❥ Chapitre 19 ~ La vérité en pleine tête
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Myriam - - - - -
La matinée s'est rapidement écoulée après que Daryl m'ait déposée à mon ancien boulot. Baptiste essaye tant bien que mal de me remettre dans le bain, mais j'ai du mal. Et à priori, j'étais une forcenée du travail !
Baptiste : - Je crève la dalle, on va manger un morceau?
Myriam : - Euh, en fait je devais voir ma sœur, c'est presque devenu un rituel, et...
Baptiste : - Elle te voit tous les jours, elle peut bien se passer de toi, non ? Allez, je t'invite !
Visiblement, je n'ai pas vraiment le choix, et puis, ce n'est pas comme si je sortais tous les temps avec des copines ou des amis. J'ai bien le droit d'avoir une vie sociale moi aussi, non ?
J'attrape rapidement mon téléphone pour prévenir Mushu qu'elle va devoir se passer de moi pour aujourd'hui, avant de suivre mon collègue. Arrivés au parking souterrain, je le vois se diriger vers une superbe moto de couleur noir, au carénage en carbone.
Baptiste : - T'as toujours aimé les bécanes et les grosses bagnoles. Ton mec a une Lambo, je crois, mais toi, tu préfères la moto.
Myriam : - Mais je n'ai pas le permis moto, pourtant, et la voiture de mon mari me suffit largement.
Baptiste : - Ça, c'est parce que t'es jamais monté avec moi. Viens.
J'avance prudemment, me sentant minuscule à côté de ce bolide. Je sursaute lorsque Baptiste met le contact, faisant tourner frénétiquement l'une des poignées du guidon.
Myriam : - Elle fait plus de bruit que celle de Matt !
Baptiste : - Matt ?
Myriam : - Le mari de ma sœur.
Baptiste : - Oh, je vois. Un friand de bécane ?
Myriam : - Oui, il en a une pas mal. D'ailleurs, moi aussi j'en ai une, Daryl me l'a offerte.
Baptiste : - Je suis pas ton mari, j'peux pas te combler de cadeaux, en revanche, je peux t'emmener déjeuner dans un superbe resto, le tout à l'allure d'une fusée. Ça te dit ?
Myriam : - J'ai faim, donc... Je te suis !
Il m'adresse un clin d'œil en me tendant un casque. Je l'enfonce rapidement sur ma tête, et je prends place derrière lui. Je remarque qu'il a un second casque qu'il enfile.
Myriam : - Tu avais prévu le coup ?
Baptiste : - De quoi ?
Myriam : - Le fait que tu aies deux casques.
Baptiste : - J'en ai toujours deux, on sait jamais.
Il fait soudainement vrombir le moteur et démarre en faisant crisser le pneu arrière. Je m'accroche à sa taille, constatant que ses abdos ne sont pas faits en chocolat fondu et que son corps semble se contracter à mon toucher. J'étais loin d'imaginer que je pouvais faire de l'effet à un autre homme que Daryl, la situation peut paraitre totalement ambiguë vue de l'extérieur, mais je considère mon collègue comme un ami. Moi, je n'ai d'yeux que pour mon beau latino.
A vive allure, nous sillonnons les rues, slalomant entre les différentes voitures. Nous finissons par arriver non loin d'un restaurant en bord de mer que je ne connais pas. Je descends du monstre pour retirer mon casque, l'air marin caressant mon visage.
Myriam : - Je suis déjà venue ici ?
Baptiste : - Je ne sais pas. Pas avec moi, en tout cas,on ne va pas dire qu'on était très... proches.
Myriam : - Ah oui ? Pourquoi, j'ai l'impression que nous nous entendions pourtant bien...
Baptiste : - Bah, c'était... Compliqué.
Il attrape mon casque et l'attache avec le sien au cadenas de son bolide, avant de m'inviter à le suivre. Lorsque nous entrons dans le restaurant, je remarque qu'il y a énormément de couple et que l'ambiance est plutôt romantique.
Myriam : - On avait dit déjeuner professionnel, non ?
Baptiste : - Et c'est purement professionnel. Nous sommes deux collègues.
Un serveur vient rapidement nous installer à une table, prenant d'ores et déjà nos commandes pour les boissons, avant de nous donner le menu et de disparaitre de notre vision. Je surprends le regard de plusieurs personnes autour de nous.
Myriam : - Pourquoi on me regarde comme si je provenais d'une autre planète ?
Baptiste pose tout à coup sa main sur la mienne que je viens de poser sur la table.
Baptiste : - C'est l'adresse où viennent pas mal d'avocats de notre boite. Ils doivent simplement te reconnaitre, t'étais une légende vivante, Myriam.
Je retire rapidement ma main, comme si je m'étais brûlée. Je suis happée par ses iris claires qui me sondent quelques secondes.
Myriam : - J'ai accepté de déjeuner avec toi pour tenter de me remémorer certains souvenirs. Pas de te draguer ou que sais-je. Je suis mariée, je te rappelle.
Baptiste : - Et cette sublime bague est là constamment pour me le rappeler...
Un voile semble passer dans ses yeux, avant qu'il n'interpelle le serveur.
Baptiste : - Le plat du jour pour moi, avec la recommandation de vin qui va avec.
Serveur : - Très bien, monsieur. Et pour vous, mademoiselle ?
Myriam : - Madame. Je prendrai la même chose.
Il acquiesce, avant de nous débarrasser des menus et de filer à toute vitesse. Je me perds dans la contemplation des vagues qui s'écrasent sur les rochers en bord de mer, lorsqu'un raclement de gorge me fait revenir sur terre.
Baptiste : - Tu es belle, perdue dans tes pensées, mais si j'avais voulu manger en solo, je serais venu seul...
Myriam : - Désolée, je... En ce moment, ça va pas trop, je suis beaucoup dans les nuages.
Baptiste : - Ouais, ça, j'ai cru remarquer. Je suis persuadé que t'as écouté la moitié de ce que je t'ai expliqué ce matin, pas vrai ?
Prise la main dans le sac, je baisse les yeux en rougissant.
Baptiste : -T'inquiète, si tu décides de rester avec moi quelques jours, je suis sûre que j'arriverai à te faire aimer ton métier à nouveau.
Myriam : - Mais j'aime ce métier, j'adore même. Quand j'aide les filles au cabinet, je... Je me sens à ma place, mais... Sans vraiment y être. Je sais, c'est étrange dit comme ça, mais c'est mon ressenti.
Baptiste : - Et c'est tout à fait compréhensible.Avant d'arrêter de bosser, tu cartonnais, tu bossais seule, certes, mais t'adorais ça. Je compte même plus les nuits que tu passais au boulot, d'ailleurs.
Myriam : - Oui, c'est ce que j'ai entendu. Mais comment je gérais ma vie de famille ?
Baptiste : - Je sais pas vraiment, on bossait pas encore ensemble quand ta vie s'est légèrement effondrée. T'étais à deux doigts de divorcer, et...
Nous sommes soudainement interrompus par deux jeunes hommes élégants qui viennent saluer Baptiste.
Type 1 : - Ça fait un bail qu'on t'a pas vu en compagnie d'une gonzesse, Bat' !
Type 2 : - Et c'est pas n'importe qui ! Myriam, bonjour.
J'arque un sourcil. Je suis censée les connaitre ?
Type 1 : - Wahou, LA Myriam ?
Baptiste : - La seule et l'unique.
Type 1 : - Putain, tu fais pas les choses à moitié, mon pote !
Type 2 : - Ça y est, c'est enfin officiel, vous deux ?
Avant que Baptiste ne puisse répondre, j'interviens.
Myriam : - Nous sommes simplement amis, je suis mariée.
Type 1 : - Mariée ? Sérieusement ? Merde, mec, tu choisis pas les bonnes !
Baptiste : - Ouais ben j'y peux rien si les plus belles sont toutes prises !
Type 2 : - Tu sais pas qui est son mari, en plus...
Type 1 : - Qui ? Un mafieux russe ? Le président des Etats-Unis ?
Type 2 : - Nan... Daryl Ortega.
Les yeux d'un des hommes s'écarquillent, menaçant d'éclater.
Type 1 : - Tu... Attends, c'est la nana d'Ortega ?! LE Ortega du milieu ?!
Le Ortega du milieu ? Il entend quoi par là ?
Type 2 : - Ouaip'.
Type 1 : - Putain, mais tu tiens pas à ta vie, mon pote, t'es un grand malade !
Baptiste : - J'ai pas peur de lui.
Type 1 : - Il sait que tu dragues ouvertement sa meuf ?
Je me lève furieusement, tapant mon poing sur la table.
Myriam : - Personne ne drague personne, je suis très heureuse avec mon mari. Baptiste, je suis désolée, mais je ne suis pas là pour ça. On se voit au bureau.
Je remets mon sac à main en bandoulière autour de moi, avant d'enfiler mon blazer et de quitter cet endroit au plus vite. Et maintenant, je fais comment pour rentrer ? J'ai pas de voiture, moi !
Je halte un taxi qui a la gentillesse de s'arrêter. Je lui donne rapidement l'adresse du boulot, finalement je n'ai pas mangé, mais qu'importe. La situation m'a clairement coupé la faim, mais quel idiot, c'est quoi qu'il ne comprend pas dans « je suis mariée » ?!
* * * * *
Baptiste n'a pas mis longtemps à me rejoindre au bureau, je le soupçonne même d'avoir loupé le déjeuner, son ventre n'arrêtait pas de gargouiller durant tout le reste de l'après-midi, mais nous n'avons échangé que brièvement des mots, je n'avais rien à lui dire et aucune sympathie à lui donner.
Lorsque les coups de 19 heures sonnèrent à l'horloge, j'empoigne mon sac et me dirige rapidement vers la porte d'entrée. Baptiste me hèle soudainement.
Baptiste : - Tu reviens demain ?
Myriam : - Je n'en sais rien. Tes numéros de charme, tu arrêtes ça ?
Baptiste : - Ouais, je vais essayer.
Myriam : - Dans ce cas, à demain.
Je quitte immédiatement son bureau, enfin mon ancien bureau, sans attendre une réponse de sa part. Je salue Nancy qui me dédie un énorme sourire, avant de me diriger vers les ascenseurs et de retourner devant l'immense tour de verre.
Je découvre Daryl adossé à sa voiture, une main dans la poche et le regard rivé sur son portable. Ses sourcils sont froncés, mais la lumière de son écran éclaire toutes les courbes de son divin visage, et c'est à cet instant que je me rends compte de la chance que j'ai de l'avoir.
Quelques minettes attendant sur le trottoir ne cessent de lui jeter des œillades, mais il s'en fiche royalement. Et cet homme, il est à moi, bas les pattes, les grognasses !
Myriam : - Salut toi...
Il relève aussitôt le nez de son téléphone et me sourit chaleureusement.
Daryl : - Salut trésor.
Je m'avance vers lui, enroulant mes bras autour de sa nuque puissante. Je l'embrasse tendrement, alors que ses bras se referment autour de ma taille et je me laisse aller dans ses bras, profitant de son étreinte.
Je lance un regard aux garces non loin de lui et constate que je me fais fusiller du regard. Sortant de l'immeuble, Baptiste et les deux acolytes qui sont venus le saluer au déjeuner nous observent, les sourcils froncés. Daryl se détache de moi et remarque mon trouble.
Daryl : - Il y a un souci ?
Myriam : - Non, pas du tout ! Je suis heureuse de te retrouver.
Daryl : - Moi aussi, mon ange, tu m'as manqué. J'ai plus l'habitude que tu bosses autant, j'avais pas beaucoup de boulot aujourd'hui, je me suis fait chier comme un rat mort et je me suis fait violence pour pas venir te rendre visite.
Myriam : - Tu aurais pu, ça m'aurait fait une pause !
Daryl : - Je note pour la prochaine fois !
Myriam : - Demain, alors ?
Daryl : - Tu remets le couvert ?
Une sorte de brume voile soudainement ses belles prunelles marronnées.
Myriam : - Que si tu es d'accord.
Daryl : - Je ne veux que ton bonheur, trésor, si bosser te fait du bien, alors j'accepterai. Mais que si tu me promets de faire attention.
Ses yeux se lèvent soudainement au-dessus de ma tête, et je me tourne pour observer ce qui attire tellement son attention. Baptiste et ses copains ont traversé la route et enjambe maintenant leur bolide.
Daryl : - Rentrons, les enfants nous attendent pour manger.
Myriam : - Et Matt et Em' ?
Daryl : - Je sais pas où ils sont, et je tiens pas vraiment à le savoir. Tu sais, quand ils disparaissent comme ça, c'est que... Voilà quoi, tu vois.
Je pouffe de rire en acquiesçant, alors qu'il vient ouvrir la portière côté passager, attendant que je m'installe sur le siège de cuir pour la refermer. Il contourne ensuite son bolide pour venir se glisser derrière le volant. Il tourne la clef dans le contact avant de presser fermement sa main sur ma cuisse et de démarrer en trombe. Je ne peux m'empêcher de sourire, toujours euphorique lorsque je suis dans cette voiture.
Après plusieurs minutes, nous arrivons enfin chez nous, et à peine passés la porte d'entrée que nous sommes envahis par une horde d'enfants en panique.
Mina : - Ah, ben c'est pas trop tôt ! A 19 heures c'est l'heure du dîner, et rien n'est prêt ! J'ai réussi à avoir papa mais je sens qu'ils ne vont pas rentrer de suite !
Daryl : - Tout est déjà dans le frigo, vous me prenez pour qui ?
Mina : - J'ai rien vu pourtant...
Daryl : - Ça, c'est parce que tu baisses pas tes genoux pour regarder ce qu'il y a dans le frigo !
Mina lève les yeux au ciel, alors que j'attrape Anya qui vient de s'accrocher à ma jambe.
Anya : - T'es toute belle, cousine Mimi. Tu étais où ?
Myriam : - Je recherche du travail, tu sais, comme ta maman faisait.
Anya : - Aider les gens ?
Myriam : - C'est un peu ça, oui.
Anya : - C'est cool, ma maman, c'était la meilleure dans son travail. Tu crois que tu seras aussi forte qu'elle ?
Attendrie, je dépose un baiser sur son front.
Myriam : - Je vais essayer de l'être, en tout cas.
Je la repose au sol, me débarrassant de mes escarpins. Je monte à l'étage pour me changer, abandonnant mon tailleur pour enfiler un legging et un pull pilou-pilou. Pas très glamour, mais bien plus confortable pour la maison !
Je redescends, préparant la table avec les enfants. Matt rentre à ce moment-là, excusant Emilie qui a dû retourner au travail pour traiter des dossiers urgents. Nous avons donc dîner sans ma grande sœur, nous racontant à tour de rôle notre journée. Que de péripéties pour les enfants !
Après avoir débarrassé et tout nettoyé, nous avons mis nos petites furies au lit avant de nous coucher à notre tour, épuisés. Daryl n'a évidemment pas manqué de me faire jouir plusieurs fois afin de s'assurer que je passe une bonne nuit. Et le marchand de sable ne s'est pas fait attendre, j'ai sombré en l'espace de quelques secondes même pas.
Je suis soudainement sortie de mon sommeil par des hurlements. Un regard au réveil me fait comprendre que je n'ai dormi qu'une heure, autant dire que je ne suis pas au top de ma forme. Je reconnais les voix de Daryl et Matt, visiblement en pleine discussion sur le fait de partir ou de rester ici, je ne sais pas trop.
Lorsque je me lève et que j'entrouvre la porte de notre chambre, j'entends simplement la dernière phrase de Matt.
Matt : - Mais putain, y a rien à comprendre ! Les enfants et ta femme sont là, alors tu restes avec eux. Moi, elle partirait sans moi, alors j'essaye juste de la garder en vie un peu plus longtemps ,même si elle va me faire claquer d'une crise cardiaque ! Et puis de toute manière, je ne crois pas qu'elle aurait été ravie que tu viennes. Je n'ai pas de leçon de respect à donner, mais si tu lui as vraiment dit ce qu'elle m'a dit, Daryl, faut que tu te détendes.
J'entends des plaintes venant de mon homme, alors que son frère lui chuchote des mots que je ne parviens pas à entendre. Quand j'aperçois Daryl revenir vers notre chambre, je n'arrive pas à bouger et reste sur le palier.
Daryl : - Trésor ?! Mais...
Myriam : - Il se passe quoi ?
Daryl : - Rien, viens, retourne te coucher.
Myriam : - Tu te fiches de moi ? Je suis sûre que vous avez réveillé tout le monde, alors qu'est-ce qu'il y a ?
Daryl : - Viens.
Il me pousse à entrer à nouveau dans la chambre, mais constatant que je ne daigne pas bouger, Daryl me soulève et me balance sur son épaule comme un vulgaire sac de pommes de terre, me lâchant ensuite sur le lit avant de venir me surplomber de toute sa hauteur.
Daryl : - Autant profiter de toi maintenant que tu es réveillée...
Myriam : - Je rêve ou tu détournes la conversation ?
Daryl : - Pas du tout, bébé, pas du tout...
Il fond soudainement sur mes lèvres, me transportant immédiatement ailleurs. Daryl a cette faculté de me faire sentir aussi légère qu'un nuage quand je suis au creux de ses mains expertes. Ces dernières se baladent d'ailleurs sur mon corps en fusion, traçant mes courbes jusqu'au moindre détail. Ses doigts atteignent rapidement cette partie de mon anatomie qui vibre constamment à son contact. Je pousse un soupir d'aise, ce qui a le don d'étirer ses lèvres en un sourire.
Daryl : - J'aime t'entendre ronronner...
Il insère immédiatement un doigt en moi, sans crier gare, puis un deuxième, m'arrachant cette fois des gémissements plus audibles.
Myriam : - Daryl...
Daryl : - Je t'aime, trésor, t'imagine pas à quel point...
Ses lèvres se plaquent brutalement sur les miennes, m'empêchant de lui répondre. Ses doigts sont rapidement remplacés par sa virilité, me faisant définitivement perdre pied et cela, durant des heures.
* * * * *
Ce matin, je suis revigorée, malgré le peu d'heures de sommeil que j'ai eu. J'enfile rapidement un tailleur indigo, relève mes cheveux en un chignon haut avant d'aller vérifier que mes petits monstres sont réveillés. Ewan et Liam sont en train de se chamailler, mais ils sont déjà habillés. A priori, j'ai manqué leur réveil ! Anya aussi est prête, jouant à ses poupées. D'ailleurs, il y a encore un bordel incroyable dans sa chambre !
Je finis par descendre dans la cuisine, découvrant Daryl qui lit son journal, buvant un café fumant.
Myriam : - Bonjour.
Mon homme lève le nez de sa lecture, un sourire aux lèvres.
Daryl : - Bonjour mon ange.
Je dépose lentement mes lèvres sur les siennes, avant d'aller me préparer un chocolat chaud.
Daryl : - Em' t'a laissé un mot.
Myriam : - Un mot ?
Il désigne le bar du menton. En effet, une feuille de papier y trône. Je m'avance rapidement, lisant cette note. Emilie et Matt sont partis en voyage d'affaires, ils reviennent dans une semaine. C'est étrange, d'habitude, Mushu me dit tout, et je n'ai pas le souvenir de ce déplacement professionnel. Peut-être que je n'ai pas fait attention.
Myriam : - C'est donc à nous de déposer les enfants à l'école ?
Daryl : - Ils prennent le bus, trésor, Mina je peux l'emmener, aucun souci.
Myriam : - Tu ne travailles pas ?
Daryl : - Si, mais je suis maître de mes horaires.
Myriam : - Ah d'ailleurs, à ce propos.
Je prends place à côté de lui, attrapant au passage un croissant encore tout chaud. Je croque à pleines dents dedans, avant de le regarder droit dans les yeux.
Myriam : - C'est quoi, ton boulot ?
Il manque de s'étouffer avec son café. Il repose la tasse sur la table, arquant un sourcil.
Daryl : - Pourquoi ce soudain intéressement ?
Myriam : - Je me rends compte que je ne le sais pas. Enfin, je ne le sais plus.
Daryl : - Entrepreneur, chérie.
Myriam : - Ah, et...
Je me fais couper par les cris des garçons qui dévalent l'escalier. Visiblement, c'est l'heure du passage de bus ! Ils m'embrassent tous sur la joue avant de saluer Daryl et de quitter la maison. Mina est un peu plus calme, mais engueulant presque mon homme parce qu'il n'est pas prêt.
Daryl : - Hé ça va, j'arrive !
Mina : - Je veux pas arriver en retard !
Daryl : - Tout ça pour le p'tit Jensen, hein ?
Mina : - Bordel, c'est pas parce que papa n'est pas là que tu dois le remplacer !
Daryl : - Moi je sens que tu vas bien t'amuser pendant cette semaine, hein... Comme on dit, quand le chat n'est pas là, les souris dansent !
Mina : - Bon, on peut y aller, oui ?
Je pouffe de rire en secouant la tête. Daryl m'embrasse furtivement en me souhaitant de passer une bonne journée, avant de sortir de chez nous à son tour avec l'adolescente. Me voilà seule,et... En retard !
Myriam : - Olalala, la ponctualité, c'est pas mon fort!
Je rassemble mes affaires, mais au moment où je m'apprête à quitter la maison, mon téléphone se manifeste. Baptiste. De bon matin ?
Myriam : - Allô ?
Baptiste : - Ouais ma belle, salut, c'est Baptiste ! T'es encore chez toi ?
Myriam : - Euh ouais, mais...
Baptiste : - Je t'attends devant chez toi. Tu viens ?
Il raccroche aussitôt. Moi qui voulais prendre de la distance avec lui, c'est râpé, mais au moins, je n'ai pas à prendre la voiture s'il m'emmène. Je ne suis pas trop sereine au volant toute seule.
Je ferme la résidence à clef, remarquant que Baptiste a déjà enfourché sa moto, le moteur vrombissant déjà, le casque enfilé sur sa tête. Il tourne la tête vers moi lorsque je m'approche. J'entends à peine sa voix à travers le doux bruit de sa bécane.
Baptiste : - En selle, ma belle !
J'attrape le casque qu'il me tend, positionnant solidement mon sac sur une épaule.
Myriam : - Je tiens à arriver vivante au boulot, ok ?
Baptiste : - C'est comme c'était fait !
Il démarre aussitôt que mes bras passent autour de sa taille. En quelques minutes, nous arrivons à la tour de verre, commençant rapidement notre matinée de boulot.
Au déjeuner, une belle jeune femme blonde vient chercher mon collègue pour déjeuner. Il a déjà trouvé une remplaçante, tant mieux, je serais tranquille ! Emilie n'étant pas là, les enfants étant à l'école... Soit je me retrouve seule, soit... Je pourrais faire une surprise à Daryl !
Je déverrouille mon téléphone, l'appelant à plusieurs reprises. Mais je ne cesse de tomber sur la messagerie, il doit faire quelque chose d'important. J'active alors le partage de connexion, il m'a dit que ça pouvait être utile pour savoir où l'un de nous se trouve. Et effectivement, j'ai sa position. Je ne connais pas le quartier, mais il faut dire que je n'ai pas fait du tourisme à Miami !
Je hèle un taxi, lui donnant l'adresse qui apparait sur mon téléphone. Au moins, je verrais de mes propres yeux où il travaille puisqu'il n'a pas voulu m'en dire plus. Au fur et à mesure que la voiture avance dans les rues, je constate que l'on s'éloigne du centre-ville. Nous habitons un quartier aisé et rempli de villas ,mais là, on dirait qu'il y a une résidence tous les kilomètres, de quoi être tranquille !
Chauffeur : - Voilà, ma p'tite dame. On est arrivés.
Je le remercie avant de payer ma course, puis je m'extirpe de l'habitacle. Je fais face à une maison des plus somptueuses, légèrement plus petite que la nôtre, mais elle est bien imposante tout de même. Des tas de vans noirs sont négligemment garées dans l'allée et sur la pelouse. Je reconnais la Lambo de Daryl, pas de doute, il est bien là.
Je m'avance prudemment sur ces marches de marbre, découvrant que la porte d'entrée est fracturée en deux. Je pousse lentement le battant, remarquant un homme à terre. Il semble dormir, mais je dirais plutôt qu'il est dans les vapes vu le cocard qu'il a. Bordel, c'est quoi cet endroit ?
Des bruits sourds parviennent jusqu'à moi, suivis de gémissements plaintifs. Quelqu'un s'est coincé le doigt dans une porte ? Je m'avance doucement, à pas de loup, à travers ce long couloir. Je finis par déboucher dans un hall, où des éclats de voix résonnent. Je continue de marcher, arrivant dans l'encadrement de ce qui semble être le salon.
Daryl est là, ainsi que certains de ses hommes de main. Un homme ligoté et attaché comme un saucisson est assis devant eux sur une chaise, le visage en sang.
Daryl : - T'as pas envie de parler, alors ? On veut juste savoir où est le patron.
Type : - Je dirais rien, putain.
L'un des gars frappe ce pauvre homme avec un coup de poing phénoménal qui lui fait cracher un filet de sang. Ma respiration se saccade et les battements de mon cœur s'accélèrent. Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?!
Daryl : - Je vais pas m'éterniser ici. Ton cadavre passera le message aux autres.
Je sens soudainement quelque chose de froid contre ma gorge, puis une main vient tirer mes cheveux en arrière. Je lâche un petit cri, mais suffisamment fort pour attirer l'attention de tous les hommes. Daryl écarquille les yeux en me voyant.
Daryl : - Myriam ?! MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS LA ?!
Ah, je vais me faire engueuler maintenant, alors que j'ai un couteau sous la gorge !
Type : - Tiens tiens... La donzelle d'Ortega.
Aucun mot ne franchit mes lèvres. Je sens l'haleine putride de ce gars qui colle outrageusement son corps au mien, inspirant profondément l'odeur de mes cheveux.
Type : - Ouais, plutôt pas mal.
Daryl : - Premier avertissement. Lâche-la tout de suite.
Type : - T'es pas en mesure de négocier.
Daryl : - Deuxième avertissement, lâche ma femme.
Type : - Détachez d'abord mon frangin.
La panique m'envahit. Je tiens pas à me faire égorger comme un porc, que quelqu'un détache ce mec sur la chaise !!!
Type : - Bougez-vous, je...
Daryl dégaine rapidement l'arme accrochée à sa ceinture, et tire sans vergogne en pleine tête du mec qui me menaçait. Je reçois une giclée de sang sur le visage et ne peux m'empêcher de hurler. L'homme tombe lourdement au sol, son sang se déversant sur le sol. Soudain, des détonations répercutent dans les coins, manquant de me rendre sourde.
Daryl : - Sortez ma femme d'ici !
Je n'entends plus rien d'autre que ces coups de feu. Mais une main se pose sur mon épaule, me forçant à reculer.
Diego : - Faut sortir de là, patronne. Tout de suite !
Myriam : - JE N'IRAI NULLE PART SANS MON IDIOT DE MARI !
Miracle, j'ai réussi à parler !
Diego : - Les ordres sont les ordres. Ne m'obligez pas à user de la force...
Non mais je rêve, là ?! Je fais volte-face, essuyant le sang sur ma joue d'un revers de main, me plantant droit devant Diego. Mais c'est un mec armé dans le dos de Daryl qui attire plutôt mon regard.
Sans réfléchir plus longtemps, je baisse les yeux sur la ceinture de l'homme de main devant moi, remarquant qu'il porte une arme. Je l'attrape rapidement, enlevant le cran de sûreté et n'hésite pas avant de tirer en pleine tête du type qui s'écroule derrière mon mari. Ce dernier se retourne, les yeux exorbités.
Sans un mot, je laisse Diego reprendre son arme et comme une poupée de chiffon, je me laisse sortir de cette maison. A peine arrivée dehors que je tombe à genoux, dégobillant mon petit-déjeuner sur la pelouse, Diego restant derrière moi à tenir mes cheveux.
Daryl : - Vous pouvez terminer ?
Diego : - Bien sûr, patron.
J'entends simplement des bruits de pas, alors que des larmes remplissent rapidement mes yeux. Deux mains me soulèvent sous les aisselles, mais j'ai l'impression d'avoir des jambes en coton, je ne tiens plus debout.
Daryl : - Je te ramène à la maison, trésor.
Le trajet du retour, je ne le vois pas passer. Je suis spectatrice de la scène qui se déroule devant moi. Les rues défilent à travers la vitre contre laquelle j'ai laissé ma tête s'échouer. Ce n'est que lorsque les mains de Daryl passent sous mes genoux et dans mon dos pour me soulever que je remarque que nous sommes arrivés à la maison.
Daryl : - Viens là. Tu es en état de choc. Un bon bain te fera du bien.
De toute façon, je n'ai pas la force de répliquer ni même de faire quoi que ce soit. Nous arrivons rapidement dans notre chambre, mon beau brun me dépose sur le lit, avant de s'éclipser. Je reste assise, les bras ballants, pendant que le bruit de l'eau qui coule résonne dans la pièce d'à côté.
Daryl revient rapidement, s'agenouillant devant moi.
Daryl : - Bébé... Viens, ça te fera du bien, je t'assure.
Myriam : - Je... Be...
Daryl : - Shhhh... Viens.
Je me laisse à nouveau guider, rapidement débarrassée de mes couches de vêtements, puis plongée dans une eau tempérée. Les mains de Daryl frictionnent mes bras pour attirer mon attention.
Daryl : - Dis quelque chose, je t'en prie...
Je tourne légèrement la tête vers lui, prenant de plein fouet ses prunelles noisettes. Des larmes roulent sur mes joues et les yeux de mon homme suivent leur route silencieuse.
Daryl : - Trésor...
Myriam : - Mon téléphone...
Les seuls mots que j'arrive à prononcer. Sérieusement ?
Daryl : - Le fais pas tomber dans l'eau.
Il me tend finalement mon portable, avant de commencer à me faire un massage des épaules.
Myriam : - J'aimerais être seule.
Ton cinglant, mais parfaitement clair. Daryl embrasse le haut de ma tête avant de finalement sortir de la salle de bains. Je constate que j'ai plusieurs messages de Baptiste qui me demande quand est-ce que je compte revenir au cabinet. Hop, on supprime direct. J'ai besoin de parler à la seule personne qui peut me remonter le moral. D'ailleurs, elle ne met pas longtemps avant de répondre.
Emilie : - Ou... Ouais ?
La voilà haletante. Mince, j'espère ne pas avoir interrompu une partie de jambes en l'air !
Myriam : - Mushu...
Emilie : - T'as une petite voix !
Je ne vais pas par quatre chemins. Autant être claire tout de suite !
Myriam : - J'ai tué un homme.
Un silence s'installe soudainement.
Emilie : - Je te demande pardon ?!
Myriam : - Ne m'oblige pas à le répéter...
Emilie : - TU M'EXPLIQUES ?!
Myriam : - Je comprends pas moi-même.
Emilie : - Mais tu...
J'entends la voix de Matt qui la hèle, affolé.
Emilie : - Myriam, je te rappelle, je dois y aller !
Elle raccroche aussitôt, sans que je n'ai pu dire quoi que ce soit d'autre. Ok, la voilà qui part pendant une semaine sans m'avoir avertie, je découvre que mon mari travaille dans des affaires plutôt louches, il tue quelqu'un, je tue quelqu'un, et je n'ai personne qui pourrait me remettre dans le droit chemin, ma vie est tout simplement GÉNIALE !
Je laisse mon téléphone sur le carrelage, avant de glisser sous l'eau, immergeant ma tête. Je retiens ma respiration et prends le temps de réfléchir en me calmant doucement. Le bruit de l'eau est apaisant. Ce silence est apaisant.
Je suis brusquement sortie de mon cocon par deux poignes fermes. Je toussote lorsque je retrouve la surface, m'accrochant au bord. Daryl attrape mon visage en coupe et me force à le regarder dans les yeux.
Daryl : - PUTAIN, ME FAIS PLUS CA !
Je tousse encore comme quelqu'un qui s'étouffe avec de la fumée de cigarette, manquant de vomir mes poumons.
Myriam : - Qu... Quoi ?
Daryl : - J'AI CRU QUE TU T'ÉTAIS NOYÉE !
Je reprends lentement mon souffle, toujours scannée du regard par mon homme.
Daryl : - Putain !
Il souffle péniblement, mais cette immersion m'a permis de retrouver mes idées.
Myriam : - Alors, tu m'expliques ?
Il lève les sourcils, visiblement étonné que je fasse usage de la parole.
Myriam : - J'attends !
Daryl : - Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?!
Myriam : - Pourquoi est-ce que tu étais dans cette baraque, pourquoi tout le monde semblait affoler de me voir arriver, pourquoi vous frappiez ce type, pourquoi tu as tué celui à mes côtés !
Daryl : - Je t'ai sauvé la vie, je te signale !
Myriam : - Ouais, et moi j'ai tué quelqu'un !!! PUTAIN, J'AI TUÉ UN HOMME !
Daryl : - Pour me sauver la vie !
Myriam : - Qu'est-ce que tu me caches ?!
Daryl : - Rien, je ne...
Myriam : - Me dis pas rien, hein ! Je suis partie pour te faire une surprise, au final je me retrouve avec un couteau sous la gorge, du sang sur mon visage et un cadavre sur les bras !
Daryl : - T'auras rien du tout sur les bras puisque mes gars ont déjà brûlé la maison à cette heure-ci.
Myriam : - Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tout ça, c'est le quotidien pour toi ?!
Daryl : - Dis pas de conneries !
Myriam : - Putain, tu oses encore nier, alors que je t'ai vu utiliser une arme sur un homme !!!
Daryl : - Y'a rien à dire, Myriam, t'étais pas censée être là !
Myriam : - Ouais, sauf que j'ai tout vu ! Alors j'attends des putains d'explications !
Daryl : - J'ai rien à te dire !
Ok, il veut jouer ? On va jouer !
Myriam : - Tant que tu ne me parles pas, je te veux plus dans la chambre, t'iras dormir sur le canapé ou dans la chambre d'amis !
Daryl : - Tu te fous de moi ?
Myriam : - Non ! J'en ai marre qu'on se foute de ma gueule, Emilie me cache quelque chose je suis pas dupe, on part pas du jour au lendemain en voyage d'affaire, surtout que je vois pas où ils pourraient aller tous les deux, j'ai regardé et le salon du fitness ou autre conférence, c'est pas encore à cette période de l'année ! Et toi, tu peux pas nier ce que j'ai vu, j'étais là, Daryl, ET SANS MOI TU SERAIS MORT !
Daryl : - Rectification, sans moi, TU serais morte, la gorge tranchée !
Myriam : - J'en ai marre de nager dans le néant le plus complet, d'être une inconnue dans ma propre vie, mais là, quelque chose me dit que tu me caches un truc, et je supporte pas ça. Alors t'iras dormir ailleurs, mais pas ici.
Daryl : - Myriam, sérieux, je veux bien continuer d'être patient, mais là, t'es en train de me casser les couilles.
Myriam : - A moi aussi ! Et tu me les as tellement brisées que t'as vu, elles ont disparu ! Dégage de là, maintenant!
Daryl fronce les sourcils, prêt à répliquer, mais je lève un doigt en l'air.
Myriam : - Non, tais-toi, tu reviendras me parler quand t'auras décidé à me dire la vérité !
Daryl : - Putain, les femmes !
Myriam : - Je t'emmerde !
Il quitte aussitôt la pièce, furieux, claquant la porte derrière lui. Je m'extirpe de la baignoire, m'enroulant dans un peignoir. Cette fois, Daryl Ortega, je compte bien te tirer les vers du nez. Peu importe le temps que ça prendra, mais la petite Myriam en a marre de se faire marcher dessus !
* * * * *
Six jours sont passés. Six. Putain. De. Jours. J'ai lutté comme une forcenée pour ne pas tomber dans les bras de Daryl. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le repousser, je me suis fait violence, mais j'ai été formelle : tant qu'il ne me dira rien sur ses activités, je refuse de partager à nouveau son lit, ni même de lui adresser la parole pour dire des mots doux, et pourtant... Putain qu'il me manque !
Je n'ai pas voulu retourner au travail de toute la semaine, Baptiste n'a cessé de me harceler mais je suis restée au lit la plupart du temps avec mon compte Netflix actif 24 heures sur 24 ! Ce soir, normalement, c'est la dernière soirée sans Emilie. Elle et Matt devraient rentrer demain.
Daryl : - MYRIAM, TU PEUX DESCENDRE, S'IL TE PLAIT ? URGENCE !
Urgence ? Qu'est-ce qu'il se passe ?!
Ni une ni deux, je balance mon plaid de côté et fonce au rez-de-chaussée, constatant que la maison est bien calme. Je m'avance lentement vers la cuisine, découvrant que tout est plongé dans la pénombre, il n'y a que les flammes de quelques chandelles qui scintillent dans la nuit, posées élégamment sur la table.
Daryl : - Puis-je avoir un instant en ta compagnie ?
Je me retourne, sursautant, Daryl se présentant devant moi, un bouquet de roses rouges à la main. J'hésite d'abord, mais il me regarde si sérieusement, si amoureusement.
Daryl : - Je vais t'expliquer ce que je fais. Mon vrai boulot.
J'arque un sourcil. Après tout, c'était le deal. J'acceptais de lui reparler s'il me donnait la vérité.
Myriam : - D'accord.
J'attrape le bouquet qu'il me tend, humant le parfum divin des fleurs. J'esquisse un sourire, avant de m'asseoir sur la chaise qu'il tire. Je m'installe confortablement, pendant qu'il prend place en face de moi.
Myriam : - Où sont les enfants ?
Daryl : - Hitz est venu les chercher. Ils sont au Trex, ensuite ils iront au ciné je crois.
Myriam : - On est seuls, alors ?
Daryl : - Oui, rien que nous deux.
Myriam : - Eh bien... Je t'écoute.
Daryl : - Comme ça, direct ? Sans préliminaires ?
Il m'observe, offusqué. Je finis par pouffer de rire en croisant ses yeux rieurs.
Daryl : - Putain, ce sourire m'a manqué...
Il replace une mèche de cheveux derrière l'une de mes oreilles,me souriant.
Myriam : - Alors... ?
Il me sert un verre de vin, avant de s'en servir un, puis bois directement une gorgée avant de démarrer les hostilités.
Daryl : - J'ai mon propre business, sur ça, je t'ai pas menti.
Chouette. J'ai hâte de connaître la suite, je sens que je vais adorer.
Daryl : - En gros, je revends des maisons saisies. Quand les personnes ne peuvent plus payer leur baraque, moi j'arrive sur le terrain en premier pour l'avoir à un prix minime, avant de la revendre au prix fort.
Myriam : - C'est quoi le rapport avec le type que j'ai vu ?
Daryl : - Je cherchais le proprio de la maison. Souvent, ce sont des gangs qui vivent dans ces palaces, en volant des gens ou en faisant des tas de choses illégales. Bref, des affaires de cartel de drogue la plupart du temps. Dans ce milieu, faut pas être timide.
Myriam : - Et... T'étais obligé de tuer le type qui me menaçait avec un couteau ?
Daryl : - Trésor, je t'assure que personne n'a la patte blanche dans mes affaires. Les personnes chez qui je vais sont des vrais salopards. Mes gars et moi, on expulse ces connards la plupart du temps, j'ai plusieurs agents immobiliers qui m'appellent en priorité quand une maison est sur le point d'être mise en vente, avant même de convoquer les potentiels habitants.
Myriam : - En fait... T'es le chef de Miami ou ça se passe comment ?
Daryl : - Le chef, nan. Mais on me respecte dans ce que je fais. A New York, c'est en partie ce que je faisais pour le Fauve, et j'ai continué à faire ça quand on a déménagé.
Je vois maintenant pourquoi le pote de Baptiste semblait connaitre Daryl. A en juger par sa dégaine, il doit acheter de la drogue et forcément, il a entendu parler de l'empire du grand Daryl.
Myriam : - Je... Est-ce que... L'ancienne moi était au courant ?
Daryl : - Ouaip'. Et tu m'accompagnais même, des fois.
Alors là, je tombe des nues !
Myriam : - Hein ?!
Daryl : - Je t'autorisais à m'accompagner par moment. On va dire que t'as pas appris mes activités en tout bien tout honneur, un jour j'étais vraiment dans la merde, et c'est ta sœur qui est venu m'aider, pas toi. Je voulais pas te mettre en danger. T'as menacé de me quitter, et finalement, Hitz t'a aidé à manier des armes, t'as appris à te défendre avec Matt, et j'ai pas eu le choix si je voulais te garder auprès de moi. J'étais pas fier que tu traines dans mes affaires, mais au moins, tu m'avais pardonné.
Myriam : - Tu... Tu tues souvent des gens ?
Daryl : - Nan. Enfin, ça dépend. On essaye de régler les choses dans le calme, beaucoup de gars me craignent, mais quand ça dégénère, y'a pas le choix, faut sévir. Par contre, toi, t'as jamais tué personne.
Myriam : - Ok, c'était une première alors.
Je laisse ma tête tomber entre mes mains.
Daryl : - Si ça peut te rassurer, les deux gars qu'on a tué n'avait aucune famille. Et puis, le reste du gang a été réduit en cendres, donc...
Myriam : - Nan, je veux rien savoir de plus, s'il te plait.
Daryl : - Tu me pardonnes, alors ?
Je relève le visage vers lui. Il mordille sa lèvre inférieure, cette putain de mimique qui me fait fondre comme neige au soleil.
Myriam : - Je sais pas trop... Aurais-je raison de le faire ?
Daryl : - Je vais te donner toutes les raisons du monde...
Il se relève lentement de table, la contournant, me rejoignant tel un félin qui traque sa proie. Ses doigts tracent une ligne imaginaire le long de mon bras, m'arrachant des frissons divins. Il se déplace jusque dans mon dos, écartant mes cheveux de ma nuque pour y déposer de doux baisers.
Daryl : - J'ai toute la nuit, d'ailleurs...
Je soupire d'aise, alors que ses mains viennent attraper le bas de mon t-shirt pour le relever et me l'ôter, en même temps que mon soutien-gorge. Ses paumes se plaquent fermement sur mes monts durcis de désir pour lui, me caressant tendrement.
Des gémissements s'échappent de mes lèvres, profitant des mains expertes de mon apollon. Je me relève aussitôt, comme si je m'étais piquée les fesses, avant de me tourner vers lui et de me jeter sur ses lèvres. Putain, enfin je retrouve mon oxygène !
D'une facilité déconcertante, il me soulève dans ses bras, mes jambes s'enroulant autour de son bassin. D'une main de maitre, mon legging et mon tanga se retrouvent au sol, alors qu'il m'installe confortablement sur le bar, écartant d'un geste vif mes cuisses, comme les ailes d'un papillon prêt à s'envoler.
Embrassant une dernière fois mes lèvres, il descend un peu plus au sud, parsemant mon corps de baisers incandescents. Lorsque son souffle caresse mon intimité, je me cambre d'instinct, et je n'ai pas le temps de reprendre ma respiration que sa langue commence déjà à me faire perdre pied. Pendant des minutes qui semblent durer que quelques secondes, je tremble rapidement suite au premier orgasme qui vient de me submerger, avant que sa virilité ne me possède, m'arrachant un cri de plaisir. Nos souffles s'emmêlent, nos respirations se calquent l'une sur l'autre et nos chairs claquent à l'unisson, mêlées à nos gémissements.
Nous avons remis le couvert sur le canapé, contre les murs des couloirs du rez-de-chaussée et de l'étage, mais aussi dans notre lit où j'ai autorisé mon homme à revenir. Après des heures de profonde volupté, nous voilà enlacés sous les draps, profitant du calme. Calme qui est soudainement interrompu par le bip de mon téléphone qui annonce l'arrivée d'un message.
Daryl se penche au-dessus de moi, tendant son bras jusqu'à ma table de nuit où il attrape finalement mon téléphone. Je l'entends soudainement grogner alors qu'il lance le téléphone à nos pieds.
Myriam : - Un souci, bébé ?
Daryl : - Ton Baptiste s'inquiète de plus te voir.
Myriam : - Je l'ai ignoré toute la semaine, le pauvre.
Oui, j'en rajoute, mais j'adore !
Daryl : - Qu'il aille se faire foutre !
Myriam : - Oh... Le grand Daryl Ortega serait jaloux ?
Daryl : - J'aime pas qu'il te tourne autour, putain !
Je me retourne face à lui, caressant ses lèvres de mon pouce.
Myriam : - A ce que je sache, ce n'est pas lui qui m'a dans son lit. Et il ne m'aura jamais.
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Myriam & Emilie ❤️
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