire partie des 10% restants parce que personne ne m'a jamais sondé.
Il prit ensuite mon visage entre ses mains avant de m'embrasser, son sourire immuable caressant ma peau.
Emilie : - Je préfère mes employés dociles. Lui murmuré-je en rigolant.
Il s'amusa lui aussi de ma réflexion avant de me prendre dans ses bras tandis que je reportais mon attention sur mon téléphone pou rrépondre à Mina qui s'inquiétait pour nous en nous donnant quelques nouvelles de la maison. J'échangeais un petit peu avec elle avant de lui proposer de se parler en facetime plus tard pour que son père et moi puissions la rassurer. Elle était assez grande désormais pour qu'on lui dise certaine chose surtout au vu de ce qui nous attendait en Suisse. Je le sentais très mal ce voyage, je souriais à Matt mais j'avais un très mauvais pressentiment sans savoir lequel de nous allait en hériter ou plutôt le subir.
Matt : - Concrètement on doit se lever à quelle heure pour parler à Mina a une heure décente ?
Emilie : - 1h du matin.
Matt : - Il sera 15h en arrivant ça nous laisse large le temps !
Emilie : - Oh oui mais je le vois ton regard et non je veux juste me trouver quelque chose de moelleux et m'y affaler comme un phoque sur un bout banquise. Pas de chichi, pas de glamour, juste une fatigue viscérale. Je n'ai pas ressenti ce genre d'épuisement depuis Ellie bébé.
Après ce trajet interminable de bus où Matt et moi avons pu voir des paysages sublimes qu'en d'autres circonstances j'aurais pu apprécier nous sommes arrivés devant ce sublime hôtel hors de prix selon mon ex-mari. L'entrée sublime en marbre forçait l'admiration tellement cette ambiance respirait le luxe et le calme. Matt s'approcha de l'accueil mon American Express Platinium à la main tandis que je l'entendis réserver au nom « D'Everglades ». Je lui tirais la langue mais je savais qu'il faisait ça pour qu'on soit un minimum incognito même si Hitz avait raison et qu'Interpol nous surveillait, ils ne mettraient pas longtemps à ce pointer, c'est évident. Ce qui est sûr c'est que c'est inutile de tracer des flèches rouges derrière nos pas.
Un groom nous accompagna jusque dans notre chambre ou devrais-je dire en direction de la suite présidentielle au vu de la grandeur et de la luxiosité de la pièce. Plus d'une centaine de mètres carrés c'est immense pour une chambre. Mais trop fatiguée pour profiter du décor j'ai à peine attendue qu'il parte pour m'affaler sur l'énorme lit.
Emilie : - J'aime toujours aussi peu les grands lits. Marmonné-je le visage écrasé contre la couette.
J'entendis Matt se déshabiller à mes côtés avant de me rejoindre plus doucement.
Matt : - Je le sais.
Emilie : - Je te l'ai dit quand ?
Matt tourné de mon côté semblait sonder mon âme avec ses deux billes noisette alors que j'attendais patiemment sa réponse sous son regard attendri.
Matt : - Je n'ai pas eu besoin que tu me le dises. Je connais ma femme et je sais que peu importe la taille du lit c'est un petit koala.
Je lui souris en me déshabillant à mon tour léthargiquement avant de me mettre sous la couette et me blottir contre lui.
Emilie : - Ex.
Je sentis sa cage thoracique se soulever lourdement avant de se vider presque entièrement puis je sombrais sans pouvoir dire quoique ce soit.
Vers 1h le téléphone de Matt me réveilla en sursaut, habituée à ce qu'il ne se lève pas tout de suite je me levais rapidement pour l'éteindre avant de m'installer sur la terrasse avec le mien. J'appelle Mina pensant que ça fera venir Matt et elle répond rapidement.
Mina : - Coucou man', papa n'est pas là ?
Emilie : - Il dort encore un peu, tu le connais l'ours ?
Mina rigole tandis que j'entends des cris derrière elle.
Emilie : - Tout va bien à la maison ?
Mina : - Oui... Je... Heu attends 2 sec.
Elle se retourne le portable toujours dans sa main tandis que j'aperçois Ellie et Ayden dans leur chambre regarder Hercule.
Mina : - Je peux avoir un peu de silence ou c'est pas possible ?
Ellie : - Ah si c'est possible mais il faut aller dans ta chambre pour ça !
Mina : - Justement j'en viens et je n'entends que vous ! Ou plutôt j'entends mon prénom hurlé par des chèvres.
Ayden : - Mais aussi tu ne viens pas.
Mina : - Oui bon je suis là qu'est-ce qu'il y a ?
Ayden : - Écoute.
La chanson de Meg se lance quand elle est dans les jardins et que les muses essayent de lui ouvrir les yeux sur ces sentiments pour Hercule.
Megara : - Nul homme ne vaut de souffrir autant,
C'estde l'histoire ancienne,
Je jette, j'enchaîne !
Muses : - Qui crois-tu donc tromper,
Ton cœur en feu est amoureux.
N'essaies pas de cacher,
La passion qu'on lit dans tes yeux.
Pourquoi donc le nier,
Il t'a envoûté, il t'a ensorcelé !
Megara : - Non, non, jamais je ne le dirai !
Non,non !
Mina : - Oui ben quoi ? J'ai vu ce dessin animé assez de fois pour ne pas avoir besoin du son.
Ayden : - Bah y a rien qui te choque ?
Ellie : - Sérieux ?
Mina : - On dirait maman quand tu reprends ses expressions Ellie, c'est trop bizarre.
Ellie : - Et toi tu ressembles à papa.
Mina : - Je ne sais pas comment je dois le prendre, je dirais bien parce que j'ai envie d'être gentille et que maman m'entend.
Ayden : - Comment ça maman t'entends ?
Mina : - Maman nous entend tous chouchou. Alors ? Dites-moi ce que j'ai manqué pendant tant d'années ?
Ellie : - Meg ne te fait pas penser à maman ?
Mina : - Heuuu. Maman est blonde pas brune, papa n'est pas roux alors là je vois pas trop, j'avoue.
Ayden souffla bruyamment tandis que sa sœur s'évertua à nous expliquer parce que je les trouvais mignon mais je ne voyais pas où ils voulaient en venir moi non plus.
Ellie : - Meg c'est maman !
Mina : - Oui ça tu me l'as déjà dit mais POURQUOI ?Je veux dire même si tu parles d'Arthur il est brun aussi !
Ellie : - Mais tu comprends riiiien ! Écoute les paroles on dirait maman après Arthur et avant papa !
Les paroles se relancèrent et un grand sourire ourla mes lèvres alors que Mina rit aux éclats en leur tapant dans les poings.
Mina : - Bien joué les bébés ! Allez je vous laisse mais vous faites moins de bruit ok ?
Ayden : - Tu vas rester encore 3h au téléphone avec Aaron hein ?
Ellie : - Elle est amoureuuuse !
Mina : - Ok c'était cool jusqu'à ce que vous soyez intrusifs à plus.
J'entendis deux portes claquer avant qu'elle ne se lance sur son lit.
Mina : - C'était marrant quand même ?
Emilie : - Je dois bien l'avouer.
Mina se figea devant l'écran et je la vis prendre une capture d'écran.
Emilie : - Hé vilaine ! Je viens de me réveiller.
Elle ne répondit pas mais continua de me fixer ce qui m'interpella.
Emilie : - Nana ?
Mina : - Maman je sais que c'est dangereux ce que vous faites avec papa. J'ai entendu oncle Daryl hurlait à papa que vous ne partirez pas seul et pour que les gardes mexico-suisse de tonton vous suivent c'est que c'est grave. En plus cette nuit-là j'ai pas trop réussi à dormir alors je suis descendu dans ta salle avec mon skate. Quand ça ne va pas trop je m'assois dessus et je reste là à réfléchir en me demandant ce que tu ferais si tu étais là, à ma place. Parce que tu es la femme la plus forte que je connaisse maman mais je te déteste pour ça si tu savais.
Les larmes de ma fille et les miennes commencèrent à rouler sur nos joues. Je ne savais pas quoi lui dire ni répondre alors je la laissais parler sachant qu'elle en avait visiblement besoin.
Mina : - Cette force t'empêche d'abdiquer quand ce serait nécessaire. Je ne sais pas si tu as perdu ton instinct de survie un jour mais il ne me semble jamais t'avoir connue avec. Ce qui fait que plus je grandis plus je me sens responsable de toi parce que je me dis qu'un jour il t'arrivera quelque chose. Tu as survécu à tellement de choses maman, les mamans de mes copines ne connaissent pas le quart de ce que tu as vécu et j'avoue que j'en suis fière d'avoir une maman qui a plus de Lara Croft que de Cendrillon. Tu es une super maman qui nous a toujours fait passer avant tout, avant ta tristesse, avant ta dépression, avant tes angoisses, ton cancer, la peur mais maman putain promets moi que si tu vois une situation qui semblerait dangereuse pour n'importe quel fucking humain ne pense qu'à toi et cours dans l'autre sens. Pense à papa, à moi, Ellie,Ayden, tante Myriam et cours le plus vite que tu peux. Je t'en voudrais pas je te le promets maman, personne ne t'en voudra pas même l'univers. Et si jamais tu as des problèmes de consciences dis-toi qu'elle ira mieux dès que tu nous auras pris dans tes bras. Sois raisonnable maman, on ne pourra pas vivre sans toi ici... Quoi que tu penses, tu manqueras même à Oncle Daryl parce que tu sais il recommence à prendre ses cafés tranquilles devant son petit Times, il n'a plus une maman qui l'embête et qui le cherche dès le matin. Ce matin je l'ai même vu couper son café au whisky. On s'inquiète tous pour vous.
J'inspirais un bon coup avant d'essuyer quelques larmes.
Emilie : - Ça va aller Mina d'accord ?
Un long soupir lui échappa avant qu'elle ne détourne le regard, je suis désolée ma chérie mais à cet instant je ne vois pas quoi te dire de mieux hélas.
Mina : - Je sais maman. Tu me l'as assez répété pendant ton cancer mais ça n'empêche personne de s'inquiéter. D'ailleurs tu as pensé à tante Myriam ? Qu'est-ce qu'elle doit ressentir à ton avis ? Je ne veux pas te faire la morale mais tu sais qu'elle se sentait seule avant et tu n'étais pas là, elle l'est de nouveau et tu n'es toujours pas là. Je veux dire elle n'a pas changé même si elle ne le sait pas, elle est toujours elle et donc elle sera toujours aussi énervée voir déçue quand elle apprendra que tu risques encore ta vie sans lui en parler et sans elle surtout !
Emilie : - Elle ne saura pas Mina. Pas tant que je n'ai rien trouvé c'est hors de question.
Mina : - Maman !
Matt : - C'est pas discutable Mina.
Mina : - D'accord 'pa...
Matt : - Nous ne sommes pas ici pour le plaisir mais avant tout pour rechercher Arthur, tu dois comprendre qu'on ne peut pas tous partir Mina, c'est trop dangereux et je préfère largement ne pas continuer le choc avec Myriam. Elle est suffisamment traumatisée sur sa condition sans lui imposer la visite du lieu de l'accident.
Mina : - Et donc je suppose que je ne dis rien à Ayden et Ellie non plus ?
Matt : - Non. Seul Daryl sera au courant.
Mina : - Non ? Lui aussi ? Mais vous n'en avais pas marre de tous mentir ici ?
Matt : - On en reparlera Mina pour l'instant laisse nous juste profiter de ta présence.
Mina : - Ok... Au fait 'pa ! Tu sais le shooting qu'on avait fait tous les deux ? Où la photographe voulait te prendre en photo sous tous les angles ?
Matt : - Je me souviendrais toute ma vie du coup des donuts de l'assistant.
Mina : - Ouais ahah ! C'était drôle, bref. J'ai mis quelques photos dans mon book, je l'ai mis à jour sur le site d'où je suis toujours mannequin et une directrice de casting m'a rappelé.
Matt : - C'est cool ça ! Mais je croyais que tu voulais te concentrer sur tes études d'architecte ?
Mina : - C'est le cas mais j'ai accepté pour deux raisons, de 1 parce que je veux me payer mes études et de 2 je ne serais pas toute seule au shooting.
Matt : - Mais bordel, pourquoi après avoir fait des enfants avec Emilie je m'attendais à des filles dociles qui respectent les valeurs et les principes que je leur inculque. C'est moi et ta mère qui travaillons, on s'en sort alors pourquoi tu payerais tes études ?
Mina : - Justement papa Disney et maman m'ont très bien éduqué. En particulier Raiponce je dois dire. Papa t'es super, t'es le meilleur papa du monde mais dans un avenir lointain, ne fais pas un infarctus, je m'en voudrais. Je veux quelqu'un sur qui je puisse compter mais surtout à qui je peux donner des coups de poêle s'il est trop con. Je n'ai jamais voulu d'un prince charmant qui me fasse sentir aussi fragile qu'une chaussure en verre, vair ou vert comme tu veux !
Matt : - Je ne suis pas un bon exemple mais tu vois comme Daryl et Myriam sont heureux quand même et est-ce que tu trouves qu'elle est à plaindre cette Cendrillon ?
Mina : - 'Pa. Ce que je sais surtout c'est que je suis votre fille à tous les deux, à quelle heure tu croyais que je serais domptable ? Vous êtes deux lions enragés. Tante Myriam elle est plus finaude, elle sait ce qu'elle veut et surtout comment l'obtenir. Maman et toi c'est par la force, vous êtes deux bourrins.
Emilie : - Ça c'est la fille de sa mère. Quelque chose à rajouter papi ? Peut-être avec qui elle va faire ce shooting ? Rajouté-je en direction de Matt.
Le pauvre gars sembla tout à coup pensif tout en faisant la moue avant de lui demander, non avec le plus grand enthousiasme.
Matt : - Ouais c'est qui ce connard ? Je sens que ça va être un garçon et ça me gonfle déjà.
Mina : - Papa. Le connard qui te gonfle déjà c'est toi ! La directrice de casting a trouvé notre complicité incroyable et veut faire un coup de com' pour contrer les marques qui présentent mère et fille comme si elles ne faisaient qu'un. En gros c'est pour redonner de l'importance aux papas. J'ai trouvé l'initiative cool en plus.
Un sourire en coin naquit au coin des lèvres de Matt alors qu'il fit un clin d'œil à sa fille.
Mina : - Alors c'est d'accord ?
Matt : - Je te promets que dès que je pose un pied à Miami je m'achète une paire de lunette et je commence à travailler ma démarche pour défiler. Le déhanché surtout je me sens un peu rouillé de ce côté.
Mina et moi avons explosé de rire avant qu'elle ne redevienne sérieuse.
Mina : - Pour ça il faut me promettre que vous reviendrez vivant tous les deux papa.
Matt : - Ce n'est pas le genre de promesse que je vais faire chouquette. J'en suis désolé mais tu me connais je ne profère pas de promesses que je ne peux pas tenir.
Les larmes aux yeux remontèrent à Mina tandis qu'elle inspira de nouveau bruyamment. Matt essaya de la faire rire plusieurs reprisesans succès.
Mina : - ARRÊTE PAPA ! CA T'A PAS DÉRANGÉ DE BRISER TOUTES TES PROMESSES ENVERS MAMAN AVEC L'AUTRE DINDON ET TU ME VIENS ME FAIRE LA LEÇON AUJOURD'HUI ? SÉRIEUSEMENT ?
Emilie : - Matt, non.
Je mis une main sur son torse pour l'apaiser et lui faire comprendre que je gérais la situation.
Emilie : - Mina chérie, c'est comme ça que tu veux qu'on se quitte ? C'est ce que tu veux garder de cet appel ? D'accord on ne peut rien te promettre ce n'est pas pour autant que nous ne voulons pas rentrer au plus vite en 1 morceau. Je sais que rien que le fait d'être ici et de vous occulter fait de moi une mauvaise mère, parce qu'une mère digne de ce nom ferait passer ses enfants avant tout. Cette règle est aussi bonne pour le règne animal qu'humain. Mais dans la vie, il n'y a pas de mauvaise décision, de mauvais choix tout est une question de nuance. Rien n'est tout noir ni tout blanc, la vie est un camaïeu entre les deux. Je t'aime Nana, on t'aime tous les deux mais je ne peux pas laisser Derreck sans nouvelles de son frère. Ça aurait été la même chose si ton père avait été dans cette situation quelques années plutôt. Si ça n'avait pas été pour moi, ça aurait été pour son frère. C'est une leçon importante de la vie qu'on essaye de t'inculquer Mina. Si tu peux faire quelque chose pour aider quelqu'un que ce soit quelqu'un que tu connais ou un pur inconnu alors fais le peu importe qui il est.
Mina : - Pfff. Vous voulez faire de moi une avocate ?
Emilie : - Non une bonne personne Mina.
Matt : - Je ne m'excuserais jamais assez Mina pour ce que j'ai fait à ta mère et à vous. J'en suis terriblement désolé et je crois qu'il me faudra bien plus qu'une vie pour arriver à des excuses à la hauteur de ce que vous méritez. Sauf que maintenant je suis là avec la femme que j'aime depuis des années, l'amour de ma vie et je ne tiens pas à la perdre de nouveau. Tu nous comprendras quand tu seras amoureuse Mina et je te le souhaite parce qu'il n'y arien de plus beau que ça. Tu vas trouver ça cliché mais quand j'ai rencontré ta mère je me suis senti enfin quelqu'un avec un but dans la vie. Rendre cette femme aussi heureuse qu'elle le mérite et quand tu es née j'ai compris ce que c'était que d'être un homme. Maiscomme tout homme j'ai failli. Il arrive que quand tes yeux se perdent sur l'horizon trop longtemps tu perdes le cap de ta vie, pour le meilleur parfois mais aussi pour le pire.
Mina : - Je suis désolée 'pa... Je... C'est vrai que je ne comprends pas pourquoi vous faites tout ça, je ne parle qu'envoyant mon point de vue mais je n'arrive pas à en voir un autre.
Matt : - C'est pas grave parce que tu as toute la vie pour ça n'est-ce pas ?
Elle hocha la tête alors que je déposais ma tête sur son épaule en regardant notre bébé. Peu importe ce qu'elle croit, elle est ma plus grande fierté. Nous avons discuté une bonne heure avec elle jusqu'à ce que Matt parte à la douche et nous laisse de nouveaut outes les deux.
Emilie : - Myriam ne t'a parlé de rien au fait ?
Mina : - Hum... Non rien de spécial, elle aurait dû ?
Emilie : - Non, non. Je n'ose pas la rappeler pour ne pas qu'elle m'inonde de questions mais je m'inquiète. Je l'ai eu 2 secondes entre deux avions et je n'ai pas pu l'écouter.
Mina : - Bah c'est vrai qu'oncle Daryl et elle se sont disputés en début de semaine, mais rien qu'il ne puisse régler à la Ortega.
Emilie : - Ahah ! Je vois. Je lui enverrais un petit message alors. J'ai dû mal comprendre ce qu'elle m'a dit c'est pas grave. Bon ton père vient de sortir de la douche c'est à mon tour en plus tu devrais être couchée à cette heure jeune fille.
Mina me sourit réchauffant mon cœur au passage avant d'embrasser ses doigts et les poser sur son écran. Je l'imitais sans un mot avant de lui dire que je l'aime et raccrocher. Je me levais complètement prise dans mes pensées en croisant Matt qui sortait de la salle de bain. Je pris ma douche dans ce même silence assourdissant mais quand je m'échappais de la cabine de douche embuée des paroles chuchotées me firent tendre l'oreille.
Matt : - Tu cherches, j'en ai rien à foutre, tu retournes la Terre s'il le faut mais je veux une piste avant elle tu m'entends ? Oui je sais que tu fais ce que tu peux mais je ne peux pas me permettre qu'elle me sème tu comprends ? Non c'est encore pire que ce qu'on pensait, plus on gratte le vernis plus ce qu'on voit en dessous est effrayant. Je tâcherai de m'en souvenir. Attends. Je te laisse j'entends plus l'eau elle va sortir.
Et puis plus rien. Mon cerveau tourna à nouveau à plein régime tandis que je sortais de la salle de bain.
Emilie : - Il m'a semblé t'entendre parler, est ce que ça va ?
Matt qui savait à présent retomber sur ses pattes pointa la porte du bras avant de se passer cette putain de main de menteur dans ses cheveux.
Matt : - Le groom. Je ne sais pas toi mais je crève la dalle.
Emilie : - Pourtant tu m'as l'air en pleine forme. Quelle rapidité ce service dis-moi. Lui rétorqué-je en allant ouvrir.
Le groom laissa le plateau au milieu de la pièce tandis que je m'habillais.
Matt : - Pourquoi tu t'habilles, on ne va nulle part ce matin ? Me dit-il d'un air enjôleur.
Bien sûr Don Juan. Tu me mens et tu crois que je vais gentiment ouvrir les cuisses. Dans tes rêves. De plus je ne suis pas ici pou rbatifoler.
Emilie : - Je m'habille parce que c'est le soir que les meilleurs informateurs sont disponibles. C'est une sorte de grand Vegas ici.
Matt : - Ils n'auront pas disparu à 7h rassure toi.
Emilie : - Moi si. Lui répondis-je froidement.
Il savait que j'étais au courant de quelque chose mais il n'en connaissait pas l'ampleur et ne voulait surtout pas faire de boulette. Et si elle avait entendu seulement la fin ? Ou juste le début ? Depuis quand écoutait-elle là ? Que sait-t-elle ? Si ça se trouve elle ne sait rien à part que tu lui caches quelque chose. Et dernière option il est peut-être totalement stupide et se dit que je suis juste bouleversée par l'appel avec Mina. Des conneries. En tout cas il est coincé parce qu'il ne peut rien me demander sans se vendre, à part un « ça va » feuler et vide de sens éventuellement.
Après avoir pris un brunch à côté d'un type en sueur de faire une boulette sur ce qu'il me cache j'ai pris mes affaires et j'ai claqué la porte.
Matt : - Em' ! Attends-moi !
Emilie : - Je pensais que tu voulais commencer à 7h rien ne t'en empêche !
Matt courrait vers moi et allait avoir l'ascenseur avec moi quand je lui fis remarquer un petit oubli capital dans notre situation.
Emilie : - T'as pris ton téléphone ?
Il frotta ses poches comme si un génie allait en sortir et lui tendre son précieux tandis qu'une nouvelle suée lui donnait un goût amer dans la bouche. L'image de son téléphone sur le haut de la douche se rappela à mon souvenir et me fit sourire. Il fit demi-tour alors que je le saluais de la main. Est-ce que j'ai fait exprès ? C'est très probable oui mais je n'en dirais pas plus.
Emilie : - Je crois que tu es bon pour les escaliers.
Emilie : - A moins que je ne sois déjà loin. Ajouté-je une fois les portes refermées.
Je crois que ça se voit que je ne lui passe plus aucun mensonge, non ? Il ne veut pas de moi dans sa petite enquête ? A la bonne heure, je n'ai pas besoin de lui non plus. Et puis de toute manière qu'est ce que ça peut bien lui faire le sort d'Arthur, il n'a rien à gagner là-dedans, il n'est là que pour du baby-sitting mais pour ta gouverne Matt je suis assez grande. Contrairement à toi je ne partirais pas d'ici sans lui. A l'ouverture de l'ascenseur comme prévu il n'est pas là, parfait. Son appel mystérieux m'avait donné un arrière-goût qui me laissait une sensation désagréable de colère. Quel était son but ? De retrouver Arthur avec moi ou de m'en empêcher ? Je traverse le hall gargantuesque pour me retrouver sur le trottoir où je siffle un taxi qui s'approche lentement. Je m'y engouffre rapidement et cherche machinalement un moyen de paiement à présenter au chauffeur tout en aillant toutes ses pensées qui s'activent montant la pression toujours un peu plus haut. Mais... PUTAIN. Ma carte ! Ce petit enfoiré ne m'a pas rendu ma carte et m'a même pris mon porte-monnaie !
Je relève la tête et le vois de l'autre coté de la vitre, accoudé à une colonnade de l'hôtel, Matt me regarde en secouant mon porte feuille dans ma direction avant de me rejoindre et me pousser dans le taxi dramatiquement.
Matt : - Vous avez un problème de paiement madame ? Laissez-moi m'en charger. Excusez-moi je vous écrase un peu ? Parfois j'ai cette impression étrange d'être un liquide.
En voyant la carte Platinium que Matt lui tend le conducteur démarre tout de suite tandis que Matt m'écrase littéralement en s'avachissant sur moi comme un imbécile.
Matt : - Ça m'intrigue tu pensais m'avoir avec le coup du portable ma chérie ? J'ai trois enfants je rappelle, ils ne jouent qu'à ça.
Emilie : - T'as l'air d'avoir pris un coup de chaud quand même ça me suffit.
Matt : - Tu sais que je fais ça pour notre famille, pas vrai ?
Emilie : - Non Matt, non ! Tout ce que je vois c'est que tu m'encombres et que tu ne cherches qu'à satisfaire une petite guéguerre débile entre toi et Arthur. Parce qu'au fond qu'est-ce que ça t'apportera de le retrouver vivant, hein ?
Matt : - C'est ce que tu penses de moi Em' ? Que je suis ton ennemi ?
Je ne réponds pas et tourne la tête vers le paysage qui se dessine devant moi. Matt souffle bruyamment, tiens si j'installais une éolienne près de sa bouche j'en récolterai du pognon. Peut-être qu'il alimenterait en électricité mes salles pour une petite semaine. Deux ? Il ne faut pas voire trop gros non plus. Un long silence s'installe entre nous alors que le fait qu'il ait mille occasions de me dire l'objet de son appel bouillonne en moi telle une cocotte prête à exploser. Le chauffeur de taxi se stoppe soudain devant un restaurant fermé, je le remercie avant de sortir évitant ses questions et ses remarques circonspectes.
Matt : - Loin de moi l'idée de vouloir te contrarier mais je peux savoir ce qu'on fait dans cette rue déserte, devant un restaurant vraisemblablement fermé et notre taxi qui s'en va très loin dans la nuit.
Je ne prends pas le temps de répondre mais fait le tour de l'établissement et frappe 2 coups à la porte arrière, Matt sur mes talons.
Emilie : - Les spaghettis m'ont été recommandés.
? : - La cuisson ?
Emilie : - Al dente.
La porte s'ouvrit à l'entente du mot magique que m'avait soufflé Hitz par message. Le regard surpris de Matt me donna envie de lui rétorquer que s'il regardait moins son portable et qu'on avait une vraie discussion j'aurais pu lui en parler plus amplement.
? : - C'est qui ce mexicano ? Cria le type qui m'avait ouvert en le pointant tout de suite avec son arme.
Emilie : - Il est avec moi. Il surveille mes arrières.
Soudain un grand mec nous rejoint, il pose seulement sa main sur l'épaule de l'italien qui est en face de moi ce qui détend le type immédiatement.
?² : - Octavio, tu vois bien que ce n'est pas El Chapo alors va plutôt voir si les autres ne trichent pas. Je vais m'occuper moi-même de nos invités.
Je tends automatiquement la main vers celui que je décèle tout de suite comme étant le chef. Il la prend entre ses mains avant de m'en embrasser le dos galamment.
Emilie : - Emilie Saez, Hitz m'a dit que si j'avais besoin de quelque chose je devais m'adresser à vous.
? : - Regino Disantiagli. Je suis le chef cuisinier ici. Que pourrais-je faire pour vous ? Une envie de nourriture italienne nocturne ?
Emilie : - D'informations. Je suis à la recherche de quelqu'un mais je ne connais pas du tout la Suisse. Tout ce dont je suis sûre c'est qu'il se terre ici entre Grindelwald et Zurich. Je veux le trouver et en faire du concentré de tomates.
Regino : - Vous êtes à la bonne adresse mais vous savez les informations ça ne se donne pas ici. Ça se gagne. Venez.
Ce grand mafieux à la tête de la mafia italienne en Suisse nous emmène vers une table où une dizaine de personnes jouent à un jeu. Ça ressemble à une sorte de Poker mais ils semblent jouer par équipe.
Regino : - On va vous expliquez les règles qui sont assez simple. Vous gagnez vous aurez ce qu'on sait, vous perdez vous serez dépouillés littéralement. C'est quitte ou double dans le mauvais sens du terme.
Emilie : - Allons y. Lui assuré-je.
Regino : - C'est que le pantalon ne serait pas vide dites-moi.
Matt qui n'avait pas ouvert la bouche depuis le début se lança.
Matt : - Vous ne sauriez même pas quoi faire de tout ce qu'elle a. Une vie à Vegas n'y suffirait pas.
C'était du bluff évidemment, j'avais de l'argent bien sûr mais pas pour tenir une vie sans revenu non plus ou alors il faudrait que je recommence à faire sérieusement mes comptes. Bref le jeu commença, Matt et moi nous asseyions et d'un regard nous savions quoi faire. Toute rancœur était mise de côté pour avoir des informations sur ce connard de Jonathan Humbert. Nous avons rapidement compris les règles du jeu et en l'espace de quelques parties nous avons écrasés les ritals à sec. Bonne reine que je suis, je les fis garder la mise en milieu de table et ils se battirent pour en attraper un billet. Pourquoi je n'ai pas pris cet argent ? Si ne serait-ce qu'une police de quartier m'arrête et me fouille elle découvrirait une liasse de billet. A tout hasard je ne peux pas l'expliquer et c'est analysé et oh mon dieu ! Il y a de la cocaïne dessus ? Voilà comment je peux devenir dealeuse en quelques étapes aux yeux de la Suisse, ne jamais retrouver Arthur et crever en prison pour rien.
Regino : - Un deal est un deal , mais avant permettez moi de vous demander une dernière chose.
Emilie : - Je vous écoute.
Regino : - Vous ne vous êtes pas regarder une seule fois durant les parties. Comment avez-vous fait ?
Emilie : - On se connait depuis une bonne dizaine d'années. On a été ensemble et même marié. Ce sont des choses qu'on ressent, ça ne s'explique pas. C'est une respiration, un sourcil qui tressaute, une main qui effleure, un parfum soudain un peu plus fort dû à la tension.
Regino : - Ah la famille c'est important. Posez-moi votre question.
Emilie : - Je veux savoir tout ce que vous savez sur Jonathan Humbert.
Regino : - Savez-vous que nous ne pourrons pas vous aider ? La Suisse est un terrain neutre pour nous tous. Il y a le business ici mais si on doit régler nos comptes on rentre au pays,c'est comme ça ici. Maintenant rien ne vous empêche d'exécuter votre concentré à la perfection. Je connais la réputation de Hitz et les redoutables filles qu'il a élevé avec le Fauve. Votre réputation n'est plus à faire alors pourquoi ? Que vous a-t-il fait pour que vous repreniez du service ?
Emilie : - Il a quelque chose qui m'appartient et je déteste quand on me vole mes affaires.
Regino : - Je vois. J'ai effectivement entendu qu'un américain le suivait partout. Suivez-moi.
Matt et moi nous sommes levés en chœur pour suivre Regino qui se dirigea vers la porte du fond. Il s'assit derrière son bureau sur sa grosse chaise et Matt s'assit devant lui alors que je m'accoudais à sa bibliothèque face à son bureau. La pièce d'un ennuie mortel essayait de renvoyer une image imposante de ce chef mais ce n'était que de la poudre aux yeux. J'avais seulement à faire à un capo misici pour gérer sa ville, peut être la région mais rien de plus.
Regino : - Notre famille ne dirige que les restaurants ici, je peux vous appeler s'il se présente, je peux le retenir pour vous totalement pas hasard mais je ne pourrais pas faire mieux.
Emilie : - Qui a la main sur la ville ?
Regino : - Personne en particulier comme je disais on se partage nos parts.
Matt : - Il y a bien quelqu'un qui gère l'immobilier ?
Regino : - Oui effectivement. Ce sont les russes. Mais je ne sais pas où est leur QG. Ils se font très discrets les blondinets.
Emilie : - Merci. Dis-je en ouvrant la porte pour partir.
Matt : - Vous avez tous un commerce pour blanchir votre argent. Vous c'est le restaurant mais eux ?
Regino : - La vodka je suppose ? Mais si c'est ça elles sont infectes ici alors ils devraient retourner dans leur pays chercher la recette.
Je me retournais une dernière fois pour saluer ce mini Don tandis que Matt m'emboita le pas.
Matt :- Bon si je résume il faut trouver un commerce d'alcool assez florissant, voir un peu trop en rapport avec la Russie.
Emilie : - Pas forcément en rapport avec leur pays directement. Ça peut être plus insidieux. Tu ne trouves pas ça un peu facile une distillerie de vodka ? En plus la foirer ? Les russes sont généralement fiers et ne ruineraient pas de la vodka pour blanchir de l'argent c'est débile et contreproductif.
2 heures et demi s'était écoulées depuis notre entrée dans le restaurant alors Matt et moi avons un peu marché sous le soleil levant pour se trouver des donuts et un cyber café où on pourrait faire nos recherches tranquilles.
Matt : - Tu ne me fais plus la tête à ce que je vois ? Remarqua-t-il en souriant.
Emilie : - Je n'ai pas le temps de penser à tes conneries mais tu ne m'arrêteras pas.
Il me prit dans ses bras rapidement en m'embrassant le front un grand sourire aux lèvres avant de reprendre son petit pianotage sur son téléphone.
Matt : - Qui le pourrais ? Tu ne penses pas qu'il faudrait appeler Hitz ?
Emilie : - Pour lui demander quoi ? Si une distillerie lui parait suspecte ? C'est aussi con que si je te demandais de tester un restaurant portoricain pour savoir si c'est vraiment aussi bon que chez toi.
Le regard circonspect de Matt m'incita à continuer.
Emilie : - Ce que je veux dire c'est que quand tu arrives dans un autre pays tu t'intègres surtout dans la pègre. Il faut se faire aussi petit que la population alors si tu veux, une colonie de russes qui ouvre une distillerie de vodka on a vu moins cliché !
Nous avons mangé dans ce qui ressemblait plus à un diner qu'à un restaurant, avons commandé tout ce que nous voulions et vers 9h nous avons rejoint le cyber café tout près le ventre plein et les idées légèrement embrumés.
Matt : - Et ça ?
Emilie : - De l'absinthe ? Non trop contrôlé. Écoute je vais imprimer tout ça même s'il y 30 pages et on va éplucher ça à l'hôtel au calme.
J'ai fait imprimer le relevé des distilleries aux alentours d'ici et un peu au-delà histoire d'avoir un bon champ de recherche mais selon Hitz le berceau de la mafia se trouve dans les alentours alors quel endroit plus sécurisant pour quelqu'un qui se planque que pris en sandwich entre des mafias obligés de cohabiter.
Nous sommes rentrés rapidement du diner pour s'affaler sur le lit. Au bout de 10 pages vérifiées Matt s'est endormi malgré lui mais je ne pouvais rien faire. Je n'allais pas partir sans savoir où aller, il me rattraperait une nouvelle fois. Hélas mon besoin de liberté et d'alcool était plus fort que la peur d'un scandale et d'une humiliation publique alors je lui laissais un petit mot sur la table de chevet avant de partir à pas de loup de la chambre pour rejoindre le bar. Avec ce décalage horaire je ne savais plus où j'habitais, en l'occurrence il était 11h alors que j'avais plus l'impression d'un bon 17h.
Le barman me servit avec surprise une vodka tonic tandis que je vérifiais une énième bâtisse un nom attira mon attention dans la liste. La distillerie Otets qui vend des bières Polyarny. On dirait une entreprise belge ou française mais... C'est RUSSE ! Putain ! Hitz lisait tout le temps des histoires à Myriam quand elle faisait des cauchemars, elle avait tout une collection Père Castor ! Et Hitz traduisait toujours en Bober Otets, Myriam avait fini par ne dire plus que ça. Elle criait ça à travers la maison parce que c'était plus facile à dire que Beaver Father avec notre accent cubain. Mais Polyarny qu'est-ce que c'est déjà... Hitz l'a déjà dit j'en suis sûr ! Je tape ce mot dans le traducteur mais il ne semble pas le reconnaitre, ce n'est qu'une fois dans le navigateur qu'il me corrige en Polyarnyy. Polaire. Les pères polaires. Je prends mon sac en vitesse, avale d'un cul sec mon verre avant de prendre un nouveau taxi tout en regardant la fenêtre de ma chambre.
Je suis désolée Matt. Je ne peux pas t'impliquer là-dedans. Tu ne mérites pas de risquer ta vie avec moi, tu mérites une vie paisible avec tes enfants mais moi je n'ai plus rien à perdre tout est en ordre ici-bas. Je n'ai pas peur, j'ai des regrets mais la mort peut bien me faucher j'ai eu le vaccin contre ses symptômes post-visites. Sans compter que les enfants n'ont pas à perdre leurs deux parents, Myriam mérite de garder un frère. Tout est équilibré avec lui dans la balance, moi je ne suis qu'une variante. J'espère sortir vainqueur de cette nouvelle bataille mais beaucoup de choses ont changé depuis mes premiers travers et je ne me sens plus aussi forte que j'ai pu l'être.
Le chauffeur différent de ce matin m'emmène sans ciller vers la distillerie où je me fais tout de suite recevoir par un russe à qui j'arrive à dire bonjour et ce pourquoi je suis là. Bien plus prudent que les italiens une fois à l'intérieur je suis fouillée et allègrement tripotée tandis qu'on me porte vers une pièce vide. Je ne comprends pas tout de suite ce que je fais dans cette espèce de cube mais je reste calme. Rappelle-toi ils n'ont aucun intérêt à te tuer. Soudain un homme armé rentre dans la pièce et me hurle des mots en russe que je n'arrive pas à comprendre tellement il parle vite mais il me menace c'est sûr. Il pointe régulièrement son arme sur moi jusqu'à me pousser avec. Sa force m'impressionne parce qu'avec la seule force de son bras et de son arme, il m'a fait valser mais je ne me démonte pas pour autant. Je me relève, me poste à quelques centimètres de lui avant de prendre son arme entre mes mains pour la pointer vers moi. Pile entre mes deux yeux.
Emilie : - VAS Y TIRE ! ALORS ? TIRE ! Parce qu'après s'en sera fini la Suisse, les riches, les banques et votre marché plus que florissants aux vu de vos revenues annuels. Mets mon sang ici et je te jure que tu connaîtras la rage d'un russe trop bien intégré dans un pays où le port d'armes est aussi légal que de marcher dans la rue.
Le russe rit et me demande de lui donner un prénom pour qu'il continue à se marrer mais je lâche son arme et vais me placer contre la vitre pour mettre une distance théâtrale entre nous.
Emilie : - Hitz. Mafia new yorkaise. Il a avalé à lui tout seul la mafia russe et hispanique. Va dire ce nom à ton chef,sous fifre. Lui craché-je au visage comme une insulte.
Le type me regarde un moment dans les yeux avant de disparaître. Très peu de temps après, les vitres que je croyais sans teint s'allume et je vois la tête du type qui m'a menacée contre la vitre. Le visage ensanglanté par le choc contre la paroi.
? : - Qu'est ce que tu nous veux ? Me demanda une voix dans la cage.
Emilie : - Je cherche seulement une adresse. Celle de Jonathan Humbert.
? : - Désolé j'ai oublié.
Emilie : - Combien vous a-t-il payé pour cet oubli ?
? : - 10000 dollars.
Emilie : - Considère cet argent triplé.
? : - Pour une adresse ? Tu m'intéresses. Aurait-il trouvé un trésor que tu nous cacherais ?
Emilie : - Le seul trésor que tu trouveras quand je serais passé c'est sa tête sur les piques de sa clôture. Et je te jure que je prie tous les soirs pour qu'il ait une barrière comme ça.
? : - Pas de barrière mais une girouette très pointue.
Emilie : - Je vois. Dans ce cas j'achète votre production de l'année entière de bière et vous me l'envoyez à Miami. Hitz y goutera en personne.
Bien sûr l'idée d'avoir un investisseur légal était très alléchante. Parmi un tas de faux investisseurs quelques-uns de vrais permettent de brouiller les pistes afin de continuer de blanchir l'argent sereinement. La voix me cracha le morceau avant que je sois foutue dehors comme une mal propre avec mon arme que j'avais cachée mais évidemment une fouille l'avait tout de suite mise en évidence.
Je repris un nouveau taxi qui grouillait dans cette zone industrielle pour m'emmener vers cette adresse. J'ai eu l'impression que la course avait durer des heures mais en fait que 2. Seulement entre les routes boueuses, celles de campagnes, de montagnes, j'avais eu l'impression de me perdre au milieu de nulle part et ce n'est pas vraiment faux. Quand le taxi me déposa je fis face à un chalet de montagne des plus basiques. Une vieille voiture était garée devant sans rien d'autre à part la verdure, pas d'animaux et il ne semblait y avoir personne. Je m'approchais à pas de loup des fenêtres tout en me cachant pour ne pas être repérée mais je ne vis aucun signe dans la maison. Je profitais d'une fenêtre entrouverte pour me faufiler.
Dans la maison rien n'était flagrant, tout était simple et digne d'un chalet dans les bois rien en sortait de l'ordinaire et je finis par me dire qu'on m'avait menti jusqu'à ce que je pose les yeux sur le courrier. Jonathan Humbs. Fumier. Soudain des bruits de casseroles qui s'entrechoquent attira mon attention et je me dirigeais avec prudence vers la cuisine. La main sur l'endroit de mon arme je n'attendais qu'un visuel pour la dégainer mais à ce même instant je me retrouvais devant lui. Le frère de Servanne. Celui responsable de notre accident.
Jonathan : - Je t'attendais beaucoup plus tôt Emilie. Ma sœur m'avait prévenu que tu pourrais te joindre à nous mais je ne l'avais pas pris au sérieux. Comment une maman qui réussit dans son travail est à peu près épanouie dans sa vie amoureuse viendrait faire d'un ex encombrant dont personne ne sait que faire. Mais hé ! Te voilà !
Il se retourna un grand sourire aux lèvres tout en touillant énergiquement une casserole de champignons.
Jonathan : - Allons allons ne fais pas cette tête je ne suis pas comme ton stupide père d'adoption. Oui j'aime bien me renseigner sur les gens. J'ai loupé ma vocation je crois. Je ne t'obligerais pas non plus à avaler ces champignons c'est mon repas ! Quelle indélicatesse.
Emilie : - J'en ai rien à foutre de tes champignons. Tu pourrais te les mettre un à un comme un suppositoire que j'en aurais toujours aussi peu à foutre de tes états d'âmes.
Jonathan : - Voyons pourquoi tant de vulgarités. Je dois dire que tu es plus belle que ce que ma sœur m'avait dit. C'est vrai elle dépeignait un tableau très peu glorieux. En gros pour elle tu es une gueuse qui se vautre dans l'argent. Elle a dit truie aussi ! Ah mais moi je balance.
Emilie : - Où est Arthur ?
Jonathan : - Tu pourrais me passer le sel devant toi ?
Je pris le sel devant moi et lui casse contre les carreaux au-dessus de son putain de feu.
Jonathan : - J'y tenais. Bon d'accord je vois que ma compagnie ne t'es pas agréable alors dis moi ce que je peux faire pour toi ?
Emilie : - Emmène-moi voir Arthur.
Jonathan : - En es-tu sûre ?
Emilie : - Est-ce que j'en ai l'air ?
Jonathan : - Parfait.
A peine avait-il fini sa phrase qu'il me planta une lame de couteau de cuisine dans la cuisse puis sur le flanc d'une rapidité déconcertante. La douleur me fit immédiatement tomber dans les pommes. Je ne l'avais même pas vu attraper se couteau et encore moins le pointer vers moi.
Quand je me réveillais la douleur était encore présente mais beaucoup moins douloureuse jusqu'à ce que tous mes sens se réactivent et que je sente l'odeur de mort, de moisissure, d'humidité. Ma main se dirigea immédiatement vers mon flan où un espèce de bandeau était improvisé pour empêcher le saignement, même chose à ma jambe où c'était un peu plus douloureux. En observant en détail je pouvais découvrir que c'était du travail de pro. J'avais un garrot empêchant la veine de ma cuisse de déverser l'intégralité de mon sang au sol.
? : - Hey la...belle endormie...
Un cri m'échappa alors que je reculais vivement toujours sur les fesses en poussant sur toutes mes blessures. Mon dos tapait constamment contre une paroi sans que je ne sache encore pourquoi.
? : - C'est inutile. Tu vas te faire mal... Et il n'y a aucune... issue.
L'endroit était tellement noir que je ne pouvais pas voir la personne avec qui je partageais ma cellule, par contre je pouvais l'entendre dans un très bel écho. Malheureusement la voix était bien trop épuisée pour que je la reconnaisse. Il faisait déjà nuit dehors puisque quand personne ne parlait nous entendions les criquets.
? : - Je ne te ferrais rien... Je suis aussi énergique qu'un vieux... rat d'égout.
C'est vrai que même parler semblait l'épuiser, il faisait sans cesse des pauses pour reprendre des bouffées d'air en plein milieu de sa phrase mais quelque chose chez lui me semblait familier alors en rampant je m'approchais doucement. Je me plaçais à peu près en face de lui et posais mes mains sur son visage analysant du bout de mes doigts ses traits rachitiques.
Emilie : - C'est pas possible.
? : - Si.
Emilie : - Arthur ?
Arthur : - J'ai l'impression que c'était une autre vie tellement le temps me paraît long ici.
Emilie : - Où sommes-nous ?
Arthur : - Dans son puit, caché par une dalle, elle-même cachée par un bout de verdure, lui-même sous la vieille voiture. La dalle est retenue par la voiture ce qui ne nous donne aucune chance sans compter que tu te vides de ton sang sans que je ne puisse rien faire depuis quelques heures. L'humidité va finir par pourrir tes blessures...
Emilie : - Non ce ne sont que... C'est superficiel !
Arthur : - Dans la civilisation, le monde en haut ça l'est... Mais ici dans cette atmosphère humide, avec très peu de nourriture... et pas de soins je ne te donne pas 2 jours.
Je ne pouvais rien lui répondre tellement j'étais sans voix.
Arthur : - J'ai un millier de questions pour toi Em'... si tu savais mais une me brûle les lèvres. Je suppose que si tu es ici c'est que tu connais... une partie de l'histoire... mon frère a dû t'en parler de toute manière. Il a d'ailleurs un vrai problème avec le secret médical. Bref. Pourquoi es-tu là ?
Emilie : - J'ai... Je...
Arthur : - Je ne te parle pas du déroulement des derniers évènements mais pourquoi tu as bousculé ta vie pour moi ?
Emilie : - ... Parce que je t'aime Arthur et je crois que rien n'y changera jamais. J'ai besoin de toi dans ma vie mais l'amour que je te porte n'est pas suffisant pour que tu sois heureux... Tu mérites mieux... Mais j'ai été réellement heureuse avec toi et je ne peux pas oublier ce que tu as fait pour moi après mon cancer, avant, pendant. C'est comme si tu étais mon ange gardien et je ne supporterais pas de le perdre.
Soudain au-dessus de nous un orage éclata suivit d'une pluie torrentielle. L'eau sous nos fesses se mit à augmenter dangereusement tandis que je regardais partout avec inquiétude.
Arthur : - Em' ça va monter vite dépêche-toi... Viens par là.
Dans le feu de l'action j'obéis sans réfléchir tandis que ce grand nigaud en profite pour fondre sur mes lèvres et ce n'est que quand je le sens approfondir son baiser que je comprends sa ruse.
Emilie : - Est-ce que l'eau va vraiment monter ?
Arthur : - Pas au dessus de... tes genoux.
Je tombais la tête sur son torse en souriant avant qu'il ne me prenne dans ses bras. Voilà donc où je mourrais. Au moins dans cette tombe improvisée j'ai quelqu'un je ne serais pas seule. Ce que je ne lui dis pas c'est qu'il a dû me balancer ici et que j'ai une plaie à la tête qui saigne plus qu'abondamment.
Emilie : - Arthur... Je suis contente de t'avoir retrouvé.
Arthur : - Moi aussi Em'... Moi aussi...
Emilie : - Prends-moi dans tes bras j'ai froid.
Quelqu'un m'a demandé ce qui m'arriverait si je trouvais quelqu'un de plus fort que moi. Mes souvenirs refusent de me dire qui sait qui m'a dit ça mais nous y voilà. Ses grands bras m'encerclèrent tandis que je luttais pour rester éveiller jusqu'à ce que je sombre définitivement.
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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