❥ Chapitre 16 ~ Tourmentés
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Myriam : - Plus fâchée ?
Emilie : - Bien sûr que non, mon Zazou !
Je pris Myriam dans mes bras tout en avançant pour rejoindre les garçons en bas. Les enfants devaient être à l'école mais finissaient d'ici 1 heure pour les plus tardifs comme Mina et dans une petite demie heure pour les plus tôt. Matt me réceptionna dans ses bras en bas des escaliers alors que Daryl me regarda de travers.
Emilie : - T'as un problème ? Monsieur a peut-être avalé sa pierre à whisky ?
Daryl : - Nan. Je me demandais juste comment faisait la star d'un jour pour être encore en vie. Parce qu'on serait ensemble, je t'aurais déjà plombé la cervelle.
Emilie : - Je prends ça comme un compliment ! Souris-je.
Daryl haussa un sourcil alors que je lui frappais gentiment la joue.
Daryl : - Ça n'en ai pas un !
Emilie : - Oh si !
Myriam le regarda en remuant la tête, l'air de dire qu'il fallait qu'il lâche l'affaire, alors que je partis triomphante, un grand sourire aux lèvres.
Nous avons donc tous sauté dans la voiture avant d'aller chercher les enfants un par un et directement partir au restaurant. Évidemment, cette décision ne plaisait pas à tout le monde.
Mina : - Maman, j'ai quel âge sérieux ? En plus, j'avais un projet à bosser avec Aaron.
Matt à côté de moi inspira et expira en fermant les yeux, alors que je lui chuchotais au creux de l'oreille des paroles rassurantes.
Emilie : - C'est bien mon amour, zen, continue encore un peu et pose pas de questions. Il pourra se passer de toi une soirée, la frite.
Mina : - Ouais, bah heureusement que...
Matt : - Que quoi ?
J'expirais un grand coup, mon pouce et mon index appuyant sur le coin de mes yeux. Cette gamine fait autant de bourdes que son père. Je ne peux rien pour elle si elle se met toute seule dans les embrouilles.
Mina : - Bah... Heu...
Mina chercha mon regard avec désespoir, mais elle s'est fichue dans la mouise toute seule, à elle de s'en sortir maintenant.
Emilie : - Ne me regarde pas comme ça, Mina. On avait un deal. Je te promets juste de le retenir si papa ours te saute dessus.
Matt : - Quel deal, je peux savoir ce qui se passe ?
Mina : - Il se pourrait bien que... Bah que... En fait... J'ai... Passé une sorte de... de deal avec Maman.
Matt se gara rapidement sur une place de parking du restaurant avant de se tourner vers Mina assise à l'arrière à côté d'Elliee t Ayden qui étaient étonnement silencieux.
Ayden : - Tu vas avoir des ennuis, Mina.
Ellie : - De toute façon, je ne voulais pas venir moi non plus, parce que Chapo s'ennuie trop, je ne peux même pas l'emmener dans les airs de jeux !
Matt : - Les enfants, vous allez avec oncle Daryl qui est garé en face, s'il vous plaît.
Son ton était froid et ne laissait place à aucune protestation. Les enfants sortirent en vitesse, même Mina essaya naïvement de s'échapper.
Matt : - Tout le monde sauf toi, Mina.
Ayden : - Aie aie aie. Rajouta son frère en secouant la main de dehors.
Ayden sortit le premier, suivit d'Ellie et enfin Chapo qui n'attendit même pas qu'on lui ouvre le coffre pour sauter au-dessus des sièges et suivre sa maitresse dehors. Quand les portières claquèrent, Mina sursauta en fermant les yeux. T'es cuite, poulette.
Matt : - Qu'est-ce qu'il se passe demain, Mina ? Et ne me mens pas, ta mère a utilisé tout mon stock de patience pour aujourd'hui.
Je lui souris en secouant la main à mon tour, avant de me prendre un regard noir de Matt.
Mina : - Maman m'a dit que si j'arrivais à garder le secret, Aaron pourrait venir à la maison après demain...
Matt se tourna vers moi, alors que je levais un sourcil au ciel, pas vraiment impressionnée.
Matt : - Tu comptais m'en parler quand ?
Emilie : - On parle de ta fille, là. Non pas que je n'ai aucune confiance en elle, mais j'attendais le moment où elle lâcherait sa bourde.
Matt : - Est-ce que j'ai le droit d'être un peu consulté dans cette famille ou tout le monde fait ce qu'il veut ?
Emilie : - Ohlala, hé, tu te calmes avec moi, hein ! Ta fille a un projet avec son partenaire, c'est tout ! Il se trouve que,oh miséricorde, c'est un garçon, comme je pense la moitié de la population de sa classe.
Mina : - Ouais, un projet scolaire, alors arrête de baliser, là. Et puis c'est bon, il va durer encore combien de temps le kidnapping, parce que tout le monde attend dehors en nous regardant, c'est la honte à la fin !
Bon, pour le coup, j'étais assez d'accord avec Mina, connaissant Matt, la conversation tournerait en rond et nous aboutirions à une sentence qui ferait crier tout le monde, donc je décidais de mettre mon grain de sel.
Emilie : - C'est bon chérie, sors de la voiture.
Matt : - Quoi ? Non, j'ai pas fini !
Mina ne se fit pas prier et claqua la porte derrière elle. Ma fille sait très bien qui commande au final.
Emilie : - Matt, je sais que c'est dur pour toi. Vraiment dur, mais Mina va fêter ses 15 ans dans quelques mois et ses fréquentations masculines ne vont pas aller en s'arrangeant. Dis-toi que nous de notre côté, on a fait ce qu'on a pu, on lui a parlé des choses qu'il fallait, mais maintenant il faut qu'elle puisse avoir confiance en nous pour se sentir libre de nous dire toutc e qu'elle souhaite.
Matt soupira lourdement avant de me regarder avec des yeux meurtris.
Matt : - Em', c'est ma princesse... Je veux pas qu'un blaireau la touche...
Émilie : - Ooooooh, bébé.
Je le pris dans mes bras et il cacha sa tête au creux de mon cou.
Émilie : - Déjà, arrête de t'en faire, ce n'est qu'un projet, même si Mina me parle souvent de lui. Elle m'a dit que pour te rassurer, elle l'a invité demain au match de rugby de son frère, donc tu pourras le voir à ce moment, d'accord ?
Matt : - C'est quoi son nom ?
Émilie : - Jensen. Je me suis renseignée, ce sont des gens très respectable. Son père s'appelle Enzo Jensen et sa mère Shanon Jensen. C'est leur fils unique, alors en principe, ils ont eu plus de temps que nous pour bien éduquer leur fils !
Matt rit dans mon cou avant de prendre mon visage dans ses mains et m'embrasser passionnément.
Émilie : - Et puis, il te reste encore une fille je te rappelle.
Matt : - Oui, ma petite Ellie. C'est ta mini toi, alors elle a intérêt à mettre la barre très haute.
Émilie : - Hé hé, on redescend, papa ours. Elle a encore le temps, donc on se met pas la pression pour personne et on laisse venir. Zen.
Matt grogna avant de sortir de la voiture et prendre sa chouquette par les épaules.
Matt : - Il est gentil, ton boutonneux ?
Mina : - Papa ! Mais si tu veux vraiment savoir, oui, il est gentil. Et il est peut-être boutonneux, mais il est super mignon. Maman a dû te dire de toute manière que tu le rencontreras de manière informelle et j'insiste sur le terme, samedi, donc demain. Alors pas d'interrogatoire super malaisant, tu restes le gentil papa que je connais, d'accord ?
Matt : - Je suis toujours le gentil papa !
Mina : - Ça, non ! Parfois, t'es juste papa ours !
Je les regardais s'éloigner, tandis que ma petite troupe trottinait autour de Myriam qui suivait Matt à bonne distance.
Daryl : - Ça va, toi ?
Je me retournais vers Daryl, me rendant compte que j'étais la seule à ne pas avancer. Je me ressaisis, forçant un sourire, avant de mettre un pied devant l'autre.
Émilie : - Pourquoi ça n'irait pas ?
Daryl : - Arrête de jouer au dur, Émilie. Myriam m'adit ce qui s'était passé à New York au moment d'aller visiter l'appartement... Pourquoi tu l'as gardé s'il te fait autant de mal ?
Émilie : - C'est sentimental, mais surtout une sorte de revanche sur la vie, tu vois ? Parce que ce putain d'appart, je pourrais en faire un palace si je voulais. Je pourrais racheter l'immeuble entier, la rue, le quartier. Mais rien ne changerait ce qui s'est passé là-bas. C'est comme une preuve que je garde sous le coude. J'ai fait des choses quand j'ai commencé à bosser avec Matt que Myriam ne pourrait même pas imaginer et dont je ne suis pas fière, et tout ça m'est revenu en pleine figure. Je pensais gérer, je pensais qu'avec le temps ça passerai, mais la culpabilité est là, et... J'ai tué quelqu'un, Daryl. Ce n'était qu'un parmi d'autres mais celui-là, j'ai l'impression qu'il pourrit à l'intérieur de moi. Quand je l'ai tué, c'était lui, ou moi et Matt. Alors j'ai pas hésité, pourtant je sentais qu'il empestait le talc, mais j'ai tiré. C'est quand on m'a appris que je ne pourrais plus avoir d'enfant que le souvenir s'est rappelé en moi. Il y a une mère quelque part qui reçoit de l'argent tous les mois, croyant que c'est une assurance de son mari et qui n'a pu avoir qu'un seul enfant avec l'homme qu'elle aimait. Plus je vieillis, plus mes conneries me reviennent en pleine face et c'est dur...
Daryl : - Em', ce type savait ce qu'il faisait. S'il vous a pris en joue, il connaissait le risque. On le connaît tous et c'est pour ça que je fais plus trop de terrain et que je laisse mes gars gérer, parce que j'ai peut-être l'air d'un père minable en extérieur mais chaque geste, chaque pas, chaque pensée à chaque seconde de chaque minute sont pour mes enfants. Et c'est une règle dans ce milieu, Émilie. Si tu ne sais pas gérer ta culpabilité, tu ne te renseignes pas sur la famille, parce que sinon on deviendrait tous fou. Par contre, si je peux te raconter une histoire. Quand Matt et moi on était gosses, on avait du mal à dormir la nuit, on était toujours surexcités alors on s'asseyait sur le rebord de notre fenêtre et on regardait la vie de nuit. Ça nous fascinait. Nos voisins d'en face avaient une fille du même âge que nous, elle souffrait énormément des conflits entre ses parents. Sa mère était catho à fond et son père essayait tant bien que mal de raisonner sa femme et un jour cette femme s'est mise en tête que sa fille était l'incarnation d'un démon. Alors les disputes sont devenues de plus en plus régulière, et un jour la fille... Konane, ne s'est pas pointée à l'école. Matt et moi on a tout de suite tiqué, et le soir nous sommes descendus de notre fenêtre pour aller la chercher. Son père était fou de rage, on entendait que lui dans le quartier. Après 1 heure de recherches, on a retrouvé Konane. Elle était en haut d'un amoncellement de détritus dans la décharge et un vieux lavabo lui avait été explosé sur la tête. Matt a alors crié pour que la brigade cynophile de la déchetterie nous remarque et les pompiers ont réussi à la sauver, mais sa mère entre temps, pensant qu'elle avait tué sa fille, s'est pendue. Son père l'a élevée seul et elle est devenue la plus jeune et brillante étudiante en médecine. A l'heure d'aujourd'hui, elle a une vraie fratrie de 6 enfants et un mari qu'elle a rencontré au lycée. Tout ça pour te dire qu'il ne faut pas juger une famille de l'extérieur sans savoir ce qui se passe à l'intérieur des murs de la maison. Parce que sa mère était irréprochable pour toute la communauté, fervente chrétienne, aimante, mais son côté sombre l'a emmenée à sa perte. Si tu veux connaître qui était vraiment ce type, moi je pense que ça peut t'aider, mais attention c'est à double tranchant.
Une larme m'échappa que j'essuyais rapidement. Je sentis le regard de Daryl sur moi, alors qu'un rire nerveux m'échappa.
Émilie : - Ces morveux m'ont attendrie...
Daryl : - Rhô, m'en parle pas. Je peux plus passer devant des boutiques pour bébé sans être nostalgique du temps où leurs petits pieds ne faisait que du 1 !
Émilie : - Oh lala, j'ai l'impression que ça fait une éternité !
Daryl : - Leurs petits pieds n'étaient pas plus gros qu'une putain de mini Knackis. Au fait, tu sais qu'hier Anya m'a mis une branlée ?
Émilie : - Noon ?
Daryl : - Si, elle m'a giflé la nuque ! Mon cerveau a résonné.
Nous avons explosé de rire en rejoignant les autres qui commençaient à s'impatienter.
Daryl : - Et au fait Em', Matt était fou quand il a vu les journaux. J'ai cru qu'il allait tout péter dans la maison, alors je ne cautionne pas la relation pour le moins tourmentée que vous entretenez, mais vu votre passif, je sais que je réagirais sûrement comme toi.
Je lui accordais un regard de biais avec un sourire en coin, avant de lui frapper l'épaule. Quand nous sommes enfin arrivés à la hauteur de Myriam et Matt, les enfants étaient déjà partis à l'intérieur.
Myriam et Matt : - Tout va bien ?
Émilie : - Ouais ! Daryl et moi on discutait bébé, rien de particulier.
Myriam : - Tu m'en diras tant !
Daryl : - Ouais, oh, juste comme ça.
Daryl enfonça les deux poings dans ses poches, signe que la conversation n'irait pas plus loin, alors que j'insistais pour rentrer dans l'établissement. Nous avons rapidement choisi une table, repéré les enfants et comme je le pensais, Matt se releva et me tendit sa main. La conversation n'aurait pas pu s'arrêter là avec lui, c'est une évidence.
Émilie : - Vous me commandez une connerie de cocktail comme ils ne font que ça ici et le truc avec le plus d'alcool possible !
Myriam : - Tiens, quelle surprise !
Je lui tirais la langue avant de prendre la main de Matt qui m'attira brusquement à lui, sa bouche contre mon oreille et mon corps plaquait au sien, je ne pouvais que l'écouter.
Matt : - Comme avant, on se rejoint dans 2 minutes 30 à la voiture ?
Un sourire malicieux força mes lèvres, alors que je lui mordis son lobe d'oreille en me détachant de lui.
Émilie : - Je vais fumer une cigarette, j'ai l'accord divin ! Leur dis-je en déviant mon regard vers Matt.
Ils rigolèrent, tandis que je sortis du restaurant pour m'installer dans la voiture. Banquette arrière repliée, plaid installé pour être bien, on enlève ma culotte et c'est ok. Je lançais le chrono de mon téléphone et exactement 1 minute et 45 secondes plus tard, il entrait dans la voiture. Matt s'allongea à mes côtés, m'embrassant directement sans ménagement, avant de se placer au-dessus de moi.
Matt : - Montre-moi où il a posé son regard.
Je souris, caressant du bout des doigts le haut de mon corps, ma nuque. Ses lèvres happèrent chaque partie de mon corps que je lui pointais du bout des doigts, avant que je ne descende beaucoup plu sbas.
Matt : - Je suis presque sûr que vous êtes en train de me mentir, mademoiselle, mais puisque cela semble être votre souhait, pourquoi ne pas le satisfaire...
A peine sa main toucha mon intimité que je me cambrais en approfondissant volontairement notre baiser. Matt savait parfaitement quoi faire pour me faire soupirer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Matt : - Je retiens que le camping non, mais l'arrière de la voiture, sans problème... Alors je remets en question ton titre auto proclamé de pute de luxe.
C'était le démon incarné, je devais lui répondre correctement, alors qu'il jouait encore entre mes jambes.
Émilie : - Bébé, tu pourrais me prendre n'importe où sur cette voiture ou dans cette voiture, pour la simple et bonne raison qu'on ne parle pas d'une Renault ou d'une Peugeot, mais d'une Maserati. Le statut DE LUXE...! Anh... Se situe juste là.
Matt : - Comme un certain point très sensible, à ce que je vois. S'amusa-t-il un sourire et une moue supérieur.
Il savait que j'atteignais presque ma limite, mais je le suppliais.
Émilie : - Matt, arrête toi maintenant. C'est le plaid des enfants. Ok, je vais le laver, mais ne va pas plus loin, s'il te plaît...!
Matt s'exécuta tout de suite, m'arrachant au passage un dernier soupir d'aise avant de remonter en me noyant de baisers.
Matt : - J'adore... Te... Regarder... Quand... Tu jouis...
Je pris sa tête entre mes mains, cette fois c'est moi qui avais un sourire en coin.
Émilie : - Oh, serait-on jaloux d'avoir scientifiquement un orgasme moins puissant que nous...?
Il me sourit en forçant sur mes bras pour m'embrasser.
Matt : - Oui, et un petit peu le plaisir d'offrir.
J'éclatais de rire fasse à la formulation qu'il avait choisi en me bouchant le nez, comme à mon habitude quand je sens un fou rire arriver.
Matt : - Oh lala, c'est un excès de mignonnerie pris en flagrant délit, ça !
Matt et moi avons largement consommé notre union pour notre plus grand plaisir, mais n'arrivant pas à mettre fin à notre étreinte improvisée, nous nous étions allongés l'un à côté de l'autre. La moitié du corps seulement cachée par le plaid. Le silence régnait entre nous, quand j'entendis le signal d'un message, alors je récupérais rapidement mon téléphone dans ma poche de jeans pour découvrir un sms de Myriam.
'Comme ta cigarette prend une éternité, le serveur est là pour l'entrée, vous voulez quoi ?'
Mon regard s'ancra à celui de Matt, tandis qu'il attendait que je l'informe de mon message.
Emilie : - C'est Myriam, elle veut savoir ce qu'on prend en entrée.
Matt : - Leur planche de charcuterie, je ne sais plus comment ils l'appellent.
Emilie : - Pour tous les deux, comme d'habitude ?
Matt : - Yep.
J'envoyais donc ma réponse à Myriam en m'excusant, avant de lui dire qu'on a besoin de discuter encore un peu. Je sais que les enfants se gardent tous seuls au Trex, je les arrange même si ça se trouve pour parler et se bécoter. Je me rallongeais près de Matt et il se plaça sur le flanc, son bras soutenant sa tête en caressant la cicatrice faite par mon trou d'arbre. Oui, parce que maintenant,j'en ai tellement qu'il faut énoncer les circonstances en même temps.
Matt : - Est-ce que ça fait mal ?
Emilie : - La cicatrice...? Non, je la sens plus du tout. Enfin, ça tire parfois quand je fais du sport, mais c'est normal, la peau est toute neuve. J'ai un nombril tout moche par contre maintenant ! C'est une espèce de coupure fine et profonde.Ris-je.
Matt : - N'importe quoi !
Emilie : - Matt...?
Matt : - Je t'écoute.
Emilie : - Je... Je voudrais que tu me le dises si un jour je vais trop loin. Je veux dire, je sais ce que je fais, mais ma limite n'est pas notre relation, mais ton ressenti. Contrairement à ce que tu peux penser, je ne cherche pas à te blesser, mais plutôt à... Qu'est-ce que c'est stupide dit comme ça...
Je me cachais les yeux, un peu honteuse, alors que Matt embrassa chacun de mes doigts.
Matt : - Hé...!
Emilie : - Je ressens le besoin d'attirer ton attention... J'ai l'impression d'être une gamine, mais tu vois, après ce qu'on a vécu, je veux constamment que tu me remarques.
Matt : - Oh et ben, dans ce cas, je crois qu'après le coup de ce matin, tu peux difficilement faire plus fort !
Emilie : - Oh, ne me sous-estime pas ! Il y a tellement d'idées là-haut, ça fait comme une gigantesque pelote de laine.
Matt ria, avant d'embrasser mes tempes que je venais de pointer du doigt.
Matt : - Et pour te répondre, c'est peut-être pas super agréable sur le moment, mais j'ai une santé de fer et j'adore nos retrouvailles, alors pour le moment ça me va.
Il prit ma tête entre ses mains et m'embrassa délicatement, avant de laisser son visage à quelques centimètres seulement du mien.
Matt : - Et puis malgré toute l'inquiétude que je ressens à chaque fois, ce n'est que de la fierté. Au fond de moi, je sais parfaitement que tu ne ferais rien pour me faire mal...
Je souris et il m'embrassa à nouveau, tandis que nous nous sommes rhabillés pour les rejoindre, mais une fois devant l'entrée, je m'arrêtais.
Emilie : - Vas-y, j'arrive.
Matt : - Sûre ?
Emilie : - Ouais.
Il hocha la tête et rentra, alors que je marmonnais toute seule.
Emilie : - Ce serait un peu con que je rentre sans sentir la cigarette.
Je m'allumais donc une cigarette et à peine la première bouffée aspirée qu'un soupir jouissif m'échappa. Je m'assis sur un pot de fleurs et profita de cette allumeuse que je n'avais pas goûté depuis un moment. Je me délectais de chaque aspiration délicieusement toxique avant de l'écraser, de mettre le mégot à la poubelle et de revenir à table.
Évidemment, les entrées avaient été servis et tout le monde était à table. Matt avait déjà dévoré une partie du plateau alors que tout le monde riait. Myriam m'observa avec un sourire en coin, alors que nous avons mangé tous ensemble dans la bonne humeur. Matt gardait toujours le contact avec moi, sa main se baladait sur ou sous ma cuisse et j'avais le droit parfois à ses magnifiques sourires.
Le dimanche matin, nous profitions du fait que les enfants étaient tous assez grands pour ne pas nous réveiller trop tôt et nous avons tous les deux pu jouir d'une grasse matinée en bonne et due forme. J'émergeais doucement en me souvenant de la journée de la veille. Du match d'Ayden et surtout de l'adorable rencontre d'Aaron.
Nous étions arrivés plus en avance que tout le monde pour emmener Ayden qui n'était pas stressé pour un sou, mais qui voulait prendre son temps pour se chauffer et faire ses étirements. L'entraîneur était venu nous parler pendant ce temps-là de l'avenir d'Ayden, ce qui avait rendu Matt fière comme un coq. Il faut savoir que son entraîneur est aussi l'entraineur d'un des lycées de la ville, le seul en fait à proposer comme sport le rugby soit dit en passant, et donc il commençait à nous parler du fait que l'équipe était très bien et qu'il pourrait s'y faire remarquer par une bonne université par la suite.
Moi, j'étais clairement paniquée. Mon fils, mon petit garçon qui dans ma tête était toujours un bébé, avait déjà son lycée de prévu et son avenir selon ce coach, alors que je ne m'étais toujours pas remise du traumatisme de sa rentrée au collège et il me parlait de joueur professionnel. Matt avait des étoiles dans les yeux, mais moi, seulement le vertige.
Quand il est enfin parti, se fût pour aller voir ses élèves et surtout Ayden qui était le seul à déjà faire des tours de terrains.
Matt : - Tu l'as entendu, mon fils a même prit la place de leader de l'équipe au bout de quelques mois seulement...!
Emilie : - Oui, j'ai entendu ça aussi.
Il me prit par les épaules et me secoua comme un prunier.
Emilie : - Matt ! Tranquille.
Matt : - Qu'est-ce qu'il se passe ? Ça va pas ?
Emilie : - Heu... Ça va un peu vite pour moi tout ça. Il vient juste de rentrer au collège, j'en reviens toujours pas, alors laisse moi souffler, tu veux. Parce qu'il vient de me catapulter 10 ans plus tard et je suis loin d'être prête.
Cet imbécile ria en me prenant dans ses bras, alors que nous avons regardé Ayden s'entrainer assidument. Il faisait totalement abstraction de nous et était à fond dans ce qu'il faisait, ça faisait plaisir à voir.
Emilie : - Il a toujours cette lueur dans le regard quand il joue.
Matt : - Quelle lueur ?
Emilie : - Celle que j'ai vue la première fois qu'il a regardé un match de rugby à la télé. C'est génial.
Matt : - Ça t'étonnes d'avoir des enfants sportifs ? Non, parce que ok, les enfants parfois c'est aléatoire au niveau du caractère, ils peuvent ne pas ressembler aux parents, mais tu adores le sport, moi pareil, Daryl s'entretient, Myriam en fait aussi à l'occasion. Moi je m'étonne plus du fait que personne ne veuille cogner.
Emilie : - T'es sérieux ? Je pense que la boxe, tu vois, c'est moins violent que le rugby ! Entre se prendre une patate avec des gants et me faire plaquer de plein fouet par une montagne de muscles allant jusqu'à 30 kilomètres heure droit sur moi, tu vois, je pense que je prends le ring sans hésiter. Putain, mais t'as vu les oreilles de certains pro ? On dirait qu'elles sont malades, quand il y a encore un trou bien sûr !
Matt : - Mais c'est un signe d'appartenance ! C'est esthétique, pas dans le sens beau du terme, mais dans le sens où ça ne t'empêche pas de vivre et ça devient un peu ton trésor de guerre tu vois. C'est un endroit que tout le monde peut voir, c'est comme porter une médaille, mais là c'est à l'oreille.
Emilie : - Oh super, je lui offre l'hospitalité pendant 9 mois, je le forme tout comme il faut, il est gros, grand, beau et en pleine santé, mais il va me déchiqueter ces oreilles pour la joie de quoi...? Du sport ? J'aurais tout entendu !
Matt : - Ça s'appelle des oreilles choux-fleurs. C'est mignon, un...
Je me retournais avec un regard assassin vers Matt qui se tût immédiatement.
Emilie : - Mais j'en ai putain de rien à foutre que ça s'appelle des oreilles de cheval, de gruyère ou de choux-fleurs Matt !
Matt : - Ça va être long je sens, le match...
Soudain, en tournant la tête en direction de l'entrée des gradins, j'aperçus Mina accompagnée de ce gentil Aaron. Il ne semblait pas très à l'aise, alors que Mina lui offrit un magnifique sourire en prenant sa main dans la sienne, puis ils montèrent. Ce garçon me salua chaleureusement avant de serrer la main de Matt qui fit exprès de lui réserver une poigne ferme.
Mina essaya de capter son attention pour qu'il se radoucisse et ça fonctionna comme d'habitude avec sa chouquette. Elle se plaça tout de suite à côté de son père pour éviter un drame, alors que Matt insista du regard sur la place vide à côté de moi à l'autre bout de Mina. Le pauvre garçon le regardait avec détresse, tandis que je vins à son secours.
Emilie : - Va t'asseoir à côté de Mina, Aaron, t'inquiètes pas pour moi, la solitude ne me fait pas peur.
Il me sourit avec gratitude, avant de croiser le regard plus dur de Matt qui lui fit remballer son sourire. Effectivement, ça va être long.
Matt : - Tiens, au fait, Mina, je me disais que comme tu aurais bientôt 16 ans, le permis tout ça, on pourrait aller s'entraîner avec la voiture, je connais un endroit sympa où tu pourras tester tranquillement tout à l'heure.
Mina se décomposa, ses épaules s'affaissèrent également, je savais que ce crétin faisait exprès. Il savait qu'elle passait l'après-midi avec Aaron et qu'il n'y avait qu'aujourd'hui de vraiment libre, puisque demain ils se revoyaient mais dans le cadre de l'école, pour travailler, donc ce n'était pas vraiment pareil.
Emilie : - Et moi, je pense que ça pourra attendre lundi soir, après l'école de Mina. Tu vas la chercher et vous allez à ton fameux spot, n'est-ce pas Matt ?
Matt : - Ah bah oui, mais c'est bête, je travaille et je finis à 20h ,après on dîne et il fait nuit...!
Emilie : - Parfait, dans ce cas, tu es de repos lundi, Matt.
Il se retourna soudain vers moi, les yeux gros comme des soucoupes. S'il me pensait assez nunuche pour rentrer dans son jeu, c'était foutu !
Matt : - Depuis quand ?
Emilie : - Depuis là, tout de suite. Tu recevras un mail en début de soirée probablement.
Mina : - Ça me va, moi ! Merci 'man ! Et toi aussi, 'pa, évidemment.
Mina réserva à son père un regard empli d'amour, alors qu'un sourire se peigna sur le visage de ce grand nigaud.
Le reste du match s'est très bien passé, Matt a posé des questions mais sans être intrusif et frontal, évitant ainsi à tout le monde un climat de malaise pas vraiment agréable.
Mina : - Tiens, au fait, Maman, Ellie n'est pas là ? Je pensais la voir.
Emilie : - Non, il se sont un peu frittés avec ton frère avant de partir, et malgré que je sois allée la voir, rien n'y a fait. Elle a préféré rester à la maison avec Anya.
Mina : - Oh, pourquoi ? Ils ont toujours été comme cul et chemise !
Matt : - Ton frère commence à grandir et même s'ils n'ont pas beaucoup d'écart, Ellie a encore des manières d'enfants et ça l'a énervé une fois de plus, mais cette fois il lui a dit que ce n'était pas la peine de venir à son match, qu'il ne voulait pas d'une gamine dans les gradins. Tu connais Ellie, ses yeux se sont embués et elle est partie en courant se réfugier dans sa chambre. Elle encaisse en ce moment et j'ai peur de ce qui va se produire quand elle va exploser...
Mina : - Oh... C'est quand même pas cool de la part d'Ayden, sérieux. Je leur parlerai ce soir, j'organiserai une réunion fraternelle comme on avait fait tous ensemble, avec mon Popi ! Rit-elle.
Je la remerciai alors que je surpris plusieurs fois des regards d'Aaron sur Matt. Lui ne s'en rendait pas compte, bien trop absorbé par son fils, mais il ne cessait jamais de me caresser soit la cuisse, soit le dos de la main, enfin des gestes d'affections tout à fait normaux, mais Aaron les reproduisait sur Mina. C'était adorable à voir.
A la fin du match, Ayden tapa les poings de toute son équipe, mais resta sur le terrain pour clôturer son match comme d'habitude par ses étirements. A ce moment, Mina s'excusa auprès d'Aaron et lui promit de revenir vite, avant de descendre les gradins enchevauchant les sièges. Quand elle fût en bas des escaliers, Aaron avala sa salive bruyamment et tourna très lentement la tête vers Matt qui lui flanqua un grand coup dans le dos qui le fit tousser.
Emilie : - Matt, oh !
Aaron : - Non, ça va madame, ne vous inquiétez pas, mon oncle adore me faire ça aussi.
Oh doux Jésus. Madame... C'est ma grand-mère madame, pas moi. Matt me regardant en souriant, il savait très bien que je ne supportais pas qu'on m'appelle Madame, mais le pauvre n'y était pour rien bien sûr. Il ne pouvait pas savoir.
Emilie : - Tu peux me vouvoyer sans problème si tu es plus à l'aise, mais madame, oublie. Emilie, c'est parfait !
Aaron : - Pas de soucis !
Mina : - Toujours est-il que j'aimerai que tu sois plus sympa avec Ellie, d'accord ?
Ayden : - Mais elle a des réactions de bébé, qu'est-ce que j'y peux moi !
Mina : - Ayden, je veux bien comprendre que tu aies l'impression de devenir grand, tout ça, mais il faut qu'on reste soudés tous. Je veux bien croire aussi que tu ne te sentes plus dans le même monde qu'elle, mais rappelle-toi qu'elle est fragile, Ayden... C'est pas parce qu'elle ne fait pas beaucoup de câlins, qu'elle ne pleure jamais ou qu'elle ne parle pas trop de ses sentiments qu'elle n'en a pas. Et je ne te parle même pas de son épilepsie.
On entendait leur conversation d'ici et Ayden baissa la tête, un peu piteux.
Ayden : - Oui tu as raison...
Mina : - Bien sûr que j'ai raison, j'ai toujours raison...
Mina pris son frère dans ses bras, juste devant nos yeux attendris. J'envoyais d'ailleurs un message à Daryl pour prendre des nouvelles d'Ellie, en parlant d'elle.
'Elle s'est enfermée dans sa chambre avec Chapo... Même Anya ne sait pas quoi faire... Je t'avoue que j'allais t'appeler, parce que si elle fait une crise, je me vois mal défoncer la porte.'
Je soupirais avant de tendre le téléphone vers Matt qui fronça les sourcils.
Matt : - Bon, on y va.
Alors que toute la foule commençait à quitter le stade, Matt se leva et haussa le ton pour qu'Ayden l'entende.
Matt : - Change toi bonhomme, faut qu'on rentre !
Ayden tourna la tête d'un air anxieux et partit en courant dans les vestiaires.
Emilie : - Tu lui as fait peur, Matt...
Matt : - Ça ne lui fera pas de mal de se souvenir qu'il faut qu'il prenne soin de sa sœur.
Mina remonta doucement vers nous et se plaça juste à côté d'Aaron.
Mina : - Alors, heu... Est-ce que vous voulez que je vous accompagne ou vous pensez que... ça va aller ?
Emilie : - T'inquiètes pas mon cœur, la maison c'est pire qu'une télénovelas, rien de nouveau sous le soleil.
Elle me sourit avant de me prendre dans ses bras en me remerciant.
Emilie : - 20h pour manger et ne sois pas en retard.
Mina : - Pas de problème ! Bisous 'pa ! Rentrez bien.
Le temps que nous disions au revoir et que nous descendions des gradins, Ayden nous attendait déjà changé.
Ayden : - C'est Ellie, c'est ça ? Est-ce que ça va ? Elle a fait une crise ?
Emilie : - Doucement bé...
Matt : - On ne sait pas puisqu'elle s'est enfermée dans sa chambre.
Ayden : - Y a Chapo au moins avec elle ?
Matt : - Chapo ne sert qu'à nous prévenir nous et les secours en cas de crise. Si elle s'est enfermée dans sa chambre, il n'est pas vraiment entraîné à lui faire un massage cardiaque ou à casser la fenêtre de sa chambre au premier étage.
Ayden : - C'est ma faute...!
Matt a roulé normalement sur le retour, attisant la colère d'Ayden à l'arrière, mais je n'entendais plus rien. Les trajets en voiture étaient devenus un supplice pour moi. Même si je ne conduisais pas, je me sentais mourir dans ces trucs.
Emilie : - C'est vrai qu'on pourrait peut-être un peu se dépêcher au lieu de passer deux heures dans cette fournaise.
Matt, surprit de mon ton, tourna la tête pour constater que j'avais bien des bouffées de chaleur. J'étais beaucoup trop stressée par ces trajets aussi minimes qu'ils soient et le sentir aller à deux à l'heure me rendait dingue.
Matt : - T'as chaud ?
Je n'entendis même pas sa question, trop occupée à me gratter le poignet nerveusement. C'est quand il posa sa main sur la mienne pour que je cesse mes grattements que je revins à moi. Il me regarda avec un air compatissant avec d'accélérer une bonne fois pour toutes. Je n'avais aucun problème avec les voitures à l'arrêt comme hier, mais celles en marche, c'était un supplice chaque fois.
A peine nous étions nous garés devant la maison qu'Ayden sortit en courant de la voiture pour rentrer à la maison. Il bouscula Daryl au passage et monta en quatrième vitesse. Nous l'avons suivi discrètement quand il tambourina à sa porte.
Ayden : - Ellie, ouvre moi, c'est Ayden...
Ellie : - Je ne veux pas te voir.
Ayden : - Tu ne me demandes pas comment s'est passé mon match ?
Il déposa son front contre la porte, alors qu'une petite voix lui répondit.
Ellie : - Comment ça s'est passé ?
Ayden : - Trop bien, on a gagné, mais j'ai un peu mal à l'oreille, alors est ce que je pourrais avoir un massage d'oreille ?
Ellie : - D'accord, mais il faut que tu ramènes les glaçons.
Ayden : - J'arrive !
Ayden partit en courant sous nos yeux stupéfaits. Il prit des glaçons dans le congélateur, un gant de toilette et une fois devant sa porte, elle lui ouvrit.
Ellie : - Assied toi sur mon lit.
Curieuse, je les espionnais à la dérobée. Ellie était debout à côté d'Ayden pour être à la hauteur de sa tête et elle lui frottait circulairement le pavillon de l'oreille tout en discutant.
Ayden : - Je suis désolé, j'ai pas été très gentil avec toi tout à l'heure et je m'en veux.
Ellie : - Tu t'en veux, parce que je suis malade, c'est ça ?
Ayden : - Non, je m'en veux parce que tu ne mérites pas ça. Nana m'a fait remarquer un truc et je me suis senti fautif.
Ellie : - Quoi donc ?
Ayden : - Bah j'ai un peu tendance à être dur avec toi parce que tu es comme maman. Tu as une telle force dans le regard qu'on oublie que tu n'es qu'une petite fille de presque 9 ans et qu'on peut te blesser comme tout le monde.
Ellie : - D'accord, alors t'es pardonné. Mais il va falloir que t'arrêtes de grandir, parce que moi je suis obligée de me mettre debout à force pour te faire tes massages.
Ayden : - Moi, je pense que c'est toi qui ne grandis pas, tu restes une petite crevette ! Ma petite crevette !
Et Ayden l'a fit basculer sur son lit en lui faisant des chatouilles. Mes petits bébés. Une fois que je fus sûre que leur différent était passé, je descendis pour aller voir Myriam et Daryl qui étaient devant un film avec leurs enfants.
Daryl : - Ça à l'air d'aller mieux en haut !
Emilie : - Oui, après le match, Mina a parlé à Ayden et il semble qu'il se soit remis en question.
Myriam : - Tant mieux alors.
Emilie : - Au fait Zazou, tu sais qu'ils font un truc adorable ?
Myriam : - Ça t'étonne si je te réponds que non ?
Emilie : - Non, mais si ça peut rassurer, je ne le savais pas non plus. Il semblerait que pour discuter après une embrouille, Ayden doive lui ramener un gant de toilette et des glaçons et ils discutent pendant qu'Ellie lui masse les oreilles !
Myriam : - Oh, c'est adorable ! C'est notre version de la brosse à cheveux !
Emilie :- Apparemment...!
Daryl : - L'oreille ?
Emilie : - Oh, ferme la avec tes sous-entendus chelou. Il fait du rugby, donc il a souvent mal aux oreilles, mais tu peux en parler avec Matt puisque c'est le pro des oreilles choux-fleurs.
Matt : - Allez, j'en étais sûr que tu allais me leressortir !
Daryl : - Les oreilles quoi ?
Emilie : - Bon, maintenant que j'ai vu mon petit garçon se faire percuter de partout pendant 80 minutes, je vais m'allonger.
Matt : - Ok, je te...
Daryl : - Non, attends c'est quoi les oreilles en fleurs?
Matt : - Mec, t'es sérieux ? Putain.
Il m'envoya un dernier regard de déception avant de s'asseoir surle fauteuil pour éclairer Daryl sur ses fameuses oreilles.
* * * * *
1 mois plus tard
Je descendis les escaliers pour me préparer à aller travailler, avant de remarquer Myriam au milieu du salon, les bras ballants et leregard dans le vide.
Emilie : - Je peux savoir à quoi réfléchit le zombie devant la baie vitrée ?
Myriam : - Que je me sens con.
Émilie : - Ah tiens, c'est pas banal ça. Je pensais que t'allais me parler de la météo ou de ton chocolat trop chaud.
Myriam : - J'ai pas envie de rire, Em'...
Émilie : - Qu'est-ce qu'il se passe ?
Myriam : - Je ne sais pas quoi faire. Au cabinet, les filles n'ont pas besoin de moi. J'ai plus l'impression de les déranger, et je... Quand je sors d'ici, je trouve pas ma place.
Elle se mit à pleurer face à la baie vitrée et je m'approchais d'elle doucement avant de la prendre dans mes bras en déposant ma tête sur son épaule. Elle caressa mon bras en reniflant, avant de coller sa tête à la mienne.
Émilie : - Essaye de te prendre une affaire et te la réaccaparer. Peut-être même aller voir chez les flics si tu nepourrais pas reprendre une affaire classée et bosser dessus. Il y a tellement de gens qui sont en liberté, alors même que ce sont des dangers pour la société.
Myriam : - Je sais pas, j'en sais rien. J'ai l'impression de jamais savoir ce que je veux. Un coup c'est oui, un autre non. Je suis bien à la maison, mais je m'ennuie vite, mais quand je pars de la maison, j'ai qu'une envie c'est d'y rerentrer. Je ne sais pas ce que je veux et ça me rends triste. C'est pas de ta faute, ni de celle de personne, je suis juste incroyablement indécise.
Émilie : - Ce que je peux te proposer, c'est qu'on passe la journée au boulot ensemble ou alors tu restes à la maison.Mais c'est un peu con vu ce que tu viens de me dire !
Myriam : - T'as des horaires cool ?
Émilie : - Je peux, oui. Si ça te soule, on part à 14h et on en parle plus !
Myriam : - Aucun rendez-vous où je pourrais être gênante ?
Émilie : - Nan, rien qu'une montagne de travail !
Myriam ria en s'essuyant le nez d'un revers de main.
Myriam : - Ça, je sais gérer.
Émilie : - Alors en voiture, darling !
Myriam : - Matt part plus tôt que toi, je ne l'ai mêmepas croisé au fait.
Émilie : - Oui, c'est un employé studieux.
Myriam : - Attention, ça ne rigole pas !
Nous avons ri alors que Nana descendit en trombe l'escalier, tenant fermement la rambarde.
Mina : - Maaaaaaman !
Émilie : - Je suis là, doucement. Qu'est-ce que tu as à me demander ?
Mina : - Bah comment tu sais que j'ai un truc à tedemander ?
Émilie : - Tu m'appelles jamais maman. Donc je t'écoute.
Mina : - J'ai demandé à papa ce matin, mais il m'a dit que c'était toi qui gérais ça, tu te souviens j'avais fait une demande de stage pour cette semaine dans ton pôle architecte tout ça, là.
Émilie : - Ah oui, c'est vrai, je t'avais dit oui en plus ! Alors habille toi, on part dans 15 minutes.
Mina : - Tu peux me préparer mon petit dej pendant ce temps, steuplait, 'man ?
Émilie : - Oui, allez, file !
Elle m'embrassa la joue avant de remonter en courant.
Émilie : - Ça te dérange de l'attendre ?
Myriam : - Pas du tout ! Alors comme ça, elle veut être architecte ?
Émilie : - Oui. Elle m'a dit qu'elle voudrait ouvrir un cabinet qui ferait architecture autant urbain que résidentiel, pour ça elle veut compléter sa formation initiale par une deuxième spécialité l'intérieur. Je ne sais pas si t'as remarqué, elle a complètement arrêté le mannequinât. Quand son contrat s'est terminé, elle n'a pas souhaité le renouveler et ça fait une éternité que je ne l'ai pas vue sur une planche. Ah si, la dernièrefois, c'était vendredi soir et elle était juste assise dessus en lisant un bouquin.
Myriam : - Sérieusement ?
Émilie : - Ouais, un soir vers 22h elle est venue dans notre chambre, alors qu'on bouquinait et elle a posé pleins de questions à son père sur ses études, tout ça. Elle est très bonne en dessin, mais ça ne l'intéresse pas le design commercial. Ce qui la branche, c'est de faire vivre ses dessins. Et il se trouve que dans mon équipe, j'ai un architecte et une architecte d'intérieur qui bosse pour que les salles soient toujours à la pointe de la nouveauté. Ils analysent les endroits que la mairie propose qui se libèrent sous peu pour en faire ou non des emplacements potentiels. Et du coup, comme elle sera parmi eux, je leur ai dit de lui faire faire le tour des complexes de la ville pour qu'ils analysent ensemble la manière dont ça a été pensé.
Myriam : - Ah ouais, donc ce n'est pas un truc pistonné où elle reste dans ton bureau à rien faire !
Émilie : - Ah non ! C'est pas comme ça, chez moi.
Myriam me sourit en s'asseyant sur une chaise de bar, tandis que je finissais de préparer le petit déjeuner, avant que Mina débarque.
Émilie : - Mina, ton père t'as laissé 100 dollars dans ton sac, parce que Jessy et Skyler, tes deux maîtres de stage, adorent les restaurants coûteux le midi, donc je te fais confiance pour utiliser ça à bon escient.
Mina : - OK !
Elle avala son café en vitesse, ses 2 muffins grillés avec un œuf dessus et nous sommes toutes les 3 parties à la voiture. Je m'assis derrière le volant. J'essayai pour la millième fois, mais les mêmes souvenirs ressurgissaient. J'essayais de cacher mes mains qui tremblent et mon trouble, mais Myriam le vit tout de suite. Elle déposa une main sur la mienne en me regardant d'un air compatissant.
Myriam : - Tu fais comment d'habitude, ma Mushu...?
Émilie : - Je reste là pendant un quart d'heure et je finis par appeler un taxi...
Myriam : - Alors sors, Mushu, on échange.
Je sortis de la voiture en m'excusant et au moment de me rasseoir, Mina me caressa le bras.
Mina : - C'est pas grave, 'man au moins t'essayes.
Émilie : - Je te remercie, la frite.
Je frottais sa main et l'embrassais, tandis que Myriam démarra tranquillement.
Myriam : - Tu sais que ta mère était une grande pilote avant ? Une pointure dans son genre. Beaucoup de gens auraient payé pour être à ta place.
Emilie : - Je te demande pardon...?
Myriam : - Nan, t'emballes pas, quand je suis en voiturej'ai des flashs parfois, c'est toi qui conduis et c'est pour le moins sportif.
Mina : - C'est génial ça, tante Zazou !
Emilie : - Je suis d'accord !
Nous avons continué à discuter dans la voiture, j'étais contente et à la fois vraiment indécise sur le fait que Mina m'accompagne au travail. Enfin je veux dire, non pas que les enfants ne m'aient jamais accompagnée au contraire, ils ont passés parfois des après-midis ici, mais là c'était différent, je le sentais. Bientôt mon bébé serait grande, ses gosses... On m'avait prévenue, mais je n'ai pas voulu écouter... Ça grandit trop vite !
Nous étions toutes les trois dans l'ascenseur, m'étant accoudée contre la rambarde, je toisais Mina de toute sa hauteur.
Mina : - Maman, je te vois dans le miroir juste là, qu'est-ce qu'il y a ?
L'air las de Mina me fit rire, comme si elle s'attendait à ce que je lui fasse une remarque. Je pense être une mère dure, effectivement. Ces jacasseurs m'ont adoucie comme je disais à Daryl, mais rien à voir avec la douceur de Myriam. Est-ce que je leur ai assez dit je t'aime ? Est-ce que je leur aie fait assez de câlins ?
Emilie : - T'es belle, ma chérie.
Mina me sourit, visiblement surprise, tandis que je la détaillais. Elle a toujours préféré avoir les cheveux mi long. Les épaules étaient sa limite. Malgré les années c'était toujours ma petite blonde, même si elle avait plus hérité de la tignasse épaisse et désordonnée de son père. Aujourd'hui, enfin pour son premier jourde travail, elle avait judicieusement choisi un chino rouge avec une paire de vans et une marinière qui mettait en valeur son teint de poupée. Je remarquais même un peu de rouge à lèvres rouge sur elle.
Mina : - Au fait 'man je t'en supplie, est-ce que tu peux demander à 'pa de ne pas me foutre la honte, s'il te plaît ! J'ai pas envie de passer pour la petite pistonner hautaine qui se fiche de son travail.
Emilie : - Techniquement, personne ne sait que tu es ma fille ici, alors tu te sentiras disons... Plus proche du peuple.
Mina : - C'est incroyablement royaliste ce que tu viens de dire. Rit-elle.
Matt : - Tu veux savoir ce qui est royaliste ? Ce sont tes comptes en banque ! Je vois que les femmes Ortega de ma vie sont quasiment toutes réunies, c'est assez beau à voir.
Emilie : - Et ben tu lui diras toute seule. Dis-je à Mina en sortant de l'ascenseur.
Matt fit du Matt tout craché et prit tout de suite sa chouquette dans ses bras, alors que Mina grogna qu'elle voulait un peu de crédibilité avant de lui énoncer toutes ses règles. Pas de câlins, pas de chouquette, pas de frite. Juste Mina et pas de conversations personnelles. Matt souffla en balançant sa tête en arrière, prétextant qu'elle avait honte de son vieux père, alors qu'elle finit par rire en le prenant dans ses bras.
Une fois toutes les deux dans mon bureau, Myriam s'approcha, un siège près de moi, et elle m'a aidée à bosser toute la matinée. J'avoue qu'à deux ça va bien plus vite, alors qu'un soupir déchirale silence de la pièce
Myriam : - J'ai l'impression d'avoir déjà fait ça.
Emilie : - Quoi donc ?
Myriam : - Bosser à deux dans un bureau. J'essaye de me souvenir, mais tout ce que j'arrive à attraper, c'est une sensation de bonheur. Comme si je ne sais pas, c'était une évidence.
Emilie : - Tu bossais avec un mec avant d'arrêter ton boulot, c'est peut-être ça les résidus que tu as.
Myriam : - Peut-être bien, mais j'étais bien. C'était peut-être lié à la personne avec moi.
Emilie : - C'était un gars.
Myriam : - Oui, j'avais compris la première fois, je suis amnésique, pas demeurée.
Emilie : - Autant pour moi, je ne savais pas que bosser avec Baptiste, c'était si parfait, en tout cas le peu de fois où j'ai eu à faire avec lui, il ne m'a pas fait la meilleure des impressions.
Myriam : - Je n'en sais rien.
Emilie : - Bon, on a assez bossé, on commande à manger ou tu veux aller au resto ? On se fait comme autrefois, un bon tacos dans la baraque ?
Myriam : - Ouais, c'est vrai qu'il y en a une au pied du bâtiment ! Allez, c'est parti.
Je me levais de mon siège avant de remonter ma jupe, enlever un bouton de mon chemisier et passer une main pour bomber un petit peu ma coiffure.
Myriam : - On peut savoir ce que tu fais, miss monde ?
Emilie : - Je mets en valeur mes atouts.
Myriam : - Pourquoi ça ?
Emilie : - Tu verras !
Quand nous avons descendu le bâtiment, il était vide, une bonne partie de mon personnel était devant la fameuse baraque, même Matt qui me remarqua tout de suite, un sourire en coin. Je sais quoi faire pour attiser mon ex-mari. Quand Myriam remarqua notre échange, elle ne put s'empêcher de faire un commentaire.
Myriam : - Ah ouais, je vois. Sois gentille et évite lui l'érection en plein public quand même. Et putain, remets moi un bouton tu veux, j'ai l'impression qu'ils ne bavent plus pour la même chose !
Emilie : - Je n'en ai rien à péter, c'est des faux.
Myriam : - Oui, bah ils ne sont pas censés être au courant, vois-tu, donc je me sens un peu mal à l'aise.
Emilie : - Je croyais que tu voulais un tacos ?
Myriam : - C'est exactement ça. Je voulais un tacos, pas une parade nuptiale.
J'étais obligée de rire en commandant, alors que Myriam garda un sourire gêné figé sur son visage.
Emilie : - Souris, on dirait que t'as le local ménage dans le cul, darling.
Myriam : - Et ben c'est peut-être ça, mais est-ce qu'on pourrait rerentrer finalement ?
Emilie : - Ça va, je sais que le bruit des touches du clavier est ta symphonie préférée, mais peut être qu'on pourrait se mettre de dos sur le banc d'en face ?
Myriam : - Ok, ça me va. Matt ne vient pas avec nous ?
Un sourire que j'essayais difficilement de réprimer sortie, alors qu'elle m'observa longuement avant de soupirer.
Myriam : - Sérieusement ? Putain, j'ai l'impression de parler à une môme, vous n'évoluez pas ou c'est volontaire ?
Emilie : - Volontaire, je suppose ? Du moins, je préfère, au moins on n'est pas collés l'un à l'autre toute lajournée et une fois qu'on rentre, on a des choses à se dire et parfois on a même des choses à se dire ici dans des recoins un peu sombres...
Je bousculais l'épaule de Myriam avec la mienne, alors qu'elle ria.
Myriam : - Tu sais que t'es une beauf. Ça me fait mal de te le dire et de l'avouer, mais il faut que quelqu'un se lance à la fin, on ne peut plus te laisser comme ça !
Le reste de la journée se passa très bien, j'avais avancé à pas de géant dans mes dossiers en retard qui ne l'étaient désormais plus et nous sommes parties après tout le monde, sans que Myriam ne se plaigne une seule fois. Peut-être que le travail pourrait être sa ligne pour retrouver ses souvenirs...? Je savais parfaitement ce qu'il me restait à faire, mais surtout qui il me restait à affronter.
Quand j'ai fermé mes locaux, il n'y avait plus personne, même Matt ne nous avait pas attendues. En même temps, faire un choix entre moi ou sa chouquette, je ne suis pas sûre de vouloir connaître la réponse ! Myriam m'a ramenée aux anges de cette journée. Elle me remercia pour la énième fois en rentrant à la maison, tandis que je restais dehors pour fumer envoyant un message à Daryl.
'Tu veux bien venir dehors, please ?'
'J'arrive, je fais à manger'
Quelques minutes après, j'étais sur la fin de ma cigarette, quand Daryl se posta devant moi en s'essuyant les mains à la serviette qui pendait à sa ceinture.
Emilie : - Je crois qu'il faut que Myriam retourne dans son ancien cabinet d'avocat.
J'analysais la réaction de Daryl et c'était assez surprenant àvoir. J'eus l'impression de voir défiler sur son visage une dizaine d'expressions. L'étonnement, la déception, la colère et j'en passe.
Daryl : - Je ne crois pas, non. Me dit-il les dents serrés.
Emilie : - Et moi je crois que si.
Daryl : - Tu veux quoi au juste, Emilie, qu'elle redevienne comme elle était ? Qu'est-ce que t'as ? Tu culpabilises de ne jamais être là ? Ou attends, peut-être que c'est parce que tu n'arrives pas à ressusciter ton couple, alors tu préfères que le sien soit mis en pièce par Baptiste ? JADE NE T'A PAS SUFFIT ?
Je collais une baigne à Daryl comme j'en ai rarement collé. Toute ma puissance et ma rage étaient passées dans ce coup.
Emilie : - Tu as toujours eu la fâcheuse tendance à me prendre pour un de tes gardes, Daryl, et à me parler comme tel, alors que je n'ai aucun ordre à recevoir de toi. T'oublies un peu trop que je ne suis pas Myriam aussi. Je n'ai ni sa gentillesse, ni sa patience. Alors tu te calmes avec moi, parce que j'ai pas besoin de tes conseils, ce n'était pas une question mais une constatation, alors quand tu auras fini de faire le connard fini, on pourra parler.
Il se frotta la mâchoire en me regardant rageusement.
Emilie : - Parles en avec elle, parce que pendant que tu me fais la morale, espèce de sombre con, moi j'ai passé la journée avec elle parce que je l'ai trouvée en larmes devant la baie vitrée ce matin. Alors revois un petit peu tes priorités, parce qu'on ne peut pas tous se relayer auprès d'elle. Elle ne se sent pas à sa place, tu comprends ce que ça veut dire ? Que peu importe combien de temps tu passeras à ses côtés, tu ne feras que combler un manque qu'elle ressent. Arrête de la prendre pour ta princesse Raiponce et réveille-toi un peu, Flynn Rider.
J'allais rerentrer dans la maison, quand mon bras resta sur place dans la poigne de Daryl.
Emilie : - Non, ferme-la. Je ne veux pas de tes excuses parce que tu pensais ce que tu as dit, je le sais, alors je n'en ai rien à foutre de tes excuses, tu te les mets où tu veux mais tu gardes ta mauvaise conscience. C'est tout ce que tu mérites. Et peut-être qu'il serait tant d'envisager ce fameux voyage à Paris, histoire que tu te détendes et que tu ne t'en prennes pas à Myriam comme tu viens de le faire avec moi.
Il lâcha ma poigne, alors que je montais à l'étage.
Matt : - On mange bientôt, Em' !
Emilie : - Pas faim.
Je m'assis sur mon lit avant de sortir mon ordinateur. Galahade Macdowell qu'es-tu devenue...?
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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